Sur Google, j'ai trouvé niaque way. Phonétiquement, ça ressemble à la
façon récente pour désigner un japonnais (ou un jaune). Pourquoi ? Je
n'ai rien trouvé non plus à ce sujet dans les archives du groupe.
Est-ce que c'est du langage dit "djeune" ?
Merci pour vos explications.
--
fle...@entrop.fr.fm
Pour répondre, supprimer « entrop. »
<http://www.ifrance.com/cobraa/dictionnaire/index.htm> (puis niac et
niacoué)
Il y a t-il des gens pour qui "niaquer" signifie mordre (un chien qui
"niaque" est un chien qui mord) ?
Adrien
Niacoué : nom masculin. Indigčne, annamite et, par extension, persone de
race jaune.
Ou Niaquoué ou Niakoué ( abbégé en niak ou niac ).
Niak.
Diminutif de "niakoué", asiatique.
Niakoué vient ŕ l'origine du vietnamien Nha Quę, qui signifie paysan.
Nha (maison) et Quę (campagne).
Niakouę : (Aussi Niakwę) : (Du Niakouę "paysan, péon") Nom usuel d'un
innocent petit restaurant, le Comptoir d'Indochine,
> Il y a t-il des gens pour qui "niaquer" signifie mordre (un chien qui
> "niaque" est un chien qui mord) ?
Gnac !
gnac n.m. 1. morsure. Mets-y un gnac ! 2. énergie. Aujourd'hui, je t'*
ai un gnac terrible. De l'occitan nhac.
http://occitanet.free.fr/tolosan/lexique.htm
Du toulousain, qu'ils disent. Il y a bon nombre de mots qui ne sont pas
spécifiquement toulousains mais d'autres font rêver : repapiéger
(radoter), rouméguer (râler), cluques (lunettes), soufflon (engueulade).
--
lamkyre
> Gnac !
Ce n'est pas la première fois que quelqu'un mentionne ce
lien et plus je parcours ce "dictionnaire", moins j'y trouve
de mots spécifiquement toulousains.
Isabelle
>>Sur Google, j'ai trouvé niaque way. Phonétiquement, ça ressemble à la
>>façon récente pour désigner un japonnais (ou un jaune). Pourquoi ? Je
>>n'ai rien trouvé non plus à ce sujet dans les archives du groupe.
> Niacoué : nom masculin. Indigène, annamite et, par extension, persone de
> race jaune.
> Ou Niaquoué ou Niakoué ( abbégé en niak ou niac ).
> Niak.
> Diminutif de "niakoué", asiatique.
> Niakoué vient à l'origine du vietnamien Nha Quê, qui signifie paysan.
> Nha (maison) et Quê (campagne).
> Niakouê : (Aussi Niakwê) : (Du Niakouê "paysan, péon") Nom usuel d'un
> innocent petit restaurant, le Comptoir d'Indochine,
«Les Machines à faire Protz savent aussi faire Schniaque
mais attention ça peut être dangereux de faire faire schniaque à la
machine.»
http://www.leconcombre.com/dictionnaire/af/cactus/cactusblock02.html
--
Anne
(cucurbitacée)
> rouméguer
Je sais qu'il est aussi utilisé vers Rodez.
Entendu aussi : le verlan « Nouachi, Nouache ». (Ne m'a pas semblé
particuličrement péjoratif.)
En occitan, <nhacar> (pr. "gnaca") signifie effectivement mordre. Le
<nhac> (pr. "gnac") est le mordant. « Avoir le gnac » a toujours été
une expression de rugbymen.
Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est le glissement du masculin
vers le féminin lorsque l'expression est passée du francitan au
français.
Gianni
Bonjour,
Mon idée, purement personnelle, est de mettre en regard "la gnaque" et
l'onomatopée des mâchoires de chien qui se referment (dans le vide?). Je ne
vois pas de rapport avec le niakoué (?), dont je verrais volontiers
l'origine dans notre histoire coloniale dans le sud-est asiatique, au même
titre que les toubib et autres bled d'Afrique du nord.
Je suis allé voir le dictionnaire "toulousain". Quelques trucs intéressants,
mais "ils se la jouent" un peu.
