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[Conseils d'utilisation] fr.soc.alcoolisme

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Denis Guerineau

unread,
Nov 2, 2022, 1:12:48 AM11/2/22
to
Archive-Name: fr/chartes/soc.alcoolisme

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=== Conseils d'utilisation du groupe fr.soc.alcoolisme ===
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mise à jour le 13/11/1999
auteur : Denis Guérineau (den...@ip.pt)
http://www.multimania.com/fsa/

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Nom : fr.soc.alcoolisme
Statut : non modéré
Description : L'alcool au quotidien, l'alcoolisme et ses conséquences
Date de création : 31/07/1998
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1 - Charte originale :
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OBJET :

L'alcool et l'alcoolisme qui en découle posent de nombreux problèmes qui
restent, dans une large mesure, "tabous". Il n'en est officiellement
question que lors des bilans annuels des morts (sur la route ou par
maladie) qui en résulte.

Les recherches médicales dans le domaine sont au quasi point mort depuis
plus de trente ans (la spécialité d'alcoologue n'existe que depuis
peu...). Les cliniques "spécialisées" dans le domaine fleurissent
pourtant.

Il reste difficile, en tout les cas pour les particuliers, même
internautes, de s'informer et d'échanger des informations sur le sujet.

Tout les thèmes entourant l'alcoolisme devront pouvoir être abordés, et
ils sont nombreux.

On pourra y parler aussi bien de l'alcoolisme comme un problème vécu,
personnellement ou indirectement, que de ses origines et de ses
implications sociales, médicales ou autres.

La création de [balises] devra sans doute être envisagée, si le thème
recueille suffisament de participants.

En raison du caractère sensible et parfois "tabou" des thèmes qui seront
abordés, l'anonymat, par l'usage de pseudos, ou tout autre moyen, sera
évidemment autorisé à toute personne souhaitant s'exprimer lors des
débats.
Des conseils pratiques seront donnés dans les "Conseils d'utilisations"
de fr.soc.alcoolisme qui seront publiés dès sa création.

RAISON :
Aucun forum de discussion n'existe sur le sujet (en anglais, oui, bien
sûr, mais plus comme "annexe" des Alcooliques Anonymes que comme
problème social), les seuls sites web existants sont ceux d'associations
dites caritatives ou... des cliniques spécialisées susmentionnées y
faisant leur promotion.


QUELQUES RAPPELS DE BON USAGE :
Au cas où un article aurait sa place sur plusieurs forums, il est
possible de faire un postage croisé dans ces forums, à condition de ne
pas en abuser et de positionner la suite du message (champ
"Followup-to:") sur un seul forum.
Les messages d'annonces de site Web concernant l'objet du forum sont
acceptés, à condition qu'ils ne soient pas répétés et qu'ils
fassent l'objet d'un postage croisé avec le forum dédié à ce sujet :
<URL:news:fr.comp.infosystemes.www.annonces (ce forum étant modéré ,
consultez sa charte avant de poster).
Les règles en usage dans la hiérarchie fr s'appliquent évidemment à ce
forum, on rappellera en particulier que :
- ce forum est francophone, il n'est pas interdit de
doubler une contribution dans une autre langue, néanmoins, l'usage
exclusif de l'anglais, par exemple, risque de se voir considéré
comme particulièrement inconvenant.
- que les fichiers binaires, y compris les images, y sont interdits,
et qu'on leur préférera une référence de page Web ou de site FTP,
- que les annonces commerciales et autres "Make Money Fast" y sont
également interdits, et que leurs auteurs risquent le mépris de
tous les lecteurs.
- que pour préserver la qualité des échanges de ce groupe, on
s'abstiendra de répondre aux "Make Money Fast"

FIN DE LA CHARTE
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2 - Conseils d'utilisation :

2.1 Débutant sur usenet ?

Vous découvrez usenet ? Ne vous précipitez pas !
Commencez par la lecture des messages, ils ne sont pas
très nombreux (5 ou 6) de news:fr.bienvenue que vous pouver
trouver sur le web à http://www.usenet-fr.net/fr-chartes/
Surtout, avant de poster : lisez les anciens messages !
(voir sur : http://www.loria.fr/services/news/)
Vous serez mieux "armés" pour pénétrer dans ce monde.

