Typologie des croyants à un délire collectif.

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Lavau

unread,
Mar 10, 2008, 5:34:26 PM3/10/08
to Epistemologie et pertinence scientifiques
Cet article encore en développement est sur le forum Musée des
impostures soi-disantes scientifiques, à l'adresse
http://deonto-ethics.org/impostures/index.php?topic=20.0 .

J'en donne l'adresse et un extrait pour vous inciter à réagir et
critiquer.
"Il est certain que ce soir, le public de la salle des Champs Elysées
avait beaucoup de talent", souriait le commentateur de France-
Musique...

C'est comme cela, les écrivains et essayistes, eux aussi ont besoin de
la rétroaction du lectorat. On écrit pour des lecteurs.

Extrait liminaire :

Typologie des croyants à un délire collectif.

Dans l'échelle sociale des croyants, on distingue quatre marches, plus
des subdivisions :

1 - Les crédules naïfs.
J'appartenais à cette catégorie quand j'avais quatre ans : le p'tit
Jésus, le Père Noël, le dieu qui a créé tous les zècres, je gobais
tout, à cet âge-là.
A cet âge-là, non seulement on n'a pas encore été confrontés aux
preuves du caractère contrafactuel des croyances reçues, mais surtout
on n'a pas encore l'équipement neurologique pour découdre un tissu de
mensonges, quand vos propres parents sont vêtus de ce tissu de
mensonges.

2 - Les dévots.
avec deux sous-degrés (et tous les intergrades possibles) :
* Les dévots naïfs mais adultes, voire âgés, mais encore non
despotiques.
A 81 ans, et mourant d'un cancer, André T. appartenait encore et
toujours à cette catégorie, et se cachait la tête dans le sable. Il
prêchait pour que moi aussi je me cachasse la tête dans le sable, et
son prêche pour l'aveuglement fit le plus grand profit des tueuses
conjurées. Promis, je ne publierai les délires d'André qu'après la
disparition de sa veuve.
Plus généralement, ils souffrent tous de graves lacunes à leur
entendement, par entraînement aux dénis de réalité quotidiens. Faire
le fou un jour ça va, tous les jours, bonjour les dégâts.
Réciproquement, nous avons des raisons de conjecturer qu'ils sont
dévots justement parce qu'ils ont un besoin personnel à dénier des
réalités, et que le délire externe prêt-à-porter remplit justement
cette fonction d'aide au déni de réalité. A leur âge, ils ont été
confrontés à des preuves du caractère délirant de leurs croyances,
mais ils n'en ont jamais tenu compte.

* Les dévots despotiques.
Adhérer à un délire existant, qui leur semble puissant ou victorieux,
ou prochainement victorieux, leur permet d'exercer leur despotisme sur
leurs prochains.
Exemple comique : la vieille mère bigote et tyrannique dans le film
"Whisky à gogo". Seul le whisky échoué sur l'île parvient à mettre fin
à sa totale hostilité au mariage de son fils...
Le ouebmestre de forum.sceptiques.qc.ca en donne aussi un exemple
démonstratif à http://forum.sceptiques.qc.ca/viewtopic.php?f=20&t=4189.
Suite, messages de censure systématique :
http://lavaujac.club.fr/censure_webmes...@sceptiques.qc.ca.html.
En quoi diffèrent-ils des précédents ? Leur narcissisme est bien plus
insécure et excité. Leur vanité dépasse de si loin leurs compétences
réelles, qu'ils ont constamment peur que leurs impostures éclatent au
grand jour. D'où leur impatience à tout contrôler de vous, à exercer
le contrôle total sur la relation, et sur vos représentations.

