Bonjour à tous, Les piges de Pau viennent de se clôturer. Une belle et vaillante équipe de France en résulte avec la promesse d’un circuit international rempli de suspense et de podiums pour nos bleus et bleuets. Un grand merci à Bertrand, le staff des équipes slalom ainsi que les cadres techniques sportifs qui mènent un travail au quotidien de qualité, apportant à nos athlètes les conditions requises pour accrocher le meilleur niveau mondial. Cette organisation des sélections couplée à notre animation nationale, contribue aux performances françaises au niveau international. Notre commission est donc soucieuse de maintenir cette organisation d’excellence pour les générations futures. A ce titre, le nouveau calendrier 2014 a été envoyé, voilà 15 jours, aux Régions. Cette programmation cherche à prendre en compte les nouveaux enjeux de société et de civilisation. Moins de compétitions nationales et densification des animations régionales sont au rendez-vous. La réglementation viendra asseoir cette nouvelle organisation où notre commission retrouvera un rôle de soutien aux différents acteurs du slalom français. Dans un esprit de simplification de la codification du slalom français, l’accès aux régionaux pour les Minimes 2 sera possible dès août 2013 et non 2014 comme évoqué en janvier/février. La question de la sécurité est également en cours de réflexion. Dans certaines régions, l'obtention des autorisations préfectorales pour organiser des manifestations devenait un parcours du combattant avec la précédente réglementation. Soyez présent aux Championnats de France de l’Argentière La Bessée. A cette occasion, nous évoquerons, débattrons ensemble de tous ces points et des autres travaux menés par la CNAS, lors d'une réunion qui sera plénière. Assemblée qui se tiendra le mardi soir à 20h. Tous les représentants des clubs, départements et régions pourront y participer. Le lieu vous sera communiqué sur place. Bonne lecture à tous et à bient’« eau » ! Xavier Jourdain 
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A l'issue des piges qui se sont déroulées à Pau du 8 au 12 mai, le Directeur des équipes de France, Bertrand Daille, revient sur les courses de sélection et émet des pronostics pour la saison internationale qui débute. Ces piges étant les premières de l’Olympiade, quel visage souhaites tu donner à la prochaine équipe Olympique et surtout quels sont tes objectifs à l’issue de cette Olympiade ? Je souhaite reconduire l’objectif de victoire olympique fixé au cours de la précédente olympiade et continuer à pousser les sportifs à être des chercheurs d’Or. Nous avons pu l’année dernière une nouvelle fois mesurer l’impact d’un titre olympique. C’est un excellent moyen d’exister médiatiquement pour notre sport et notre fédération. C’est aussi le moyen de limiter la baisse du soutien financier pour le haut niveau accordée par l’état. Or, dans le contexte de renforcement de la concurrence internationale et de la mondialisation du circuit de compétition, l’argent est un déterminant majeur de la performance. Nous avions avec Tony un formidable leader qui a entraîné dans sa quête d’autres chercheurs d’Or. Emilie bien sûr à Londres mais aussi Denis à Bratislava en 2011. Nous devrons apprendre à gagner sans lui. Je suis confiant et je demanderai à chaque sportif engagé sur les échéances terminales de viser la victoire aux championnats du Monde à Prague (CZE-2013), Deep Creek (USA-2014), Londres (GBR – 2015) et enfin aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. A l’issue des piges, quel bilan tires-tu sur le niveau global des compétiteurs ? Les courses de sélection 2013 proposaient deux nouveautés. Tout d’abord, elles se courraient sur deux sites différents : le bassin naturel du Pont d’Espagne et le stade d’eau vive artificiel Pau Pyrénées. Ce choix était lié à l’engagement de la FFCK avec la Communauté d’Agglomération de Pau d’organiser les courses de sélection slalom à Pau les 4 prochaines années et la nécessité de varier les sites