La question vient d'une discussion sur le concept de la fête.
Il semble bien impossible en France de concevoir un amusement
sans repas (ou au moins boisson).
Est ce que les mots Fête et Festin ont bien une origine commune ?
Je précise Fête dans le sens de faire la fête et pas d'honorer.
D'après le Larousse Festin vient de l'italien festino, mais savez-vous
si ce mot vient aussi de festum latin ?
D'autre part en Occitan, le verbe festejar signifie faire la fête ou
festoyer.
Donc question subsidiaire, depuis quand les deux concepts se sont
rejoints dans le même mot ?
Laurent
> Je suis désolé si ce mail et l'étymologie en général ne font pas
> partie des sujets de discussion de ce forum. Si c'était le cas,
> merci de m'orienter vers le bon groupe de discussion.
Généralement, pour l'étymologie des mots français, on s'adresse à
news:fr.lettres.langue.francaise Je copie et fais suivre sur ce forum.
> Est ce que les mots Fête et Festin ont bien une origine commune ?
> Je précise Fête dans le sens de faire la fête et pas d'honorer.
>
> D'après le Larousse Festin vient de l'italien festino, mais
> savez-vous si ce mot vient aussi de festum latin ?
D'après le DHLF :
Festin : est probablement un emprunt (1382, repris en 1527) à l'italien
/festino/ « repas de fête », diminutif de l'italien /festa/ « fête », de
même origine que le français.
Fête : est issu (v. 1050, /feste/) du latin festa (ellipse de /festa
dies/ « jour de fête »), neutre pluriel substantivé de l'adjectif
classique /festus/ « de fête » et « qui célèbre la fête ». Ce dernier,
qui a donné l'italien /festa/, l'espagnol /fiesta/, se rattache comme
/feriae/ à une racine indoeuropéenne /°fes-, fas-/ à valeur religieuse
et représentée seulement en italique.
Le mot a d'abord (1050, /feste ; XVIIe s., /fête/) le sens de
« célébration faite à un jour marqué » dans un contexte religieux. Par
extension, il désigne une réjouissance qui rompt avec la vie quotidienne
(fin XIIe s.), un ensemble de réjouissances organisées (1273), une cause
de plaisir (XIIIe s.), une commémoration (fin XIVe s.) et spécialement
le jour de la fête du saint dont on porte le nom (1668 ; mil. XIXe s.,
/fête patronale/).
Il s'est employé pour « foire » (XIIe s.), « tapage » (XIIIe s.) ; il
désigne par extension toute occasion de débauche (1879) surtout dans
/faire la fête/.
--
lamkyre