3 - Les manipulateurs cyniques.
Non, ils n'y croient pas vraiment, aux crédulités qu'ils exigent des
autres, mais ils font mine d'adhérer à un délire prêt à porter, pour
accentuer leur emprise sur le petit peuple. Ce sont des pervers
accomplis.
Le shah Mohammed Reza Pahlavi en était un exemple. Napoléon Bonaparte
aussi. L'armée algérienne et le FLN aussi, qui ont appuyé le
sectarisme et l'intégrisme musulman, pour mieux abêtir et déculturer
les masses populaires à exploiter.
Jacasse, Reine-Mère fuie de tous, en donnait un autre exemple vers
1969, quand elle se plaignait que sa fille "n'ait pas reçu d'éducation
religieuse. Si Florence avait reçu une éducation religieuse, elle me
respecterait et m'obéirait". Autres exemples des techniques
manipulatoires de la Reine-Mère à http://lavaujac.club.fr/Fam_Lavau/Delire_borderline_Reine-Mere.html
et à Les guignols de la malveillance.
Le livre de Sandor Kopácsi, Au nom de la classe ouvrière, donne
plusieurs exemples saisissants de ces manipulations cyniques de dogmes
négateurs de réalité. Numérisations partielles à
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=322.0.
Extrait du 23 octobre 1956 :
Citation
A la grande surprise de tout le monde, le « nouveau camarade
conseiller soviétique » se leva sans même demander la parole. D'un
geste bien caractéristique de la main, il écarta du front ses cheveux
rebelles, fit signe à son interprète et se mit à parler en martelant
chaque syllabe.
- Les fascistes et les impérialistes font descendre dans la rue de
Budapest leurs troupes de choc, et il y a encore des camarades des
forces armées de votre pays qui hésitent à employer des armes !
L'interprète traduisit, et nous écoutâmes bouche bée. Nous eûmes droit
aux capitalistes déguisés : en étudiants, aux représentants des
propriétaires terriens qui fourbissent leurs armes dans: les rues, et
à la nécessité « d'une leçon à donner à la pègre fasciste ». Toute la
phraséologie agressive et éculée de la Pravda, tout le clairon
stalinien de la guerre froide datant de trois ans. En catimini, les
vice-ministres échangèrent des regards. Non, en Hongrie, en 1956, ce
style n'était plus de mise. Ces grands officiers de la Sécurité
hongroise n'étaient assurément pas des démocrates : ils croyaient dur
comme fer à la nécessité d'employer la force le cas échéant. Mais le
sabir d'autrefois les dérangeait. Ils m'adressaient des signes
d'encouragement pour que je réponde à cet inconnu.
- Vous permettez, camarade ministre ? Un mot seulement. Visiblement
le camarade conseiller venant de Moscou n'a pas eu le temps de
s'informer de la situation de notre pays. Il faudrait que nous lui
disions : ce ne sont pas les « fascistes » et autres « impérialistes »
qui projettent la manifestation, ce sont les universitaires, fils et
filles de paysans et d'ouvriers triés sur le volet, la fine fleur de
l'intelligentsia de notre pays qui réclame ses droits et veut
manifester sa sympathie pour les Polonais.
Rouge comme une tomate, le petit civil parla tout bas avec le
ministre. Il s'était fait traduire mes propos ; il piquait une colère.
Les vice-ministres prirent la parole, l'un après l'autre, et
demandèrent à tour de rôle au ministre de se décharger de la
responsabilité de l'interdiction au profit des instances supérieures
du parti.
- Bien.
Le ministre décrocha le « téléphone rouge » une seconde plus tard, il
eut en ligne le camarade Gero à qui il fit part brièvement de mon
avis.
Le premier secrétaire du parti pria le ministre de patienter sans
raccrocher.
Nous gardâmes le silence. L'inconnu en civil me fixa longuement, puis
il se pencha sur son bloc, gribouilla quelques lignes sur le papier.
Brusquement, nous entendîmes le coassement de Gero au téléphone.
L'expression du ministre changea, la tension céda la place au
soulagement et à l'obséquiosité.
- Oui, camarade Gero, d'accord camarade Gero, vos ordres seront
exécutés, camarade Gero.
La décision du bureau politique était de lever l'interdiction. La
nouvelle fut aussitôt annoncée à la radio. Les vice-ministres et moi-
même fûmes priés de nous rendre personnellement dans les différentes
facultés pour faire part aux étudiants de la décision et leur rappeler
de veiller au bon déroulement des choses.
Le nouveau conseiller soviétique se leva, me jeta un dernier regard
chargé de hargne puis se détourna. Nous quittâmes précipitamment la
salle des conférences : l'heure prévue pour le cortège approchait.
...
Fin de citation.
Ce "nouveau camarade conseiller sovoétique en civil", était le
général Sérov, qui ensuite veilla personnellement à l'incarcération de
tout ce qui résistait à la réinvasion par l'armée russe, et aux
exécutions. Le rôle de Youri Andropov, alors ambassadeur d'URSS dans
la colonie hongroise, est également très détaillé par Kopácsi :
élégant danseur galant, puis maître de tortures, dans la même
ambassade, mais pas au même étage. Tels sont les cyniques
manipulateurs, exploiteurs de croyances prêtes-à-croire. Ici
exploiteurs de la croyance en le rôle rédempteur et d'avant-garde la
classe ouvrière, ailleurs de la paysannerie (Pol Pot), ailleurs encore
de l'Islam, ailleurs encore du catholicisme, ailleurs encore du mythe
de l'image de la femme, etc. etc...

4- Les gourous.
Ceux-là créent un délire qu'ils exportent sur les crédules, au service
des besoins du gourou, ne pouvant se satisfaire des délires déjà
présents sur le marché.
Muhammad, de la tribu de Qoraish, est un exemple célèbre, et assez
bien documenté.
Jim Jones, gourou de la secte au Guyana, qu'il a suicidée au cyanure
et aux armes à feu, en est un autre exemple type.

La suite est à http://deonto-ethics.org/impostures/index.php?topic=20.0

Vous pouvez en discuter ici ou là-bas (mon serveur est dans l'Utah).

--
La science se distingue de tous les autres modes de transmission des
connaissances, par une "croyance" de base : nous croyons que les
experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent
contenir toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut prendre
la peine de vérifier, par des expériences.
-- Jacques Lavau (retirer les anti et les spam pour le courriel)
http://lavaujac.club.fr/Quatre_degres_croyance.html
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