2.2 L'anonymat :

On n'a pas toujours envie de risquer d'être "reconnu"... Et il n'est
pas suffisant de prendre un pseudo : dans l'entête d'un message, on
peut facilement repérer sa provenance, l'adresse exacte de l'ordinateur
qui a posté ce message; en étant un peu "fouine", il y a possibilité de
connaître l'auteur de ce message (encore faut-il avoir ses entrées chez
le fournisseur qui héberge la boite aux lettres) La meilleure manière,
la plus facile, d'être anonyme est encore d'utiliser les services d'un
"remailer", nombreuses sont les offres d'adresse mail gratuite, vous
ouvrez un compte-mail chez un de ces fournisseurs, en choisissant
votre pseudo et un mot de passe, rien ne permet de savoir qui poste
réellement. Les plus connues sont altern.org (http://altern.com/),
chez.com (http://www.chez.com/), pobox.com (payant mais pas cher :
http://www.pobox.com/). Vous pouvez aussi ouvrir un compte chez
Dejanews (http://www.dejanews.com/) ou Voilà News (http://www.news.voila.fr).
Mieux, et apparement sans fichage : www.cotse.com , très simple d'utilisation,
mais postage un peu long (parfois 24h).

D'autres méthodes demandent quelques "manipulations", la plus simple, la
plus connue (et la plus efficace ?), consiste à utiliser les services
de rema...@anon.efga.org (il suffit d'envoyer un message ayant pour
objet "remailer-help", vous recevrez la méthode d'utilisation :
quelques lignes rajoutées en début de message, et il est redirigé par
le serveur anonymement, qui gomme auparavant.l'entête origininelle.


2.3 l'utilisation de balises :

Les [Balises] sont des mots clés, placés entre [ ], au début du
titre d'un message, qui permettent de mieux suivre le fil d'une
discussion, d'autant plus que celui-ci dérive du sujet original;

par exemple : [Sevrage] adresse de clinique

Plusieures balises peuvent être utilisées dans le même sujet,
pour en préciser les « dérives » par rapport au sujet initial,

Par ailleurs, si le sujet d'un message semble trop
éloigné du sujet initial, il est recommandé (voire
indispensable) de modifier entièrement celui-ci.

2.4 Site web et liste de diffusion :

http://www.multimania.com/fsa/

Ce site web est une simple page de "pub" tentant d'expliquer les news et de
convaincre de venir participer à ce groupe de discussion.
Toute suggestion, et autre (critiques...:)), sont les bienvenus (et
même souhaité !).

La liste de diffusion "Espoir" créée en février vient d'être fermée par son
initiateur
c'était "un espace d'expression libre destiné à toutes les personnes qui ont un
problème avec l'alcool. Toutes les contributions sont les bienvenues qu'elles
soient sous forme de textes littéraires, de témoignages, de conseils etc...
Bref, discutons en! Anonymat respecté. "
Si ce mode d'échange vous convenait, vous pouvez créer votre propre liste
sur : http://www.onelist.com/ ou sur un autre serveur de listes de diffusion.
Les plus doués du clavier peuvent utiliser un logiciel comme Arrow
(http://www.jadebox.com/arrow/) pour en gérer une.



--

La présente publication des documents de fr.usenet.reponses fait suite à
la panne du robot MaintFAQ. Ce document n'a pas été mis à jour depuis.
Si vous souhaitez maintenir ce document, contactez-moi à jo...@matabio.net.

M Trop

unread,
Dec 12, 2022, 2:34:34 PM12/12/22
to
Le mercredi 2 novembre 2022 à 06:12:48 UTC+1, Denis Guerineau a écrit :
> Archive-Name: fr/chartes/soc.alcoolisme
>
> ==========================================================
> === Conseils d'utilisation du groupe fr.soc.alcoolisme ===
> ======================
Alcooliques anonymes et médecins : deux actions pour une seule cause
Le mouvement des Alcooliques anonymes, qui réunit des anciens buveurs et fête son quarantième anniversaire, complète en bonne intelligence le travail des alcoologues. Il accompagne avec efficacité les alcoolodépendants sur la voie de l'abstinence, alors que les médecins, sans négliger la maladie alcoolique qui frappe 1,5 million de Français, s'intéressent aussi aux usagers occasionnels, qui sont quatre à cinq fois plus nombreux. Le Pr Philippe Parquet, chef de service en psychopathologie et alcoologie à Lille, explique l'intérêt de cette complémentarité.
LE QUOTIDIEN DU MEDECIN - Quel regard portez-vous sur les AA ?
Pr Philippe Parquet - Les AA représentent quelque chose de très intéressant en France, dans le champ de la santé. Ils constituent une greffe du système associatif et d'entraide sociale des anciens malades, comme tous les groupements d'anciens buveurs fondés à partir de congrégations religieuses ou de mouvements sociaux non sanitaires.
Oui, les AA se révèlent très singuliers. La plupart des organisations oeuvrant dans la même direction, cléricales ou laïques, ont pour philosophie « Je ne bois plus, donc je suis un buveur guéri, avec, toutefois, une épée de Damoclès ». Les AA sont plus près de la vérité biologique et psychologique, avec leur « Moi, Jean, alcoolique, non consommateur depuis 20 ans ». Ils situent « l'abstinent devenu » comme ayant développé un comportement de dépendance ; il reste alcoolique, c'est un état définitif.

