Google Groups no longer supports new Usenet posts or subscriptions. Historical content remains viewable.
Dismiss

musique dans film "Touche pas à ma fille"

607 views
Skip to first unread message

Vincent Fournols

unread,
Jul 25, 2002, 8:26:30 AM7/25/02
to
Jen declarait :

> Bonjour,

> je voudrais savoir si qqn connaitrait le nom de la chanson et le chanteur)
> qu'on entend dans le film "Touche pas à ma fille" ("she's our of control"
en
> VO) avec Tony Danza. Dans le film c'est pendant le bal de fin d'année, où
la
> fille danse avec son copain (Matthew Perry).

comme d'hab', la réponse est certainement là :
http://french.imdb.com/Soundtracks?0098308

Mais c'est vrai que ça laisse encore beaucoup de choix !

Vincent Fournols
--
Article posté via l'accès Usenet http://www.mes-news.com
Accès par Nnrp ou Web

Francois Kahn

unread,
Jul 25, 2002, 4:15:38 PM7/25/02
to
In article <mW.Gzt...@mes-news.com>,

Vincent Fournols <vin...@fournols.org> wrote:
>Jen declarait :
>
>> Bonjour,
>
>> je voudrais savoir si qqn connaitrait le nom de la chanson et le chanteur)
>> qu'on entend dans le film "Touche pas à ma fille" ("she's our of control"
>en
>> VO) avec Tony Danza. Dans le film c'est pendant le bal de fin d'année, où
>la
>> fille danse avec son copain (Matthew Perry).
>
>comme d'hab', la réponse est certainement là :
>http://french.imdb.com/Soundtracks?0098308
>
>Mais c'est vrai que ça laisse encore beaucoup de choix !

Tiens, je précise que l'une des chansons du film était signée Brian Wilson,
le type crucial dans les Beach Boys qui avait complètement disparu des
écrans radar depuis des années. Il a écrit et interprêté "She Was Daddy's
Little Girl", plus un morceau pour la B.O. de "Police Academy 4" avant de
signer un véritable album solo en 1988, qui est pour beaucoup un bijou. Pour
le choix des films (on peut trouver mieux...), il faut dire qu'il était à
l'époque sous le contrôle de son psy qui le manipulait et se servait de lui
pour réussir dans le show biz. Une histoire passablement complexe et
intéressante mais bon, ce n'est pas le forum pour ça...

--
François K

Florent Calvayrac

unread,
Jul 26, 2002, 7:24:21 AM7/26/02
to
french.imdb.com/Soundtracks?0098308
> >
> >Mais c'est vrai que ça laisse encore beaucoup de choix !
>
> Tiens, je précise que l'une des chansons du film était signée Brian Wilson,
> le type crucial dans les Beach Boys qui avait complètement disparu des
> écrans radar depuis des années. Il a écrit et interprêté "She Was Daddy's
> Little Girl", plus un morceau pour la B.O. de "Police Academy 4" avant de
> signer un véritable album solo en 1988, qui est pour beaucoup un bijou. Pour
> le choix des films (on peut trouver mieux...), il faut dire qu'il était à
> l'époque sous le contrôle de son psy qui le manipulait et se servait de lui
> pour réussir dans le show biz. Une histoire passablement complexe et
> intéressante mais bon, ce n'est pas le forum pour ça...


sisisi, ça me rappelle les interludes "rock-critic" dans American
Psycho,
sur Genesis, Phil Collins ou Mike and the Mechanics.


--
Florent Calvayrac

Francois Kahn

unread,
Jul 26, 2002, 9:08:15 AM7/26/02
to
Florent Calvayrac <Florent....@univ-lemans.fr> wrote:

Tu oublies Whitney Houston...

Brian Wilson était l'aîné des frères Wilson, une famille californienne.
Sans avoir particulièrement de formation musicale, il montre des dons
certains. C'est aussi un enfant complexé et traumatisé. Le fait que le
père soit un type violent, battant régulièrement ses gosses y est pour
beaucoup. Ça serait d'ailleurs suite à un coup plus fort que les autres
que Brian y aurait perdu un tympan (ce qui explique qu'il ne mixe
spontanément qu'en mono).

Il forme les Beach Boys avec ses deux jeunes frères, Dennis (qui a aussi
fait l'acteur au cinéma, batterie) et Carl (guitare), son cousin germain
Mike Love (voix) et un voisin, Al Jardine (guitare). Il joue lui-même de
la basse et des claviers. Sans vraie formation musicale, le groupe
réalise pourtant des harmonies vocales extrêmement complexes.

À l'origine musicien et compositeur pour le groupe, Brian s'affirme très
vite comme le leader et producteur. La sophistication croissante de ses
compos le fait travailler avec des musiciens de studio, les autres Beach
Boys se contentant de chanter. C'est l'âge d'or commercial du groupe,
avec une série de tubes.

L'état mental de Brian se détériore. La pression des tournées, les
drogues, la rivalité musicale avec les Beatles. Il fait une dépression
pendant une tournée et abandonne pratiquement la scène, se consacrant au
studio. Ça sera l'apogée artistique du groupe, avec des albums comme The
Beach Boys Today, Summer Days, Pet Sounds ou le 45 tours Good
Vibrations. Mis à part Good Vibrations, le succès commercial commence à
abandoner les Beach Boys. Brian vire lui au parano, cherchant à dépasser
les derniers albums des Beatles ou le dernier 45 tours produit par Phil
Spector avec des productions d'une complexité pratiquement uniques dans
la pop de cette époque. Mais les autres membres du groupe ne le
soutiennent plus. En particulier, le leader "naturel" sur scène, Mike
Love, conteste de plus en plus ses projets qui les éloignent de leur
"formule" à succès.

