Le lundi 12 septembre 2022 à 20:40:12 UTC+2, Francois LE COAT a écrit :
> Toi Pascal tu défends Microsoft
Absolument pas. Je vais te le refaire doucement : tu veux absolument créer des corrélations imaginaires.
On parle d'Atari, TU parles de Microsoft, et hop : voilà que je défends Microsoft.
> qui dans le documentaire qui a été
> réalisé, situe la mort de ATARI en 1983, lors du crash du jeu vidéo.
C'est pas toi qui dit ici (et j'imagine ailleurs) que tu es un scientifique ? Alors je ne suis pas complètement sûr de la chose mais le minimum quand tu parles d'un documentaire, ça ne serait pas de le regarder ?
Là tu inventes carrément un contenu qui n'est pas dans le documentaire (ni nulle part d'ailleurs).
Voilà l'histoire telle qu'elle s'est passée, et sans une once de Microsoft dedans :
- Atari a sorti sa console VCS2600 en 1977. L'une des premières consoles dite de deuxième génération.
- A l'époque Atari n'était déjà pas une société ultra sympa avec ses employés : pas de royalties, pas de signature. En d'autres termes : des beaux enfoirés.
- Activision est né de la connerie d'Atari : les employés ont démissionnés pour fonder des sociétés tierces et gagner l'argent qu'ils méritaient
- Et c'est là que commence le drame : trop de sociétés, trop de jeux de merde, le marché est saturé et les joueurs commencent à se lasser
- Parallèlement à ça, Atari s'est fait racheter par Warner. Et ses dirigeants, les patrons de l'époque d'Atari sont de sérieux connards. J'imagine que tu as de la tendresse pour Steve Ross, le patron de Warner car la merde qui va suivre est entièrement sa faute.
- Ray Kassar reçoit en effet l'ordre de Steve Ross de pondre un jeu E.T. en six semaines. Ce qui est mission quasi impossible. Et va donner un jeu finalement pas si dégueu compte tenu de son temps de production. Mais c'était en fait trop tard...
- Oui trop tard parce qu'en fait E.T. n'est pas "LA" grande erreur d'Atari (et là encore : jouez avec au lieu de croire les crétins), elle a été précédée par Pacman, dont l'adaptation fut terrrrrriblement décevante, et aussi un peu éclairante
- Eclairante car... Atari a produit 12 millions de cartouches. Alors que le parc de consoles vendues n'était que de 10 millions...
- Bon, ils en ont vendu 7 millions quand même mais les acheteurs ont trouvé la plaisanterie un peu douteuse tant le Pacman VCS était nul.
- Retour à E.T. : 1 millions 1/2 de cartouches vendues. Pour 4 millions produites... Et un bouche à oreille désastreux : Atari a encore pondu un jeu de merde !
- Je vous passe les pertes financières démentielles (le coût d'acquisition des droits de E.T. par exemple), toujours est-il qu'en 1983 qu'Atari va faire enterrer les cartouches maudites (et tout un tas d'autres) dans une carrière du Nouveau Mexique.
- Et c'est le Krach du jeu vidéo.
Petite anecdote en passant : Ce krach aura obligé Atari à séparer la société en deux entités distinctes : Jeu à domicile et informatique d'un côté, arcade de l'autre. Et devinez qui va racheter la première entité ? Jack Tramiel !
Autrement dit : le krach du jeu vidéo aura conduit indirectement (mais conduit quand même) à l'Atari ST.
Et pour finir l'histoire :
- C'est le New York Times qui va lancer l'histoire de l'enfouissement, pas Microsoft.
- Cet enfouissement (et ça a été confirmé avec l'excavation) n'était en réalité pas du tout spécifique aux cartouches E.T. mais représentaient la totalité de ce qu'Atari considérait comme obsolète.
- Une histoire dans l'histoire (qui ne sera pas développée dans le documentaire) c'est qu'Atari usait de manœuvres bien dégueulasses pour la gestion de ses déchets. A tel point que la ville a commencé à s'alarmer, puis interdire ce stockage.
- Le documentaire. Il n'a bien évidemment rien à voir avec Microsoft. Enfin si, mais pas du tout comme vous le pensez. C'est au départ un projet d'une société de production Fuel Industries suite à une commande de la société de production Lightbox.
