[ Followup-To: fr.bio.medecine ]
roaringriri <
roari...@wanadoo.fr> wrote:
> En 2020 on a eu beaucoup de tiques, on en enlevait 5 ou 6 par jour, et
> par cheval, mais assez peu en 2021, presque aucun en 2022 (ils
> détestent la canicule).
Sensibles ces petites bêtes! Comme quoi, suffisamment de réchauffement
pourrait résoudre le problème -- sauf pour la tique thermophile qui est
arrivée récemment (*).
Toutefois, les statistiques suisses d'encéphalite à tiques déclarées [1]
montrent une augmentation assez nette depuis 2018, avec effectivement,
une année plus faible en 2021 (il a plutôt fait FROID en Suisse durant
l'été, en fait), similaire à 2019, et 2022 n'égalant pas le record de
2022 mais supérieure à l'ensemble des années depuis 2012, semble-t-il.
Le "trop de chaleur" ne semble pas tant gêner l'apparition des
encéphalites, donc ... ou alors notre canicule était plus faible que la
vôtre (sud de la France? effectivement de mémoire chaud+sec).
Je vais aller jusqu'à dire que le nombre de tiques que vous enlevez sur
vos chevaux est lié à la météo :)
Il ne faudrait pas non plus nier l'effet de l'information de la
population. Il faudrait croiser avec les prélèvements systématiques
réguliers effectuées par l'Armée suisse (nombre de tiques au m²,
présence de maladies) pour enlever cet effet. Cela permettrait aussi
d'annuler l'effet "travail à distance" probablement responsable du pic
de 2020 en Suisse.
En Suisse, le changement climatique, jusqu'ici, à plutôt été très
favorable aux tiques et aux maladies qu'elles portent, mais on peut
imaginer que dans certaines zones cela sera le contraire, malgré la
tique thermophile :)
Comme la culture du vin risque bien de passer de certaines régions
françaises à l'Angleterre ...
(*) Rhipicephalus bursa
http://alizarine.vetagro-sup.fr/dp-ruminants/parasites/rhipi.html
[1]
ptiturl.ch/dGJlVZiI (source: BAG/OFSP)