Cotre, Marconi, sloop, bermudien? Du pareil au même?
Pim
J'ai sous les yeux le hors série Voiles et Voiliers "Le parler marin" :
A la définition Sloop j'ai :
Gréement à une seule voile d'avant et une grand voile, type actuellement le plus répandu dans le
Nautisme. Certains Sloops (ou sloups) traditionnels peuvent porter deux voiles d'avant (foc et
trinquette) type de gréement que la plaisance moderne classe en cotre.
A la définition Cotre j'ai :
Désigne un type de gréement ou un voilier le portant. Les cotres sont des voiliers avec un seul mât,
et de nos jours leur voilure Marconi et constituée d'une grand voile et d'au moins deux voiles
d'avant un foc et une trinquette peuvent être amurés sur un bout dehors.
A la définition Marconi j'ai :
Mât ayant donné son nom au type de gréement le plus répandu actuellement. Dérivé du Gréement
bermudien, le gréement Marconi utilise des voiles triangulaire dont la grand voile, directement
envoyée sur un rail ou dans une gorge du mât.
A la définition Bermudien j'ai :
Type de gréement originaire des îles Bermudes et caractérisé par des voiles triangulaires sur des
mâts assez haut nommés mâts Marconi en raison de leur ressemblance avec les mâts de radio TSF
(système dont Marconi fut l'inventeur)
Alors voilà, au vu de toutes ces définitions, je ne comprends plus rien!
Je pensais qu'un sloop et un cotre étaient des types de bateaux differenciés par leur gréement et
que Marconi et Bermudien étaient des types de gréement.
Il y a t'il quelqu'un qui saurait mieux expliquer ces termes? compléter? éclaircir?
merci
--
@+
Pim
Sans pouêt pour répondre en live.
Fanch
Pim a écrit:
> Je pensais qu'un sloop et un cotre étaient des types de bateaux differenciés
> par leur gréement
salut,
oui, leur type est différent, le cotre a une trinquette
> que Marconi et Bermudien étaient des types de gréement.
perso, j'ai toujours compris que le marconi était un type de gréement
(le haubannage) et que le bermudien était une coupe de voile, et que
l'on voit en fait toujours les deux ensemble, qu'on fait donc
l'amalgame, ce qui me paraît logique, du moins à ce que j'en sais :o)...
a+
--
Fanch
48°24'N & 04°29'0
afc
D'une façon générale, aujourd'hui, il est couramment admis que le côtre grée
une trinquette et au moins un foc devant batisé yankee (tu parles charles)
quand il est amuré sur l'étrave avec un point d'écoute très relevé. sur les
côtres francs (gréement aurique), il y a nécessairement trinquette et foc
sur bout dehors voire clinfoc aussi appelé foc en l'air dont la drisse est
envoyée sur le mat de flèche. Le nom de sloop est réservé aux unités à un
seul mat et deux voiles (GV et génois - enrouleur ou pas). NB Les yawl
auriques étaient aussi appelés côtres à tapecul, ce dernier étant soit au
tiers, soit à corne (cas du fameux Spray de Slocum)
Par contre quand les côtres francs sont venus remplacer les chaloupes grées
au tiers au début du 20è siècle parce qu'ils faisaient un meilleur cap au
près, les pêcheurs ont parlé de chloup ou de sloup, devenu sloop.
Pierre
> Salut,
>
> J'ai sous les yeux le hors série Voiles et Voiliers "Le parler marin" :
>
> A la définition Sloop j'ai :
> Gréement à une seule voile d'avant et une grand voile, type actuellement le plus répandu dans le
> Nautisme. Certains Sloops (ou sloups) traditionnels peuvent porter deux voiles d'avant (foc et
> trinquette) type de gréement que la plaisance moderne classe en cotre.
Pour mes vieiles sources, un cotre (classique et standard en 1900/1930) est avec un mat,
une grand voile trapézoidale avec corne et flèche, deux focs (foc clin foc, ou foc
trinquette) pris siur beaupré assez long et dont l'arrière parait plus enfocé que les
autres anvire donnant ainsi l'expression Cutter en anglais (coupés à l'arrière ..)
Le sloop est un cotre gréé avec GV identique corne mais SANS flèche (par contre avec corne
en gréément classique à l'époque peut etre dit historique maintenant !) pouvant aussi
naviguer sans clinfoc et sans trinquette
>
> A la définition Cotre j'ai :
> Désigne un type de gréement ou un voilier le portant. Les cotres sont des voiliers avec un seul mât,
> et de nos jours leur voilure Marconi et constituée d'une grand voile et d'au moins deux voiles
> d'avant un foc et une trinquette peuvent être amurés sur un bout dehors.
Je n'ai qu'un mention pour Marconi, venant de Gerbault ! Il aurait préconisé ce système
afin de ne plus avoir de mats complexes et un "chelin de fer" facilitant les échanges de
voile après avoir transformé le Firecrest aux USA (après la traversée Atlantique et avant
re départ pour circum ..) après avoir monté un gréément Bermudien en place du cotre pur !
Marconi est aussi en radio un type d'antenne sous haubannage montée d'une seule pièce (en
assemblage !) sans raccords et ne tenant que par la seule force des haubans !
>
> A la définition Marconi j'ai :
> Mât ayant donné son nom au type de gréement le plus répandu actuellement. Dérivé du Gréement
> bermudien, le gréement Marconi utilise des voiles triangulaire dont la grand voile, directement
> envoyée sur un rail ou dans une gorge du mât.
