Y aura-t-il encore des poissons dans nos océans en 2050 ?

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Romain FERRY

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May 18, 2010, 8:25:19 PM5/18/10
to Environnement et Biologie Subaquatiques Mer Rouge
Y aura-t-il encore des poissons dans nos océans en 2050 ?
Il n'y aura peut-être plus de poisson sauvage dans les mers (Le terme
de mer recouvre plusieurs réalités.) à l'horizon (Conceptuellement,
l’horizon est la limite de ce que l'on peut observer, du fait de sa
propre position ou...) 2050. La faute n'est pas seulement à rejeter
sur la surpêche mais également à l'attaque généralisée de la santé des
écosystèmes marins, par exemple par la pollution (La pollution est
définie comme ce qui rend un milieu malsain. La définition varie selon
le contexte, selon le milieu...).

D'après Steve Palumbi de l'université de Stanford en Californie (USA):
"A moins que nous changions fondamentalement notre façon de gérer
l'écosystème, ce siècle (Un siècle est maintenant une période de cent
années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui signifiait race,...)
est le dernier avec des poissons sauvages". Il a travaillé pendant 4
ans avec ses collègues et l'étude réalisée est la plus grande et la
plus complète permettant de comprendre la productivité des océans et
prédire leur futur. Pour la première fois, une étude combine des
données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est
une description élémentaire, souvent codée, d'une chose,...)
historiques sur les prises de pêche et des essais d'expérimentations
de retour de la vie marine dans des zones protégées.

Pêche par chalut

Les auteurs, de 5 pays, ont synthétisé des centaines d'études couvrant
chaque échelle depuis la totalité des océans à des "points" marins de
quelques mètres carrés. Et toutes ces études aboutissent à la même
conclusion: les écosystèmes riches avec beaucoup d'espèces peuvent
survivre malgré la pêche et d'autres menaces, mais dès le moment où la
biodiversité (Le mot biodiversité est un néologisme composé à partir
des mots biologie et diversité. La biodiversité désigne la...) est
perdue, la totalité du système, y compris les stocks de pêche, vont
vers un déclin exponentiel.

Un écosystème sain garde les poissons en bonne santé et bien nourris,
et maintient les nurseries à poisson tels que les récifs coralliens et
les herbes marines. Mais de tels systèmes sont moins nombreux chaque
année. Depuis 1950, 29% des espèces commerciales ont souffert d'un
effondrement de leur effectif (défini par une chute de 90% ou plus).
Et le rythme s'accélère. L'étude extrapole que la dernière espèce de
poisson commerciale sera perdue en 2048.

Mais le rapport a également montré que la vulnérabilité à
l'effondrement du stock de poisson dépend de la diversité biologique
générale: les zones de l'océan avec une diversité faible ont souffert
d'un effondrement de 34% de leurs stocks de poissons commerciaux
comparé à une chute de 24% dans les zones ayant une biodiversité plus
élevée. Cette étude démontrant que même les espèces non péchées ont un
impact sur la pêche à cause des liens entres espèces.

La bonne nouvelle est que les stocks de poissons peuvent se rétablir
si des écosystèmes sont protégés et que la biodiversité est préservée.
Boris Worm, un conservateur marin de l'université Dalhousie à Halifax
au Canada, qui a dirigé l'étude, dit qu'à l'intérieur des 44 aires
protégées étudiées, "les espèces reviennent plus rapidement que les
gens avaient anticipé - en 3 ou 5 ou 10 ans. Et là où cela a été fait,
nous avons immédiatement eu un bénéfice économique".

"Une zone de conservation marine classique peut accroître la
biodiversité de plus de 20 % et accroître les prises de pêche d'un
quart. Or moins de 1% de la surface globale des océans est
actuellement protégée". "La conservation de la biodiversité et un
développement économique à long terme doivent être vus comme
interdépendants" ont conclu les chercheurs.
Note
Certains scientifiques et professionnels ont émis des réserves sur la
projection (La projection cartographique est un ensemble de techniques
permettant de représenter la surface de la Terre dans son...) faite
par cette étude. Tous s'accordent à dire que la diminution des
populations de poissons est un grave problème et qu'il faut agir au
plus tôt pour ne pas aggraver la situation, mais la date de 2050 leur
parait trop 'alarmiste' et ils préconisent la mise en place d'études
supplémentaires sur le sujet.

Rédacteur de la news: Olivier Manette
Source: Science (vol 314, p 787)

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=3364
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