> comment prononcer le prénom du joueur helvète Roger Federer ?
> Doit-on prononcer à la française ( cf. Roger Gicquel),
En France, oui (rogé).
Ailleurs, ils font comme ils veulent.
Je parlais, une fois encore, des journalistes de la radio française...
À partir du moment où les journalistes parlent en français, le prénom Roger
doit être prononcé à la française. Il n'y a aucune raison de le prononcer
autrement, et surtout pas « rodgeur », qui est la prononciation anglaise. On
dira donc, comme le font quand même pas mal de journalistes, Roger
(« Rogé ») Federer.
> Le mercredi 12 novembre 2003 à 19:19, Olivier nous susurrait les troubles
> mélismes suivants:
>
>
>>Alors, en définitive, que penser du sempiternel "rodgeur" qu'on nous
>>ressert à chaque occasion où cet excellent joueur se met en évidence ?
>
>
> Prononcer tout simplement comme Federer a demandé qu'on prononce son prénom
> "RoDger".
> Pas plus difficile que ça....
>
> Melmoth - ébouriffant
Mais à qui diantre s'adressait-il ? ce Rodger ? à des anglophones ?
Nous entrons donc dans lère le la prononciation libre, aléatoire et
personnalisée, en quelque sorte "skinnable" ?
Cela me fait penser que l'ex-champion de formule un, Alain Prost, avait
fait remarquer que ce sont les journalistes qui se sont emparés de la
prononciation "proste", alors que par chez lui, c'est bien entendu,
"pro" que l'on doit dire...
On vit une époque formidable, et on oublie trop souvent de le dire.
("roger" signifie "compris", me semble-t-il, dans les conversations
d'aviateurs. Quelqu'un pourrait-il confirmer ?)
C'est bien cela.
ou Rogé Fédéré puisqu'il est citoyen de la confédération chuisse.
Laurent, amateur du jeu de Bâle.
> «roger» signifie «compris» [...] dans les conversations d'aviateurs.
et demandé:
> Quelqu'un pourrait-il confirmer?
Affirmatif! Voir un exemple dans «L'ombre du Z», un des derniers albums de
Spirou que j'aie lus.
A ceci près qu'en phraséologie aéronautique, on ne doit plus dire
«affirmatif» mais «affirm», en anglais également.
En effet, à la suite de l'accident de Ténérife en 1977 (583 morts),
cette phraséologie a été remaniée, en particulier pour ne pas
confondre avec la même terminaison que «négatif».
--
Michel Roy
44°46'14,4"Nord - 0°37'30,6"Ouest
> qu'en phraséologie aéronautique, on ne doit plus dire «affirmatif» mais
«affirm», en anglais également. En effet, à la suite de l'accident de
Ténérife en 1977 (583 morts), cette phraséologie a été remaniée, en
particulier pour ne pas confondre avec la même terminaison que «négatif».
Certainement exact, mais je rappelle que «L'ombre du Z» date de 1960 et
j'avoue que, par la suite, je ne me suis tenu au courant ni des albums de
Spirou, ni des évolutions lexicologiques dans le domaine de l'aviation.
>Mais à qui diantre s'adressait-il ? ce Rodger ? à des anglophones ?
>Nous entrons donc dans lère le la prononciation libre, aléatoire et
>personnalisée, en quelque sorte "skinnable" ?
En ce qui concerne les noms propres, cette ère est la nôtre depuis une bonne
petite lurette, ce me semble. La référence en la matière, c'est ce que
demande la personne concernée. Évidemment, on ne demande généralement leur
avis qu'aux personnalités célèbres, mais c'est ce qui fait le charmes des
Broglie, des Uzès et autres.
Étienne
>À partir du moment où les journalistes parlent en français, le prénom Roger
>doit être prononcé à la française.
Sous réserve que ce soit la prononciation demandée par l'individu. L'usage
en matière de noms propres, si je ne m'abuse, c'est de demander aux premiers
intéressés et de se plier à leurs désirs. Et ce n'est pas neuf (cf Broglie
et autres Uzès).
Étienne
La remarque est acceptable... pour les noms de famille. Mais pour les
prénoms, qui sont quand-même un peu "normés", est-ce-que ça ne vous
semble pas un peu louf, non ?
Dois-je dire "Eutienne" ?
Salutations distinguées.
Olivierr (j'exigerai dorénavant qu'on marque le "r" final, y'a pas
d'raison ! ;-p
Alors, Grégoire, ces « tireurs », vous abandonnez ?
