Lequel, dans ce cas, serait l'"original"? J'ai comme un doute que
contrairement à ce que j'ai longtemps cru, "barjo" serait autonome, et
non pas seulement le dérivé de "jobart".
--
Marc Girod P.O. Box 320 Voice: +358-9-511 23746
Nokia Networks 00045 NOKIA Group Mobile: +358-40-569 7954
Hiomo 5/1 Finland Fax: +358-9-511 23580
barjo [baYFo] adj.
• déb. XXe; interversion (verlan) de jobard
¨ Fam. Fou, farfelu.
>Est-ce que ces deux mots, barjo et jobart (orthographe?), sont bien le
>verlan l'un de l'autre?
>
>Lequel, dans ce cas, serait l'"original"? J'ai comme un doute que
>contrairement à ce que j'ai longtemps cru, "barjo" serait autonome, et
>non pas seulement le dérivé de "jobart".
Voici ce que j'écrivais, dans le fil « Joe's bar", le 6 février de cette
année :
-------------
« Barjot » peut aussi s'écrire « barjo » et même « bargeot », et avec
une apocope il devient « barge » -- avec une attraction graphique de la
péniche, du bateau à fond plat, ce qui n'est pas sans conséquence sur le
renforcement du sens de nul. Un barjot est un déjanté, un allumé, un
fou. Mais à l'origine il s'agissait simplement du « jobard » ou du naïf,
lequel descend de « job » (1807, niais), ou de Job par une image facile
à comprendre.
On trouve « barjot » dès 1957 dans le milieu au sens de fou. Néanmoins
les jobrés (1953) et joberts (1975, peut-être pas sans malice quand on
songe au personnel politique) lui ont fait concurrence. La jobardise n'a
néanmoins pas trouvé encore son pendant avec une barjotise... Il suffit
d'attendre un peu.
------------------
Le fil a dérivé sur les formes régionales comme le « jobastre » et une
possible filiation avec la famille de « gober ». En 1957, le verlan
existait depuis fort longtemps.
Dominique