La spécificité toulousaine de la branlée ou de la biture m'échappe un peu.
L'exemple "Samedi dernier, le Stade s'est pris une branlée sévère!" est
surtout toulousain par le fait que le Stade désigne l'équipe de rugby du
Stade Toulousain, comme TeuFeuCeu désigne celle de football du TFC.
Pour le verbe cailler, se cailler ("se les cailler" est négligé), même
chose. Manque le sens le plus méridional (Hérault) de ce verbe: se cailler,
pour ne plus pouvoir résister à l'endormissement, en voiture par exemple.
C'est souvent à ce moment que l'on attrape froid.
Et beaucoup d'autres exemples.
Le verbe rouméguer est pour moi d'usage courant, puisque son sens exact n'a
pas (toujours d'après moi) d'équivalent exact en français. Quoique
"grommeler" ? Il s'agit de manifester un désaccord généralement de façon
inintelligible, mais en faisant en sorte que ce fait se remarque. J'ai
également entendu "roumégaïre", pour désigner le râleur et accessoirement
lui signifier que son attitude a bien été décodée.
--
Cordialement
Pierre
http://la.balise.en.carton.free.fr/
La plupart des dictionnaires ou lexiques de parlers
régionaux présentent le même défaut.
> Le verbe rouméguer est pour moi d'usage courant, puisque son sens exact n'a
> pas (toujours d'après moi) d'équivalent exact en français. Quoique
> "grommeler" ? Il s'agit de manifester un désaccord généralement de façon
> inintelligible, mais en faisant en sorte que ce fait se remarque. J'ai
> également entendu "roumégaïre", pour désigner le râleur et accessoirement
> lui signifier que son attitude a bien été décodée.
En partant de « rouméguer », j'ai trouvé :
http://www.asa.firstream.net/oc/
Là encore on y trouve des mots qui, à première vue, ne sont
pas utilisés à qu'à Albi ou dans sa région. Ceci dit, «
rouméguer » est un mot que je n'ai jamais entendu dans mon
Nord natal ; peut-être fait-il partie des exceptions à la
règle ?
Isabelle
> Mon idée, purement personnelle, est de mettre en regard
> "la gnaque" et l'onomatopée des mâchoires de chien
> qui se referment (dans le vide?).
C'est ce que je pense aussi. Le verbe « gnaquer » existe et je le
connais depuis mon enfance : quelqu'un se fait gnaquer, donc mordre.
Cela ne me semble pas spécifiquement méridional, on a affaire à une
onomatopée. Rien là-dessus chez Colin, Caradec.
En revanche, je trouve la « gniac » dans _le Dico de l'argot fin de
siècle_ de Pierre Merle (Points-Virgule) avec cette précision :
<cit.>
Rage d'en découdre. Il a la gniac. Plus encore que la pêche. Origine :
jargon sportif, aujourd'hui largement au-delà des stades.
</cit.>
C'est possible que l'emploi du nom dans ce sens soit d'abord né dans le
milieu du rugby et dans le Sud-Ouest, à partir de la forme occitane.
Mais il me semble que depuis vingt ans, elle est passée dans le monde de
l'entreprise pour qualifier les jeunes loups aux dents qui rayent le
parquet, puis elle s'est généralisée et banalisée.
Je trouve encore chez Dontchev (Le Rocher) :
<cit.>
gnaque, n. f. : saleté, saloperie, bouillie infecte.
</cit.>
Mais aucune précision pour savoir si c'est apparenté, de sens dérivé ou
encore employé.
> Je ne vois pas de rapport avec le niakoué (?),
Il n'y en a aucun sinon les sonorités.
> Là encore on y trouve des mots qui, à première vue, ne sont
> pas utilisés qu'à Albi ou dans sa région. Ceci dit,
> « rouméguer » est un mot que je n'ai jamais entendu
> dans mon Nord natal ; peut-être fait-il partie des exceptions
> à la règle ?
Ce verbe figure dans le _Dictionnaire des régionalismes de France_
dirigé par Rézeau, ainsi que son dérivé « roumègue » ou personne qui
maugrée, de l'occitan de Gascogne « roumiga », ruminer, remâcher, le
verbe est peut-être à rattacher au latin « rumigare », ruminer.
