C'est très certainement une erreur. Le 12/8 est la mesure composée du 4/4,
et l'unité de temps en est encore la noire pointée, jusqu'à demain soir.
Après, il n'y aura plus que des blondes pointées.
-----
Paul & Mick Victor
Doudou a moué, li ka pati
Hélas, hélas, c'est pou toujou
> C'est très certainement une erreur. Le 12/8 est la mesure composée du 4/4,
> et l'unité de temps en est encore la noire pointée, jusqu'à demain soir.
> Après, il n'y aura plus que des blondes pointées.
A la rigueur, des blanches...
Amicalement,
Henri - zéropointé
> j'ai fait un commentaire sur votre question
> elle n'est pas affichée
Si.
> y a-t-il un pb sur les news?
Sur les news via Wanadoo, il y a toujours des problèmes. Tous les jours.
Passe plutôt par Free, tu auras moins d'emmerdes.
--
Philippe Jallon - libre
"Cyberchand" <cybercha...@ifrance.com> a écrit dans le message de news:
ab0t0d$khk$1...@wanadoo.fr...
ce qui équivaut pour cette mesure à 4 noires pointées donc binaire
> il y aurait encore beaucoup à dire
c'est presque une erreur de ma part d'avoir dit ternaire au départ alors que
le 12/8
doit etre joué en binaire c'est à dire
4 noires pointées
mais lorsque j'ai envoyé le post trop tard!!
surtout qu'il vient d'apparaître maintenant après une dure journée de
perturbations sur les
niews
> j'espère avoir ouvert la porte entre le binaire et le ternaire
biscott-rabindranaTagore"Si on ferme la porte à toutes les erreurs, la
vérité restera dehors"
J'avoue que plus je lis biscotte, moins je comprends, et il m'ouvre des
horizons sur la mesure à 12/8 que je ne soupçonnais pas...
Enfin bref, soyons clairs, c'est quoi ce truc, la mesure à 12/8 doit être
jouée en binaire ? La mesure à 12/8 est une mesure composée, (ou ternaire),
et elle doit être jouée telle qu'elle est. Prenez vos cahiers et écrivez. Il
y a deux types de mesures : les mesures simples, ou mesures binaires, dont
les temps sont naturellement divisibles par deux (par exemple la mesures à
2/4, deux noires par mesure, chaque noire étant divisible en 2 croches, par
exemple encore la mesure à 3/4, qui comprend 3 noires, chacune divisible en
2 croches), et les mesures composées, ou ternaires, dont les temps sont
divisibles par 3 : par exemple, la mesure à 6/8, qui n'est pas une mesure à
6 temps, mais à 2 temps, chaque temps étant constitué d'une noire pointée,
elle même divisible en trois croches, par exemple encore la mesure à 12/8,
qui n'est pas une mesure à 12 temps, mais à 4 temps, chaque temps étant
constitué d'une noire pointée, divisible elle-même en 3 croches. On le voit
donc, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, une mesure à 3/4 n'est
pas une mesure ternaire, même si elle comporte 3 temps, mais une mesure
binaire, car chacun de ses temps est naturellement divisible en 2 et non en
3. Et on voit aussi que depuis hier, grâce à l'immense victoire de la
démocratie, on peut reparler de noires pointées sans arrière-pensée, et la
série noire a elle aussi retrouvé ses lettres de noblesse.
Tiens, au fait, pourquoi la mesure à 4/4 est-elle représentée souvent par la
lettre C ? Ce n'est pas la lettre C, bien sûr, mais vous le saviez, c'est la
moitié d'un cercle qui nous vient de l'écriture mensuraliste du XIVe siècle.
Le cercle était la représentation du parfait, l'image de Dieu, la Sainte
Trinité, donc le chiffre trois. Disons pour faire simple qu'on notait d'un
cercle- avec parfois un petit point dedans, selon les cas - les notes
divisibles par trois, (la semi-brève en trois minimes, ce qu'on appelait
prolatio major), et seulement de la moitié d'un cercle les notes
imparfaites, les sinistres khonnes, divisibles seulement par deux (prolatio
minor, un peu l'équivalent de nos temps binaires), et la perfection absolue
aurait été sans doute notre actuelle mesure à 9/8, trois temps divisibles
chacun par trois. Ce cercle est resté, et a pris la forme de la lettre C,
qui, lorsqu'il est barré, désigne la mesure à 2/2 "alla breve".
Mais bon, comme disait Kipling, ceci est une autre paire de manches.
-----
Paul & Mick Victor
Et puis tout le monde s'en tamponne complètement
> On le voit
> donc, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, une mesure à 3/4 n'est
> pas une mesure ternaire, même si elle comporte 3 temps, mais une mesure
> binaire, car chacun de ses temps est naturellement divisible en 2 et non
en
> 3.
C'est possible qu'elle soit binaire, je ne me permettrais pas de contester.
Mais, en général, quand j'écoute du 3/4, je sens un balancement ternaire (ça
"tourne", alors que le supposé binaire "marche"). Particulièrement vrai en
jazz, bien sûr, mais aussi très perceptible en classique.
Jazzmicalement,
Jean Toulet - PaulMickVictor,C'estUnNomBinaireOuTernaire?
Bien sûr qu'il y a un balancement ternaire. C'est un simple problème de
définitions, et le solfège donne une sens bien précis à mesures simples (ou
binaires), et mesures composées (ou ternaires), mais peut-être pour plus
précis encore, on devrait plutôt parler de mesures à temps binaires et de
mesures à temps ternaires.
Ainsi, pour rire un peu, on peut dire qu'une valse -3/4- nous fait entendre
un rythme ternaire avec des temps binaires, alors qu'une tarentelle -6/8-
nous offre joyeusement son rythme binaire avec des temps ternaires, et chez
les Papous, il y a des Papous papas et des Papous pas papas et des Papous à
poux et des Papous pas à poux. Donc chez les Papous il y a des Papous papas
à poux et des Papous papas pas à poux et des Papous pas papas à poux et des
Papous pas papas pas à poux.
-----
Paul & Mick Victor
Coco, le concasseur de cacao, courtisait Kiki la cocotte. Kiki la cocotte
convoitait un caraco kaki à col de caracul ; mais Coco, le concasseur de
cacao, ne pouvait offrir à Kiki la cocotte qu'un caraco kaki sans col de
caracul. Le jour où Coco, le concasseur de cacao, vit que Kiki la cocotte
arborait un caraco kaki à col de caracul il comprit qu'il était cocu.
Biscott
réservons "ternaire" pour les mesures à trois temps SVP.
"biscott" <bis...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
ab2ntf$att$1...@wanadoo.fr...
Binaire ou ternaire n'est pas relatif au nombre de temps, mais au
découpages des temps. Si les temps se découpent en croches, doubles...
c'est binaire, s'ils se découpent en triolets, sextolet... c'est
ternaire. Les mesures 6/8 et 12/8 sont des artifices d'écriture pour
faciliter la lecture du ternaire, en particulier pour éviter les liaisons
noire-croche en triolet (je me fais bien comprendre?) Donc 2/4 c'est
binaire, 6/8 c'est la même chose mais ternaire, 4/4 est binaire, 12/8
ternaire. Voilà, voilà.
Emmanuel> Binaire ou ternaire n'est pas relatif au nombre de temps, mais
Emmanuel> au découpages des temps. Si les temps se découpent en croches,
Emmanuel> doubles... c'est binaire, s'ils se découpent en triolets,
Emmanuel> sextolet... c'est ternaire. Les mesures 6/8 et 12/8 sont des
Emmanuel> artifices d'écriture pour faciliter la lecture du ternaire, en
Emmanuel> particulier pour éviter les liaisons noire-croche en triolet (je
Emmanuel> me fais bien comprendre?) Donc 2/4 c'est binaire, 6/8 c'est la
Emmanuel> même chose mais ternaire, 4/4 est binaire, 12/8 ternaire.
Et du 7/8 par ex - les mesures impaires en général - c'est quoi alors ? Du
ternaire boiteux !? ... Ah la notation rythmique ...
--
- heddy - http://www.musique.net/heddy/ -
> Qu'entend on alors par binaire et ternaire?
>
J'entends seulement ce que me disent mes oreilles de Béotien: quand ça
tourne, c'est ternaire, quand ça marche, c'est binaire. Point...
Jazzmicalement,
Jean Toulet - EtLe5/4,Alors?
Là ce n'est pas une mesure composée,on est donc supposé compter le tempo
à la croche... Tu croyais m'avoir ;) ?
et bien justement, c'est impair, exactement comme tu l'as dit.
C'est à dire que certain temps sont binaires ( les 2 premier généralement )
et d'autre ternaires ( le 3ème, généralement en 7/8).
on peut donc jouer le 7/8 comme ceci : F f F f F f f ( F pour temps fort et
f pour temps faible)
ou encore comme ça : F f f F f F f
pour être le plus clair possible, le compositeur marque parfois la mesure
comme suit : 2+2+3/8
j'espère avoir apporter ma pierre au débat.