S'il s'était adressé à des anglophones, il n'aurait justement pas eu
besoin de donner cette précision...
Ce n'est pas à Roger Federer de décider comment les francophones doivent
prononcer son prénom. « Roger » étant un prénom employé en français, il doit
être prononcé à la française. C'est d'ailleurs ce que font de nombreux
journalistes.
Quant à la prononciation « Rodgeur », c'est une prononciation anglaise que
rien ne justifie, l'anglais n'étant pas une langue officielle en Suisse.
Pouvez-vous juste me rappeler rapidement de quoi il s'agissait ? J'ai bien
lu quelque chose sur le sujet mais je ne retrouve pas le message
correspondant.
>La remarque est acceptable... pour les noms de famille. Mais pour les
>prénoms, qui sont quand-même un peu "normés", est-ce-que ça ne vous
>semble pas un peu louf, non ?
>Dois-je dire "Eutienne" ?
Il faudra alors demander aux Rémois de ne plus dire « R'mi » mais
« Rémi », ou aux différentes personnes nommées Menehould de faire
prononcer leur prénom « M'nou » comme les Ménéhildiens.
Il existe tout de même de grandes disputes à propos des prénoms qui sont
censés être normalisés : Joachim a comme prononciation classique et
angevine « Joachin » et non « Joakim », Ghislain et Ghislaine devraient
être « Ghilin » et non « Jisslin » (voir un ancien fil sur « Ghislain et
Pulchérie »). Le prénom de Larbaud se prononce « Val'ri » et s'écrit
sans accent alors que celui de l'Ex est « Valéry » avec accent.
Et Aignan, qu'est-ce qu'on en pense ? Prénom rare, certes... sauf chez
le Petit Nicolas. Mais il doit se prononcer exactement comme Agnan, le
<i> marquant la mouillure comme dans Philippe de Champaigne.
Et Marc ? Doit-on le prononcer comme pour le nom de la place Saint-Marc
et normalement le nom de l'apôtre (sin-mar) ? À l'époque classique, on
ne prononçait pas les consonnes finales : Davi', Alfre' et même Géra'
(Gérard ou Gérald). Les consonnes ont été rétablies à partir du
XVIIIe s. On dit aujourd'hui encore « Arnou », mais dit-on « Léopol' »
comme c'était le cas autrefois ? Sans doute en Belgique...
Ce sont pourtant des prénoms traditionnels français...
> Ghislain et Ghislaine
> devraient être « Ghilin » et non « Jisslin »
Mon Ghislaine anti-convulsions a bien un "g" dur.
> On dit aujourd'hui encore « Arnou », mais dit-on
> « Léopol' » comme c'était le cas autrefois ? Sans doute en
Belgique...
Euh... Vous avez déjà entendu prononcer le "d" de Léopold ?
--
lamkyre
>> On dit aujourd'hui encore « Arnou », mais dit-on
>> « Léopol' » comme c'était le cas autrefois ? Sans doute en
>> Belgique...
>
>Euh... Vous avez déjà entendu prononcer le "d" de Léopold ?
Oui, que oui ! Léopoldeuhun, Léopoldeudeux, Léopoldeutrois...
Léopoldeuville...
Oui, quand Léopold dine.
J'ai toujours entendu prononcer le D de Léopold
Je n'ai pas dit ça.
> Quant à la prononciation « Rodgeur », c'est une prononciation anglaise
> que rien ne justifie,
Si: c'est son nom.
> l'anglais n'étant pas une langue officielle en Suisse.
Je ne vois pas le rapport.
Et moi, jamais. Mais je suis belge. Ça ne se soigne pas...
Marion
--
Marion Gevers,
Newcastle, NSW, Australia
mar...@eepjm.newcastle.edu.au
> > J'ai toujours entendu prononcer le D de Léopold
>
> Et moi, jamais. Mais je suis belge. Ça ne se soigne pas...
En Wallonie, la grande majorité des gens prononcent le D.
Il faudrait se mettre d'accord là-dessus. Même le "team manager"
(français)du champion du monde de formule 1 affuble son poulain d'un
impitoyable "maille-queul" alors que le champion au casque à pointe a
mille fois indiqué qu'on doit prononcer "mi-cha-el" (mie, chat, elle).
Pour son patronyme, c'est assez folklorique : il ne s'en tire pas mal en
France et dans les pays germanophones, mais en Belgique, il devient
"chou-ma-keur" (chou-mâ-cœur), quand en Italie le métabolisme
phonologique aboutit à "chou-ma-kère".
