> Normalement on emploie le subjonctifg après : il faut que ...
> il ne faut pas qu'il y aille, Il faut qu'il mette ... etc
> je viens de lire : il ne faut pas que l'eau bout .....
> est-ce une exception ?
Pas du tout ! Le verbe bouillir est un des verbes difficiles à conjuguer
et ce n'est pas rares de voir des fantaisies de ce genre. Je parie qu'on
trouverait aussi "il ne faut pas que l'eau boue".
> normalement le subjonctif de bouillir est : bouille
Absolument ! Il faut que l'eau bouille avant dit (!!! tellement étrange
que je le laissse) jeter les pâtes.
--
lamkyre
burp
Ne se peut-il pas qu'il s'agisse (de la confusion) d'un cas d'emploi
facultatif du subjonctif ?
§
Emploi du subjonctif facultatif dans les complétives, après un verbe
modalisateur comme "sembler" (Il semble qu'elle ait/ a compris.) ou si
elle est précédée d'un verbe de déclaration ou d'opinion à la forme
négative ou interrogative (Je ne crois pas qu'il veuille m'aider/qu'il
veut m'aider)
§
La personne qui écrit « Il ne faut pas que l'eau bout » le met à
l'indicatif parce que, pour lui, c'est un absolu ? Le ciel tombera si
l'eau bout. Ouille !
Le subjonctif n'est pas facultatif après falloir, c'est LE verbe qui
entraîne le subjonctif.
> §
>
> Emploi du subjonctif facultatif dans les complétives, après un verbe
> modalisateur comme "sembler" (Il semble qu'elle ait/ a compris.) ou si
> elle est précédée d'un verbe de déclaration ou d'opinion à la forme
> négative ou interrogative (Je ne crois pas qu'il veuille m'aider/qu'il
> veut m'aider)
>
> §
>
> La personne qui écrit « Il ne faut pas que l'eau bout » le met à
> l'indicatif parce que, pour lui, c'est un absolu ? Le ciel tombera si
> l'eau bout. Ouille !
Oh, on peut imaginer que la personne qui s'exprime comme ça pense à peu
près "il ne faut pas que [la situation soit] /l'eau bout/", mais si ça
explique, ça ne légitime pas !
--
lamkyre
> > Ne se peut-il pas qu'il s'agisse (de la confusion) d'un cas d'emploi
> > facultatif du subjonctif ?
>
> Le subjonctif n'est pas facultatif après falloir, c'est LE verbe qui
> entraîne le subjonctif.
Veux-tu dire que ce verbe, parmi tous les autres verbes, est le plus
intransigeant ou veux-tu dire que c'est toujours le verbe qui entraîne
le subjonctif (et non pas le désir de celui qui s'exprime ?
>
> > §
>
> > Emploi du subjonctif facultatif dans les complétives, après un verbe
> > modalisateur comme "sembler" (Il semble qu'elle ait/ a compris.) ou si
> > elle est précédée d'un verbe de déclaration ou d'opinion à la forme
> > négative ou interrogative (Je ne crois pas qu'il veuille m'aider/qu'il
> > veut m'aider)
>
> > §
>
> > La personne qui écrit « Il ne faut pas que l'eau bout » le met à
> > l'indicatif parce que, pour lui, c'est un absolu ? Le ciel tombera si
> > l'eau bout. Ouille !
>
> Oh, on peut imaginer que la personne qui s'exprime comme ça pense à peu
> près "il ne faut pas que [la situation soit] /l'eau bout/", mais si ça
> explique, ça ne légitime pas !
Je me demande pourquoi le subjonctif est alors parfois
facultatif...qui a légitimé cela ?
d'y
> (!!! tellement étrange
> que je le laissse)
?
> jeter les pâtes.
>
--
Internet is People
http://rvgmusic.bandcamp.com/
http://www.jamendo.com/fr/user/RVG95
>>> Absolument ! Il faut que l'eau bouille avant dit (!!! tellement
>>> étrange que je le laissse) jeter les pâtes.
Il doit s'agir du fameux dit des Pâtes.
--
Bernard Cordier
Ressources STG : http://pagesperso-orange.fr/bernard.cordier
Le mieux pour tourner la difficulté est d'employer une autre tournure :
- Il faut jeter les pâtes dans l'eau bouillante.
- L'eau doit bouillir
- Il faut que l'eau frémisse, soit bouillante, frémissante...