Antoine
--------------
"Dieubussy seul tu adoreras"
E.Satie
Bien sûr, je ne le nie pas, hein...
> >Jean Toulet - EtLe5/4,Alors?
>
> binaire, évidemment !
> T'as pas bien suivi le cours de Paul, Mick &Cie
>
Si, je crois, mais.....j'ai du mal...
> La Fred.
> (Tu sais ce que c'est le jazz ternaire ?)
Ca n'existe pas...il y a seulement des morceaux de Jazz que je ressens comme
ternaires (encore une fois, à mes oreilles, et en étant bien conscient qu'en
m'exprimant comme ça, je commets un abus de langage...).
Jazzmicalement,
Jean Toulet - TakeFiveBinaire,NonMais...
>
> Non, ce n'est pas l'éternel problème, relis le cours magistral de Paul
> et Mick, on ne peut pas faire mieux comme explication, et le pire,
> c'est qu'il a parfaitement raison.
Pauvre Paul&Mick, que, quand il a raison, il est le pire....
Jazzmicalement,
Jean Toulet - Trompe-Toi,PE&V
> Tue, 7 May 2002 11:13:06 +0200, JSC a pris le risque d'écrire :
>
> >réservons "ternaire" pour les mesures à trois temps SVP.
>
> Non, parce que la mesure à 3/4 est une mesure binaire.
>
Si je comprends bien, la valse s'écrivant à 3/4 est donc une danse
binaire...
Curieux, non ?
Et quid de la mazurka...
Du menuet...
Et du passepied...
À propos des passepieds... Ils étaient aussi bien écrit à 3/4 qu'à
3/8...
Je suggère donc, chers membres du forum, qu'à partir de maintenant les
passepieds à 3/4 soient déclarés binaires et ceux à 3/8, ternaires.
--
François - Na !...
> chez
> les Papous, il y a des Papous papas et des Papous pas papas et des Papous à
> poux et des Papous pas à poux. Donc chez les Papous il y a des Papous papas
> à poux et des Papous papas pas à poux et des Papous pas papas à poux et des
> Papous pas papas pas à poux.
>
> -----
> Paul & Mick Victor
> Coco, le concasseur de cacao, courtisait Kiki la cocotte. Kiki la cocotte
> convoitait un caraco kaki à col de caracul ; mais Coco, le concasseur de
> cacao, ne pouvait offrir à Kiki la cocotte qu'un caraco kaki sans col de
> caracul. Le jour où Coco, le concasseur de cacao, vit que Kiki la cocotte
> arborait un caraco kaki à col de caracul il comprit qu'il était cocu.
'bsolument!
J'ajouterai même :
Le python de la pythonisse a sucé du bois de réglisse.
Il est lisse comme un trombone à coulisse lisse et le python de la pythonisse
de tristesse se rapetisse ;
il n’est plus en suisse qu’un piteux piton d’alpiniste chez un droguiste.
Et encore :
C’est l’évadé du Nevada qui dévalait dans la vallée, dans la vallée du Nevada,
qu’il dévalait pour s’évader, sur un vilain vélo volé, qu’il a volé dans une
villa, et le valet qui fut volé vit l’évadé du Nevada qui dévalait dans la
vallée, dans la vallée du Nevada, qu’il dévalait pour s’évader sur un vilain
vélo volé .
--
François - HS
On ne voit pas trop pourquoi, puisque, tout comme la mesure à 3/4, la mesure
à 3/8 n'est pas une mesure composée (ternaire), mais une mesure simple
(binaire). La mesure ternaire qui correspond à 3/8 serait la mesure à 9/16
(9 croches pointées, chacune divisible en trois doubles croches). Donc les
mesures à 3/4 ou à 3/8 étant toutes deux des mesures binaires, on pourra
dire que le passepied est écrit sur un "rythme" ternaire, ça ne mange pas de
pain, mais qu'incontestablement les mesures en sont binaires.
Car il semble qu'il y ait confusion chez les honorables contributeurs de ce
magnifique forum entre "rythme" et "mesure". Le rythme d'un morceau de
musique qui "tourne", selon le mot délicieux de Toulet, peut bien évidemment
difficilement aux yeux du grand public être qualifié de binaire, et on
admettra sans réticence de parler de "rythme" ternaire. Toutefois, le
solfège, c'est-à-dire le langage technique utilisé et accepté par tous les
musiciens donne un sens bien précis à "mesure binaire" et à "mesure
ternaire". Une mesure binaire, également appelée mesure simple, est une
mesure dont CHAQUE temps est divisible naturellement par deux, quelque soit
le nombre de temps qu'elle comporte. Une mesure ternaire, également appelée
mesure composée, est une mesure dont CHAQUE temps est naturellement
divisible par 3, c'est-à-dire que chaque temps est constitué par une valeur
pointée. Hors de ces deux types de mesure, point de salut, on peut se la
peindre en vert et la couper en quatre, il n'en existe pas d'autres, et le
ternaire boiteux évoqué dans un post par un autre honorable contributeur est
une aberration.
Je sens poindre la question que poseront tous les lecteurs avides passionnés
par cette discussion dont l'intérêt n'échappe à personne. Comment
reconnaître une mesure simple d'une mesure composée, comment reconnaître une
mesure binaire d'une mesure ternaire ? Réjouissez-vous, gens du forum, P&MV
va vous livrer ici la solution infaillible.
Examinez soigneusement votre mesure. Elle comporte, telle la plus khonne des
fraktions, et c'est assez normal, puisqu'il s'agit d'une fraktion, elle
comporte 2 chiffres. Nous appellerons le chiffre du haut le "chiffre du
haut" ou encore "numérateur" (écrivez ce nouveau mot sur votre cahier de
vocabulaire), nous nommerons celui celui du bas le "chiffre du bas" ou bien
le dénominateur, mais bon, vous le saviez. Si vous ne voyez qu'un seul
chiffre, par exemple 3, tout khon, tout bête, c'est vraisemblablement que
vous avez affaire à de la musique ancienne, y'a des gens qui jouent ça, et
il faut comprendre 3/1, c'est à dire une mesure à trois rondes. Si vous avez
la lettre C, reportez-vous à un de mes posts précédents, vous avez affaire à
une mesure à 4/4. Si ce C est barré, vous êtes en présence d'une mesure à
2/2. Si ce C est mal barré, laissez tomber, y'a souvent plus rien à en
tirer.
Tout le monde suit ? Melmoth, cessez de vous tripoter pendant que je parle,
ma parole, vous allez finir par devenir sourd, mon jeune ami...
Donc regardez soigneusement votre mesure. Si le chiffre du haut, (le
numérateur) est 2 ou 3 ou 4 ou 5 ou 7 ou 11, aucun doute n'est possible,
vous êtes devant une mesure simple également appelée mesure binaire.
Si le chiffre du haut, le numérateur, donc, est 6 ou 9 ou 12 ou 15 ou 21 ou
33 (rare), vous êtes, ici encore sans aucun doute possible, en présence
d'une mesure composée, également appelée mesure ternaire.
Si vous êtes en présence d'une mesure simple ou mesure binaire (une mesure
dont le chiffre du haut est 2, 3, 4, 5, 7 ou 11), ce chiffre, le "chiffre du
haut", indique le nombre de temps de votre mesure. Ainsi une mesure dont le
numérateur est 3 indique que votre mesure est à 3 temps. C'est tout khon,
hein...
Les choses se compliquent si vous êtes devant une mesure ternaire, dite
aussi mesure composée, car le chiffre du haut (6, 9, 12, 15, 21 ou 33)
n'indique pas ici le nombre de temps, mais le nombre de temps multiplié par
3, et il faut donc diviser ce chiffre par 3 pour trouver le nombre réel de
temps. Par exemple, une mesure dont le chiffre du haut, également appelé
numérateur, est 12 ne signifie pas que vous avez affaire à une mesure à 12
temps, mais à une mesure à 12 : 3 = 4, c'est à dire à une mesure à 4 temps.
Mais il s'agit alors d'une mesure ternaire (ou composée) à 4 temps, c'est à
dire que CHACUN des temps, représenté par une valeur pointée, est divisible
lui-même en trois.
Petit exercice pratique : pour chacune des mesures suivantes, dire s'il
s'agit d'une mesure simple (binaire) ou d'une mesure composée (ternaire), et
indiquez le nombre de temps qu'elle contient.
3/4
6/8
6/4
9/16
2/8
7/32
a+2'95Í:ÆK/¶Z_²
Vous avez une demi-heure.
Pour répondre à quelques interrogations, la mesure à 7/8 est une mesure
binaire, (une mesure simple), qui comprend 7 croches, chacune naturellement
divisibles en deux doubles croches. Si l'on devait chercher la mesure
ternaire, (ou composée), qui correspond au 7/8, on trouverait la mesure à
21/16, une mesure à 7 croches pointées, chacune elle-même divisible en trois
doubles croches. A noter que certains compositeurs écrivent 3 1/2 / 4 (3 et
demi sur 4) plutôt que 7/8.
