Le vendredi 6 janvier 2023 à 09:59:07 UTC+1, Capitaine Coeur de Boeuf a écrit :
> La solitude de la marche en montagne est indescriptible. Alors que je m'enfonce dans les bois, le bruit de mes pas résonne dans l'air calme, me rappelant à chaque instant que je suis seul, loin de tout. Pourtant, cette solitude n'est pas pesante, elle est plutôt libératrice. Elle me permet de me reconnecter à moi-même, de laisser derrière moi les tracas de la vie quotidienne et de me concentrer sur l'instant présent. La montagne est un endroit pur, sauvage, où les distractions sont rares et où l'on peut se concentrer sur soi. La marche en solitaire me permet de me ressourcer, de trouver la paix intérieure et de me découvrir de nouvelles forces. La solitude de la marche en montagne est un cadeau, un moment de grâce, un instant de vérité. C'est un moment où je suis vraiment moi-même, libre et heureux.
- Je ne me suis jamais autant sentie seule que lorsque je fus accompagnée.
- Allons Janis, tu es un animal social !
- Laisse-moi donc avec mes pensées d'ermite.
- Quel est donc cet étrange besoin de se retirer du monde ?
- Pas du monde, de l'humain !
- Misanthropie ?
- L'imperfection humaine est immuable. Elle a fini par enterrer mon idéalisme.
Plutôt que misanthrope je préfère quête d'authenticité que l'on ne trouve qu'en soi.
Paradoxe étrange que la compagnie n'est-ce pas ? Sensation de pesante présence qui peut altérer le plaisir d'être en totale harmonie avec la nature.
Un été dans les Hautes Alpes, j'étais assise sur le muret d'une maison en vieilles pierres, "la solitude" de Maupassant en main.
Ce texte qui m'a paru peu clair à l'époque tant j'étais soucieuse de partager tout avec autrui.
Et puis les années ont assombri le cœur et éclairé l'esprit, on comprend mieux la valeur de la solitude, le besoin de se tourner davantage vers soi et revenir à l'essentiel.
L'émotion est un joyau et la nature en est l'écrin.