Calligraphie ! Vous avez dit calligraphie … !

[Pierre-André Fontaine]

Je me souviens, autrefois, nos aînés entretenaient une correspondance
par lettres ou cartes postales, celles-ci, ainsi que les actes publics
ou privés étaient écrits, tout à la main.

Que ces écritures étaient belles et appliquées, parfois difficiles à
déchiffrer par nos yeux habitués aux caractères imposés par les
machines.

La calligraphie a été pratiquée en permanence jusqu’à l’apparition de
la mécanographie et le traitement de texte qui l’ont fait disparaître
de la vie courante.

Nos écoliers n’ont aucune idée de ce qui a été vécu par leurs aînés.
Il y a encore peu d’années, durant leurs scolarités. C’était dans les
années 60 pour l’usage de la pointe » Bic « , qui pourtant en plein
essor commercial, était interdit à l’école. Se servir d’un stylo-bille
valait une sanction.

Alors l’encre violette, était » Reine « on la puisait avec un porte-
plume dans cet encrier de faïence blanche, le fameux encrier incrusté
dans le pupitre des bureaux en bois.

À ce moment-là les buvards, vous vous souvenez ceux qui comportaient
de la » réclame « comme on disait en ce temps-là, se
collectionnaient et étaient indispensables pour limiter les
catastrophes qu’étaient les taches, ses fameuses taches, cauchemar de
l’écolier.

Les gommes à double corps étaient tolérées, le côté rose servait à
effacer le crayon à papier, le côté bleu était censé faire disparaître
les taches d’encre, mais cela se terminait le plus souvent par un trou
dans le papier, on recommençait notre travail.