Bonjour,
Je ne suis pas vraiement sur de l'intérêt des analyses monétaires sur la
fluctuation du prix des timbres, surtout sur la base de catalogues.
Pour cela plusieurs raisons :
Les cotes de catalogue sont fixées de manière arbitraire, sans suivre un
réel état du marché, ni une indexation sur l'éventuelle rareté. Par exemple
à sa sortie un timbre moderne vaut au catalogue faciale x 2.
Chose amusante une cote évolue à la hausse au fil des années jamais à la
baisse, sauf quelques effets d'annonce des éditeurs de catalogues mais en
fait rien de sérieux..
Le prix d'achat chez des marchands varie de cote catalogue / 4 à cote
catalogue / 2.
Le prix de revente par un particulier à un marchand est souvent loin d'être
à ce niveau. Une collection moderne si on veut bien vous l'acheter ne vaudra
pas la faciale.
Voilà pour les banalités, qui s'appliquent à 90% des timbres cotés dans les
catalogues.
Ensuite viennent les spécialités. Et là on est dans un tout autre registre.
Ce n'est plus un timbre parmi tant d'autre mais un timbre et un ensemble de
caractéristiques qui le sortent du lot.
Par exemple, le vermillon : C'est un timbre phare de la collection de
France. Chaque collectionneur rêve d'en avoir un. Enfin ceci est vrai
maintenant mais en 1900 le vermillon était un timbre comme les autres.
Autre exemple, un 5F sage seul sur une lettre chargée pour une destination
exotique présentera un intérêt particulier pour un cercle restreint de
personnes mais qui seront prêt à dépenser des sommes qui n'ont pas grand
chose à voir avec le catalogue mais plutot avec l'estimation qu'ils feront
du prix qu'ils sont prêts à payer.
Tant que je parle de spécialité un petit exemple de fixation arbitraire de
prix par les catalogues. Il y a bien longtemps que Y&T ne cotait plus les
millésimes pour les colonies françaises. Lorsque les premiers catalogues
Dallay sont sortis leurs auteurs ont décidé de les faire apparaitre.
Seulement voilà quelles cotes leur donner ? Difficile de faire une
estimation quand le marché est assez confidentiel. Solution : prenez la cote
de Y&T 1936 (donc en anciens francs) et reportez la telle quelle (mais
maintenant en Euro).
Vous pouvez toujours faire des calculs en francs constants je ne suis pas
sur qu'il y ait une réelle cohérence.
Autre exemple : Toujours avec Dallay. Je possède une variété de double
surcharge sur type Groupe qui est l'unique exemplaire retrouvé à ce jour.
J'avais communiqué l'information à timbre mag qui l'avait publié à l'époque
au moment de la rédaction des Dallay. Bilan, Dallay l'a coté (quelques
milliers d'Euros) alors que ce timbre n'est même pas beau. Oblitération
illisible, et plié. Et n'a donc aucun marché. Je ne vois pas quel illuminé
serait prêt à mettre plus de 100Euros dans un timbre pareil. Et pourtant il
est beaucoup plus rare qu'un Vermillon.
La conclusion que l'on peut en donner c'est que pour un timbre courant la
cote ne représente qu'un indice du prix d'achat chez un marchand avec des
fluctations notables et en aucun cas un prix de revente.
Quand aux spécialités le prix d'achat dépend en fait principalement de la
qualité du timbre, de l'intérêt de la pièce, et des acheteurs.
La qualité car le prix est directement lié à ce critère. Un timbre fraicheur
postale se négociera toujours mieux qu'un timbre froissé, avec une tache
d'encre pour oblitération et un coin en moins.
L'intérêt de la pièce, qu'il soit du à une variété, une oblitération, une
destination ou son histoire. Tout simplement parce qu'elle prendra un aspect
de rareté pour les acheteurs potentiels d'où une envie de surenchérir pour
être celui qui possède CETTE pièce là.
L'acheteur enfin ne l'oublions pas. On ne s'adresse pas au même public quand
on a une pièce à 10 Euros et une pièce à 10.000.
Bref tout cela pour dire que les catalogues ne sont que de vagues
indicateurs de prix et que tout calcul de fluctuation sur cette base est
vain.
D'autre part si on désire avoir une collection ayant une valeur commerciale,
il faut en banir les pièces ordinaires. Seules les collections spécialisées
composés de pièces peu ordinaires et de bonnes qualités ont un avenir
financier probable. Mais attention à bien choisir sa spécialité car le prix
de revente dépendra des acheteurs intéressés.
Cordialement,
Stéphane Buchheit
Colfra n°586
sbu...@free.fr
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coi...@free.fr> a écrit dans le message de news:
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