Sébastien Thomas | Publié le 14.02.2012, 05h13
Après lui avoir tourné le dos pendant des années, Pantin veut mettre en valeur le canal de l’Ourcq. Dans un espace de 6,5 ha, au niveau du bâtiment des Magasins généraux des douanes, la ville est en train de préparer la sortie de terre d’un nouveau quartier d’ici cinq ans.
Vue du ciel, la zone d’aménagement concerté (ZAC) du Port a la forme d’une coque de bateau.
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Un site exceptionnel
« A l’instar des Grands Moulins, je veux conserver le témoignage du passé industriel de la ville, souligne le maire PS Bertrand Kern. Et les projets de rénovation que l’on m’a présentés sont particulièrement séduisants. » Ainsi, les quatre étages devraient être transformés en bureaux et accueillir une entreprise de services. Les négociations sont toujours en cours. Au rez-de-chaussée, une brasserie sera chargée d’animer les lieux.
Juste derrière, sera implantée une série d’immeubles. Au total, près de 600 logements sortiront de terre, 400 en front du canal et 200 un peu plus à l’intérieur. Un petit port de plaisance d’une capacité d’une vingtaine de bateaux et une capitainerie vont également voir le jour.
« Le site est exceptionnel par la largeur du canal à cet endroit, l’absence de vis-à-vis de l’autre côté de la rive et la présence de vestiges industriels, détaille Eva Samuel, l’architecte. Tout est réuni pour en faire un lieu de vie où se retrouveront les habitants. » D’ailleurs, Bertrand Kern aimerait voir une guinguette animer l’espace. « Il s’agit vraiment de mettre l’eau en valeur par des usages de loisirs, renchérit Olivia Metz, directrice de l’aménagement. Cela se traduira par une place piétonne, le long du canal, qui accueillera les différentes fêtes de la ville et une base nautique qui proposera des activités de détente… »
Un nouveau conservatoire, dédié à la danse, au théâtre et à la musique, doit être construit entre la N3 et le canal. Une rue sera percée depuis la place piétonne pour rejoindre ce grand axe afin d’ouvrir ce nouveau quartier vers la ville grâce à la destruction de deux immeubles quasi insalubres. C’est d’ailleurs ce qui fait traîner les discussions en longueur, puisque la ZAC existe depuis 2006. La mairie a déjà négocié avec une cinquantaine de propriétaires, et il en resterait encore 35 à convaincre.
Si tout se déroule comme prévu, les différentes constructions vont s’échelonner entre 2014 et 2017.
Le Parisien