>
> A la définition Bermudien j'ai :
> Type de gréement originaire des îles Bermudes et caractérisé par des voiles triangulaires sur des
> mâts assez haut nommés mâts Marconi en raison de leur ressemblance avec les mâts de radio TSF
> (système dont Marconi fut l'inventeur)
gerbault le mentionne après ses aventures en tempête avec un long beaupré (cassé !) pour
supporter le gréément classqiue en cotre ou cutter du Firecrest. Le fait de passer en
Bermudien supprimait la corne et la flèche de grand voile assurant ainsi des manoeuvres
possibles plus vite sans fatigue pour changer de grand voile en gros temps : plus de
corne, de flèche et voile triangulaire allant du gui à la pointe de mat. Cela lui a aussi
permis de "réduire" son beaupré afin de n'avoir qu'une paire de focs.
En fin de son premier récit (seul à travcers l'Atlantique, il donne des conseils issus de
son expérience avec en particulier la recommandation d'avoir un gui creux et équipé d'un
chemin de fer ... de banir les cornes et voiles de flèche au profit de voiles
triangulaires en palce de trapézoidales (il mentionne déjà un spinnaker dans son matériel
à prévoir en voilerie !) ...
Il aurait fait des plans et autres dossiers ... afin de promouvoir ses idées avec un
chantier en France ! Quid de ces suites (n'ayant eu que les trois volumes pubmliés pour
les miens en 43 de son récit ... de navigation et ce sans mention d'autres ouvrages
ultérieurs à ces volumes) ?
>
> Alors voilà, au vu de toutes ces définitions, je ne comprends plus rien!
> Je pensais qu'un sloop et un cotre étaient des types de bateaux differenciés par leur gréement et
> que Marconi et Bermudien étaient des types de gréement.
> Il y a t'il quelqu'un qui saurait mieux expliquer ces termes? compléter? éclaircir?
>
> merci
>
> --
> @+
> Pim
> Sans pouêt pour répondre en live.
Donc il semble que la voile moderne en fait est ce que Gerbault recommandait ... en 1925
et que les termes ont fort évolué avec abatardissement comme usuel !
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Pierre BONNARD pierre...@free.fr
http://pierrebonnard.free.fr/index.htm
Le Cadd Havre pour ... Generic Cadd, Visual Cadd,
Plus un peu du MORVAN en France et d'anciennes choses ...
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Hervé Hillard
> une grand voile trapézoidale avec corne et flèche, deux focs (foc clin foc, ou foc
> trinquette) pris siur beaupré assez long et dont l'arrière parait plus enfocé que les
> autres anvire donnant ainsi l'expression Cutter en anglais (coupés à l'arrière ..)
>
Bonjour Pierre,
Cette dernière affirmation m'étonne un peu. Un cutter est ainsi dénommé car il est - notamment chez les
Britanniques, qui ont lancé cette expression - formidablement étroit et très profond. Donc en forme de
lame de couteau. A leur propos, on parlait aussi de "planche sur la tranche" ("plank on the edge"), par
opposition aux "plats à barbe" américains, larges, plats et de faible tirant d'eau.
Par ailleurs, pour en revenir au cotre et au sloop, la définition aujourd'hui la plus couramment employée
est fort simple : une GV et deux voiles d'avant, c'est un cotre ; une GV et une voile d'avant, c'est un
sloop.
Il en va des termes de marine en particulier comme de la langue en général : cela évolue avec le temps.
Amicalement.
Hervé
Pierre
Bonjour Hervé,
Aimant la langue surtout les anciens sens des mots je comprend l'évolution mais je
préfèrerais qu'elle se fasse par ajout de termes plutot qu'abatardir d'anciens ...
question de point de vue mais déformer le sens pour moi est une amputation !-)) pas une
greffe !
Pour Cutter, j'ai la définition suivante dans un dico anglais pur (Royal English de 1934
!):
1/ One who cuts (un coupeur)
2/ a small ship with one mast, and sharp bow cutting the waves (see also Cruiser and
sloop)
Un petit bateau avec un mat, et une étrave coupant les vagues !
Ma vieille encyclopédie (encore d'avant 1940 ! en 2 volume) me donne la même définition
avec mention que la forme haute et coupante contraste avec un cul bas sur l'eau et comme
coupé aussi !
Nulle part j'ai la mention du faible couple (réel !) des navires baptisés cutters et il me
semble (je vais replonger dans Gerbault ..) qu'il mentionne un autre cotre ou cuter qui
lui fut modifié pour avoir moins de gite (due à la voile plus longue quille et faible
couple du sien) avec un couple plus grand ... lors d'évolutions avec des gens ayant monté
sur d'autres cotres mais étonnés de la gite du Firecrest (qui semble avoir été un voilier
avec des gites importantes ... !).
le terme cutter actuel est aussi une variation US du mot pour désigner (depuis peu : pas
de traces abvant les années 60/70 dans mes dicos !) aussi l'outil utilisé pour couper ...
Je n'ai pas d'exemples anciens avec ce mot comme outil de coupe ... mais uniquement pour
l'ouvrier assurant la découpe ...
Encore un peu de bren dans le cerveau me laisse éloiri ... mais je vais voir !-))
A plus