--
Eulalie
===
"Eulalie"
Que cette eau /bouille/ me gêne, et je ne sais expliquer pourquoi. J'ai
l'impression d'en avoir une pleine bouche : peut-être le /que/ suivi du
subjonctif ajoute-t-il à la lourdeur de l'ensemble ?
C'est pourquoi je préfère des tournures plus « légères ».
>
> ===
> "Eulalie"
>> Bonjour,
>> Normalement on emploie le subjonctifg après : il faut que ...
>> il ne faut pas qu'il y aille, Il faut qu'il mette ... etc
>> je viens de lire : il ne faut pas que l'eau bout .....
>> est-ce une exception ? normalement le subjonctif de bouillir est :
>> bouille
>> John
>
> Le mieux pour tourner la difficulté est d'employer une autre tournure :
> - Il faut jeter les pâtes dans l'eau bouillante.
> - L'eau doit bouillir
> - Il faut que l'eau frémisse, soit bouillante, frémissante...
--
Eulalie
> Il doit s'agir du fameux dit des Pâtes.
Mais non, peuchère, il faut tout vous expliquer à vous... Et Fouché
n'est pas là pour vous dire ce qu'il a découvert.
Il s'agit en fait des Dix des Pâtes, une organisation italienne aux
membres de laquelle il convient de graisser la patte. Comme le nom de
l'organisation l'indique, ils sont dix : don Farfalle, don Capellini,
don Rigate, don Fusilli, don Gnocchi, don Tagliatelle, don Macaroni, don
Linguini, don Lasagne, et don Tortiglioni. Mais mèfi, ils rôdent
partout, et leurs hommes et femmes de main sévissent :
http://tinyurl.com/2czh9z2
S.A.S. PPHN 1er
A Hay, A Hay, A Hay
C'est pourquoi il faut éviter de la troubler avec de la terre... ;-)
--
Luc Bentz
Langue française : http://www.langue-fr.net
Faqs, CU et informations sur fllf :
http://www.langue-fr.net/spip.php?rubrique25
« C’est quand les accents graves tournent à l’aigu que les sourcils
sont en accent circonflexe. »
(Pierre Dac, Pensées.)
Le conjugueur de Réverso donne bouillir défectif, mais non
leconjugueur.com, ni Girodet (que je bouille) entre autres.
Grevisse, le grand juge de paix, précise dans le B.U. :
/Indic. pr. : Je bous, tu bous, il bout, nous bouillons, vous bouillez,
ils bouillent. — Imparf. : Je bouillais, nous bouillions. — Passé
simple : Je bouillis. — Futur : Je bouillirai. — Impér. (peu usité) :
Bous, bouillons, bouillez. — Subj. pr. : Je bouille, nous bouillions,
ils bouillent. — Subj. imp. : Je bouillisse. — Part. pr. : Bouillant. —
Part. passé : Bouilli./
Pas de raison de laisser le ton monter... et de se mettre à bouiller
> joye avait écrit le 10/09/2010 :
>
> >> Pas du tout ! Le verbe bouillir est un des verbes difficiles à conjuguer
> >> et ce n'est pas rares de voir des fantaisies de ce genre. Je parie qu'on
> >> trouverait aussi "il ne faut pas que l'eau boue".
>
> C'est pourquoi il faut éviter de la troubler avec de la terre... ;-)
Et noter que c'était ll'intervention de lamkyre, qui garde le "sang-
froid" (comme nous disons en anglais).
> je préfère des tournures plus « légères ».
Comme quoi donc?
'
Qu'elle bouillasse, qu'elle bouillût ou qu'elle bouillonne?
Ou comme café bouilli - café fouti?
Si "bouille" commence à donner l'impression de "pas naturel" à la
jeunesse et même celle qui a été à l'école (aucun doute que vous en
soyez), il se peut bien que nous ayons besoin d'une recherche
approfondie sur l'évolution de l'usage du subjonctif. Ces machintrucs
ont parfois tendance à changer vite, même après presque mille ans de
stabilité.
> Si "bouille" commence à donner l'impression de "pas naturel" à la
> jeunesse et même celle qui a été à l'école (aucun doute que vous en
> soyez), il se peut bien que nous ayons besoin d'une recherche
> approfondie sur l'évolution de l'usage du subjonctif.
Le résultat d'une telle étude m'intéresserait beaucoup, MB, d'autant
qu'à moi non plus « bouille » ne me paraît pas naturel. Par contre je
ne vous suis pas sur la manière dont vous motivez le besoin d'une
étude : il me semble que vous vous avancez beaucoup en affirmant que
le phénomène est récent.