Quant à Take Five, il s'agit d'une mesure à 5/4, c'est à dire d'une mesure
simple ou binaire, solfégiquement parlant, mais il est difficile de parler
de "rythme" binaire ou ternaire, puisqu'il s'agit d'une alternance de 3/4 et
de 2/4. On citera également comme mesure tordue du même Dave le "Unsquare
Dance", mesure à 7/4 décomposée ainsi 2/4 + 2/4 + 3/4. Autre exemple foireux
du grand Brubeck, le Blue Rondo à la Turk, comme les chiottes, une mesure à
9/8 ainsi décomposée : 2/8 + 2/8 + 2/8 + 3/8.
Et pour citer une autre mesure étonnante, on évoquera la Promenade des
Tableaux d'une Exposition de mon khamarade Moussorgski, avec sa mesure à
11/4, divisée pour des raisons de commodité en mesures alternées de 5/4 et
de 6/4 (cette dernière mesure devant être prise pour une mesure simple et
non une mesure composée, puisqu'il ne s'agit que d'un découpage destiné à
faciliter la lecture).
-----
Paul & Mick Victor
A bien mérité sa tite bière
> Petit exercice pratique : pour chacune des mesures suivantes, dire s'il
> s'agit d'une mesure simple (binaire) ou d'une mesure composée (ternaire),
et
> indiquez le nombre de temps qu'elle contient.
>
3/4 binaire à 3 temps
6/8 ternaire à 2 temps
6/4 ternaire à 2 temps
9/16 ternaire à 3 temps
2/8 binaire à 2 temps
7/32 binaire à 7 temps ouh la la...
a+2'95Í:ÆK/¶Z_² bernaire à pas le temps
c'est çà?
-
François- et à quoi ça sert?
Ca vaut largement 20/20 et le tableau d'honneur
> François- et à quoi ça sert?
Bien amené dans une conversation, ça impressionne vachement les filles...
-----
Paul & Mick Victor
le nombre de minettes que j'ai tombées avec ça....
[...]
> Mais il s'agit alors d'une mesure ternaire (ou composée) à 4 temps, c'est
à
> dire que CHACUN des temps, représenté par une valeur pointée, est
divisible
> lui-même en trois.
C'est génial, gens du forum, j'ai khompris...
>
> Quant à Take Five, il s'agit d'une mesure à 5/4, c'est à dire d'une mesure
> simple ou binaire, solfégiquement parlant, mais il est difficile de parler
> de "rythme" binaire ou ternaire, puisqu'il s'agit d'une alternance de 3/4
et
> de 2/4. On citera également comme mesure tordue du même Dave
Hum! 'ttention, quand même...Take Five n'est pas DE Brubeck, mais DE Paul
Desmond, son souple et superbe saxophoniste...
le "Unsquare
> Dance", mesure à 7/4 décomposée ainsi 2/4 + 2/4 + 3/4. Autre exemple
foireux
> du grand Brubeck, le Blue Rondo à la Turk, comme les chiottes, une mesure
à
> 9/8 ainsi décomposée : 2/8 + 2/8 + 2/8 + 3/8.
>
Que voilà de la pose qui distrait tout en instruisant... merci!
Jazzmicalement,
Jean Toulet - Distruit
>
> Non, ce n'est pas l'éternel problème, relis le cours magistral de Paul
> et Mick, on ne peut pas faire mieux comme explication, et le pire,
> c'est qu'il a parfaitement raison.
N'empêche que le paradoxe existe puisqu'il a fait cogiter tant de têtes
pensantes
Alors là Paul et Mick c'est ce qu'il ya de mieux ou de pire
Biscott-agitateur-qui tourne en rond(e) et qui finit par mordre le que de
polémique
Autant de noeuds pour un truc aussi simple...
Si j'avais les mêmes spaghettis dans la tête, ça m'empêcherais de dormir je
pense.
Cela dit, plusieurs trucs m'ont bien fait rigoler, et pour ça je te remercie,
biscotte (les occasions de se poiler sont plutôt rares ces jours-ci).
Je cite...
>
> Un morceau en 12/8 signifie que la battue est normalement à la croche
Ça constitue pas un genre de record, ce genre d'ânerie, dans les forums ?
Je pense que tu préconises aussi de battre 6/8 à la croche ?
Je n'ose même pas imaginer l'état du chef d'orchestre qui dirigerait ainsi le
premier mouvement de la 7e de LvB !...
Il devrait ressembler à Schwartzenegger et à Stalone réunis, ma parole !...
>
> c'est un rythme ternaire mais on peut toujours signifier un rythme binaire
> dans du ternaire(ou l'inverse d'ailleurs)
Tout est dans tout et Lycée de Versailles : on est bien avancé !...
>
> par exemple la mesure à 12 /8 ternaire comporte 4 triolets (naturels) de
> croches ce qui équivaut pour cette mesure à 4 noires pointées donc binaire
No comment (MDR)...
>
> il y aurait encore beaucoup à dire
Oh oui !...
mais je te suggère d'en rester là...
pac'que là, j'en peux plus !...
promis :
dès que le syndrome dépressif pointe son nez, je te contacte !...
>
> j'espère avoir ouvert la porte
Je crois que tu as fais mieux encore...
--
François - ravi
En 3 temps, 3 mouvements?
Jazzmicalement,
Jean Toulet - Admiratif
>
> Alors là, tu y vas fort !
> Prends n'importe quel bouquin et tu liras les mots "binaire" et
> "ternaire" appliqués au jazz !
Bon...j'ai vérifié dans mon Dictionnaire du Jazz et...tu as ENTIEREMENT
RAISON.
Ceci clôt donc, pour moi, la polémique...
Jazzmicalement,
Jean Toulet - ...Victor,évidemment
> Paul & Mick Victor
> A bien mérité sa tite bière
>
> et comment !!!!!
BJR
je suis cette discussion depuis pas mal de temps (pas tout cependant le
temps me manque) et je suis parfaitement d'accord avec ce qui est dit.
Si toutefois il y avait des esprits chagrins pour contester, je me permets
de les renvoyer aux pages 36 à 40 de l'excellent ouvrage intitulé "théorie
de la musique" par A. DANHAUSER édition revue et augmentée (la mienne est de
1996) et c'est pour moi la bible de bien des choses en musique.
Quel courage tout de même d'avoir pris tout ce temps monsieur Paul et
monsieur Mick !!
merci de me lire
JCG
>
>
>
>
Et 3 bières pour Paul, Mick et Victor ! J'ai eu peur que cette magistrale
leçon sur les mesures binaires et composées, ne dérivent mais quel plaisir !
Nouveau sur le forum
zorbalegrec
La bossa-nova, aussi. Souvent en 8/8, en plus...
"Paul & Mick Victor" <lhhelve...@noos.fr> a écrit dans le message de
news: 3cd6deac$0$8001$79c1...@nan-newsreader-03.noos.net...
> "biscott" <bis...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
> ab6ckh$jmt$1...@wanadoo.fr...
> > bonsoir enfin
> > c'est presque une erreur de ma part d'avoir dit ternaire au départ alors
> que
> > le 12/8
> > doit etre joué en binaire c'est à dire
> > 4 noires pointées
>
> J'avoue que plus je lis biscotte, moins je comprends, et il m'ouvre des
> horizons sur la mesure à 12/8 que je ne soupçonnais pas...
>
> Enfin bref, soyons clairs, c'est quoi ce truc, la mesure à 12/8 doit être
> jouée en binaire ? La mesure à 12/8 est une mesure composée, (ou
ternaire),
> et elle doit être jouée telle qu'elle est. Prenez vos cahiers et écrivez.
Il
> y a deux types de mesures : les mesures simples, ou mesures binaires, dont
> les temps sont naturellement divisibles par deux (par exemple la mesures à
> 2/4, deux noires par mesure, chaque noire étant divisible en 2 croches,
par
> exemple encore la mesure à 3/4, qui comprend 3 noires, chacune divisible
en
> 2 croches), et les mesures composées, ou ternaires, dont les temps sont
> divisibles par 3 : par exemple, la mesure à 6/8, qui n'est pas une mesure
à
> 6 temps, mais à 2 temps, chaque temps étant constitué d'une noire pointée,
> elle même divisible en trois croches, par exemple encore la mesure à 12/8,
> qui n'est pas une mesure à 12 temps, mais à 4 temps, chaque temps étant
> constitué d'une noire pointée, divisible elle-même en 3 croches. On le
voit
> donc, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, une mesure à 3/4 n'est
> pas une mesure ternaire, même si elle comporte 3 temps, mais une mesure
> binaire, car chacun de ses temps est naturellement divisible en 2 et non
en
>
C'est une excellente illustration de la utilité des livres que j'avais déjà
recommandés ici :Lavignac "Notions Scolaires de Musique" &dité par LEMOINE.
3. Et on voit aussi que depuis hier, grâce à l'immense victoire de la
> démocratie, on peut reparler de noires pointées sans arrière-pensée, et la
> série noire a elle aussi retrouvé ses lettres de noblesse.