- Vous connaissez son réalisateur : Zak Penn. C'est le co-scénariste "d'Avengers". Et aussi de "X-Men : L'Affrontement final". C'est lui le papa du documentaire "Atari Game Over".
- Et Microsoft alors ? Eh bien il se trouve que nous sommes en 2013. Et que Microsoft veut faire de sa Xbox360 et Xbox One un "centre multimédia" et pas seulement une console de jeu.
- Et que faire pour arriver à cela ? Eh bien produire du contenu inédit. Et Microsoft s'approche de Lightbox pour la réalisation d'une série documentaire sur l'émergence de l'ère digitale.
- Et le premier épisode : Atari: Game Over va débarquer gratuitement et exclusivement sur le service Xbox Video.
Voilà le seul rapport entre Microsoft et ce documentaire. Ca n'était pas une commande, ils ont acheté un pack. Et par une coïncidence que seul FLC dénoncera par sorcellerie, le premier épisode était consacré à la légende urbaine sur les cartouches Atari.
> Ça n'est pas Nolan Bushnell ou Microsoft qui sont à l'origine de la
> désinformation, mais l'Amérique toute entière qui ne connait pas la
> période de l'ATARI ST.
Ah mince. Maintenant le complot s'étend à un Pays tout entier...
> Il n'en reste pas moins que Nolan Bushnell
> est vivant, et qu'il démentit par sa parole les allégations de
> Microsoft.
Sauf que ces allégations sont seulement dans ta tête. Microsoft n'a jamais prétendu quoi que ce soit. Tu inventes...
> ATARI et son fondateur sont bel et bien sur la scène !
Sur deux scènes différentes alors. Nolan n'a plus rien à voir avec Atari. Et la scène d'Atari est bien moisie : pas de décors, pas de lumières, pas de public.
> Tu as tort, et tu ne veux pas le reconnaitre.
Tort sur quoi ? Sur la mort d'Atari ? Mais Atari est mort. L'âme de la société est morte. Tout ce qui reste c'est un catalogue exploité ad nauseum et des rapaces qui veulent croquer les bénéfices que peuvent apporter l'exploitation des licences de ces jeux.
Atari serait vivant si la marque sortait des nouveaux jeux inédits. Tant qu'il s'agit de remake de grands classiques c'est du néant créatif.
Et même l'ordinateur/console n'est qu'un clou dans le cercueil de la vénérable société. Et le pire : si il n'y avait pas eu l'autocollant Atari dessus tu aurais été le premier à critiquer cette merde.
- Un PC : tu détestes les PC.
- Un Linux fermé : l'antithèse de la philosophie Unix
- Un catalogue uniquement disponible en ligne : tu conchies les achats par Internet
- Aucun lien, aucune rétrocompatibilité software ou hardware avec la gamme ST/TT/Falcon
- Aucune incitation envers la communauté Atari
> Nolan Bushnell dit
> d'ailleurs que pour son retour, ATARI n'a pas intérêt à se situer
> sur le terrain de Microsoft (PC, jeu professionnel), mais sur un
> marché qui lui appartient (hardware ludique et jeu authentique).
Oui. Et Atari ne l'a pas écouté un seul instant : Le hardware n'est pas à la hauteur, et aucun jeu "authentique". Aucun. Que des remakes, et rien d'inédit.
Même Nolan dit que la politique actuelle d'Atari est une hérésie.
> Si tu t'attendais à ce que ATARI refasse le ST, c'est bien raté.
C'est toi qui attendait ça. Moi je dis depuis le début qu'Atari va faire une merde. Pouf : Atari a fait une merde.
> ATARI mise sur ce qui a toujours fait son succès, et que la
> concurrence ne pourra pas lui reprendre. Son trésor historique.
Certes, mais son trésors historique (le truc qu'a racheté Infogramme) c'est son catalogue de jeux.
Si Atari avait misé sur son trésors, ils n'auraient pas sorti une console, mais des déclinaisons des licences.
> Ça te déplait, mais ATARI n'est pas mort. Il se défend bien =)
Il se défend en quoi ? La console ne se vend pas, l'action est aux fraises, les dirigeants sautent les uns après les autres, aucun lineup de nouveaux jeux à l'horizon...
C'est quel mot dans "bien se défendre" que tu ne comprends pas exactement ?