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D'enfer

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Lionel Tacchini

unread,
Apr 1, 2015, 5:07:41 AM4/1/15
to
Le dernier Chailly, les Sérénades de Brahms, vient de se faire
descendre en flamme dans la rubrique "CDs from Hell" de Classics Today.

Les prudents changeront de trottoir, les contradicteurs nés iront
l'écouter ici:

https://open.spotify.com/album/1FTiuRtJUsEhhpbgBbGSrk
--
Lionel Tacchini

Sébastien Letocart

unread,
Apr 1, 2015, 5:45:44 AM4/1/15
to
Le mercredi 1 avril 2015 11:07:41 UTC+2, Lionel Tacchini a écrit :
> Le dernier Chailly, les Sérénades de Brahms, vient de se faire
> descendre en flamme dans la rubrique "CDs from Hell" de Classics Today.

En revanche, nombre d'enregistrements de Dudamel semblent être plutôt bien côtés sur ce site wouaib (notamment ses soporifiques enregistrements Nielsen, Sibelius, Bruckner)...

http://www.classicstoday.com/

J'écoute quelques extraits du disque de Chailly en question: a priori cela me semble élancé, ciselé, bref absolument magnifique, comme souvent avec ce chef (sauf quand il décide de ne pas laisser Papa Bruckner en paix).

Qu'est-il reproché en substance à ce disque Brahms/Chailly, l'accès à l'article étant "insiders only"?

S.- Outsider

Lionel Tacchini

unread,
Apr 1, 2015, 6:01:42 AM4/1/15
to
Posté ce matin sur rmcr:

<< CD From Hell: Chailly's Faceless Brahms Serenades
Review by: David Hurwitz

Artistic quality 5
Sound quality 9

Chailly has gone "authentic." First he made a magnificent recording of
the two Brahms piano concerto with Nelson Freire, then he decided to
rethink-and I used the term advisedly-his approach to the composer, and
out came the dullest recording of the symphonies in years. The new
Chailly is old news: a quasi-period performance vision that allies quick
tempos, imposed with metronomic rigidity, with light textures and
rhythms. We've been there and heard that. Still, you would think that
this approach would work well in the Serenades, which are light(er)
music after all, but such is not the case. Given the Leipzig orchestra's
sovereign command of the notes, the result is perfect, but it's the
perfection of a featureless sphere. You could die of boredom.

Consider the First Serenade. The opening looks to be excitingly swift,
but the tame trumpets, smooth strings, and general lack of accent neuter
the music. Compare this to a truly authentic version: André Vandernoot
with the Paris Conservatory Orchestra from 1956, and Chailly's
deficiencies are obvious. I chose this comparison not just because
Vandernoot was a fine conductor with a funny last name (his fans are
called "Vandernuts"), but to give a sense of how far away we truly are
from the living tradition of playing Brahms in a manner than he might
perhaps have recognized. Chailly's approach makes a particular scramble
out of the second scherzo and, especially, the finale, and it only
really works in the Adagio, which benefits from a certain lightness and
flow. Otherwise, the performance merely skates along the surface of the
music.

The same observations hold true for the Second Serenade. This was the
piece in which Brahms learned how to write for the woodwind section, but
whenever the dynamics are soft one gets the impression that the players
are muttering the music rather than playing it with the necessary
character. It has no shape. Make no mistake this is certainly
intentional. It takes real work to make an orchestra of this calibre
sound so sterile. You'd just have to be out of your mind to want to hear
it. The outer movements of the piece, in particular, practically die of
daintiness.

I applaud Chailly's willingness to revisit his interpretive ideas. After
all, his first Brahms cycle (with the Concertgebouw Orchestra) also was
dull, if traditionally so, but this is certainly no improvement.

Recording Details:
Reference Recording: Belohlávek (Supraphon); Boult (EMI)

BRAHMS, JOHANNES:
Serenades Nos. 1 and 2
Chailly, Riccardo (conductor)
Leipzig Gewandhaus Orchestra
Decca - 478 6775 CD >>

http://www.classicstoday.com/review/cd-from-hell-chaillys-faceless-brahms-serenades/


Lionel Tacchini

unread,
Apr 1, 2015, 7:04:38 AM4/1/15
to
On 01.04.2015 11:45, Sébastien Letocart wrote:
> J'écoute quelques extraits du disque de Chailly en question: a priori
> cela me semble élancé, ciselé, bref absolument magnifique, comme
> souvent avec ce chef

Je trouve l'orchestre trop "épais", j'aimerais plus de transparence.
On n'entend même pas l'orgue.

--
Lionel Tacchini

Lionel Tacchini

unread,
Apr 1, 2015, 7:43:11 AM4/1/15
to
Sinon, Hurwitz, comme si souvent, est "full of shit".

--
Lionel Tacchini

Sébastien Letocart

unread,
Apr 1, 2015, 7:58:21 AM4/1/15
to
Le mercredi 1 avril 2015 13:04:38 UTC+2, Lionel Tacchini a écrit :

> > J'écoute quelques extraits du disque de Chailly en question: a priori
> > cela me semble élancé, ciselé, bref absolument magnifique, comme
> > souvent avec ce chef
>
> Je trouve l'orchestre trop "épais", j'aimerais plus de transparence.
> On n'entend même pas l'orgue.

Y'a pas que l'orchestre qui est tropèpais... ;-)

https://www.youtube.com/watch?v=IKLZA4IQ3aQ

Lionel Tacchini

unread,
Apr 2, 2015, 11:16:19 AM4/2/15
to
On 01.04.2015 11:45, Sébastien Letocart wrote:
> J'écoute quelques extraits du disque de Chailly en question: a priori
> cela me semble élancé, ciselé, bref absolument magnifique, comme
> souvent avec ce chef (sauf quand il décide de ne pas laisser Papa
> Bruckner en paix).