Comment interprétez-vous la référence à Dieu dans le « Programme » AA pour se délivrer de l'alcool ?
Il ne faut pas analyser cette référence au pied de la lettre. L'organisation du système d'entraide AA, fondée sur une codification des rencontres, est avant tout américaine. A ce titre, elle témoigne de la culture associative des Etats-Unis, dans laquelle la divinité est omniprésente. C'est le reflet, d'ailleurs, de tout un pays dont le chef de l'Etat, lorsqu'il entre en fonction, prête serment sur la Bible.
Dans tous les cas, la référence à Dieu ne relève pas d'une position sectaire chez AA.

Avez-vous le sentiment, vous alcoologue, d'être relégué au second plan par les AA ?
Non, nous sommes complémentaires. Certes, les anciens buveurs en sont venus à prendre une place considérable. Au début des années soixante-dix, avec une poignée de confrères, nous prêchions dans le désert. A Lille, personnellement, on me percevait comme quelqu'un ayant ses « pauvres » (les alcooliques), à l'image des dames des bonnes œuvres d'autrefois. En ce temps-là, dans le monde médical, l'alcoolique c'était le « dépendant », et il le demeure pour les AA. Les uns et les autres, nous ne nous occupions pas, ou peu, en ce qui concerne les médecins, des buveurs occasionnels avec gueule de bois et polynévrite. En médecine, nous avons évolué puisque, depuis plusieurs années déjà, nous nous employons à repérer les conduites à risque. La prévention est notre lot quotidien.
Consommation épisodique et nocive
En somme, les anciens buveurs AA accompagnent, socialement et psychologiquement, les personnes dépendantes sur la voie de l'abstinence, et ils le font quotidiennement et avec efficacité ; tandis que les médecins spécialisés, tout en s'occupant des alcoolodépendants, élargissent leur champ d'intervention chaque jour au repérage des conduites à risque propres aux buveurs occasionnels.
Pour nous, alcoologues de l'an 2000, la vraie problématique n'est pas que les gens deviennent « accros ». Il s'agit de détecter l'usage d'alcool, non régulier, qui cause des dommages. Bien évidemment, c'est grave que 5 % de la population adulte aient un problème de dépendance avec les boissons alcoolisées. La consommation épisodique et nocive concerne quatre ou cinq fois plus de personnes. Et, c'est là que se situe le problème majeur de santé publique. Mon rapport « Pour une politique de prévention des comportements en matière de consommation des substances psychoactives », remis à Bernard Kouchner en 1997, mettait l'accent sur cette dimension. Les équipes de liaison en addictologie, qui travaillent en réseau, répondent à cette préoccupation. Il faut prendre en compte les déterminants d'un certain nombre de pathologies qui induisent des usages occasionnels nocifs d'alcool, à savoir les troubles du sommeil, le syndrome d'alcoolisme fœtal, les maladies cardio-vasculaires, la dé
pression, les troubles du comportement, etc. ; sans oublier les nuisances occasionnées par l'alcool, comme la criminalité, les accidents du travail ou de la route, voire l'absentéisme.
L'abstinence n'est pas un modèle de prévention
Est-ce à dire que l'abstinence ne serait pas à recommander à une personne ayant un usage occasionnel nocif de l'alcool ?
Je dirai que les anciens buveurs assurent un rôle social remarquable dans le champ de la dépendance. Pour autant, face à l'usage nocif, le remède n'est pas l'abstinence. Le seul fait de consommer un produit n'entraîne pas une dépendance. Le phénomène est beaucoup plus complexe. A une femme enceinte, tout généraliste sait, aujourd'hui, conseiller la suppression de la cigarette, de l'alcool et autres psychotropes. Si cette personne a appris, avec l'aide de son médecin de famille, à gérer son propre capital santé, rien ne l'empêchera, après l'accouchement, de (re)prendre une ou deux cigarettes et quelques verres de vin par semaine, ou encore un joint de temps à autre. Il est clair que l'abstinence n'est pas un modèle de prévention. Nous le savons.
En définitive, les rôles de chacun étant bien définis, AA et alcoologues n'ont aucune difficulté à cohabiter pour la même cause. Dans mon service, au CHU de Lille, ils assurent, ainsi que Vie Libre et La Croix d'Or, une permanence hebdomadaire. J'ai même étendu cette collaboration au groupement régional Nord-Pas-de-Calais d'alcoologie, qui rassemble 95 % des professionnels du secteur, soit quelque 400 personnes. Et c'est grâce aux AA, par exemple, que nous avons accordé une plus grande attention, au fil des ans, aux femmes alcoolodépendantes.

Propos recueillis par Philippe ROY
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