Pendant l'enregistrement d'un album qui restera inabouti ("Smile"),
c'est la grosse dépression. Wilson vivra de plus en plus reclu, prendra
de plus en plus de bide et de drogues et ne sort de sa réserve que pour
faire des sessions beaucoup plus sobres, souvent avec succès, jusqu'à la
fin des années 60. Les autres frères écrivent, souvent bien, mais ont
toujours besoin de lui pour "le" tube de l'album, même si leur carrière
bat par ailleurs de l'aile.

En 1974, une compilation leur vaut un comeback. Ils ressortent donc
ensuite Brian, complètement bouffi et avachi pour une tournée où il fait
plonk plonk trois minutes au piano et chante faux (il est mal à l'aise
en public) et pour un nouvel album (lamentable) sorti sous le slogan
"Brian is back".

Wilson a pourtant quelques éclairs de lucidité et de talent dans tout
ça. On le confie en particulier à un psy, spécialiste du sevrage des
toxicos, qui s'était occupé d'Alice Cooper en particulier. Même si
Cooper n'avait pas tenu le coup à la longue, les méthodes du psy, Eugene
Landy, semblent porter leurs fruits, vu que Brian accouche de sa
première collection de compos décentes, même si la production très à
part et l'attitude de la maison de disques aboutissent à un plantage
commercial ("The Beach Boys Love You").

Comme le psy demande trop d'argent, on le vire. Mike Love le remplace
par des cousins à lui, qui se signaleront surtout en sautant Mme Brian
Wilson. Fin des années 70, début des années 80 : Brian Wilson fait dans
les 200 kg, ne quitte plus son lit. Un jour, il demande à deux jeunes
filles ce qu'elles font à une réception donnée chez lui. On est tes
propres filles, qu'elles lui répondent. À ce moment, son frère Dennis
arrive encore à le faire écrire, en lui donnant des hamburgers en
échange.

Quand Dennis meurt, électrochoc plus retour du psy Landy. Brian subit
une sorte de lavage de cerveau, arrête définitivement les drogues (même
s'il doit prendre des pilules pour lutter contre les dégats du LSD et
des autres substances qui l'ont rendu maniaco-dépressif) et doit vivre
en permanence aux côtés de son psy, qui est maintenant son manager et
son conseiller artistique. Il devient même à un moment Brian Landy
Wilson (l'autre devenant Eugene Wilson Landy) pour bien marquer les
liens qui les unissent. Les autres membres de l'entourage de Wilson le
voient tomber sous sa coupe et entamer une sorte de régression mentale :
Landy le manipule pour s'imposer à Hollywood et dans le show-biz.
N'empêche que c'était pendant qu'il était sous la coupe de Landy que
Wilson a livré sa dernière oeuvre studio décente avec son premier album
solo. Mais ce sont les Beach Boys (sans lui) qui font parler d'eux avec
leur premier numéro un depuis "Good Vibrations", "Kokomo" (sur la B.O.
de "Cocktail").

Un second album enregistré dans la foulée ne sortira pas. La maison de
disques en a marre de Landy et de son service d'ordre qui l'entoure en
permanence (les "Surf Nazis"), l'album est pas terrible (et contrôlé par
Landy) et les ventes du précédent sont décevantes (alors que le budget
était énorme). Parallèlement, des actions judiciaires sont entreprises,
qui aboutissent au bânnissement de Landy, qui n'a plus le droit de se
trouver dans une zone à moins de plusieurs km de Wilson et à déchéance
de l'ordre des médecins. Toutes les compos pour lesquelles il a écrit
(ou aurait écrit) les paroles ne sont plus créditées qu'à Wilson seul.

Comme Wilson est à moitié un légume, il a toujours besoin d'une
autorité. Depuis son remariage, sa femme a pris la digne suite de Landy.
Après des tentatives country foireuses et l'échec de l'ultime
reformation des Beach Boys (le deuxième frère meurt en 1998 et le groupe
qui tourne sous ce nom ne compte plus que Mike Love comme membre
original en compagnie de Bruce Johnston, membre de longue date), elle
décide de le faire partir en tournées. Curieusemement, alors que Wilson
ne semblait pas pouvoir tenir le coup, ça devient un relatif succès, en
particulier à cause du groupe qui l'accompagne (des musiciens excellents
et qui semblent le comprendre). Aujourd'hui il passe quelques mois par
an à jouer les plus grands titres de son répertoire devant un public
d'amateurs qui casquent une sacrée somme. Il est toujours mal à l'aise,
le regard est égaré et le clavier posé devant lui est plus une barrière
de protection qu'un instrument mais il a récupéré une partie de sa voix
et chante (juste) un répertoire qui est celui que les fans préfèrent.

Mais pour ce qui est d'écrire de nouvelles chansons, ça me semble très
difficile et très mal parti. Remarque : il a quand même livré un morceau
récemment pour Les Flintstones à Las Vegas (une vieille compo).

Discographie sélective :
- une compil années 60
- Today/ Summer Days (deux albums sur le même disque)
- Pet Sounds (le disque culte, indisponible depuis deux ans en Europe)
- Friends/ 20/20 (période minimaliste)
- Sunflower/ Surf's Up (juste avant le début du tunnel, avec des
morceaux sauvés de "Smile" et deux ou trois titres immenses plus
quelques beaux titres des frères, dont un qui était sur le générique de
fin de "Presque célèbres")
- The Beach Boys Love You
- Brian Wilson (1988)
- Live At The Roxy (le premier live qu'il ait fait en solo, et un bon
best of)

--
François Kahn
Retirer le "-vs-spam" pour me répondre
Remove "-vs-spam" for a reply

Florent Calvayrac

unread,
Jul 26, 2002, 12:10:15 PM7/26/02
to

Bien que j'aime bien danser sur les vieux tubes des Beach Boys,
je ne connaissais pas tous ces détails, c'est excellent ! merci de ton
temps !
Je vais commencer à me méfier des psys-gourous.