J'apprends sur rmcr que ce CD a reçu un "Diapason d'Or" et le "CD Choc"
de Classica. Je me demande quand m1eme si ce n'est pas un rien exagéré.
C'est bien mais pas à ce point.
--
Lionel Tacchini

Sébastien Letocart

unread,
Apr 2, 2015, 12:13:23 PM4/2/15
to
Le jeudi 2 avril 2015 17:16:19 UTC+2, Lionel Tacchini a écrit :

> > J'écoute quelques extraits du disque de Chailly en question: a priori
> > cela me semble élancé, ciselé, bref absolument magnifique, comme
> > souvent avec ce chef (sauf quand il décide de ne pas laisser Papa
> > Bruckner en paix).
>
> J'apprends sur rmcr que ce CD a reçu un "Diapason d'Or" et le "CD Choc"
> de Classica. Je me demande quand m1eme si ce n'est pas un rien exagéré.
> C'est bien mais pas à ce point.

Peut-être, mais ça me semble nettement plus justifié que d'attribuer 8/10 à Dudamel pour la 5ème de Nielsen ou la 9ème de Bruckner...

Hurwitz fait souvent des crises d'urticaire dès qu'on évoque à peine des intentions interprétatives un tant soit peu "historiquement informées".

L'orchestre du Gewandhaus est parfait. J'ai trouvé l'enregistrement des Sérénades par Chailly très raffiné et expressif, pas de lourdeurs, aucun sentimentalisme facile, bref pas de truelle chargée de Nutella. Sans sous-estimer ces deux oeuvres, Chailly n'essaye manifestement pas d'en faire "un gros truc symphonique sérieux" comme André Vandernoot auquel Hurwitz se réfère comme "contre-exemple".

Lionel Tacchini

unread,
Apr 3, 2015, 3:11:06 AM4/3/15
to
On 02.04.2015 18:13, Sébastien Letocart wrote:
> Le jeudi 2 avril 2015 17:16:19 UTC+2, Lionel Tacchini a écrit :
>
>>> J'écoute quelques extraits du disque de Chailly en question: a
>>> priori cela me semble élancé, ciselé, bref absolument magnifique,
>>> comme souvent avec ce chef (sauf quand il décide de ne pas
>>> laisser Papa Bruckner en paix).
>>
>> J'apprends sur rmcr que ce CD a reçu un "Diapason d'Or" et le "CD
>> Choc" de Classica. Je me demande quand m1eme si ce n'est pas un
>> rien exagéré. C'est bien mais pas à ce point.
>
> Peut-être, mais ça me semble nettement plus justifié que d'attribuer
> 8/10 à Dudamel pour la 5ème de Nielsen ou la 9ème de Bruckner...
>

J'ai écouté cette 9ème, le chef s'y applique à remplir les charges d'un
style pseudo-brucknérien et ne sait pas très bien ce qu'il fait.
C'est l'interprétation d'un étudiant en relations publiques.

> Hurwitz fait souvent des crises d'urticaire dès qu'on évoque à peine
> des intentions interprétatives un tant soit peu "historiquement
> informées".

Il n'est pourtant pas anti-HIP, bien au contraire, mais il aime son
vibrato et son générateur d'émotion en plus d'avoir des attentes bien
précises sur la "beauté" du son d'un orchestre, attentes qui devraient
être satisfaites ici d'ailleurs.

> L'orchestre du Gewandhaus est parfait. J'ai trouvé l'enregistrement
> des Sérénades par Chailly très raffiné et expressif, pas de
> lourdeurs, aucun sentimentalisme facile, bref pas de truelle chargée
> de Nutella. Sans sous-estimer ces deux oeuvres, Chailly n'essaye
> manifestement pas d'en faire "un gros truc symphonique sérieux" comme
> André Vandernoot auquel Hurwitz se réfère comme "contre-exemple".

Après la 2ème écoute je ne peux rien enlever aux éloges ci-dessus.
Hurwitz a tout simplement mauvais goût en plus d'être de mauvaise foi en
ce qui concerne une rigidité rythmique qu'il présuppose plus qu'il ne
peut l'entendre.

--
Lionel Tacchini

Lionel Tacchini

unread,
Apr 3, 2015, 4:33:29 AM4/3/15
to
On 02.04.2015 18:13, Sébastien Letocart wrote:
> Sans sous-estimer ces deux oeuvres, Chailly n'essaye manifestement
> pas d'en faire "un gros truc symphonique sérieux" comme André
> Vandernoot auquel Hurwitz se réfère comme "contre-exemple".

Pour les curieux, le contre-exemple est là:
https://open.spotify.com/album/1TTpDqK67tkpjFfdQKEr8S

C'est presque furtwänglérien, et je ne parle pas de la prise de son.

C'est la sérénade du philosophe embrumé, le délire du wagnérien
embrahmsé, le premier mouvement s'enfle de points d'interrogations mal
digérés qu'il a du avaler tous ronds, se met en crescendo, s'alanguit en
réflexion profonde, se monte en chef d'oeuvre de présage du pire,
re-réfléchit, re-s'enfle, culmine en decrescendo surprise et termine sur
un air de flûte.

Ah c'est malin!

--
Lionel Tacchini

Sébastien Letocart

unread,
Apr 3, 2015, 4:56:38 AM4/3/15
to
Ambiance romantico-bûcheronne, j'en connais qui doivent adorer... ;-)
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