>
> Tiens, au fait, pourquoi la mesure à 4/4 est-elle représentée souvent par
la
> lettre C ? Ce n'est pas la lettre C, bien sûr, mais vous le saviez, c'est
la
> moitié d'un cercle qui nous vient de l'écriture mensuraliste du XIVe
siècle.
> Le cercle était la représentation du parfait, l'image de Dieu, la Sainte
> Trinité, donc le chiffre trois. Disons pour faire simple qu'on notait d'un
> cercle- avec parfois un petit point dedans, selon les cas - les notes
> divisibles par trois, (la semi-brève en trois minimes, ce qu'on appelait
> prolatio major), et seulement de la moitié d'un cercle les notes
> imparfaites, les sinistres khonnes, divisibles seulement par deux
(prolatio
> minor, un peu l'équivalent de nos temps binaires), et la perfection
absolue
> aurait été sans doute notre actuelle mesure à 9/8, trois temps divisibles
> chacun par trois. Ce cercle est resté, et a pris la forme de la lettre C,
> qui, lorsqu'il est barré, désigne la mesure à 2/2 "alla breve".
Ca alors, merci de m'en avoir rappellé. J'ai courru relire les excellentes
'Guide Illustrées de la Musique" de Ulrich Michels éditées par FAYARD dans
la série 'Les Indispensables de la Musique'. Très utiles à beaucoup de nos
contributeurs qui cherchent des explications.
>
> Mais bon, comme disait Kipling, ceci est une autre paire de manches.
> -----
> Paul & Mick Victor
> Et puis tout le monde s'en tamponne complètement
>
>
>
>
>
>
>
"heddy Boubaker" <he...@musique.net> a écrit dans le message de news:
u7d6w8w...@tls.cena.fr...
Normalement les deux chiffres ne devraient pas être séparés par une courte
ligne. Comme cela (en musique imprimée c'est ainsi) ils restent deux
chiffres en non pas une fraction.
Pour éviter toute confusion, arrêtons de parler de "Simple ou binaire" et
"Composé ou ternaire". Un seul mot suffira dans les deux cas "simple" et
"Composé" distingués, comme disait mon interlocuteur, par la règle si le
chiffre indicateur d'en haut se trouve divisible par trois et pas égal à
trois (temps composé) et toutes les autres possibilités (temps Simple).
"Paul & Mick Victor" <lhhelve...@noos.fr> a écrit dans le message de
news: 3cd84935$0$27344$79c1...@nan-newsreader-03.noos.net...
SIMPLE 3
> 6/8
COMPOSE 2 ou 6 en tempo lent
> 6/4
COMPOSE idem
> 9/16
COMPOSE 3 ou 9 en tempo lent
> 2/8
SIMPLE 2
> 7/32
SIMPLE 7 ou plus souvent battuen deux (3+4 ou
l'inverse)
> a+2'95Í:ÆK/¶Z_²
PAS SIMPLE PAS COMPOSE!
Désolé pour ton colon (s'il y en a lieu)
>
> Autant de noeuds pour un truc aussi simple...
>
> Cela dit, plusieurs trucs m'ont bien fait rigoler, et pour ça je te
remercie,
>
> Je cite...
>
> >
> > Un morceau en 12/8 signifie que la battue est normalement à la croche
>
> Ça constitue pas un genre de record, ce genre d'ânerie, dans les forums ?
>
> Je pense que tu préconises aussi de battre 6/8 à la croche ?
>
> Je n'ose même pas imaginer l'état du chef d'orchestre qui dirigerait ainsi
le
> premier mouvement de la 7e de LvB !...
J'ai déjà dit que cela dépend du tempo. Un 6/8 en tempo lent se bat en 6
(possibilité par exemple le 2è mouvement de la 40è symphonie de Mozart.
> Il devrait ressembler à Schwartzenegger et à Stalone réunis, ma parole
!...
NON: à Mozart!!>
> >
> > c'est un rythme ternaire mais on peut toujours signifier un rythme
binaire
> > dans du ternaire(ou l'inverse d'ailleurs)
> RECIDIVISTE, va!
> No comment (MDR)...
Ben tout simplement fraction de la ronde, qui représente pour nous l'unité
(ce qui est après-tout arbitraire et discutable, mais j'y reviendrai). Ainsi
une mesure à 3/4 peut se comprendre : mesure qui contient trois quarts de
ronde, ou trois fois la quatrième partie d'une ronde, soit trois noires. Une
mesure à 9/8 signifie : mesure qui contient neuf huitièmes de rondes, ou
neuf fois la huitième partie d'une ronde, soit neuf croches. C'est donc
bien, qu'on le veuille ou non, une fraction, même s'il est vrai que cette
manière de chiffrer n'est pas des plus simples, et de plus en plus dans la
musique moderne, on remplace le chiffre du bas par la figure de la note
qu'il représente. Ainsi, on tend à écrire non pas 4/4, mais 4 sur le dessin
d'une noire, non pas 2/2, mais 2 sur le dessin d'une blanche.
Discutable et arbitraire, disais-je, car la ronde n'est pas la note la plus
longue que nous connaissons, et il ne faut pas omettre la carré, la note
ronde encadrée de deux traits verticaux, qui vaut deux rondes. Ainsi les
Anglais appellent cette note carré, selon ses origines mêmes, la "breve", et
la ronde n'est chez eux que la "semibreve" alors que les américains, plus
pragmatiques, l'appellent cette ronde la "whole note", la note complète, et
appellent la carré la "double whole-note"
> Pour éviter toute confusion, arrêtons de parler de "Simple ou binaire" et
> "Composé ou ternaire". Un seul mot suffira dans les deux cas "simple" et
> "Composé"
Ben oui, et là encore, une simplification du solfège serait la bienvenue,
toutefois je n'ai pas vu de secrétaire d'Etat à la réforme du solfège dans
le nouveau ministère qui nous a été dévoilé hier. Or, il se trouve que les
deux mots existent, certains théoriciens parlent de mesures simples,
d'autres de mesures binaires, les deux termes désignent exactement la même
chose, et même si le qualificatif de "simple" est suffisant, il n'en demeure
pas moins que le mot "binaire" existe également, qu'il est souvent employé,
ce n'est pas moi qui fait les réglements, hein.
Réforme du solfège qui serait bienvenue, disais-je, car enfin, regardons
cette usine à gaz qui, de par ses complexités de vocabulaire, arrive à
rendre incompréhensible ce qui est au fond bien simple. Pour ma part, je
souhaiterais d'abord qu'on cesse d'utiliser les noms des notes do ré mi, la
perdrix, même si cela doit faire de la peine à Guy d'Arezzo, et qu'on
s'aligne sur le système des lettres utilisé par 95% des musiciens dans le
monde. C'est dramatique, tous les musiciens du monde joueront la même chose
s'ils interprètent la même partition, mais ils seront incapables de se
comprendre s'ils discutent d'un point de solfège. Allez expliquer à votre
accompagnateur malais que le mi majeur est un peu bas pour vous et que vous
souhaiteriez qu'il transpose en fa dièse, il vous regardera comme si vous
lui parliez birman. Et dieu sait que le malais a peu de points communs avec
le birman.
Allez expliquer à votre quintette de jazz qu'il y a une erreur sur la copie,
et que la blanche de la troisième mesure est en réalité une noire : vous
direz, fier de votre anglais, votre baguette sous le bras et votre béret
bien vissé sur la tête : it is not a white, my friends, it is a black. Black
? demandera l'Anglais, flegmatique, en repliant son numéro du Time, black ?
répètera en écho l'Américain, en mâchant son chewing-gum, black ?
s'interrogera l'Italien en déballant sa pizza, black ? rotera l'Allemand en
décapsulant sa bouteille de bière, jusqu'à ce que, ping, la lumière se fasse
: ah, "crotchet", dira l'Anglais, yes, I see, Yeah, guts and blood,
"half-note", comprendra l'Américain, ma che, "semiminima nera", pigera
l'Italien, Ach, "Viertel", rotera l'Allemand en finissant sa bière, vous
imaginez le temps perdu ?
La terminologie utilisée dans notre solfège est pleine d'aberrations, qui
puisent leur origine dans l'histoire, certes, mais qui contribuent à le
rendre complètement incompréhensible aux profanes. Ainsi, on parle de
soupirs, et on explique que la moitié d'un soupir s'appelle le demi-soupir,
la moitié du demi-soupir s'appelle le quart de soupir, notions que la
plupart des gens d'intelligence moyenne sont à même de comprendre. Mais
quand on parle de la croche, on explique que la moitié de la croche
s'appelle la double-croche, et la moitié de la double-croche s'appelle la
triple-croche. Y'a pas de quoi se la prendre et se la mordre ? Pourquoi ne
dit-on pas tout simplement : la demi-croche et le quart de croche, comme
pour les soupirs ? Assez ! Comment expliquer que lorsqu'on divise un soupir,
on en obtient la moitié, et que lorsqu'on divise une croche, on en récupère
le double ? On dira au gamin que c'est parce qu'il y a deux crochets au lieu
d'un seul, mais lorsqu'il regarde le quart de soupir, il voit aussi deux
crochets, il est pas khon, le môme...