Cette histoire me rappelle un peu la vie de Syd Barrett.

"Live at the Roxy", c'est pas un album de Michel-Paul Nareff ?

Pour rester dans le sujet, n'y avait il pas un film avec des "Surf
Nazis" ?
(je pourrais faire de l'IMDB...)

--
Florent Calvayrac

Romain

unread,
Jul 28, 2002, 7:51:12 AM7/28/02
to
Florent Calvayrac <Florent....@univ-lemans.fr> wrote:

> Pour rester dans le sujet, n'y avait il pas un film avec des "Surf
> Nazis" ?
> (je pourrais faire de l'IMDB...)

Surfer Nazis must die. Un film de la Troma
<http://us.imdb.com/Details?0094077>. Troma, c'est la société de
production qui a livré des chefs-d'oeuvres tel "Tromeo and Juliet",
"Toxic Avenger", "Redneck Zombies". Plus crade que crade !

Francois Kahn

unread,
Jul 30, 2002, 2:06:51 PM7/30/02
to
Florent Calvayrac <Florent....@univ-lemans.fr> wrote:

> Bien que j'aime bien danser sur les vieux tubes des Beach Boys,
> je ne connaissais pas tous ces détails, c'est excellent ! merci de ton
> temps !
> Je vais commencer à me méfier des psys-gourous.
>
> Cette histoire me rappelle un peu la vie de Syd Barrett.

Effectivement... Surtout que quand on a fait appel à Gilmour, le modèle
était justement de prendre un guitariste pour la scène et de réserver
Barrett au studio, comme les Beach Boys avec Brian Wilson.

>
> "Live at the Roxy", c'est pas un album de Michel-Paul Nareff ?
>

Si... si... Le Roxy est une salle de concert de Los Angeles, un club qui
a permis d'enregistrer pas mal de lives, dont le Paul Nareff. Ça a été
fondé par Lou Adler, ancien producteur (entre autres) des Mamas and the
Papas.

> Pour rester dans le sujet, n'y avait il pas un film avec des "Surf
> Nazis" ?
> (je pourrais faire de l'IMDB...)

Un nanar produit par la Troma. Le surnom vient sans doute de là. Les
Surf Nazis de Landy étaient des montagnes de muscles, sans doute pour
compenser la carrure chêtive dudit toubib !

Fred Mandrea

unread,
Aug 1, 2002, 8:27:04 AM8/1/02
to
[Oups, j'ai failli râter ce post où l'on discute des Beach Boys]

Francois Kahn <fkahn-...@noos.fr> wrote:

> Brian vire lui au parano, cherchant à dépasser les derniers albums des
> Beatles ou le dernier 45 tours produit par Phil Spector avec des
> productions d'une complexité pratiquement uniques dans la pop de cette
> époque.

La légende veut qu'il ait commencé à craquer alors que McCartney était
venu leur jouer en avant-première "She's leaving home" au piano (ils
enregistraient à l'époque Sgt Pepper dans le studio voisin).

> Pendant l'enregistrement d'un album qui restera inabouti ("Smile"),
> c'est la grosse dépression.

Smile dont quelques éléments ont d'ailleurs été récupérés in extremis
pour être inclus dans l'album "Smiley Smile", finalement sorti à la
place du premier (et assez moyen), si jeune Mabuse, docteur.

> Wilson vivra de plus en plus reclu, prendra de plus en plus de bide et de
> drogues

Les amateurs apprécieront ce zeugma à sa juste mesure.


--
Fred Mandréa
En direct de chez lui

Romain

unread,
Aug 1, 2002, 8:38:04 AM8/1/02
to
Fred Mandrea <lis...@mac.com> wrote:

> > Pendant l'enregistrement d'un album qui restera inabouti ("Smile"),
> > c'est la grosse dépression.
>
> Smile dont quelques éléments ont d'ailleurs été récupérés in extremis
> pour être inclus dans l'album "Smiley Smile", finalement sorti à la
> place du premier (et assez moyen), si jeune Mabuse, docteur.

Est-ce sur cet album qu'on aurait du trouver la chanson "Fire" ? La
légende, en tout cas, raconte que lors du mixage de cete chanson, le
studio aurait prit feu et aurait incité Wilson a cessé le mixage de
l'album de peur qu'il ne mette le feu à toutes les chaînes hifi du monde
entier ?

A la réflexion, je me demande si ce n'est pas une grosse connerie comme
pour le sandwich de Mama Cass.

--
Romain
Maholo aloha !

Francois Kahn

unread,
Aug 1, 2002, 10:04:34 AM8/1/02
to
Fred Mandrea <lis...@mac.com> wrote:

> [Oups, j'ai failli râter ce post où l'on discute des Beach Boys]
>
> Francois Kahn <fkahn-...@noos.fr> wrote:
>
> > Brian vire lui au parano, cherchant à dépasser les derniers albums des
> > Beatles ou le dernier 45 tours produit par Phil Spector avec des
> > productions d'une complexité pratiquement uniques dans la pop de cette
> > époque.
>
> La légende veut qu'il ait commencé à craquer alors que McCartney était
> venu leur jouer en avant-première "She's leaving home" au piano (ils
> enregistraient à l'époque Sgt Pepper dans le studio voisin).

Sgt Pepper's a été enregistré à Londres. Ce qu'on considère généralement
comme le point de bascule, c'est celui où il est convaincu que
l'enregistrement de la suite instrumentale sur le feu avait provoqué des
incendies à Los Angeles.