de courses et d’entraînement des compétiteurs français. La seconde nouveauté concernait l’organisation des courses de sélection moins de 18 ans en même temps que les courses de sélection moins de 23 ans et senior. L’objectif était de confronter nos jeunes pagayeurs aux conditions de compétition proposées aux meilleurs français qui sont aussi les meilleurs mondiaux. La présence des meilleurs moins de 18 ans dans les finales seniors est un indice de performance fiable pour les courses internationales moins de 18 ans. Mon bilan sur le niveau global des compétiteurs est très bon. Nous avons pu observer comme chaque année l’émergence de nouveaux sportifs en équipe de France Senior comme Mathieu BIAZIZZO et Marie-Zélia LAFONT mais aussi la confirmation de sportifs expérimentés avec les sélectionnés olympiques Emilie FER, Etienne DAILLE, Gauthier KLAUSS et Matthieu PECHE, le champion du Monde en titre Denis GARGAUD et les vainqueurs de la Coupe du Monde 2012 Nicolas PESCHIER et Pierre LABARELLE. Notre mode de sélection est exigeant et impitoyable mais il est stable depuis plus de vingt ans et connu de tous. Il reste ouvert à l’ensemble des compétiteurs français tout en accordant des bonus aux performeurs internationaux et un joker à tous ses participants. Il a permis de renouveler régulièrement les équipes de France tout en soutenant des bateaux leaders. Il détermine pour moi chaque année les meilleurs pagayeurs français et je souhaite qu’à l’avenir il devienne le championnat de France Elite en Slalom. As-tu des pronostics pour la saison internationale ? Nous démarrons la saison internationale avec dans l’équipe de France Senior la championne olympique en titre en K1D, le champion du Monde en titre en C1H, les vainqueurs 2012 du classement général de la Coupe du Monde en C2H et en K1H et la 3ème du classement général de la Coupe du Monde en C1D. Nous serons donc attendus dans chacune de ces épreuves où nous engagerons également de solides outsiders ayant de réels potentiels de victoire. Mon pronostic en Senior se confond avec mon objectif : de l’Or à Prague. Les objectifs de la strate moins de 23 ans sont différents. Cette catégorie d’âge regroupe de jeunes Seniors 1ères années en apprentissage sur le circuit international avec des sportifs expérimentés déjà médaillés au niveau Senior. Nouria NEWMAN en K1D et Mathieu BIAZIZZO en K1H également engagés sur le circuit Senior seront les deux plus grandes chances de médailles pour l’équipe de France. Benjamin RENIA et Vivien COLOBER en K1H sont déjà montés sur des podiums internationaux moins de 23 ans les années précédentes et chercheront à ré éditer ces performances. Enfin en canoë mono et bi nous engagerons des sportifs ayant réussi d’excellentes courses de sélection. Bref nous avons une très belle équipe moins de 23 ans. La particularité de la strate moins de 18 ans est qu’elle se renouvelle fortement chaque année et qu’il est donc très difficile d’avoir un pronostic. Cependant, nous aurons en équipe de France deux sportifs déjà médaillés internationaux en 2012. Cédric JOLY, champion du Monde en titre moins de 18 et Bastien DAMIENS, vice champion d’Europe en titre moins de 18 ans. Ces deux bateaux seront les leaders de cette équipe et viseront l’Or eux aussi à Mikulas (SVK) au mois de Juillet. |
Il faut que le corps arbitral ait conscience de faire de grandes choses ! Juge Arbitre aux Piges, Jean-Michel Prono nous livre son point de vue sur le jugement « J’ai une connaissance fine de l’activité. Mon passé de compétiteur et d’entraîneur y contribuent et font que j’aime la dimension psychologique. J’adopte un ton courtois pour donner un rythme et de la solennité à ce que l'on  fait. C’est une façon de rentrer dans la course, de parler pour faire rentrer les juges en confiance. Il faut que le corps arbitral ait conscience de faire des grandes choses. Ça peut être très tendu du fait de l’enjeu où tout est transcendé parce que l’on participe à quelque chose d’important. Je pense que le jugement peut