Mon grain de sel :
Il n'est pas de croyance qui soit respectable. Cela bien qu'il puisse
exister quelques maximes qui sont des mensonges efficaces dans
l'action, et qui comme telles sont respectables malgré leur fausseté
scientifique évidente.
Quand le psychologue Jean-Paul Garnier a conclu un séminaire d'une
demi-journée (devant des cadres en chômage, en reclassement
difficile), en écrivant ces trois maximes suivantes sur le tableau de
papier, il n'a pas dit que ce seraient des vérités, mais que si nous
les appliquions, ça irait mieux dans nos vies :
Citation de: Jean-Paul Garnier
1. Personne ne nous doit rien.
2. Il n'y a que moi qui puisse changer.
3. Qu'est-ce qui ne va pas en moi, qui fait que ce que vous faites
me dérange ?
Il est facile de définir l'abus de confiance, constitué par
l'enseignement de croyances contrafactuelles (contraires aux faits).
Les religions et les sectes s'abritent derrière le cri de "Liberté de
croyance", pour persister à endoctriner leurs fidèles sans défense, et
surtout les enfants sans défense, à leur bourrer le moût, à obtenir
d'eux qu'ils nourrissent la secte et son clergé, au détriment de leur
développement propre.
Mais saurons-nous commencer par balayer devant notre porte ? Chaque
clergé, chaque vaniteux incompétent, cherche à défendre bec et ongles
les contre-vérités qui lui tiennent à coeur, et qu'il est incapable de
corriger.
Voici un extrait de la scolarité de ma fille aînée :
Citation
... année scolaire 1986-87, où elle était en 5e. En ce temps-là, notre
ministère de l'Education Nationale avait brusquement commencé
l'enseignement des sciences physiques quatre ans plus tôt, dès la
classe de sixième, sans jamais avoir prévu les flux préalables de
formation de professeurs de sciences indispensables. Frédégonde a
ainsi bénéficié de deux PEGC d'une haute incompétence, après une
simili-formation hâtive. Le pire fut en 6e, mais je n'intervenais pas
encore. Depuis, j'ai appris que son enseignement se bornait à faire
recopier minutieusement des schémas d'expériences, sans faire
comprendre les expériences elles-mêmes. Il avait depuis longtemps la
réputation d'être tout aussi calamiteux en mathématiques : << Celui-
là, il est urgent qu'il prenne sa retraite ! Quand (mon aînée) était
avec lui, je devais refaire toutes les leçons derrière lui, >> précise
Alie Boron, qui est professeur de mathématiques en collège. J'ai
retenu que la fin de la phrase était << pour corriger ses erreurs
permanentes ! >>, car le contexte de la discussion entre les deux
femmes portait sur les inexactitudes enseignées, mais Alie le conteste.
(2)
En 5e, Madame V.t.n enseigna des rudiments de schémas
électrotechniques, avec trois fautes majeures. Elle dessinait les
piles avec la polarité à l'envers. Elle se trompait d'un angle droit
dans les champs magnétiques et les aiguilles aimantées. Autrement dit,
elle ne réalisait surtout pas l'expérience, mais prédisait sur schéma
une orientation de l'aiguille aimantée, à 90° de celle qu'on observe
expérimentalement. Pour prédire ainsi faux, elle confondait un
bobinage à simple couche, avec le tristement fameux tire-bouchon (3).
La troisième faute n'était qu'une violation des normes graphiques, et
non une faute de compréhension au fond. Début novembre 1986, je
corrigeai le cahier de cours, et le devoir de Frédégonde avant qu'elle
le remette. Et Frédégonde en eut une mauvaise note ! Je pris alors
rendez-vous avec madame V.t.n, pour lui montrer un mémento
professionnel d'électrotechnique, et lui rappeler les normes et les
faits. Paniquée, madame V.t.n appela le Principal en renfort, qui se
mit à me soutenir que c'était bien assez bon pour les élèves, et que
c'était plus simple comme cela. Il semblerait que madame V.t.n se
vengea contre Frédégonde ensuite, au long du restant de l'année - mais
est-ce vrai ? A quel âge Frédégonde a-t-elle commencé à mentir comme
elle a continué à le faire ensuite ? Je n'ai pu vérifier. Frédégonde
en conçut une haine définitive, et contre la physique, et contre son
père, accusé de l'avoir fait maltraiter par sa prof.
Nos enseignements sous couvert de programmes officiels, nos manuels
sous couvert d'inspecteurs, sont bourrés de contre-vérités même en
sciences. J'ai donné dans un autre fil un des exemples d'invocations
erronées de la loi de Bernoulli, et hélas il y en a d'autres, même
dans les sujets d'examen.
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=538.0
Comment allons-nous donner l'exemple de la rigueur dans nos propres
enseignements, nous enseignement public, service public ?
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La science se distingue de tous les autres modes de transmission des
connaissances, par une "croyance" de base : nous croyons que les
experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent
contenir toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut prendre
la peine de vérifier, par des expériences.