(pardon pour les possibles doublons)
Chers amis et amis d'amis :o)
Formons une grande chaîne de bouche à oreille pour contrer les
manipulations de l'opinion ! Nous pouvons faire passer un
programme écologique et social au 2ème tour.
Les sondeurs et les médias sont aux abois : Jean-Luc Mélenchon a de fortes chances de gagner, et voici pourquoi.
Faites passer comme moi ce message (en copie cachée et avec un
copier-coller pour éviter de diffuser les adresses) : il faut
que les électrices et électeurs sachent comment on les arnaque.
Et faisons en sorte que les attentats du jeudi 20 avril à Paris
ne portent pas préjudice à la bonne tenue du scrutin !
1) Pourquoi les sondages "mentent" : la bulle
auto-prédictive
Les sondages sont des outils statistiques très élaborés mais
ils ont de gros défauts.
En effet, la puissance "mécanique" de leurs calculs est rendue largement incertaine :
- par la nature de l'objet étudié : l'opinion qui est
indécise, complexe et changeante
- et par les grosses manipulations médiatiques qui orientent le choix des sondés
Classiquement, les médias donnent d'abord le ton de l'élection
(par exemple : "qu'il est beau le Macron, tout le monde veut
voter pour lui", et "il est le mieux à même de battre Le Pen")
et les sondages qui suivent donnent Macron en tête... parce que
les sondés pensent qu'il va être en tête. Ce qui a été prévu se
réalise donc... parce que cela avait été prévu !
C'est donc un mécanisme d'auto-réalisation de la prédiction où ceux qui tiennent les médias tiennent l'opinion et voient leur avis "confirmé" par les sondages.
Intéressant, non ? Mais ce n'est pas tout !
Les instituts de sondage ont une grande marge de manœuvre dans
le choix 1° de leurs panels de sondés, 2° des méthodes
employées, 3° des résultats publiés (ou pas) ET de la manière de
les interpréter. Cela fait beaucoup, non ? Surtout que les
instituts de sondage sont des entreprises privées dont le tiers
des recettes est classiquement constitué de contrats avec les
publicitaires (annonceurs et agences) qui achètent des suivis de
l'opinion sur leurs campagnes et leurs produits. Les sondeurs
font donc partie du système qui nous étrangle... pourquoi
deviendraient-ils gentils au moment des élections ?
2) L'effet psychologique de l'avance dans les sondages est chiffré !
Le dernier sondage
BVA du 19 avril indique la raison principale invoquées par
les sondés pour choisir un candidat.
Parmi les éléments proposés (p.19), on trouve "sa capacité à
remporter l'élection présidentielle" et "la volonté de faire
barrage à un autre candidat".
Chez Macron, 14% des sondés qui ont déclaré vouloir voter pour
lui le font principalement pour la 1ère de ces raisons, et 13%
pour la 2nde.
C'est à dire que 27% (14%+13%) des sondés qui disent vouloir
voter pour lui le feraient parce qu'ils pensent qu'il a le plus
de chance de gagner (surtout contre Marine Le Pen).
C'est à dire que 27% de 24% soit plus de 6% des
intentions de vote pour Macron sont télécommandés par les
médias et les sondages !
Chez Mélenchon ces proportions sont seulement de 5% chacune,
donc au total et de 1,9% des intentions de vote. C'est à dire
4,1% de moins.
Imaginez que les Françaises et Français découvrent que JL Mélenchon a plus de chance qu'E Macron de l'emporter et que les deux proportions s'inversent, les résultats deviendraient alors :
- Macron : 24-4,1 = 19,9
- Mélenchon : 19+4,1 = 23,1
Les deux scores s'inverseraient et Mélenchon serait
largement en tête !
On voit donc que la différence est sans doute entièrement
due à la perception de la chance de gagner (contre Le
Pen) qu'ont les personnes sondées, c'est à dire qu'elle est
une construction de l'image médiatique des candidats (Macron
chouchou des médias et Mélenchon la bête à abattre).
Mais en plus de cela, les sondeurs arrangent leurs
interprétations des sondages pour manipuler l'opinion...
3) Dans son dernier sondage BVA crie presque victoire,
mais c'est encore une autre arnaque !
Dans le même sondage que précédemment, sondage
BVA du 19 avril :
- Macron serait remonté cette semaine à 24% (+1 point)
- Mélenchon serait descendu à 19% (-1 point)
Par un effet presque comique, cette évolution minime de chacun des deux candidats est présentée comme significative ("EM consolide son avance", "repli" pour Mélenchon) là où la marge statistique de certitude de 95% de chance de ne pas se tromper couvre une plage de 5% (-2,5% à +2,5%) donc les résultats ne sont pas significatifs à 1% près !
Au contraire, la position de Mélenchon se conforte plutôt
malgré les critiques, puisque 75% de ceux qui ont l'intention de
le soutenir déclarent être sûrs de leur choix (+9% en une
semaine).
Par contre l'effet psychologique de l'annonce du +1/-1%, lui, est certain : donc bingo, les sondeurs font main basse sur l'opinion en jouant sur la marge d'erreur de leurs calculs et contre la déontologie minimale dont ils devraient faire preuve dans de telles conditions (et qui plus est, 3 jours avant le scrutin !).
4) Et les indécis ?Maintenant, restent les indécis. C'est l'autre grosse faiblesse des sondages.
- il y a les indécis qui disent vouloir voter mais n'ont pas indiqué leur choix : 5% des intentions
- Ensuite, il y a ceux qui ont dit qu'ils n'iraient sans doute pas voter : 20% (et cela correspond à 25% des opinions exprimées)... Mais cette abstention reste incertaine : entre 76 et 80% selon les estimations de BVA, ce qui fait potentiellement 5% de personnes qui voteront et n'ont pas exprimé leur intention non plus.
- Et puis 11% des sondés qui ont exprimé une
opinion disent pouvoir changer d'avis dans l'isoloir
Difficile d'y voir clair : alors que les résultats sont
orientés, que les candidats sont malgré tout au coude à coude,
l'effet de ces décisions de dernière minute sera bien plus
important que les différences mises en avant par les sondeurs et
médias aux ordres.
Ce qu'on peut dire, parmi les électeurs tentés par Benoît Hamon
(8,5%), on apprend que 42% sont indécis (soit 3,5% des
intentions de vote !). Pour un report de voix au 2ème
tour, les soutiens de Hamon se montrent beaucoup plus favorables
à Mélenchon (60% de report vers Macron contre Le Pen ; 79% de
reports vers Mélenchon contre Le Pen). Combien d'entre eux, qui
ont déjà la perception d'une meilleure chance de gagner pour
Macron pourraient se décider à voter pour Mélenchon si on leur
montrait que c'est lui qui est le mieux placé ?
Conclusions :
- on a vu comment les médias et les sondages manipulent
l'opinion
- l'opinion n'est en réalité pas vraiment plus favorable à
Macron qu'elle l'est à Mélenchon
- Mélenchon l'emportera si les Français l'apprennent
- les indécis du camp de Hamon peuvent à eux seuls creuser
encore l'écart en faveur de Mélenchon !
PS : Adresse pour trouver le sondage en question (si le lien
ne fonctionne pas)