être bonifié d’au moins 50 % si le management des hommes et des femmes est fait correctement. C’est une connaissance des hommes et des femmes qui fait que dans une équipe il y ait un maillon faible et un maillon fort. Il faut alors composer l’équipe, associer des paires pour que les gens se bonifient. Il faut être à la recherche d’une synergie dans les compétences, faire preuve de concertation, et toujours être à la recherche de l’excellence. En amont, il faut être en éveil permanent. Etre attentif au groupe et réaliser une approche individuelle quand le besoin s’en fait sentir. L’expérience aidant, j’estime qu’il faut donner de la transparence, de la fluidité, créer des procédures pour que les gens travaillent bien. Et éviter de tomber dans la routine, dans l’émotion. Il faut absolument rester dans un cadre, éviter le stress, anticiper et organiser. Il faut sans cesse jouer en alternance entre exigences et temps social. Et assurer aux juges qu’ils ne doivent pas se sentir menacés par la vidéo. Jean-Michel Prono, coordinateur des J.O. depuis 8 ans et président de la commission Slalom à la Fédération Internationale de Canoë (F.I.C .) |
Le Juge de départ, sa fonction officielle et le fruit de ses observations Alain Mugnier nous livre ses observations de juge de départ avec précision, nous fait part avec humour de sa mission, sans oublier l'importance du côté réglementaire. Et ou commence une course ? au départ Qui lance les départs ? l'officiel de départ, une évidence. Selon le niveau de course, son travail est très différent : · en régional, voire sur les nationales 3, il est un éducateur qui rassure les débutants, les coucoune en aménageant l'ordre de départ si le compétiteur, avec l'accord du juge arbitre, souhaite courir dans des catégories différentes ou avec le bateau des copains qui viennent juste de terminer leur manche et cavalent pour remonter ledit bateau. Il est aussi un père fouettard si le malheureux n'a pas compris ou pas entendu que les trous des dossards étaient bouchés et qu'il est à la bourre ou carrément en retard. · En N2 et N1, autre approche. Les compétiteurs sont classés par les points et là, beaucoup plus simple, il suffit de vérifier que les bateaux sont présents sur l'aire de départ. · Quant aux courses internationales, les piges, c'est la grande solitude. Le juge est le gardien d'un automate (l'horloge) qui affiche tout : l'heure officielle, le numéro du dossard qui va prendre son départ, bien sûr, le compte à rebours, les bips fatidiques et le dossard suivant. Aucune initiative ou action. A ce niveau-là, les athlètes connaissent la procédure. Que c'est long !!!! et les courses durent huit demi-journées! Que fait donc le juge de départ ? S'il est observateur, il ne s'ennuie pas ! et pour cela, il est en recul afin de ne pas gêner la concentration des athlètes. Et alors quel spectacle ! Et aux premières loges (départs toutes les 2 minutes). Certains athlètes agissent comme pour conjurer le sort par des expressions corporelles plus ou moins gracieuses, en exprimant tout haut leur nullité, en récitant leur parcours à l'envers, ou à l'endroit, en se traitant de noms d'oiseaux, en prenant des postures qui ne sont pas dans les anales du parfait kayakiste. D'autres on envie de parler, demandent l'heure, si c'est bien leur départ, se bouchent les oreilles (alors que l'automate est à côté), ferment ensuite les yeux, dessinent sur leur jupe le parcours, prennent de la terre afin d'enduire le manche de la pagaie, nettoient leur bateau. Mais en général, les trente dernières secondes sont au recueillement et la concentration. Puis c'est le gong. En attente du prochain..... Les annexes de la fonction : on vous oublie dans les distributions des repas et autres commodités quand il n'y a pas de coupure, voire pas de listes de départ, quand les finales s'enchaînent... et quitte son poste quand il s'aperçoit que tous les autres juges sont partis. C'est-t'y pas de l'abnégation ? 
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