BREL, un UNILINGUE, RACISTE ET REVISIONNISTE

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Johan Viroux

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Jun 4, 2003, 2:41:33 AM6/4/03
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BREL, un UNILINGUE, RACISTE ET REVISIONNISTE ... par ignorance, à l'image du
monde francophone
"Il y a quelques Belges, un millier ou deux, qui sont honteux d' être
Belges, qui jouent au Français, à l'Anglais, à l' Américain, mais qui n' ont
pas assez de c... pour quitter la Belgique et qui polluent notre pays."
Jacques Brel, interviewé dans: Le Mot de la Fin, RTB, 18/1/86

Qui pouvait mieux qu'Olivier TODD, journaliste français d'origine juive,
écrire la biographie de Jacques Brel? (Jacques Brel, une vie, 1984)

Il est un des seuls à avoir cerné le comportement de Brel comme le reflet d'
une époque qui n'est pas malheureusement pas encore tout à fait révolue.

Vers 1959, Brel, "monté" à Paris, a perdu presque tout accent belge. Les
"r" roulent encore un peu. "Il s'est exercé à parler avec un stylo entre
les dents." (TODD, 140)
Peu tolérant, il s'aperçoit que ses "deux (filles) aînées ramènent l'accent
bruxellois de l'école: alors, il insiste pour qu'on les inscrive au lycée
français de la capitale." (TODD, 202). Il se dit en partie Flamand, mais ne
veut pas que ses filles apprennent le flamand (sic). En privé, il ne cesse
de répéter que les "Belges, sauf ses amis, bien entendu, sont des 'c...' ".
(TODD, 256)

"Brel se contredit comme il respire: "Quel est votre plus regret? lui
demandent des jeunes. - Etre Belge ..." (TODD, 257) Il n'en était cependant
pas à une contradiction près. Jacques Brel s'irritait ainsi de l'
égocentrisme culturel français. (TODD, 263) Il lui arrivait de mentir
honteusement. Ainsi, à propos de Louvain, il y avait dans les années 60 des
universités francophones et flamandes. On se bat souvent.* (sic) Jacques n
'oublie pas "ses blessures - imaginaires! - de son père au cours d'une
bagarre linguistique." (TODD, 267)

Jacques Brel dira même clairement qu'il ne confond pas Flamands et
flamingants. Mais dans sa chanson la plus provocante, Les F...*, Brel donne
l'impression qu'il établit une équation simpliste, un amalgame nationalisme
flamand = fascistes = Flamingants = Flamands.' (TODD, 1984, 272) Jacques
Brel manque de perspectives historiques. Il ne semble pas se rendre compte
à quel point les Flamands ont failli perdre leur langue et leur culture, qu'
ils ont été exploités et humiliés par les fransquillons, la bourgeoisie
possédante francophone. Brel grossit démesurément l'histoire de la Flandre
belge pendant l'occupation, d'où la phrase inexcusable emrpeinte de
révisionnisme de sa chanson "Les F...: "... Nazis durant les guerres et
catholiques entre elles ..."

En Belgique, Brel - malgré lui? - excite les Wallons francolâtres, ceux qui
confondent vite Flamands et Flamingants. (...) Brel emploie un peu trop le
concept de race:
"... Il me semble que j'ai le droit, moi, Flamand de race, de raconter tout
ce que j'ai envie en français." (TODD, 1984, 274)


* Il faut dire que les étudiants francophones ne faisaient pas généralement
d'efforts pour s'exprimer en néerlandais. Il fallait que les 'Flamands' se
plient. Intolérance, quand tu nous tiens!
* Que dire si l'on remplace le terme "F(lamands)" par "J(uifs)"?
Un racisme n'en vaut-il pas un autre?
"Les Flamands, c'est un Français rugueux ... Le Flamingant, c'est un
Allemand qui est mou ... Le flamand, la langue ... c'est de la rocaille."
(TODD, 275) Brel pousse loin sa critique subjective des divers dialectes
flamands, unifiés aujourd'hui (sic). Jeune garçon, il trouvait la langue
difficile à apprendre. Vers la fin de sa vie, il la comparera à des
aboiements*. Les Flamingants aboient le flamand, les Flamands le
rocaillent? Brel oublie que le flamand fut longtemps considéré comme un
patois de domestiques.

