Google Groups no longer supports new Usenet posts or subscriptions. Historical content remains viewable.
Dismiss

[AVIS] Un homme d'exception (A beautiful mind) [SPOILER]

335 views
Skip to first unread message

Patrice Bulat

unread,
Aug 15, 2002, 11:31:45 AM8/15/02
to
J'ai pu voir hier soir au ciné "Un homme d'exception", le film aux 4 oscars
de Ron Howard dans lequel Russell Crowe interprète le rôle de John Nash, ce
mathématicien qui créa la Théorie des Jeux. Que penser de ce film ? Il y a
du bon et du moins bon ...

[SPOILER]

Tout d'abord, la première partie du film, jusqu'à l'internement de Nash, est
franchement mollassonne. Elle permet certes de poser le personnage, son
arrogance, son ambition, sa misanthropie ... mais tout ça est bien trop
long, et pas franchement crédible. Pourquoi Nash irait-il poser les
résultats ultraconfidentiels de ses découvertes dans une boîte aux lettres
désuète et quasiment à la portée de n'importe qui, alors que sur le campus
un hangar désaffecté sert de QG et est sous bonne protection ? Et les Russes
qui poursuivent Nash et Parcher en voiture, on sent bien que quelque chose
cloche : ils ne tirent qu'une ou deux balles pendant tout une minute, puis
viennent quasiment se suicider en se mettant à côté de Parcher ... Et le
code au radium qui change tout seul, chaque jour ... Et la blonde qui fait
du gringue à Nash, elle est apparemment bien réelle mais elle fait
franchement potiche. Elle a quand même le mérite de justifier la meilleure
scène, à mon goût, de cette première partie du film, celle où Nash découvre
les prémices de sa future Théorie des Jeux en raisonnant à propos de la
blonde et de ses 4 copines - ou comment représenter un raisonnement mental
de façon très visuelle, c'était bien vu !

On en arrive donc au milieu du film, où Nash se fait interner pour
schizophrénie. Petit flottement d'abord (est-il fou ? est-il manipulé ?)
avant de réaliser que la première hypothèse est la bonne. On comprend alors
pourquoi la première partie du film était si plate, et on a l'impression de
s'être fait un peu rouler. Mais bon, il reste encore un bon bout de film,
gardons l'espoir.

Et heureusement la dernière partie relève le niveau. Nash qui lutte contre
sa maladie, qui fait une rechute (la scène de la baignoire, prévisible à 100
km) puis qui renforce sa volonté de lutter. Sa gêne quand il croise l'homme
venu lui annoncer le Prix Nobel ("est-il bien réel ?" ose-t-il demander à
une étudiante). Le personnage est ainsi devenu plus attachant, même s'il n'a
rien perdu de ses défauts. Bon point également, le vieillissement de Nash et
de sa femme, superbe boulot des maquilleurs ! Enfin, la remise des stylos et
le discours pour le Prix Nobel sonnent le "happy end" de ce qui était
clairement un prétendant aux Oscars, d'ailleurs il en a reçu 4 (!), au moins
on est content pour Jennifer Connelly qui se fait rare (bébé oblige).

Au final, un avis mitigé donc. Une première partie trop longue et confuse,
mais heureusement elle justifie la seconde partie, plus attachante. Et un
exercice de style (ou comment manipuler le spectateur) hélas trop pratiqué
ces dernières années, avec des bonheurs divers ... Mais le film se laisse
regarder dans l'ensemble, avec une belle musique.

Patrice


myname

unread,
Aug 15, 2002, 1:55:43 PM8/15/02
to
<mega-snip/>

Tout a fait d'accord.

A rajouter aux scenes ridicules:

Nash qui se plante quelques heures devant une série de chiffres
et arrive à déchiffrer un message des gros méchants russes
(le cinéma en général peut dire merci à cette période troublée !).

Mais bon, le tournant de l'histoire justifie de nombreux
aspects flous voire incroyables de la première partie.

(J'adore le "Elle n'a pas vieilli !" qui l'aide à prendre conscience de son
mal)

A T/2, j'avais pris le film en grippe. Mais l'ami qui m'accompagnait m'a
demandé de prendre mon mal en patience, ajoutant que je comprendrais
bientôt... Il faut dire qu'il avait survolé une biographie de Nash avant
de venir voir le film.

Donc, la 2eme partie a excusé la première, à mon avis, mais je garde
le goût amer de m'être fait rouler, et d'avoir subi des scènes absurdes
pendant une heure. Mais, n'était-ce pas justement volontaire ?
On ne trouve pas le film crédible au début, et on s'acharne à ne
pas regretter d'avoir payé sa place, puis quand le tournant survient,
c'est tellement évident qu'on s'y refuse. Pourtant cette fois-ci,
c'est cohérent !!! Alors on s'accroche à l'histoire invraisemblable
des militaires.

Ils m'ont fait bien plaisir de réapparaître dans le cabanon !!!

Tiens, plus j'en parle, plus je l'aime ce film :c)

Donc, je serai curieux d'avoir l'avis de personnes qui savaient
par avance que Nash était malade mentalement.

0 new messages