Examinons pour rire les terminologies utilisées par les cinq musiciens de
notre quintet de jazz :
La croche française sera pour l'Anglais la "quaver", pour l'américain, la
"eighth note", ce qui est somme toute le plus logique, pour l'Italien, la
"croma", pour l'Allemand la "Achtel"
Pour la double croche, l'Anglais dira la "semiquaver", l'Américain la
"sixteenth note", c'est encore lui le plus logique, l'Italien évoquera la
"semicroma" et l'indécrottable Allemand dira "Sechzehntel"
La triple croche ne manquera pas non plus de nous faire rire :
"demisemiquaver" "thirty-second note" "biscroma" "Zweiunddreissigstel", mais
la palme revient à la quadruple croche, "hemidemisemiquaver" pour les
Anglais, "sixty-fourth note" pour les Américains qui n'en démordent pas,
"semibiscroma" pour les Italiens, "Vierundsechzigstel" pour les Allemands,
mais là on quitte la musique pour entrer dans le domaine tragique de la
maladie de gorge. Il est invraisemblable qu'un langage a priori universel
puisse s'expliquer dans des langages aussi divers et aussi éloignés les uns
des autres.
Réforme du solfège, donc, et mise en place d'un langage cohérent et
international, où contrebassistes argentins (oui, ça existe), clarinettites
Javans, harmonicistes bretons (y'en a aussi), et spécialistes suédois de la
timbale milanaise pourront se comprendre lorsqu'ils parleront de musique
sans la partoche. Parce que dès qu'ils ont la partoche, en principe, y'a
plus de problèmes...
Paul & Mick Victor
-----
Visionnaire
Mais ça nous aurait privé du plaisir de te lire, la Fred...
-----
Paul & Mick Victor
galant
Pourquoi? Il est trop tempéré, ton clavier?
Jazzmicalement,
Jean Toulet - Intempérant
>
> Ben oui, et là encore, une simplification du solfège serait la bienvenue,
> toutefois je n'ai pas vu de secrétaire d'Etat à la réforme du solfège
dans
> le nouveau ministère qui nous a été dévoilé hier.
Poses-tu ta candidature à ce poste dans l'optique d'une victoire de la
gauche aux législatives à venir ??? :o))
>. Pour ma part, je souhaiterais d'abord qu'on cesse d'utiliser les noms
des notes do ré mi, la
> perdrix, même si cela doit faire de la peine à Guy d'Arezzo, et qu'on
> s'aligne sur le système des lettres utilisé par 95% des musiciens dans le
> monde.
Alors là khamarade bronsteiniste , ch'uis pas d'accord. A bas la
mondialisation anglosaxone..:o))
Plus sérieusement et je parle sous le contrôle des neuromusicologues
( ou neuromusicologistes ) il semble bien que la fréquence de l'oreille
absolue soit plus grande dans les cultures latines et slaves où les notes
ont un nom ( do, re,mi etc..) que dans les cultures anglosaxones .Tu
trouveras la dessus des avis concordants de James Conlon et Ligeti dans le
bouquin de Chouard "L'oreille musicienne "
Et puis dans toutes les langues do, re etc.. se prononce de la même
façon alors que la prononciation de a,b,c... varie d'une langue à l'autre
( c'est bien ce qu'on apprend en premier, l'alphabet, quand on étudie une
langue étrangère ) sans parler des grecs, russes, arabes qui n'ont pas
notre alphabet latin..
Et j'imagine les discutions sans fin entre germains et anglais sur ce
que représente le B ou le H ...
C'est pourquoi je suis partisan de généraliser au monde entier notre
doremifasollasido.
Ta proposition cher khamarade bronsteiniste ne ferait que renforcer
l'hégémonie anglosaxonne
Gero- d'arezzo et trotski même combat
> Ca vaut largement 20/20 et le tableau d'honneur
>
> > François- et à quoi ça sert?
>
> Bien amené dans une conversation, ça impressionne vachement les filles...
> -----
> Paul & Mick Victor
> le nombre de minettes que j'ai tombées avec ça....
>
Merci Paul &Mick.
Mon truc à moi, c'est la Tocatta en ré mineur.
J'ai installé un synthé dans ma chambre (qui je vous le rappelle est tapissé
d'estampes japonaises) et j'interprète de tête la fameuse toccata pour
impressionner les filles.
Suite au conseil de P&MV, je me suis dit qu'effectivement, la présence d'une
partition sur le pupitre serait un élément de charme supplémentaire, et le
dialogue s'instaurant, j'orienterais la conversation préliminaire vers le
rythme et la mesure...
Je pose donc le paquet de feuilles devant le clavier du synthé, et m'
apprête, selon un rite immuable à jouer la fahamahmeuse tokakata en faisant
semblant de lire ce qui est écrit devant moi.
Et là, stupeur : dès les premières mesures ce qui est écrit ne correspond
pas à ce que j'imaginais.
J'ai fait une copie de cette partition sur zoologique.
Première mesure, OK, pas de problème, on est dans les temps.
Deuxième mesure, tiens. c'est pourtant marqué C donc ça veut dire 4/4, donc
on est dans une mesure à 4 temps, et si je calcule bien, 1 croche+4
quadruples croches + 1 triple croche + 1 double croche + demi soupir +
soupir + silence + 1 noire ...STOP ! c'est complet ! et si je rajoute ce qui
est avant la deuxième barre de mesure, soit 5 noires, nous sommes dans une
mesure à 8 temps un quart..Gloups ?
QU'ES-CE QUI SE PASSE ?
De trois chose l'une :
1-Bach aurait donc fait une erreur. Et je suis le premier à m'en rendre
compte. Comme quoi..
2-L'imprimeur a fait une erreur. Et ça c'est pas bien, parce que avec ça,
moi je passe carrément pour un idiot aux yeux d'un forum entier dédié à la
musique classique où y a des types vachement costaud question théorie.
3-Ou alors, pire, on me cache quelque chose, de vachement secret, et que
personne n'ose me dire ce que c'est parce que c'est trop compliqué,
tupourrapacomprende.
Serait-il possible que quelqu'un m'explique pourquoi certains individus
prennent des libertés avec l'écriture musicale ?
Et ce si possible avant demain soir ?
-
François
PS : Pourquoi demain soir ? parce que demain soir j'ai donné rendez-vous à
une dame. Son mari va s'enfermer chez lui pour écouter du Boulez tout le
week-end.
Et elle, elle préfère Bach.
francois.lallement a écrit:
> "Mon truc à moi, c'est la Tocatta en ré mineur.
> [...]Première mesure, OK, pas de problème, on est dans les temps.
>
> Deuxième mesure, tiens. c'est pourtant marqué C donc ça veut dire 4/4, donc
> on est dans une mesure à 4 temps, et si je calcule bien, 1 croche+4
> quadruples croches + 1 triple croche + 1 double croche + demi soupir +
> soupir + silence + 1 noire ...STOP ! c'est complet ! et si je rajoute ce qui
> est avant la deuxième barre de mesure, soit 5 noires, nous sommes dans une
> mesure à 8 temps un quart..Gloups ?
>
> QU'ES-CE QUI SE PASSE ?
>
D'abord, tu as oublié un quart de soupir après la première croche. On a donc
1/2 +1/8 + 4/16 + 1/8 + 1/4 +1/4 +1/2 +1 = 3 temps jusques et y compris le
soupir.Jusque là, tout va bien.
Il ne reste donc qu'un temps pour remplir la mesure. Ça tombe bien, Bach n'a mis
qu'une noire pour finir la mesure. Enfin, un bouquet de noires, mais qu'on
aurait pu écrire en accord vertical arpégé de noires, ce qui signifie qu'on les
joue de manière décalée (ad libitum, selon l'interprétation). Observe bien que
la première de ces noires, qui dure jusqu'à la mesure suivante, n'est bien
qu'une noire et ne fait donc (théoriquement) qu'un temps. La mesure fait donc
bien, théoriquement, ses quatre temps.
En pratique, entre les points d'orgue et d'arrêt et l'arpège, elle peut durer,
durer selon le bon vouloir de l'organiste.
>
> PS : Pourquoi demain soir ? parce que demain soir j'ai donné rendez-vous à
> une dame. Son mari va s'enfermer chez lui pour écouter du Boulez tout le
> week-end.
>
> Et elle, elle préfère Bach.
>
Surtout, justement, la Tagada à la raie, mais alors, majeure, hein...
J'en sais quelque chose ;-DDDDD
Jazzmicalement,
Jean Toulet - TsoinTsoin
> Mon truc à moi, c'est la Tocatta en ré mineur.
>
> J'ai installé un synthé dans ma chambre (qui je vous le rappelle est
tapissé
> d'estampes japonaises) et j'interprète de tête la fameuse toccata pour
> impressionner les filles.
Tu te prépares déjà à l'inauguration de l'orgue de ton patelin ?