Brel - il n'est pas le seul Bruxellois ou Belge dans ce cas - magnifie les
conflits linguistiques aux dépens du social et de l'économique. Manque de
connaissances? Sans doute. Il semble aussi que Jacques Brel fut très -
trop - marqué par la Seconde Guerre mondiale. Brel charriait en lui des
réalités et des mythes que l'on rencontre souvent aujourd'hui en Belgique
francophone: la collaboration fut plus forte en Flandre qu'en Wallonie,
encore qu'il y ait eu quelques foyers de résistance, à Anvers surtout; la
combativité des régiments flamands - dit-on - fut molle en mai 1940; l'
indifférence - dit-on aussi - des Flamands pendant la contre-offensive
allemande du maréchal von Rundstedt au cours de l'hiver 1944-1945 a pu
impressionner Brel. (TODD, 275)

Par son éducation, Jacques Brel ne pouvait percevoir à quel point tant de
Flamands se sont sentis agressés par la francophonie. Il en aurait
peut-être été autrement, si, élevé pendant la guerre dans un collège
catholique de Gand, Jacques Brel avait vu des élèves punis parce qu'ils
parlaient flamand pendant la récréation. Des Alsaciens ou des Bretons ont
des souvenirs tout aussi désagréables.* (TODD, 276) Il en fut (et il en est
encore) de même pour les Wallons, brimés depuis 1789 quand ils s'expriment
en langue wallonne. La Révolution française a bel et bien propagé les
concepts de liberté, d'égalité, et de fraternité mais il fallait ajouter:
... pour autant que tu parles ma langue et que tu penses comme moi.

La conclusion d'Olivier Todd est magistrale. "En politique, il a des coups
de coeur, plutôt que des idées raisonnées. Il est d'une génération qui voit
d'abord le totalitarisme de droite avant de discerner celui de gauche."
(p.285) Si Brel avait été un chanteur allemand dans les années 30, il aurait
probablement soutenu l'antisémitisme, s'il avait été un chanteur français
contemporain, Le Pen et ses acolytes l'auraient adulé pour ses idées
extrêmes ...


Pierre Vidick

unread,
Jun 4, 2003, 6:18:23 AM6/4/03
to
Et puis quoi encore ?
Pourquoi pas général des khmers rouges ? Tant qu'on y est...
Quant aux flamingants (chanson la plus provocante ????), j'ai subi leur
connerie (et je les subis encore) depuis que je suis né.
Je n'entends dans la chanson les F... aucun amalgame entre flamands et
flamingants. "Nazis durant les guerres et catholiques entre elles, ils
oscillent sans cesse du fusil au missel..." MAIS COMME C'EST VRAI ! Et
c'est vrai pour toutes les extrême droite d'Europe !
A la lecture de votre message on a l'impression que l'auteur utilise un
raisonnement un peu simpliste, non ?
Ce n'est pas parce qu'on se contredit (et qui ne ne s'est jamais contredit
un jour ?) que l'on a NECESSAIREMENT tort, si ?

Enfin bref, les conneries, toujours les conneries,

Pierre

"Johan Viroux" <ABC.Servi...@skynet.be> wrote in message
news:3edda130$0$11154$ba62...@reader0.news.skynet.be...

Vincent Ramos

unread,
Jun 4, 2003, 8:02:57 AM6/4/03
to
Rappel : dans <3edda130$0$11154$ba62...@reader0.news.skynet.be>, "Johan
Viroux" <ABC.Servi...@skynet.be> a écrit :

> "Il y a quelques Belges, un millier ou deux, qui sont honteux d' être
> Belges, qui jouent au Français, à l'Anglais, à l' Américain, mais qui n' ont
> pas assez de c...