La distribution est la suivante : Pyrénées-Atlantiques, Landes (100 % de
reconnaissance). Le mot a gagné le Languedoc : Aude, Hérault, Gard,
Lozère, Pyrénées-Atlantiques (plus de 80 %). Il est présent dans le
Lot-et-Garonne, la Gironde, les Hautes-Pyrénées à un degré moindre (40
%). Attesté seulement en Haute-Garonne, Aveyron, Gers.
Les sites sur les régionalismes ou les parlers populaires de tel lieu
sont en effet à prendre avec des pincettes car à côté de formes vraiment
spécifiques ou d'origine dialectale, on a souvent du français familier
ou de l'argot répandu un peu partout.
> J'EN FAISAIT
Calmait-vous.
> Dans le « Dictionnaire du français argotique, populaire et
> familier » par Dontcho Dontchev je vois : roumer v.i.
> grogner, groumer.
> Serait-ce un possible dérivé de rouméguer ?
L'argot emprunte aux parlers régionaux. On peut avoir un croisement de
ce verbe-là et de « groumer » qui est lui apparenté à grommeler, de «
gromer » mot d'origine germanique. Mais la base de tous ces verbes est
nettement onomatopéique. On la retrouve dans des mots de sens voisins.
En wallon, "roûminer" a aussi le sens de gronder, grommeler.
Et puis on trouve aussi "groûler", "groumeler" et "groumî", tous avec le
sens de grommeler.
Je ne savais même pas que "groumer" était français !
--
lamkyre
>>"J. Makarewicz" <joseph.m...@wanadoo.fr> a écrit dans le message
>>de news: mbq59vgi499e5elag...@4ax.com...
[...]
>>L'argot emprunte aux parlers régionaux. On peut avoir un croisement de
>>ce verbe-là et de « groumer » qui est lui apparenté à grommeler, de «
>>gromer » mot d'origine germanique. Mais la base de tous ces verbes est
>>nettement onomatopéique. On la retrouve dans des mots de sens voisins.
> En wallon, "roûminer" a aussi le sens de gronder, grommeler.
> Et puis on trouve aussi "groûler", "groumeler" et "groumî", tous avec le
> sens de grommeler.
En picard, on trouve aussi « grouler » dans le même. Ce
verbe est souvent utilisé en parlant d'un chien qui gronde.
> Je ne savais même pas que "groumer" était français !
Et moi, je viens seulement de découvrir que « grouler » ne
l'est pas...
Isabelle
> Mon idée, purement personnelle, est de mettre en regard "la gnaque" et
> l'onomatopée des mâchoires de chien qui se referment (dans le vide?). Je ne
> vois pas de rapport avec le niakoué (?), dont je verrais volontiers
> l'origine dans notre histoire coloniale dans le sud-est asiatique, au même
> titre que les toubib et autres bled d'Afrique du nord.
Euh... Le rapport, il réside dans la question initiale, c'est à dire une
demande d'explication pour une phonétique proche entre niakoué et
« niaque way » trouvé sur Google et dont je ne connais pas la
signification, mais qui peut indiquer, à mon sens, l'éducation à la
hargne, inspirée de l'agressivité économique du Japon à la fin des
années 80.
Mais ce n'est qu'une supposition et c'est pourquoi je souhaitais une
confirmation éclairée des contributeurs du forum.
> Désolait.
Je plaisanter.
> En wallon, "roûminer" a aussi le sens de gronder, grommeler.
Dans le même sens et aussi pour ressasser, répéter sans cesse, on a le
lorrain « râminer ». Mais on voit alors que c'est un dérivé de « ruminer »
adapté à la mode locale par le préfixe intensif ra- (ranarer, rattrouper)
par une sorte de croisement : le
début du mot est senti comme un préfixe expressif et non comme une partie du
radical. Mon père l'emploie souvent.
> Et puis on trouve aussi "groûler", "groumeler" et "groumî", tous
> avec le sens de grommeler.
> Je ne savais même pas que "groumer" était français !
Le mot est apparenté au néerlandais, donc il est normal de voir des
adaptations.
Mais comment expliquer le passage de la forme masculine (le gnac) à la
forme féminine (la gnaque) ?
G.