Il y a une tendance naturelle dont il faut se méfier, c'est celle qui
consiste à croire récent un phénomène parce qu'on vient de le
remarquer. Sur Language Log, ils appellent ça « recency illusion ».
RVG écrivait que bouillir est difficile à conjuguer : c'est bien que
l'usage est flottant, non ? même si le _bon_ usage, lui, est plus
fixe.
Grevisse, que citait Luc, écrit : « M. Cohen note (/Toujours des
regards sur la langue française/) qu'à côté de l'usage littéraire il y
a, et non pas uniquement dans le parler populaire, une conjugaison de /
bouillir/ ou -ill- est amuï [...]. » L'ouvrage de Marcel Cohen cité a
été publié il y a quarante ans.
Grevisse cite aussi votre dicton sous la forme « Café boulu, café
foutu » (précédé du petit cercle, °, qui indique une tournure
fautive). Pour ma part j'ai toujours entendu « Café bouillu, café
foutu ».
Ce n'est pas le cas particulier de bouillir qui attirait mon
attention, parce que j'ai déjà comme un impression de glissements dans
l'usage du subjonctif.
Ceci dit, ce que vous proposez est très intéressant:
> Il y a une tendance naturelle dont il faut se méfier, c'est celle qui
> consiste à croire récent un phénomène parce qu'on vient de le
> remarquer. Sur Language Log, ils appellent ça « recency illusion ».
Si le pépé soussigné n'est pas encore tout à fait gaga, phénomène
signalé bien avant les blogues par Fishman.
> RVG écrivait que bouillir est difficile à conjuguer : c'est bien que
> l'usage est flottant, non ?
même si le _bon_ usage, lui, est plus
> fixe.
>
> Grevisse, que citait Luc, écrit : « M. Cohen note (/Toujours des
> regards sur la langue française/) qu'à côté de l'usage littéraire il y
> a, et non pas uniquement dans le parler populaire, une conjugaison de /
> bouillir/ ou -ill- est amuï [...]. »
Je veux bien... il faut encore définir où il flotte en termes
géographiques et sociaux. Toujours en admettant que je ne sois pas
gaga, il ne flottait pas en bon Bellevillois des années cinquante.
> L'ouvrage de Marcel Cohen cité a
> été publié il y a quarante ans.
(En passant, côté définition de «rapide», je considère que de
remarquer un tel changement dans le cadre d'une seule durée de vie
caractérise un changement ultra-rapide)
> Grevisse cite aussi votre dicton sous la forme « Café boulu, café
> foutu » (précédé du petit cercle, °, qui indique une tournure
> fautive).
> Pour ma part j'ai toujours entendu « Café bouillu, café
> foutu ».
Moizaussi.
>Ce n'est pas le cas particulier de bouillir qui attirait mon
>attention, parce que j'ai déjà comme un impression de glissements dans
>l'usage du subjonctif.
Le problème en l'occurrence ne me paraît pas lié à l'usage du subjonctif,
mais à la forme même que revêt le subjonctif de bouillir. Les grammaires
répètent depuis longtemps la conjugaison de "bouillir" au subjonctif,
conjugaison assez simple en soi, "que je bouille", etc. Mais elles mettent
en garde depuis longtemps aussi contre les formes concurrentes ; par exemple
Thomas insiste : "que l'eau bouille" et "non que l'eau boue". Dans les deux
cas, il s 'agit bien (visuellement) d'un subjonctif, seule la forme est
différente. Dans la seconde, le yod est amuï, comme il pourra souvent l'être
au futur réputé incorrect : "l'eau bouera" au lieu de "l'eau bouillira".
Le sentiment de malaise que beaucoup ressentent vis-à-vis de la forme
correcte au subjonctif peut venir d'une hypercorrection : on est habitué à
rectifier le fautif "il faut qu'il voye" en "il faut qu'il voie" (où "voie"
se prononce pratiquement comme le présent de l'indicatif "voit"), et on
rectifie donc "bouille" en "boue", formé sur l'indicatif "bout". La chose ne
se produit pas pour d'autres verbes en "-illir", comme "cueillir" : on n'a
aucune difficulté à donner le subjonctif "qu'il cueille", mais c'est que
justement là, il est aussi analogue au présent de l'indicatif "il cueille".