T'affole pas : il te reste du temps...
> Je pose donc le paquet de feuilles devant le clavier du synthé, et m'
> apprête, selon un rite immuable à jouer la fahamahmeuse tokakata en
faisant
> semblant de lire ce qui est écrit devant moi.
Alias toccata "de la Sainte Famille".
Parce que ça commence par "Y a papaaaaaa !"..
> Et là, stupeur : dès les premières mesures ce qui est écrit ne correspond
> pas à ce que j'imaginais.
T'as eu tort d'imaginer...
> J'ai fait une copie de cette partition sur zoologique.
Quelle édition ?
Apparemment, ce n'est ni Peters, ni Bornemann, ni Dover, ni Barenreiter...
> Première mesure, OK, pas de problème, on est dans les temps.
Manquerait plus que ça...
> Deuxième mesure, tiens. c'est pourtant marqué C donc ça veut dire 4/4,
donc
> on est dans une mesure à 4 temps, et si je calcule bien, 1 croche+4
> quadruples croches + 1 triple croche + 1 double croche + demi soupir +
> soupir + silence + 1 noire ...STOP ! c'est complet ! et si je rajoute ce
qui
> est avant la deuxième barre de mesure, soit 5 noires, nous sommes dans une
> mesure à 8 temps un quart..Gloups ?
>
> QU'ES-CE QUI SE PASSE ?
Si t'avais eu l'édition Marce Dupré chez Bornemann, au demeurant tant dériée
par les baroqueux pur jus, t'aurais pas eu ce problème, car le brave Marcel
a pris la peine de noter ces six noires étalées par un accord arpégé sur une
seule noire.
En plus, dans l'édition Bornemann, il y a les doigtés, pour les mains et les
pieds. Ca peut toujours servir...
> De trois chose l'une :
>
> 1-Bach aurait donc fait une erreur. Et je suis le premier à m'en rendre
> compte. Comme quoi..
Hélas ! non...
> 2-L'imprimeur a fait une erreur. Et ça c'est pas bien, parce que avec ça,
> moi je passe carrément pour un idiot aux yeux d'un forum entier dédié à la
> musique classique où y a des types vachement costaud question théorie.
Non plus : c'est un artifice d'écriture...
> 3-Ou alors, pire, on me cache quelque chose, de vachement secret, et que
> personne n'ose me dire ce que c'est parce que c'est trop compliqué,
> tupourrapacomprende.
T'as tout compris...
Les organistes, c'est un peu comme les frères maçons... Z'ont leurs petits
secrets...
> Serait-il possible que quelqu'un m'explique pourquoi certains individus
> prennent des libertés avec l'écriture musicale ?
Pourquoi pas, hein ?
En fait il s'agit tout bêêêtement d'un artifice d'écriture où la noire n'a
aucune valeur rythmique et fonctionne comme une note arythmique. Tu
remarqueras d'ailleurs que chacune des noires est liée à chaque notre de
l'accord vertical de la mesure suivante, ce qui est rythmiquement
parfaitement aberrant. Comme si chaque noire était de plus en plus courte...
Et pour finir, voilà le morceau type dans lequel il vaut mieux ne pas
"compter". La toccata était un genre de pièce improvisée de forme très
libre, dont Bach raffolait pour "essayer" les orgues. Jouer celle-ci,
notamment, avec un métronome serait d'un effet désastreux.
Tu as d'ailleurs fort judicieusement remarqué qu'il n'y a pas deux
interprétations identiques de cette toccata...
> Et ce si possible avant demain soir ?
Et pis quoi, encore ?
> François
>
> PS : Pourquoi demain soir ? parce que demain soir j'ai donné rendez-vous à
> une dame. Son mari va s'enfermer chez lui pour écouter du Boulez tout le
> week-end.
> Et elle, elle préfère Bach.
Euuuh ?
Elle a le don d'ubiquité, ta dame ?
Ou alors, y en a une qui a pris une fausse identité...
Pour savoir si c'est la vraie, c'est pas difficile : si elle t'impose trois
douches par jour, aucun doute, c'est elle.
Et ça fera un boulézien cocu de plus...
Amicalement,
Henri - maiskhontent
Es-ce possible...draguer dans une église?
>
>
> > J'ai fait une copie de cette partition sur zoologique.
>
> Quelle édition ?
> Apparemment, ce n'est ni Peters, ni Bornemann, ni Dover, ni Barenreiter...
Merci pour toutes ces références.
> > Première mesure, OK, pas de problème, on est dans les temps.
>
> Manquerait plus que ça...
La suite te montre que c'est boiteux......
>
> > Deuxième mesure, tiens. c'est pourtant marqué C donc ça veut dire 4/4,
> donc
> > mesure à 8 temps un quart..Gloups ?
> >
> > QU'ES-CE QUI SE PASSE ?
>
> Si t'avais eu l'édition Marce Dupré chez Bornemann, au demeurant tant
dériée
> par les baroqueux pur jus, t'aurais pas eu ce problème, car le brave
Marcel
> a pris la peine de noter ces six noires étalées par un accord arpégé sur
une
> seule noire.
Effectivement, c'est la que ça boite.
> En plus, dans l'édition Bornemann, il y a les doigtés, pour les mains et
les
> pieds. Ca peut toujours servir...
C'est vraiment le terme: doigté pour les pieds?
> > De trois chose l'une :
> >
> > 1-Bach aurait donc fait une erreur. Et je suis le premier à m'en rendre
> > compte. Comme quoi..
>
> Hélas ! non...
>
> > 2-L'imprimeur a fait une erreur. Et ça c'est pas bien, parce que avec
ça,
> > moi je passe carrément pour un idiot aux yeux d'un forum entier dédié à
la
> > musique classique où y a des types vachement costaud question théorie.
>
> Non plus : c'est un artifice d'écriture...
Alors pour la précision, si on peut utiliser des artifices
d'écriture.....8°(
>
> > 3-Ou alors, pire, on me cache quelque chose, de vachement secret, et que
> > personne n'ose me dire ce que c'est parce que c'est trop compliqué,
> > tupourrapacomprende.
>
> T'as tout compris...
> Les organistes, c'est un peu comme les frères maçons... Z'ont leurs petits
> secrets...
Il s'en passe des choses là-haut.....
>
> > Serait-il possible que quelqu'un m'explique pourquoi certains individus
> > prennent des libertés avec l'écriture musicale ?
>
> Pourquoi pas, hein ?
> En fait il s'agit tout bêêêtement d'un artifice d'écriture où la noire n'a
> aucune valeur rythmique et fonctionne comme une note arythmique. Tu
> remarqueras d'ailleurs que chacune des noires est liée à chaque notre de
> l'accord vertical de la mesure suivante, ce qui est rythmiquement
> parfaitement aberrant. Comme si chaque noire était de plus en plus
courte...
Donc, en plus d'une unification de l'appellation des notes comme le dit si
justement P&MV ci-dessus, dépoussierons tout ça par une grande réforme.
C'est le moment, tu as vu à quelle vitesse on nous a retiré 5% d'impots en
trois jours...
>
> Et pour finir, voilà le morceau type dans lequel il vaut mieux ne pas
> "compter". La toccata était un genre de pièce improvisée de forme très
> libre, dont Bach raffolait pour "essayer" les orgues. Jouer celle-ci,
> notamment, avec un métronome serait d'un effet désastreux.
Y en a beaucoup comme ça?
Finallement, l'orgue, c'est de l'à-peu-près?
> Tu as d'ailleurs fort judicieusement remarqué qu'il n'y a pas deux
> interprétations identiques de cette toccata...
>
> > Et ce si possible avant demain soir ?
>
> Et pis quoi, encore ?
>
> > François
> >
> > PS : Pourquoi demain soir ? parce que demain soir j'ai donné rendez-vous
à
> > une dame. Son mari va s'enfermer chez lui pour écouter du Boulez tout le
> > week-end.
> > Et elle, elle préfère Bach.
>
> Euuuh ?
> Elle a le don d'ubiquité, ta dame ?
> Ou alors, y en a une qui a pris une fausse identité...
> Pour savoir si c'est la vraie, c'est pas difficile : si elle t'impose
trois
> douches par jour, aucun doute, c'est elle.
> Et ça fera un boulézien cocu de plus...
>
> Amicalement,
>
> Henri - maiskhontent
Une douche toulet matin, une douche toulet midi, et une toulet soir
-
François-how toulouse his wife?
Merde! Ces cons, ils ont découvert ma polygamie!... Je suis refait!...
> Pour savoir si c'est la vraie, c'est pas difficile : si elle t'impose
trois
> douches par jour, aucun doute, c'est elle.
> Et ça fera un boulézien cocu de plus...
>
Une fois qu'on l'est, cocu, on n'a plus à redouter de le devenir, c'est
l'avantage, khong!
Jazzmicalement,
Jean Toulet - QuiDevientCrasseux,Seul...
> -
> François-how toulouse his wife?
>
To loose your wife, mon gars, there is not secret: hear Boulez, and you win!