>
> > Pendant l'enregistrement d'un album qui restera inabouti ("Smile"),
> > c'est la grosse dépression.
>
> Smile dont quelques éléments ont d'ailleurs été récupérés in extremis
> pour être inclus dans l'album "Smiley Smile", finalement sorti à la
> place du premier (et assez moyen), si jeune Mabuse, docteur.

Des compos uniquement, vu que tout a été réenregistré, même "Heroes and
Villains". Les sessions ont abouti essentiellement sur 20/20, Surf's Up,
le coffret 5 CD sorti au début des années 90 et les morceaux bonus des
rééditions période Capitol.

>
> > Wilson vivra de plus en plus reclu, prendra de plus en plus de bide et de
> > drogues
>
> Les amateurs apprécieront ce zeugma à sa juste mesure.

Il doit y avoir un fan-club des amateurs de zeugmé dans les parages.

Fred Mandrea

unread,
Aug 1, 2002, 10:19:50 AM8/1/02
to
Romain <rom...@alussinan.org> wrote:

> Est-ce sur cet album qu'on aurait du trouver la chanson "Fire" ?

Il me semble, oui.

> La légende, en tout cas, raconte que lors du mixage de cete chanson, le
> studio aurait prit feu et aurait incité Wilson a cessé le mixage de
> l'album de peur qu'il ne mette le feu à toutes les chaînes hifi du monde
> entier ?

Ah, je ne connaissais pas cette version-là, tiens...

Ce que j'avais entendu au sujet de ce morceau, c'est simplement qu'ils
s'étaient tous déguisés en pompiers pour l'enregistrement, mais rien de
plus à ma connaissance.

> A la réflexion, je me demande si ce n'est pas une grosse connerie comme
> pour le sandwich de Mama Cass.

Il y a des chances, en effet.

Personnellement, j'avoue que ma légende urbaine musicale préférée reste
la "mort" de McCartney en 69, dont la prétendue preuve était qu'il
marchait pieds nus sur la couverture d'Abbey Road...

Fred Mandrea

unread,
Aug 1, 2002, 10:29:19 AM8/1/02
to
Francois Kahn <fkahn-...@noos.fr> wrote:

> Sgt Pepper's a été enregistré à Londres.

Bon, j'ai dû me planter sur ces histoires de studio.
Par contre, je suis à peu près certain du fait que McCartney leur ait
fait écouter un extrait de Sgt Pepper.

Après une petite recherche Google, je vois une autre version selon
laquelle il leur aurait passé une K7 avec l'enregistrement de "A day in
the life". Ça par contre, ça m'étonne un peu, le morceau en question
étant plutôt l'oeuvre de Lennon (vu la rivalité persistante entre les
deux Beatles, "She's leaving home" reste plus crédible).

> Ce qu'on considère généralement comme le point de bascule, c'est celui où
> il est convaincu que l'enregistrement de la suite instrumentale sur le feu
> avait provoqué des incendies à Los Angeles.

Ah, c'est donc ça, l'histoire autour de "Fire". J'ignorais tout ça.

Lawrence Wordsworth

unread,
Aug 1, 2002, 11:06:41 AM8/1/02
to
lis...@mac.com (Fred Mandrea) wrote in
news:1fg8vfd.t6f2mr1jpcs5yN%lis...@mac.com:

> Personnellement, j'avoue que ma légende urbaine musicale préférée
> reste la "mort" de McCartney en 69, dont la prétendue preuve était
> qu'il marchait pieds nus sur la couverture d'Abbey Road...

Tu oublies le "I buried Paul" qu'on entend/entendrait à la fin de
"Stawberry fields forever".

--

Stand back boy! This calls for some divine intervention!...
I kick arse for the lord!
(Father McGruder/Braindead/1992)

Romain

unread,
Aug 1, 2002, 11:08:19 AM8/1/02
to
Fred Mandrea <lis...@mac.com> wrote:

> > Ce qu'on considère généralement comme le point de bascule, c'est celui où
> > il est convaincu que l'enregistrement de la suite instrumentale sur le feu
> > avait provoqué des incendies à Los Angeles.
>
> Ah, c'est donc ça, l'histoire autour de "Fire". J'ignorais tout ça.

Oui, je me suis un peu planté avec mon histoire de studio qui prend feu.
Rha toutes ces légendes autour du rock...

Lawrence Wordsworth

unread,
Aug 1, 2002, 11:20:40 AM8/1/02
to
lis...@mac.com (Fred Mandrea) wrote in
news:1fg8w50.766dur1h8mrpcN%lis...@mac.com:

> Bon, j'ai dû me planter sur ces histoires de studio.
> Par contre, je suis à peu près certain du fait que McCartney leur
> ait fait écouter un extrait de Sgt Pepper.

C'est possible.
J'ai trouvé un article
http://www.brianwilson.com/archives/articles/paul_mccartney.html
je n'ai lu que le début, peut-être en parle-t-il dedans.

Lawrence Wordsworth

unread,
Aug 1, 2002, 11:38:17 AM8/1/02
to

> Francois Kahn <fkahn-...@noos.fr> wrote:


>
>> Sgt Pepper's a été enregistré à Londres.
>
> Bon, j'ai dû me planter sur ces histoires de studio.
> Par contre, je suis à peu près certain du fait que McCartney leur
> ait fait écouter un extrait de Sgt Pepper.

A propos de SPLHCB, quelqu'un a-t-il déjà vu le film qui en a été tiré,
avec, entre autres, Peter Frampton et les BeeGees ??