Kiriasse
Répondant à
===
"DB"
Comme celles que j'ai citées : « que l'eau soit bouillante,
frémissante... »
On peut même supprimer le /que/ ,pour alléger encore plus la tournure
(ce qui se pratique couramment dans les recettes) : « [il faut]
plonger le thé dans l'eau bouillante, frémissante... »
> '
> Qu'elle bouillasse, qu'elle bouillût ou qu'elle bouillonne?
Qu'elle bouillît.
Je crois que la lourdeur de /bouille/ vient de ce que l'accent tonique
est sur la première syllabe, ce qui n'est pas le cas pour les formes
comme /bouillant/, /bouilli/ , etc.
>
> Ou comme café bouilli - café fouti?
J'ai plus souvent entendu : « café bouillu, café foutu ».
>
> Si "bouille" commence à donner l'impression de "pas naturel" à la
> jeunesse et même celle qui a été à l'école (aucun doute que vous en
> soyez), il se peut bien que nous ayons besoin d'une recherche
> approfondie sur l'évolution de l'usage du subjonctif. Ces machintrucs
> ont parfois tendance à changer vite, même après presque mille ans de
> stabilité.
Il est vrai que l'on a souvent intérêt, quand c'est possible, à éviter
le subjonctif.
--
Eulalie
> mais à la forme même que revêt le subjonctif de bouillir. Les grammaires
> répètent depuis longtemps la conjugaison de "bouillir" au subjonctif,
> conjugaison assez simple en soi, "que je bouille", etc. Mais elles mettent
> en garde depuis longtemps aussi contre les formes concurrentes ; par exemple
> Thomas insiste : "que l'eau bouille" et "non que l'eau boue". Dans les deux
> cas, il s 'agit bien (visuellement) d'un subjonctif, seule la forme est
> différente. Dans la seconde, le yod est amuï, comme il pourra souvent l'être
> au futur réputé incorrect : "l'eau bouera" au lieu de "l'eau bouillira".
> Le sentiment de malaise que beaucoup ressentent vis-à-vis de la forme
> correcte au subjonctif peut venir d'une hypercorrection : on est habitué à
> rectifier le fautif "il faut qu'il voye" en "il faut qu'il voie" (où "voie"
> se prononce pratiquement comme le présent de l'indicatif "voit"), et on
> rectifie donc "bouille" en "boue", formé sur l'indicatif "bout". La chose ne
> se produit pas pour d'autres verbes en "-illir", comme "cueillir" : on n'a
> aucune difficulté à donner le subjonctif "qu'il cueille", mais c'est que
> justement là, il est aussi analogue au présent de l'indicatif "il cueille".
Excellente suggestion. Je ne suis pas naturellement porté à y penser,
étant donné que les formes avec yod -soye, voye, baleille- sont pour
moi correctes. C'est bien pour cela que je demande les données
géographiques et sociales quand on introduit la discussion de
l'amuissement (n'en déplaise à l'âne bâté de maître d'école manqué
laroussien qui intervient aussi).
Ceci dit, j'ai encore la ferme impression que l'usage du subjonctif
est quand même en train de glisser.
Ah. Voilà une attitude qui en dit long à un grand-père qui n'y voit
rien que d'absolument naturel...
> Que cette eau /bouille/ me gêne, et je ne sais expliquer pourquoi.
Et que l'eau couille me gènerait encore plus !
Marc
--
Eulalie
Ça, c'est pas bouillon !
--
Michal.
/qui aimerait bien voir votre bouille/
> Le 13/09/10 06:51, :
>> On Sep 11, 10:38 am, Eulalie <Eula...@forum.com> wrote:
>>
>>> Que cette eau /bouille/ me gêne, et je ne sais expliquer pourquoi.
>>
>> Et que l'eau couille me gènerait encore plus !
>
> Il arrive qu'elle rouille.
> En tout cas, elle mouille toujours.
Si on la souille, ça douille.
Blanche, c'est la houille.
--
Michal.
/Ce fil part en quenouille/
> >>> Que cette eau /bouille/ me gêne, et je ne sais expliquer pourquoi.
>
> >> Et que l'eau couille me gènerait encore plus !
>
> > Il arrive qu'elle rouille.
> > En tout cas, elle mouille toujours.
>
> Si on la souille, ça douille.
> Blanche, c'est la houille.
> /Ce fil part en quenouille/
Ouille, ratatouille, on rentrera bredouille.
Et bonjour à tousseux qui cherchent garouille !
Fallait pas que la bande glandouille
En attendant que l'on cuise son andouille.