« Cul »? « Con » ? Sinon, en trois lettres, je ne vois pas.

> pour quitter la Belgique et qui polluent notre pays."
> Jacques Brel, interviewé dans: Le Mot de la Fin, RTB, 18/1/86

> Qui pouvait mieux qu'Olivier TODD, journaliste français d'origine juive,
> écrire la biographie de Jacques Brel? (Jacques Brel, une vie, 1984)

Quelle question ! Josette Bourdinoux était pourtant bien mieux
placée et plus compétente.

Isabelle Depape Hamey

unread,
Jun 4, 2003, 8:31:35 AM6/4/03
to
Vincent Ramos a écrit :

> Rappel : dans <3edda130$0$11154$ba62...@reader0.news.skynet.be>, "Johan
> Viroux" <ABC.Servi...@skynet.be> a écrit :
>
>
>>"Il y a quelques Belges, un millier ou deux, qui sont honteux d' être
>>Belges, qui jouent au Français, à l'Anglais, à l' Américain, mais qui n' ont
>>pas assez de c...

> « Cul »? « Con » ? Sinon, en trois lettres, je ne vois pas.

« cran »... 1 lettre + 3 petits points = 4 lettres.

[...]

Isabelle
--
Il y a des moments dans la vie - rares, je vous le concède -
où il faut avoir raison. (Françoise Sagan)

Vincent Ramos

unread,
Jun 4, 2003, 8:39:25 AM6/4/03
to
Rappel : dans <3EDDE6A7...@notfree.fr>, Isabelle Depape Hamey
<ha...@notfree.fr> a écrit :

> >>"Il y a quelques Belges, un millier ou deux, qui sont honteux d' être
> >>Belges, qui jouent au Français, à l'Anglais, à l' Américain, mais qui n' ont
> >>pas assez de c...

> > « Cul »? « Con » ? Sinon, en trois lettres, je ne vois pas.

> « cran »... 1 lettre + 3 petits points = 4 lettres.

;-)

Gérard Massip

unread,
Jun 4, 2003, 10:54:54 AM6/4/03
to
Bonjour

Sur le climat de cette époque, voir dans la discussion "Néerlandais"
de fr.lettres.langue.francaise :
http://groups.google.fr/groups?hl=fr&lr=&ie=UTF-8&oe=UTF-8&q=tante+jamais+appris+flamand

Salutations
Gérard Massip

ISDERNVS

unread,
Jun 4, 2003, 6:24:53 PM6/4/03
to
Johan Viroux a écrit :

>s'il avait été un chanteur français
>contemporain, Le Pen et ses acolytes l'auraient adulé pour ses idées
>extrêmes ...

Ah bon ? Vous ne pensez pas plutôt qu'il aurait chanté pour les _Restos du
coeur_ ? ("Le plat pays qui est le mien" mais que je partage, sans doute.)

Apokrif

unread,
Jun 4, 2003, 7:16:11 PM6/4/03
to
Vincent Ramos <siva-nata...@alussinan.org> wrote in message news:<7tnrdvsjmvs2cgvpf...@4ax.com>...

> > "Il y a quelques Belges, un millier ou deux, qui sont honteux d' être
> > Belges, qui jouent au Français, à l'Anglais, à l' Américain, mais qui n' ont
> > pas assez de c...
>
> « Cul »? « Con » ? Sinon, en trois lettres, je ne vois pas.

Essayez en API: [kuj]

gbog

unread,
Jun 4, 2003, 7:19:52 PM6/4/03
to
ISDERNVS <isde...@aol.com> a écrit :

>
> Johan Viroux a écrit :
>> s'il avait été un chanteur français
>> contemporain, Le Pen et ses acolytes l'auraient adulé pour ses idées
>> extrêmes ...
>
> Ah bon ? Vous ne pensez pas

Oui, très juste.

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