Comme quoi "L'usage en matière de noms propres, si je ne m'abuse, c'est
de demander aux premiers> intéressés et de se plier à leurs désirs" a du
plomb dans l'aile, du moins pour certains.
Olivierr. ;-)
OH mais si un Anglais appelé Roger demandait à ce que son nom soit prononcé
"Rojé" à la française, Grégoire serait le premier à applaudir cette
initiative. Tout dépend quelle langue on met en valeur...
Reconnaissons que c'est un cas d'école bien improbable. Venant d'un
Ecossais,
ce serait peut-être plausible, mais tout de même, le ridicule ne se
verrait-il pas là quelque peu frisé ?
??
>Il faudrait se mettre d'accord là-dessus.
C'est l'usage consacré et certains se trompent, c'est tout. S'il sont assez
nombreux et tiennent assez longtemps, nul doute que l'usage changera, mais
ça ne me semble pas s'être encore produit.
>de demander aux premiers> intéressés et de se plier à leurs désirs" a du
>plomb dans l'aile, du moins pour certains.
Il y a des cas où beaucoup de gens se trompent, oui, mais je ne vois pas ce
que ça change.
Étienne
>> Sous réserve que ce soit la prononciation demandée par l'individu. L'usage
>> en matière de noms propres, si je ne m'abuse, c'est de demander aux premiers
>> intéressés et de se plier à leurs désirs. Et ce n'est pas neuf (cf Broglie
>> et autres Uzès).
>La remarque est acceptable... pour les noms de famille. Mais pour les
>prénoms, qui sont quand-même un peu "normés", est-ce-que ça ne vous
>semble pas un peu louf, non ?
Non. Rémi, Remi. Valery, Valéry, les exemples ne manquent pas où la
prononciation peut varier, et il faut bien demander son avis à l'intéressé.
>Dois-je dire "Eutienne" ?
Vous devez me demander et je vous répondrai que je prononce et écris
"Étienne". Libre à vous de faire une faute ensuite si vous voulez.
>Olivierr (j'exigerai dorénavant qu'on marque le "r" final, y'a pas
>d'raison ! ;-p
Si vous y tenez. Cela dit, je le mentionnais, vous devez alors vous attendre
à beaucoup d'erreurs, il faut aussi avoir les moyens de ses ambitions.
Étienne
Où ça en Wallonie ? Dans la région liégeoise, certainement pas.
--
lamkyre
Et à Bruxelles, dans la banlieue liégeoise, non plus.
>>>>>J'ai toujours entendu prononcer le D de Léopold
>>>>Et moi, jamais. Mais je suis belge. Ça ne se soigne pas...
>>>En Wallonie, la grande majorité des gens prononcent le D.
>>Où ça en Wallonie ? Dans la région liégeoise, certainement pas.
> Et à Bruxelles, dans la banlieue liégeoise, non plus.
C'est à cause de Léopoldeux.
--
Anne
>Le Fri, 14 Nov 2003 12:06:38 +0100, Michèle a écrit :
>> J'ai toujours entendu prononcer le D de Léopold
>Et moi, jamais. Mais je suis belge. Ça ne se soigne pas...
Oncle Arnolt', le roi Léopolt'... Léopol premier, Léopol deux et,
évidemment, Léopol trois.
Je dirais que le d ou le t final ne se prononce pas lorsque le nom
est suivi d'un numéro. Et l'on parle rarement de Léopol tout court !
Amicalement,
Didier
> Je dirais que le d ou le t final ne se prononce pas lorsque le nom
> est suivi d'un numéro. Et l'on parle rarement de Léopol tout court !
Que vous croyez ! À Liège, un grand nombre de bus partent de la gare
Léopold située rue Léopold, sans le moindre /d/. Et je n'ai aucune
idée du numéro du Léopold de cette rue !
--
lamkyre
>Non. Rémi, Remi. Valery, Valéry, les exemples ne manquent pas où la
>prononciation peut varier, et il faut bien demander son avis à l'intéressé.
Et les Lætitia qui réclament de se nommer « Laétit'ia » et non
« Létissia », les Lucas qui sont « Luca » ou « Lucass », les Elsa qui se
changent en « Elsa » ou en « Elza ». Sans oublier (pour rester dans le
tennis et les prénoms) Marie Pierce quand elle gagne et Mary Pierce
quand elle perd...
>Que vous croyez ! À Liège, un grand nombre de bus partent de la gare
>Léopold située rue Léopold, sans le moindre /d/. Et je n'ai aucune
>idée du numéro du Léopold de cette rue !
