Le 18/05/2022 à 07:15, Olivier Miakinen a écrit :
> Le 18/05/2022 07:37, Hibou a écrit :
>>
>> Mme Édith remplit la fonction de premier ministre, mais ne la change pas
>> (en principe, au moins).
Élisabeth, bien sûr. Où avais-je la tête ?
> Tu veux dire que s'il faut des décennies pour féminiser les noms de métiers il
> faudra encore d'autres décennies *supplémentaires* pour féminiser les noms de
> fonctions ?
Non. Ce que je veux dire est que la logique exige qu'on ne les féminise pas.
> Pourquoi vouloir tant freiner la représentation des femmes dans la langue
> française ?
Ce n'est pas ce que je veux. Je distingue entre les personnes d'un côté,
et les fonctions et les métiers de l'autre.
En anglais, en général les titres cachent le sexe de la personne. The
prime minister n'a pas de genre. En français, la tendance avec la
féminisation de tels noms est dans l'autre sens : avec 'présidente' etc.
on signale son sexe. Or, l'orthodoxie veut que son sexe est sans
importance. Il y a une contradiction là.
Pour ma part, je crois que les femmes peuvent faire ces boulots aussi
bien que les hommes. (Nous avons eu Mme Thatcher, par exemple ; elle
avait des couilles, celle-là.) Il me semble parfois que les montrer du
doigt - c'est ce qui se passe avec Mme Borne - est comme faire remarquer
un chimpanzé qui boit du thé : on s'étonne que c'est possible. Ce
signalement et cet étonnement sont contre l'esprit de l'égalité.