Stephane Ninin

unread,
Aug 1, 2002, 11:45:02 AM8/1/02
to
Lawrence Wordsworth <wordswort...@yahoo.co.uk> a tapoté dans
news:Xns925DB36C6268wo...@130.133.1.4:


>>
>> Bon, j'ai dû me planter sur ces histoires de studio.
>> Par contre, je suis à peu près certain du fait que McCartney leur
>> ait fait écouter un extrait de Sgt Pepper.
>
> A propos de SPLHCB, quelqu'un a-t-il déjà vu le film qui en a été tiré,
> avec, entre autres, Peter Frampton et les BeeGees ??
>

Non, pas vu ... http://us.imdb.com/Title?0078239

--
Stephane Ninin
stefnin...@yahoo.fr
Les cons, ca ose tout... C'est meme a ca qu'on les reconnait.

Francois Kahn

unread,
Aug 1, 2002, 1:25:26 PM8/1/02
to
Lawrence Wordsworth <wordswort...@yahoo.co.uk> wrote:

> lis...@mac.com (Fred Mandrea) wrote in
> news:1fg8w50.766dur1h8mrpcN%lis...@mac.com:
>
> > Francois Kahn <fkahn-...@noos.fr> wrote:
> >
> >> Sgt Pepper's a été enregistré à Londres.
> >
> > Bon, j'ai dû me planter sur ces histoires de studio.
> > Par contre, je suis à peu près certain du fait que McCartney leur
> > ait fait écouter un extrait de Sgt Pepper.
>
> A propos de SPLHCB, quelqu'un a-t-il déjà vu le film qui en a été tiré,
> avec, entre autres, Peter Frampton et les BeeGees ??

C'est apparemment très très mauvais. Les Anglais de la revue Mojo lui
ont consacré un long article pour montrer comment des types célèbres et
qui avaient une carrière bien en place se sont lancés dans un projet qui
ne leur convenait pas du tout. Frampton n'avait jamais fait de cinéma
(et n'en a plus fait ensuite) et sa partenaire féminine ne valait guère
mieux. Sans parler de l'absence de script...

Le réalisateur n'était pas un tocard complet (on le retrouve ensuite aux
commandes de séries américaines respectables comme "Ally McBeal") et a
suggéré la présence de Donald Pleasance et Steve Martin (peu connu à
l'époque) dans la distribution.

Francois Kahn

unread,
Aug 1, 2002, 1:25:26 PM8/1/02
to
Fred Mandrea <lis...@mac.com> wrote:

> Francois Kahn <fkahn-...@noos.fr> wrote:
>
> > Sgt Pepper's a été enregistré à Londres.
>
> Bon, j'ai dû me planter sur ces histoires de studio.
> Par contre, je suis à peu près certain du fait que McCartney leur ait
> fait écouter un extrait de Sgt Pepper.

Certainement. Les Beatles n'étaient pas aussi isolés que ça. Il y a une
photo des Beatles à Los Angeles avec David Crosby (à l'époque membre des
Byrds). Leur attaché de presse, Derek Taylor, les avait un temps quittés
pour les Byrds puis pour les Beach Boys. Chacun passait à l'autre les
derniers enregistrements ou expérimentations avant que ça sorte. D'où
quelques réactions exagérées ou injustifiées....

Deux anecdotes : Jagger passe dans une soirée un acétate de Beggars
Banquet, l'album qui les ramenait sur un terrain musical qu'ils
maîtrisaient mieux et qui était déterminant pour l'avenir du groupe.
Bref, la réception de ce disque est cruciale pour lui et pour les autres
Stones. Les gens aiment bien... et McCartney se pointe avec un acétate
de leur nouveau 45 tours, Hey Jude. Enthousiasme général.

En 1965 (je crois, c'est Marianne Faithful qui raconte), Dylan fait la
tournée anglaise qui est immortalisée dans "Dont Look Back". Il en
profite pour trainer avec les Beatles. Il apprécie Lennon en qui il voit
un égal, il apprécie Ringo et Harrison (avec lequel il se liera vraiment
des années plus tard) mais il ne peut pas encaisser McCartney. Ça ne
décourageait pas Paulo, qui arrive un jour avec leur premier
enregistrement de musique électronique expérimentale, la voie qu'ils
poursuivront ensuite sur Revolver et Sgt Pepper's. Il demande poliment à
Dylan d'écouter. Il passe donc l'acétate tout frais sorti du studio.
Dylan écoute... et se lève et sort de la pièce deux minutes plus tard.
(Des années plus tard, sa réaction en entendant pour la première fois
Sgt. Pepper's : "Turn that off")


>
> Après une petite recherche Google, je vois une autre version selon
> laquelle il leur aurait passé une K7 avec l'enregistrement de "A day in
> the life". Ça par contre, ça m'étonne un peu, le morceau en question
> étant plutôt l'oeuvre de Lennon (vu la rivalité persistante entre les
> deux Beatles, "She's leaving home" reste plus crédible).

Pas du tout, à l'époque. Sur "Revolver", il y avait une parité et Lennon
contenait l'influence de McCartney mais sur "Sgt. Pepper's", Lennon
était en retrait avec moins de compos et deux titres plus faiblards que
d'habitude "I'm Only Sleeping" et "For The Benefit of Mr Kite". Il
commençait une dépression et la drogue agissait pas mal sur lui. Mais,
évidemment, il était toujours capable d'accoucher de grands titres comme
"Strawberry Fields", "Lucy In The Sky with Diamonds" ou "A Day In The
Life". Sur cet album, c'est l'écriture de McCartney qui domine et
surtout ses idées de production qui ont poussé les Beatles dans de
nouvelles directions.

Le réveil de Lennon intervient lors de la rencontre avec Yoko Ono et
surtout les sessions de l'album blanc, où il a eu une nouvelle explosion
de créativité.

