Le 10/02/2023 à 09:09, PaulAubrin a écrit :
> Le 09/02/2023 à 15:18, robby a écrit :
>> On 08/02/2023 11:04, PaulAubrin wrote:
>>> Les rétroactions sont supposées positives dans les "modèles"
>>> climatiques.
>>
>> c'est faux: on sait qu'il y a combinaison de rétroactions positives et
>> négatives.
>> l'enjeu, c'est de savoir comment elles-mêmes interagissent, et qui
>> domine.
>>
> C'est faux. L'influence radiative desdits "gaz à effet de serre"
> conduirait à un réchauffement nettement plus faible que celui prédit par
> les simulations informatiques CMIP. Ceux-ci estiment donc qu'il y a un
> effet amplificateur. Les tentatives pour le déterminer par l'observation
> n'ont pas réussi à le détecter. Richard Lindzen a publié il y a plusieurs
> années une étude basée sur les mesures des satellites CERES qui estimait
> que cette amplification était inférieure à 1 (feedback negatif).
Lindzen, R.S., Choi, YS. On the observational determination of climate
sensitivity and its implications. Asia-Pacific J Atmos Sci 47, 377–390
(2011).
https://doi.org/10.1007/s13143-011-0023-x
Nous estimons la sensibilité climatique à partir d'observations, en
utilisant les fluctuations désaisonnalisées des températures de surface
de la mer (SST) et les fluctuations simultanées du rayonnement sortant
au sommet de l'atmosphère (TOA) des instruments satellitaires ERBE
(1985-1999) et CERES (2000-2008). Des périodes distinctes de
réchauffement et de refroidissement des TSM ont été utilisées pour
évaluer les rétroactions. Une étude antérieure (Lindzen et Choi, 2009) a
fait l'objet de critiques importantes. Le présent document est une
extension de l'étude précédente où les diverses critiques sont prises en
compte. L'analyse actuelle tient compte de la période de précession de
72 jours pour le satellite ERBE d'une manière plus appropriée que dans
l'article précédent. Nous développons une méthode pour distinguer le
bruit dans le rayonnement sortant ainsi que les changements de
rayonnement qui forcent les changements de TSM de ceux qui constituent
des rétroactions aux changements de TSM. Nous démontrons que notre
nouvelle méthode réussit moyennement bien à distinguer les rétroactions
positives des rétroactions négatives et à quantifier les rétroactions
négatives. En revanche, nous montrons que les méthodes de régression
simples utilisées par plusieurs articles existants exagèrent
généralement les rétroactions positives et montrent même des
rétroactions positives alors que les rétroactions réelles sont
négatives. Nous soutenons que les rétroactions sont largement
concentrées dans les tropiques, et que les rétroactions tropicales
peuvent être ajustées pour tenir compte de leur impact sur l'ensemble du
globe. En effet, nous montrons que l'inclusion de toutes les données
CERES (et pas seulement celles des tropiques) conduit à des résultats
similaires à ceux obtenus pour les tropiques seuls, mais avec plus de
bruit. Nous constatons à nouveau que le rayonnement sortant résultant
des fluctuations de la TSM dépasse la réponse de rétroaction nulle, ce
qui implique une rétroaction négative. En revanche, les flux de
rayonnement sortant TOA calculés à partir de 11 modèles atmosphériques
forcés par les TSM observées sont inférieurs à la réponse à rétroaction
nulle, ce qui est cohérent avec les rétroactions positives qui
caractérisent ces modèles. Ces résultats impliquent que les modèles
exagèrent la sensibilité du climat.
https://web.archive.org/web/20190312044134/http://www.pensee-unique.fr/Erice-ERBEpaper-2009finalL.pdf