« Léopol I » (3), « Léopol II » (16) ou « Léopol III » (5) sont présents
à l'appel. Il y en a quelques-uns ainsi sur la Toile, comme quoi le /d/
est encore si peu prononcé par certains qu'il n'est même pas écrit.
Bah ! C'est moins grave que les avatars de Baudouin qui partent dans
tous les sens.
Vs
as en racket
> La remarque est acceptable... pour les noms de famille. Mais pour les
> prénoms, qui sont quand-même un peu "normés", est-ce-que ça ne vous
> semble pas un peu louf, non ?
Allez donc chercher dans les livres français d'histoire traitant du
début du XXe siècle l'empereur Franz-Joseph, son cousin allemand Wilhelm
II, ou le transalpin Vittorio-Emmanuele. Alors qu'aujourd'hui, vous ne
vous faites plus comprendre si vous parlez de Guillaume, fils du prince
Charles, ou de Philippe d'Espagne, pourtant appelé à succéder un jour à
son célèbre ancêtre du même prénom...
Ce qui est louf, pour parler comme vous le faites, c'est de constater
l'incohérence dans laquelle s'enfoncent tous ces partisans de la
mondialisation linguistique, parlant tantôt « étranger » tantôt français
suivant leurs connaissances ou la facilité d'élocution du prénom en
question.
Remarque très pertinente - que je partage volontiers - qui sera
transmise à notre royal voisin ibérique Jean-Charles.
À Anvers si, où la rue Léopold est presque un passage obligé
vers le côté port du centre ville... Et l'on ne prononce
jamais le d. Pas plus, d'ailleurs, que pour des Léopold qui
ne sont pas rois.
> [...]
> Et Aignan [...] doit se prononcer exactement comme Agnan, le
> <i> marquant la mouillure comme dans Philippe de Champaigne.
- On vous serait reconnaissant, pour ce nom, de nous remettre d'aplomb la
langue, en rapprochant une boisson de prédilection et un peintre dont le
bleu obsède. Pour se repentir, nous suffirait de trinquer.
Mais voila - c'est cette prononciation correcte que vous rappelez utilement
et qui correspond à l'ancienne graphie (Champagne) qui serait désormais
considérée comme "rare". Et "même plus que rare" déplore Renaud Camus sur
une page qu'il consacre à ce sujet dans son Répertoire des délicatesses.
Camus constate qu' "Il y a moins d'un demi-siècle encore, dans les familles
cultivées, on apprenait aux enfants à prononcer Champagne. Aujourd'hui, même
entre spécialistes de la peinture française du XVIIe siècle, qui dirait
Philippe de Champagne se verrait certainement soupçonné de confondre la mère
Angélique Arnauld avec la veuve Clicquot. [...]
Il poursuit avec le cas Montaigne: "La prononciation Montagne, pour le nom
de Michel Eyquem, est sans exemple contemporain qu'on sache."
Et il conclut prudemment: "[...] Toute résistance en faveur de Montagne
serait désormais vaine, et relèverait de l'excentricité. En revanche on peut
encore se battre en faveur de Champagne ; mais c'est se montrer un peu
inconséquent, si l'on dit Montaigne.[...] "
http://www.renaud-camus.org/livres/extrait_lire.php3?extrait=53
Dans ce forum, voici trois ans, cette "délicatesse" était évoquée avec un
conditionnel qui ne tranchait pas non plus:
"[...] les noms de Montaigne et de Philippe de Champaigne [...] devraient se
prononcer comme les mots « montagne » et « champagne ».[...] "
http://minilien.com/?aMVXlRofc9
In vino veritas - la prochaine coupe sera l'occasion de décider si l'on
crache ou si l'on avale ce <i>.
--
Silver_Slim
>Mais voila - c'est cette prononciation correcte que vous rappelez utilement
>et qui correspond à l'ancienne graphie (Champagne) qui serait désormais
>considérée comme "rare". Et "même plus que rare" déplore Renaud Camus sur
>une page qu'il consacre à ce sujet dans son Répertoire des délicatesses.
Eh bien ! voilà une référence qui fera plaisir ici.
>Dans ce forum, voici trois ans, cette "délicatesse" était évoquée avec un
>conditionnel qui ne tranchait pas non plus:
>"[...] les noms de Montaigne et de Philippe de Champaigne [...] devraient se
>prononcer comme les mots « montagne » et « champagne ».[...] "
>
>http://minilien.com/?aMVXlRofc9
Ce devait être moi, déjà.