McCartney pouvait donc tout à fait passer des bandes d'un morceau de
Lennon, surtout que :
- il en a écrit un segment (pratique courante du tandem : l'un dépannait
l'autre quand il avait un trou)
- il a fait des suggestions musicales
- il en a assuré une partie de la production.

>
> > Ce qu'on considère généralement comme le point de bascule, c'est celui où
> > il est convaincu que l'enregistrement de la suite instrumentale sur le feu
> > avait provoqué des incendies à Los Angeles.
>
> Ah, c'est donc ça, l'histoire autour de "Fire". J'ignorais tout ça.

Ce sont des sessions où, de toute façon, la légende a depuis longtemps
dépassé la réalité et je crois que c'est cette version qu'on préfère
retenir. Et l'enregistrement ne s'est pas achevé comme ça mais des mois
après, au fil de sessions de moins en moins productives. L'achèvement de
"Smile" aurait de toute façon été très difficile pour quelqu'un en bonne
forme. Il y a des heures et des heures de bandes qu'il aurait fallu
monter. Pour un titre, "Good Vibrations", ça avait pris des mois. Pour
un album avec un thème central, c'était surhumain. L'album vaut surtout
pour ce que les fans imaginent qu'il aurait pu être s'il avait été
achevé. Mais on ne refait pas l'histoire !

Fred Mandrea

unread,
Aug 1, 2002, 6:29:45 PM8/1/02
to
Lawrence Wordsworth <wordswort...@yahoo.co.uk> wrote:

> > Personnellement, j'avoue que ma légende urbaine musicale préférée
> > reste la "mort" de McCartney en 69, dont la prétendue preuve était
> > qu'il marchait pieds nus sur la couverture d'Abbey Road...
>
> Tu oublies le "I buried Paul" qu'on entend/entendrait à la fin de
> "Stawberry fields forever".

Lennon s'était expliqué en disant que la phrase en question est en
réalité... "Cranberry Sauce". A priori, c'est assez crédible. En fait,
quand la rumeur sur la mort de Paul s'est amplifiée, et des tonnes de
gens croyaient voir des messages cachés partout :

Certains prétendaient que dans la version single de Revolution (celle
qu'on trouve dans les Past Masters), Lennon avait glissé des "Paul died"
au milieu des "Alright" criés à la fin de la chanson.
Selon d'autres, les paroles de "Hello goodbye" étaient adressées au
défunt Paul par le sosie qui l'avait remplacé dans le groupe ("You say
goodbye and I say hello").

Enfin, on disait qu'en passant la toute fin de "I'm so tired" à
l'envers, on entendait la phrase "Paul is dead, man". Je ne trouve pas
ça très convaincant à l'écoute, mais là, par contre, il est possible que
Lennon ait effectivement enregistré ça sur la bande, histoire de jouer
avec la rumeur.

En tous cas, c'est à rapprocher de l'histoire de "I am the walrus" :
Apprenant que des étudiants avaient "analysé" certains textes des
Beatles, ce dernier aurait délibérément écrit ce texte dépourvu de sens,
afin de leur donner du fil à retordre.

Fred Mandrea

unread,
Aug 1, 2002, 6:29:45 PM8/1/02
to
Lawrence Wordsworth <wordswort...@yahoo.co.uk> wrote:

> J'ai trouvé un article
> http://www.brianwilson.com/archives/articles/paul_mccartney.html
> je n'ai lu que le début, peut-être en parle-t-il dedans.

Non, ils n'en font mention de rien de semblable, hélas.
C'est rageant, je ne me souviens vraiment plus où j'avais lu cette
histoire...

Fred Mandrea

unread,
Aug 1, 2002, 6:29:46 PM8/1/02
to
Francois Kahn <fkahn-...@noos.fr> wrote:

> Pas du tout, à l'époque. Sur "Revolver", il y avait une parité et Lennon
> contenait l'influence de McCartney mais sur "Sgt. Pepper's", Lennon
> était en retrait avec moins de compos et deux titres plus faiblards que
> d'habitude "I'm Only Sleeping" et "For The Benefit of Mr Kite".

[snip]

C'est un point de vue qui se défend. De mon côté, j'aurais tendance à
voir surtout dans cet album un début de tension entre les deux
personnages. J'ai l'impression que c'est au moment où leur écriture
n'est plus collective, que la rivalité naît vraiment entre eux.

C'est en tous cas ce que je ressens en écoutant l'album blanc :
McCartney compose des morceaux plus blues-rock (Helter Skelter, Why
don't we do it in the road) alors que Lennon compose des morceaux très
calme comme "I'm so tired" ou "Sexy Sadie". Un peu comme si chacun
voulait prouver à l'autre qu'il est capable de l'égaler sur son terrain.


Mais effectivement, à l'époque de Sgt Pepper, la situation entre eux
n'en était sûrement pas à ce stade.

Fred Mandrea

unread,
Aug 1, 2002, 6:30:28 PM8/1/02
to
Lawrence Wordsworth <wordswort...@yahoo.co.uk> wrote:

> > Personnellement, j'avoue que ma légende urbaine musicale préférée
> > reste la "mort" de McCartney en 69, dont la prétendue preuve était
> > qu'il marchait pieds nus sur la couverture d'Abbey Road...
>
> Tu oublies le "I buried Paul" qu'on entend/entendrait à la fin de
> "Stawberry fields forever".