Henri Tournier a écrit:
> Quelle édition ?
> Apparemment, ce n'est ni Peters, ni Bornemann, ni Dover, ni Barenreiter...
>
> [...]Si t'avais eu l'édition Marce Dupré chez Bornemann, au demeurant tant
> dériée
> par les baroqueux pur jus, t'aurais pas eu ce problème, car le brave Marcel
> a pris la peine de noter ces six noires étalées par un accord arpégé sur une
> seule noire.
Mais la notation étalée est, à mon avis, beaucoup plus parlante pour
l'exécution, qu'un accord arpégé dont on ne sais jamais trop à quelle vitesse le
prendre ni s'il faut le faire de haut en bas ou de bas en haut.
La notation étalée donne précisément l'ordre des notes et, par son allongement,
encourage l'interprète à prendre son temps, ce qui est traditionnellement fait
dans cette toccata..
C'est d'ailleurs la notation retenue sur beaucoup (la plupart ?) des éditions.
c'est en tout cas celle de Bärenreiter et celle de Schirmer dans la version de
Widor et Schweitzer.
> Mais la notation étalée est, à mon avis, beaucoup plus parlante pour
> l'exécution,
Tout à fait d'accord, n'en déplaise à François.
> qu'un accord arpégé dont on ne sais jamais trop à quelle vitesse le
> prendre
il est clair que la présentation en noires étalées est ici bien plus adaptée
et éclairante sur le tempo et la lenteur à adopter.
> ni s'il faut le faire de haut en bas ou de bas en haut.
Non, car il existe un petit signe pour indiquer si l'on arpège en montant ou
en descendant.
> La notation étalée donne précisément l'ordre des notes et, par son
allongement,
> encourage l'interprète à prendre son temps, ce qui est traditionnellement
fait
> dans cette toccata.
Voui.
> C'est d'ailleurs la notation retenue sur beaucoup (la plupart ?) des
éditions.
> c'est en tout cas celle de Bärenreiter et celle de Schirmer dans la
version de
> Widor et Schweitzer.
Voui. Et c'est la meilleure. J'aime bien Bornemann, mais c'est tout de même
pas la panacée.
Même notation chez Peters et Dover, ainsi que chez LPS.
Amicalement,
Henri - panacéonic
Mais ça me déplait pas.
Je remarque simplement, et apprends que l'écriture musicale n'est pas une
science exacte.
Je m'en suis rendu compte en voulant transcrire cette partition sur un
fichier midi.
Et même, ça a un coté rassurant, et c'est une belle illustration du mot
"interprétation".
> > qu'un accord arpégé dont on ne sais jamais trop à quelle vitesse le
> > prendre
>
> il est clair que la présentation en noires étalées est ici bien plus
adaptée
> et éclairante sur le tempo et la lenteur à adopter.
Très visuel en effet.
>
> > ni s'il faut le faire de haut en bas ou de bas en haut.
>
> Non, car il existe un petit signe pour indiquer si l'on arpège en montant
ou
> en descendant.
Ce qui fait un signe supplémentaire qui complique la lecture et bride
l'interprétation?
> > La notation étalée donne précisément l'ordre des notes et, par son
> allongement,
> > encourage l'interprète à prendre son temps, ce qui est
traditionnellement
> fait
> > dans cette toccata.
>
> Voui.
Et tant pis pour le fichier midi, et que vive la sensibilité et le toucher
de l'interprète!
-
François-étalé au fond des choses.
> Mais ça me déplait pas.
> Je remarque simplement, et apprends que l'écriture musicale n'est pas une
> science exacte.
Parce que tu ne le savais pas encore ?
> Je m'en suis rendu compte en voulant transcrire cette partition sur un
> fichier midi.
Evidemment, si tu comptes sur un fichier midi pour faire de la musique...
Laisse donc aux bragouves les fichiers midi...
> Et même, ça a un coté rassurant, et c'est une belle illustration du mot
> "interprétation".
Je te le fais pas dire...
> Très visuel en effet.
On ne peut plus...
> Ce qui fait un signe supplémentaire qui complique la lecture et bride
> l'interprétation?
Bah ! on n'en est plus à un signe près.
Et encore, t'as pas vu des partition de musique contemporaine...
Les signes supplémentaires ne brident en rien l'interprétation, mais au
contraire l'orientent, la dirigent. Que l'accord arpégé commence par le haut
ou par le bas, il reste quand même une infinité de façons de l'interpréter
(tempo, vitesse, toucher, nuances, etc.)
> Et tant pis pour le fichier midi, et que vive la sensibilité et le
toucher
> de l'interprète!
Ah ! que voilà de belles paroles !
Amicalement,
Henri - fautpascherchermidiàquatorzeheures
> Es-ce possible...draguer dans une église?
Bah ! why not ?
Paraît que ça s'est passé comme ça pour Bach et Anna-Magdalena. Même que ça
aurait provoqué un petit scandale... Une dame à la tribune, vous n'y pensez
pas.
En tout cas, une chose est sûre : quand on tire le grand jeu, ça
impressionne beaucoup les dames...
> C'est vraiment le terme: doigté pour les pieds?
Cas typique de dérivation métaphorique.
Dupré parle du doigté de pédale (là ça fait presque cochon, non ?)
> Alors pour la précision, si on peut utiliser des artifices
> d'écriture.....8°(
Ben oui. Plus qu'ailleurs, la fin justifie les moyens en notation musiscale.
> Il s'en passe des choses là-haut.....
Et encore, t'as pas tout vu.
> Donc, en plus d'une unification de l'appellation des notes comme le dit si
> justement P&MV ci-dessus, dépoussierons tout ça par une grande réforme.
> C'est le moment, tu as vu à quelle vitesse on nous a retiré 5% d'impots
en
> trois jours...
T'inquiète pas. Une fois passées les élections, on nous en recollera 10%.
Après tout, les promesses n'engagent que ceux qui y croient, hein !
> Y en a beaucoup comme ça?
> Finallement, l'orgue, c'est de l'à-peu-près?
Ni plus ni moins que tous les autres instruments.
Ce qui distingue la vraie musique d'un fichier midi.
Un interprète au moins met du rubato par intuition, là où il faut. Exemple
typique d'à-peu-près qu'un ordinateur ne saura jamais faire.
Trop parfaits, les ordinateurs. Ca les perdra...
> Une douche toulet matin, une douche toulet midi, et une toulet soir
> -
> François-how toulouse his wife?
Toulouse to win, dirait Nougaro.
Amicalement,
Henri - unedouchetouletmois
>
> Evidemment, si tu comptes sur un fichier midi pour faire de la musique...
> Laisse donc aux bragouves les fichiers midi...
>
Heureux d'apprendre que je viens d'être intronisé dans la confrérie des
bragouves...
Les fichiers midi sont, autant que le reste, un moyen de produire des sons
organisés par un individu. Donc ils font de la musique.
Qui plus est, avec un équipement adéquat (synthétiseur de sons, cartes son
haut de gamme...), on peut constater que le "son" produit est d'excellente
qualité (certains instruments étant cependant mieux synthétisés que
d'autres).
Techniquement, on est proche de la perfection sonore: comme il s'agit de
codes informatiques générant du son, le bruit de fond et la distorsion sont
pratiquement réduits à néant.
Et avec des outils logiciels de qualité, on est surpris de la variété des
nuances que l'on peut introduire dans un fichier midi.
Je me suis amusé, pour ma part, et avec le modeste équipement dont je
dispose, à transformer moult fichiers midi en fichiers audio (.wav et/ou
.mp3), puis à graver des CD avec ça. Le résultat sur une chaîne, en terme de
"pureté" sonore est impressionnant (haute dynamique, pas de bruit de fond,
pas de distorsion, impression de "présence" des instruments...).
En plus, ces fichiers midi sont minuscules (de quelques ko à quelques
dizaines de ko) et j'en ai récupéré des centaines sur le Web (y compris du
classique).
Tout ça, ce sont des réalités et il ne faut pas se voiler la face: le midi
est un outil remarquable et plus puissant qu'on ne l'imagine généralement.Il
peut rendre de très grands services aux musiciens.
Mais c'est tout. Il ne prétend pas se substituer à l'interprétation humaine.
Et je suis le premier à reconnaître que mes CD ainsi gravés me semblent très
vite assez "plats": on s'en lasse vite, à la différence des "vrais" CD que
l'on peut réécouter tant et tant de fois.
Si on n'attribue pas au midi plus ce que ce qu'il est, il n'y a pas de
raison de lui adresser des critiques qui ne le concernent pas.
Jazzmicalement,
Jean Toulet - BragouveD'Occasion,PremièreMain
Henri Tournier a écrit:
> > qu'un accord arpégé dont on ne sais jamais trop à quelle vitesse le
> > prendre
>
> il est clair que la présentation en noires étalées est ici bien plus adaptée
> et éclairante sur le tempo et la lenteur à adopter.
>
> > ni s'il faut le faire de haut en bas ou de bas en haut.
