Ebauche d'article à
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=459.0
Je donne le lien parce que j'ai besoin que d'autres avis s'expriment,
et en discutent.
On sait déjà que le stalinisme n'a pas été soluble dans l'alcool...
Dans quoi au juste sont solubles les délires et mythes de clique ou de
secte, d'une manière générale ?
Je me suis replongé dans le polycopié de psychologie sociale, noté
d'après le cours de Claudine Vacheret, qui expose des concepts
largement dûs à Didier Anzieu et René Kaës.
J'en suis extrêmement insatisfait, quand je confronte de tels outils
théoriques à l'ampleur de la tâche.
Exemple de tâche surhumaine : les articles de la Wikipédia tournant
autour de la physique quantique et de son histoire. Mais on peut en
dire autant de n'importe quel cours ou manuel sur le même sujet.
Même niveau d'abus que dans les plébiscites gaulliens...
Charles de Gaulle avait l'art de poser de nombreuses questions à la
fois, auxquelles les citoyens n'avaient que deux choix possibles :
répondre un seul OUI à toutes, ou NON à toutes. Il appelait cela un
référendum. « Approuvez-vous telle réforme constitutionnelle, plus tel
choix de politique étrangère, plus tel choix de politique intérieure,
plus toute ma politique depuis que j'ai pris le pouvoir, et m'aimez
vous ? Oui ou non ? ». Ce jeu a duré de 1958 à 1969, lorsque de Gaulle
a perdu. Son tombeur, Georges Pompidou, crut astucieux de recommencer
la même combine presque trois ans plus tard : « Approuvez-vous la
construction de l'unité européenne, et toute ma politique, et
m'aimez-vous ? ». Avec moins de succès, sa grosse fumisterie...
D'autres auteurs ont décrit, mieux que je ne pourrais le faire, ces
transactions piégées, où un gourou réclame un amour démentiel de la
part de son peuple, en échange d'un rêve de pouvoir et de revanches
sur la vie. Pour Hitler, ce fut la promesse du beurre, des canons, de
l'argent du beurre, et de l'espace vital conquis sur les sous-hommes
de l'Est.
A la façon des plébiscites gaulliens.
Et les scientifiques qui enseignent, ici à l'Université de Notreville,
ou ailleurs ? Ils font eux aussi des demandes d'approbation
démentielle, par un seul et même OUI franc et massif, à de nombreuses
questions distinctes, qu'ils se sont rendus incapables de démêler. Je
peux le certifier, moi l'étudiant de 55 ans (à l'époque) : je l'ai vu
de mes yeux vu, entendu de mes oreilles entendu.
Un plébiscite porte sur la transaction : « Le formalisme mathématique
de la Mécanique Quantique fait de bonnes prédictions statistiques,
donc la totalité des énoncés sémantiques que nous mettons autour, sont
au dessus de tout soupçon, et vous devez l'approuver en bloc, ou
déguerpir en avouant que vous ne savez rien comprendre, et que vous
êtes un esprit farfelu ! ».
Si on décompose ce plébiscite en ses constituants principaux, on
trouve bien des croyances, qui ne reposent sur aucune expérience,
voire sont complètement contredites par les expériences, et qui sont
souvent contradictoires entre elles.
J'en ai fait un résumé à "Microphysique : ondulatoire ou
poltergeist ?"
d'adresse
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=48.msg713...
La clique de la croyance en ce conglomérat hétéroclite dénommé par
eux-mêmes "La MQ", est comme toutes les cliques crispées sur une
croyance, et sur leur vanité en nom collectif, c'est comme une famille
pathologique, structurée par ses secrets de famille inavouables,
enkystés depuis deux ou trois générations. Le délire est entrelacé à
chaque souvenir, à chaque image, à chaque phrase. Ce sont feus les
incarcérateurs de squelettes dans les placards, et le déni envers ces
squelettes, qui sont les vrais maîtres de ces cliques.
Amusez-vous bien avec la croyance envers la phase idéologique, la
phase utopique et la phase mythopoïétique du cours de Vacheret, oui,
ce sera indispensable d'y croire dur comme fer pour avoir une bonne
note à votre examen... Mais pour amener une clique à la phase de
désillusion et de résipiscence, rien, nib, nada !
L'homme est un animal groupal et tribal.
Il en résulte qu'il y a peu de délires individuels, en comparaison des
délires groupaux et tribaux, que les individus empruntent sans même
s'en apercevoir.
...
Il n'y a lieu de reconnaître aucune supériorité de principe aux
autothéories de groupe ou de tribu, sur les autothéories
individuelles. Galileo disait cela avec un mépris qui peut agacer ou
vexer, mais qui reste justifié par la suite des événements en
astronomie : "Mille chevaux de labour ne courent pas plus vite qu'un
seul cheval arabe".
Les délires de groupe, de tribu ou de secte ne sont pas moins
pathologiques que les délires individuels. En revanche ils peuvent
très facilement être beaucoup plus dangereux, plus meurtriers.
L'illusion groupale, le Moi Idéal de groupe ne produisent pas moins de
violences et de dénis de la réalité que n'en produisent les
narcissismes individuels, les Moi Idéaux individuels.
Les seuls critères valides pour y voir clair, demeurent les épreuves
de réalité : faire les vérifications et les expériences.
--
La science se distingue de tous les autres modes de transmission des
connaissances, par une "croyance" de base : nous croyons que les
experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent
contenir toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut prendre
la peine de vérifier, par des expériences.
-- Jacques Lavau (retirer les anti et les spam pour le courriel)
http://lavaujac.club.fr