Lennon s'était expliqué en disant que la phrase en question est en


réalité... "Cranberry Sauce". A priori, c'est assez crédible. En fait,

quand la rumeur sur la mort de Paul s'est amplifiée, des tonnes de


gens croyaient voir des messages cachés partout :

Certains prétendaient que dans la version single de Revolution (celle
qu'on trouve dans les Past Masters), Lennon avait glissé des "Paul died"
au milieu des "Alright" criés à la fin de la chanson.
Selon d'autres, les paroles de "Hello goodbye" étaient adressées au
défunt Paul par le sosie qui l'avait remplacé dans le groupe ("You say
goodbye and I say hello").

Enfin, on disait qu'en passant la toute fin de "I'm so tired" à
l'envers, on entendait la phrase "Paul is dead, man". Je ne trouve pas
ça très convaincant à l'écoute, mais là, par contre, il est possible que
Lennon ait effectivement enregistré ça sur la bande, histoire de jouer
avec la rumeur.

En tous cas, c'est à rapprocher de l'histoire de "I am the walrus" :
Apprenant que des étudiants avaient "analysé" certains textes des
Beatles, ce dernier aurait délibérément écrit ce texte dépourvu de sens,
afin de leur donner du fil à retordre.

Francois Kahn

unread,
Aug 2, 2002, 4:14:59 AM8/2/02
to
Fred Mandrea <lis...@mac.com> wrote:

> Lawrence Wordsworth <wordswort...@yahoo.co.uk> wrote:
>
> > > Personnellement, j'avoue que ma légende urbaine musicale préférée
> > > reste la "mort" de McCartney en 69, dont la prétendue preuve était
> > > qu'il marchait pieds nus sur la couverture d'Abbey Road...
> >
> > Tu oublies le "I buried Paul" qu'on entend/entendrait à la fin de
> > "Stawberry fields forever".
>
> Lennon s'était expliqué en disant que la phrase en question est en
> réalité... "Cranberry Sauce". A priori, c'est assez crédible. En fait,
> quand la rumeur sur la mort de Paul s'est amplifiée, des tonnes de
> gens croyaient voir des messages cachés partout :

Faut surtout voir la version des Rutles, où c'est leur guitariste, Stig
O'Hara qui est un type tellement tranquille qu'il aurait été remplacé
par un mannequin en cire de chez Madame Tussaud.

Donc, leur album "Sgt. Rutter's Only Darts Club Band" prononcé à
l'envers sonnerait comme "Stig Has Been Dead For Ages Honestly".
Grossière rumeur, puisque quand on le prononce à l'envers, on entend :
"dnab bulc strad ylno srettur tnaegre"

Autre fausse rumeur : on entendrait "I Buried Stig" juste avant le
contre-refrain de "Piggy In The Middle". En fait, c'est "E burres
stigano", de l'espagnol de cuisine pour dire "Avez-vous un buffle
domestique ?"

Et sur la pochette de "Shabby Road", Stig ne porte pas de pantalon, ce
qui est un signe de mort dans les rites italiens. Pour plus de détails :

http://www.rutles.org/rstig.html

Plus sérieusement, ces allusions isolant McCartney ont été plus que
probablement décidées par les Beatles eux-mêmes. Après les premières
rumeurs sur la pseudo-disparition de McCartney, ils ont décidé d'en
rajouter une couche et de multiplier les allusions faisant de McCartney
un membre un peu à part. Ainsi, c'est le seul photographié de dos sur la
pochette intérieure de "Sgt. Pepper's".

Et évidemment, pour un détail laissé volontairement en guise de gag, les
fans mabouls en trouvaient dix ou quinze.

Les Beatles ont renoncé à ce cirque au moment de leur séparation mais
surtout à cause de la tuerie commandée par Charles Manson, qui prêchait
sa "bonne parole" en lisant le sens caché des paroles des Beach Boys ou
des Beatles. Le groupe et ses attachés de presse se sont alors dit
qu'ils étaient allés trop loin.


>
> En tous cas, c'est à rapprocher de l'histoire de "I am the walrus" :
> Apprenant que des étudiants avaient "analysé" certains textes des
> Beatles, ce dernier aurait délibérément écrit ce texte dépourvu de sens,
> afin de leur donner du fil à retordre.

Plus exactement, Lennon se moquait des gens qui analysaient et
décryptaient les paroles de Dylan. Et il a fait sa chanson en inventant
des paroles selon le même principe d'écriture automatique que Dylan
pratiquait à l'époque. Curieusement, ça ne ressemble pas du tout à du
Dylan et c'est peut-être, avec ses associations de mot et ses images
frénétiques, un des textes des Beatles les plus souvent commentés et
analysés, même en connaissance de cause.
(Se souvenir du sentiment complexe de Lennon envers Dylan, de
l'admiration mêlée de mépris, pendant les années 70 et qui a débouché
sur plusieurs parodies tout au long de l'époque).

Francois Kahn

unread,
Aug 2, 2002, 4:15:00 AM8/2/02
to
Fred Mandrea <lis...@mac.com> wrote:

> Francois Kahn <fkahn-...@noos.fr> wrote:
>
> > Pas du tout, à l'époque. Sur "Revolver", il y avait une parité et Lennon
> > contenait l'influence de McCartney mais sur "Sgt. Pepper's", Lennon
> > était en retrait avec moins de compos et deux titres plus faiblards que
> > d'habitude "I'm Only Sleeping" et "For The Benefit of Mr Kite".
> [snip]
>
> C'est un point de vue qui se défend. De mon côté, j'aurais tendance à
> voir surtout dans cet album un début de tension entre les deux
> personnages. J'ai l'impression que c'est au moment où leur écriture
> n'est plus collective, que la rivalité naît vraiment entre eux.