>
> Non, car il existe un petit signe pour indiquer si l'on arpège en montant ou
> en descendant.
En notation moderne, certes. Mais j'ai des partitions anciennes où le zigouigoui
n'existe pas pour distinguer, et c'est une petite note d'interprétation en bas
de page qui y supplée.
> En notation moderne, certes. Mais j'ai des partitions anciennes où le
zigouigoui
> n'existe pas pour distinguer, et c'est une petite note d'interprétation en
bas
> de page qui y supplée.
Si tu considères comme moderne la notation du XVIIIe, on peut effectivement
dire ça.
Car ces signes existaient bel et bien du temps des contemporains de Bach.
Pour plus de renseignements, voir Walter Emery, 'les ornements dans l'oeuvre
de Bach' (Bach's ornaments), trad. fr. J. et P. Froger, Van de Velde, Tours,
1970.
Ces signes sont évoqués page 113, au début du chapitre sur l'arpeggio. On
n'en trouve pas d'exemple parfaitement net dans les autographes connus de
Bach, qui se contentait souvent de la ligne verticale ondulée d'usage
courant aujourd'hui.
Amicalement,
Henri - ondulant
> Heureux d'apprendre que je viens d'être intronisé dans la confrérie des
> bragouves...
Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
> Les fichiers midi sont, autant que le reste, un moyen de produire des sons
> organisés par un individu. Donc ils font de la musique.
Je savais tout de même que tu utilisais le format midi pour le jazz. Pour le
classique, j'ignorais.
Mais le jazz, est-ce de la musique ?
> Qui plus est, avec un équipement adéquat (synthétiseur de sons, cartes son
> haut de gamme...), on peut constater que le "son" produit est d'excellente
> qualité (certains instruments étant cependant mieux synthétisés que
> d'autres).
Ce qui est dans la dernière parenthèse est parfaitement contradictoire avec
ce qui précède : son d'excellente qualité avec des instruments mal
synthétisés, ça fait plutôt bizarre, non ?
> Techniquement, on est proche de la perfection sonore:
Faut pas pousser, tout de même...
> comme il s'agit de
> codes informatiques générant du son, le bruit de fond et la distorsion
sont
> pratiquement réduits à néant.
On s'en fout !
C'est quand même pas ça qui fait la musique.
> Et avec des outils logiciels de qualité, on est surpris de la variété des
> nuances que l'on peut introduire dans un fichier midi.
Nuances peut-être variées, mais figées autant que faire se peut.
Tout le contraire d'une véritable interprétation, quoi...
> Je me suis amusé, pour ma part, et avec le modeste équipement dont je
> dispose, à transformer moult fichiers midi en fichiers audio (.wav et/ou
> .mp3), puis à graver des CD avec ça. Le résultat sur une chaîne, en terme
de
> "pureté" sonore est impressionnant (haute dynamique, pas de bruit de fond,
> pas de distorsion, impression de "présence" des instruments...).
Au risque de me répéter, la "pureté sonore", on s'en fout. C'est surtout pas
ça qui fait la musicalité. Bien au contraire.
> En plus, ces fichiers midi sont minuscules (de quelques ko à quelques
> dizaines de ko) et j'en ai récupéré des centaines sur le Web (y compris du
> classique).
Je ne nie pas le côté pratique des fichiers midi. Je nie leur qualité
intrinsèquement musicale.
> Tout ça, ce sont des réalités et il ne faut pas se voiler la face: le midi
> est un outil remarquable et plus puissant qu'on ne l'imagine
généralement.Il
> peut rendre de très grands services aux musiciens.
Tant que tu voudras.
Ce n'est pas pour autant que des musiciens pourront faire de la vraie
musique avec un fichier midi.
> Mais c'est tout. Il ne prétend pas se substituer à l'interprétation
humaine.
> Et je suis le premier à reconnaître que mes CD ainsi gravés me semblent
très
> vite assez "plats": on s'en lasse vite, à la différence des "vrais" CD que
> l'on peut réécouter tant et tant de fois.
Ah ! quand même !
Note...
Avec la non-musique de ton idole Boulez, ça pourrait suffire, les fichiers
midi...
> Si on n'attribue pas au midi plus ce que ce qu'il est, il n'y a pas de
> raison de lui adresser des critiques qui ne le concernent pas.
Est-ce un crime d'affirmer qu'un fichier midi ne peut générer aucune
musicalité ?
Pour le reste, je conviens que ce peut être un outil pratique dans certaines
circonstances. Pour le solfège, par exemple... et encore... auu simple
niveau du déchiffrage.
> Jean Toulet - BragouveD'Occasion,PremièreMain
Le Bragouve visé, ce n'était pas toi, mais Bragouve Premier, qui nous a un
temps abreuvé sur le parc zoologique de fichiers midi particulièrement
hideux qui défiguraient quelques oeuvres connues du répertoire. A se taper
la tête contre les murs et se boucher les oreilles avec du plomb fondu.
Amicalement,
Henri - plombier
Non, non... je dis qu'il en existe aussi pour le classique, mais je ne les
utilise pas, ceux-là...
.
> Mais le jazz, est-ce de la musique ?
>
Gnâââârfff!!!
>
> Ce qui est dans la dernière parenthèse est parfaitement contradictoire
avec
> ce qui précède : son d'excellente qualité avec des instruments mal
> synthétisés, ça fait plutôt bizarre, non ?
>
Oui et non: les sons générés sont "purs", mais ils ne sont pas "fidèles"..
>
> > Tout ça, ce sont des réalités et il ne faut pas se voiler la face: le
midi
> > est un outil remarquable et plus puissant qu'on ne l'imagine
> généralement.Il
> > peut rendre de très grands services aux musiciens.
>
> Tant que tu voudras.
> Ce n'est pas pour autant que des musiciens pourront faire de la vraie
> musique avec un fichier midi.
>
Pardon, c'est de la musique, oui ou non? Alors c'est de la vraie musique.
Après tout, on ne conteste pas que soient de la musique les divers outils
électronico-informatiques utilisés par de nombreux compositeurs, et pas des
moindres, pourquoi le contester à un fichier midi?
Maintenant, est-ce de la bonne musique....?
>
> Ah ! quand même !
> Note...
> Avec la non-musique de ton idole Boulez, ça pourrait suffire, les fichiers
> midi...
>
Des midi-lopette, en quelque sorte???
>
> Le Bragouve visé, ce n'était pas toi, mais Bragouve Premier, qui nous a un
> temps abreuvé sur le parc zoologique de fichiers midi particulièrement
> hideux qui défiguraient quelques oeuvres connues du répertoire. A se taper
> la tête contre les murs et se boucher les oreilles avec du plomb fondu.
>
Bah! Personnellement, je ne sacralise pas outre mesure la musique que
j'aime...
Jazzmicalement,
Jean Toulet - AmiDesLopettes
Henri Tournier a écrit :
Je parlais de partitions du XIXe siècle.
La notation de l'arpeggio est certes plus ancienne, et elle a revêtu plusieurs
formes, selon les époques et les pays.
Cependant, l'arpeggio le plus fréquent est l'arpeggio montant, comme d'ailleurs
dans l'exemple de Bach. Rousseau, dans son dictionnaire de la musique, ne
connaît que celui-là. Je pense que 99% des arpeggios du commerce sont montants.
De ce fait, la notation ondulée simple désigne l'arpeggio montant.
Pour distinguer l'arpeggio montant du descendant, on a inventé plusieurs
systèmes, dont notamment le zigouigoui qui s'adjoint à l'ondulation, soit en
haut, soit en bas.
Le problème de cette notation perfectionnée est double : d'une part, comme elle
n'est pas courante, on a (j'ai) tendance à ne plus se souvenir de la convention
qu'elle représente et, même en voyant un zigouigoui en bas, par exemple, je ne
me rappelle pas nécessairement s'il veut dire qu'il faut commencer en bas ou
finir en bas ; d'autre part, dans un certain nombre de partitions mal imprimées,
ce zigouigoui peut être illisible. Or les partitions mal imprimées ont été la
plaie des XVIIIe et surtout XIXe siècle, où la transformation des industries
graphiques a entraîné une démocratisation de la chose imprimée mais en même
temps une perte de qualité de l'impression (sans parler de la perte de qualité
du papier, notamment avec l'avènement du papier chimique qui vieillit si mal).
Voilà probablement pourquoi dans un certain nombre de partitions que j'ai
rencontrées, une note infrapaginale précise l'exécution de l'arpeggio quand il
est descendant. C'est le cas notamment dans des partitions de musique non
baroque ; les baroqueux sont censés mieux savoir que d'autres la signification
des ornements.
> je me suis réécouté en boucle le sublimississime "Ellington and
> Coltrane" (Impulse)...Du GENIE à l'état pur...
Un souffleur de cette classe... y'en en pas eu beaucoup depuis.
C'est vrai que dans cette intro, avec un son d'un autre monde, et avec
ce lynx derrière lui qui voit tout 3/4 d'heure avant tout le monde, ça
vaut sont pesant d'or...
Richard