Leur écriture n'avait jamais été vraiment collective sauf sur les
morceaux qui arrivaient pour Ringo comme "Yellow Submarine" ou "With A
Little Help From My Friend". Pendant la période 1966-1967, McCartney
prend progressivement la place de Lennon comme leader du groupe en
particulier parce que Lennon part tourner son film et n'écrit plus aussi
souvent qu'avant. Et ce ne sont pas seulement l'herbe et les acides mais
aussi un début de dépendance à l'héroïne dont il ne se débarrassera pas
vraiment jusqu'à la fin (Remarque que Yoko Ono fait tout pour qu'on ne
puisse pas entendre un de ses meilleurs morceaux solo, "Cold Turkey",
sur une de ses tentatives de sevrage). La rivalité n'est pas encore
apparente. C'est surtout à la mort de Brian Epstein que Lennon ne
blairera pas que McCartney veuille aussi récupérer la casquette de
producteur (et les entraîne dans leur premier gros bide, le film
"Magical Mystery Tour")

>
> C'est en tous cas ce que je ressens en écoutant l'album blanc :
> McCartney compose des morceaux plus blues-rock (Helter Skelter, Why
> don't we do it in the road) alors que Lennon compose des morceaux très
> calme comme "I'm so tired" ou "Sexy Sadie". Un peu comme si chacun
> voulait prouver à l'autre qu'il est capable de l'égaler sur son terrain.

Oui, là, c'est clair... Quoique pour McCartney, faut rajouter "Back In
USSR" ou "Birthday" et pour Lennon, c'est surtout "Julia" ou "Good
Night" (avec ses cordes et ses paroles sirupeuses).

>
>
> Mais effectivement, à l'époque de Sgt Pepper, la situation entre eux
> n'en était sûrement pas à ce stade.

Personne ne devait en avoir conscience. McCartney se dévouait pour bâtir
le son de "Strawberry Fields Forever" et Lennon acceptait ses
suggestions.

Fred Mandrea

unread,
Aug 2, 2002, 6:08:02 AM8/2/02
to
Francois Kahn <fkahn-...@noos.fr> wrote:

> Leur écriture n'avait jamais été vraiment collective sauf sur les
> morceaux qui arrivaient pour Ringo comme "Yellow Submarine" ou "With A
> Little Help From My Friend".

Oui, je me suis mal exprimé. Par écriture collective, je voulais parler
du travail en tandem Lennon-McCartney qui allait, à partir de cette
époque, devenir progressivement un travail isolé de chacun des deux
protagonistes.

> La rivalité n'est pas encore apparente. C'est surtout à la mort de Brian
> Epstein que Lennon ne blairera pas que McCartney veuille aussi récupérer
> la casquette de producteur (et les entraîne dans leur premier gros bide,
> le film "Magical Mystery Tour")

Bon, donc ça pourrait effectivement être "A day in the life" que
MacCartney a fait écouter à Wilson en 67. C'est en tous cas ce qu'avance
cette page sur l'histoire de "Smile" :

<http://www.rockument.com/SmileSessions.html>

"The Smile sessions were produced entirely by Brian during late 1966
and early 1967. In April of '67, Paul McCartney stopped by L.A. and
played Brian a tape of "A Day in the Life" and contributed to a
"Vegetables" session. The professional competition was very real, the
stakes were very high, and the high regard for each other was mutual."

Il est plausible que McCartney ait cherché une certaine rivalité dans le
domaine des arrangements et de la production, à défaut de l'avoir
trouvée dans le songwriting (c.f l'anecdote avec Dylan dont tu parlais).

Fred Mandrea

unread,
Aug 2, 2002, 6:08:02 AM8/2/02
to
Francois Kahn <fkahn-...@noos.fr> wrote:

> Les Beatles ont renoncé à ce cirque au moment de leur séparation mais
> surtout à cause de la tuerie commandée par Charles Manson, qui prêchait
> sa "bonne parole" en lisant le sens caché des paroles des Beach Boys ou
> des Beatles. Le groupe et ses attachés de presse se sont alors dit
> qu'ils étaient allés trop loin.

Ce qui, à mon avis, n'avait pas grand sens.
Le sens caché que Manson prêtait à l'album blanc se basait
principalement sur une interprêtation biblique (apocalyptique, plus
exactement) des textes en eux-même.
D'après les inscriptions laissées sur les lieux de ses massacres, Manson
avait entendu notamment ses messages dans Piggies et Helter Skelter, qui
ne comportent pas à ma connaissance de message caché comme ceux évoqués
plus haut.

Pour moi, cette réaction montre surtout à quel point l'affaire avait
affecté tout le monde (notamment Ringo qui connaissait personnellement
le couple Polanski/Tate).
Je pense qu'à ce moment-là, ils ont surtout redouté que ces petits jeux
de cache-cache puissent déclencher à leur tour une affaire similaire.

Lawrence Wordsworth

unread,
Aug 2, 2002, 6:36:23 AM8/2/02
to
lis...@mac.com (Fred Mandrea) wrote in
news:1fgadib.c4zbdeguunb4N%lis...@mac.com:

> Il est plausible que McCartney ait cherché une certaine rivalité
> dans le domaine des arrangements et de la production, à défaut de
> l'avoir trouvée dans le songwriting (c.f l'anecdote avec Dylan dont
> tu parlais).

C'est bien possible.
Mais je crois que le problème avec les Beatles, au moins en ce qui
concerne Sgt Pepper et l' "eponymous", c'est que le duo Lennon-Macca
prend totalement le dessus sur G.Martin - le vrai troisième Beatles en
fait, si l'on considère que Harrison commence déjà a être relègué au rang
de musicien de studio (ce qui ne fera qu'empirer par la suite, remember
les sessions de Tottenham et l'altercation Harrison-Macca) - au point que
la musique du groupe, privée de ligne directrice, finit par partir dans
tous les sens.

0 new messages