Le Sionisme vu par Isaac Asimov !

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DaneelO...@aol.com

non lue,
7 juin 2010, 17:45:3607/06/2010
à culture...@yahoogroupes.fr,destina...@googlegroups.com,pas-...@yahoogroupes.fr
Ce sera ma seule contribution ici à ce scandale qui perdure depuis bien
trop longtemps : la pensée de "mon Maître" ISAAC ASIMOV, que j'avais déjà cité
plusieurs fois sur CULTURE NET 2013 - Voir notamment
"http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/6" ("VOIR LA VÉRITÉ EN FACE"... c'était en
mars 2003) -, mais qui est maintenant reprise par "Le Monde Diplomatique"
(quel progrès !)

(Pour le reste, chacun sait ce que je pense d'Israël, l'ayant déjà maintes
et maintes fois répété : C'est un pseudo-État viscéralement raciste,
colonialiste et éminemment criminel !
Il n'a aucun droit légal à l'existence, ni même aucun droit religieux, ni
même historique !
Cet État dément multi-meurtrier est le fruit d'un véritable délire
collectif "satanique" qui est l'antithèse absolu du Judaïsme, dont les DIX
COMMANDEMENTS de l'Ancien Testament (Juif donc) exigent notamment :
- Tu ne commettras pas de meurtre
- Tu ne commettras pas de vol
- Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain
- Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras ni sa
femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni rien
qui lui appartienne....

Et que font les sionistes ?
Il tuent, il volent des terres qui ne leur appartiennent pas et ne leur ont
jamais appartenus.
Et ils ne cessent de mentir constamment tout en ne cessant de piller tout
ce qui appartient aux palestiniens !
(Voir :
"http://groups.google.fr/group/destination2013/browse_thread/thread/a4eaa45eb0823220# "
SIONISME : LA VÉRITABLE ET AUTHENTIQUE "VOIX JUIVE"... (ET CHRÉTIENNE !!!)

(Et aussi, plus récent :
http://groups.google.fr/group/destination2013/browse_thread/thread/6a958c391886e9f9# ))


ISAAC ASIMOV :
Par ailleurs, je ne me laissais pas désagréablement obnubiler par le
sentiment que l’antisémitisme était le problème mondial majeur.
Autour de moi, beaucoup de Juifs divisaient la population de la terre en
deux camps : les Juifs et les autres, point final.
Nombreux étaient ceux qui ne prenaient en compte aucun autre problème que
l’antisémitisme, quels que soient le lieu et l’époque.

Pour moi, il était évident que le préjugé était au contraire un phénomène
universel, et que toutes les minorités, tous les groupes qui n’occupaient pas
le sommet de l’échelle sociale devenaient par là même des victimes
potentielles.
Dans l’Europe des années 30, ce sont les Juifs qui en ont pâti de manière
spectaculaire, mais aux Etats-Unis, ce n’étaient pas eux les plus mal
traités. Chez nous, quiconque ne se fermait pas délibérément les yeux voyait bien
que c’étaient les Afro-Américains.

Pendant deux siècles, ils avaient été réduits en esclavage. Puis on avait
théoriquement mis fin à cet état de fait, mais un peu partout, ils n’avaient
accédé qu’au statut de quasi- esclaves : on les avait privés de leurs droits
les plus fondamentaux, traités par le mépris et délibérément exclus de ce
qu’il est convenu d’appeler le « rêve américain ».

Quoique juif, et pauvre de surcroît, j’ai pu bénéficier du système éducatif
américain dans ce qu’il a de meilleur et fréquenter une de ses meilleures
universités ; je me demandais, à l’époque, combien d’Afro-Américains se
verraient offrir la même chance.

Dénoncer l’antisémitisme sans dénoncer la cruauté humaine en général, voilà
qui me tourmentait en permanence.
L’aveuglement général est tel que j’ai entendu des Juifs se désoler sans
retenue devant le phénomène de l’antisémitisme pour aborder sans se démonter
la question afro-américaine et en parler en petits Hitler.
Si je le leur faisais remarquer en protestant énergiquement, ils se
retournaient contre moi. Ils ne se rendaient pas du tout compte de ce qu’ils
faisaient.
J’ai entendu une fois une dame tenir des propos enflammés sur les gentils
qui n’avaient rien fait pour sauver les Juifs d’Europe. « On ne peut pas
leur faire confiance », affirmait- elle.
J’ai laissé passer un temps, puis je lui ai subitement demandé :
« Et vous, qu’est-ce que vous faites pour aider les Noirs à obtenir leurs
droits civiques ?
— Ecoutez, m’a-t-elle rétorqué. J’ai assez avec mes propres problèmes. »

Et moi : « C’est exactement ce que se sont dit les gentils d’Europe. »
J’ai lu une totale incompréhension dans son regard. Elle ne voyait pas où
je voulais en venir.
Qu’y faire ?
Le monde entier semble brandir en permanence une bannière clamant :
« Liberté !... mais pas pour les autres. »


Je me suis publiquement exprimé là-dessus une seule fois, dans des
circonstances délicates. C’était en mai 1977. J’étais convié à une table ronde en
compagnie notamment d’Elie Wiesel, qui a survécu à l’Holocauste et, depuis,
ne sait plus parler d’autre chose. Ce jour-là, il m’a agacé en prétendant
qu’on ne pouvait pas faire confiance aux savants, aux techniciens, parce
qu’ils avaient contribué à rendre possible l’Holocauste. Voilà bien une
généralisation abusive ! Et précisément le genre de propos que tiennent les
antisémites : « Je me méfie des Juifs, parce que jadis, des Juifs ont crucifié mon
Sauveur. »
J’ai laissé les autres débattre un moment en remâchant ma rancœur puis,
incapable de me contenir plus longtemps, je suis intervenu : « Monsieur
Wiesel, vous faites erreur ; ce n’est pas parce qu’un groupe humain a subi
d’atroces persécutions qu’il est par essence bon et innocent. Tout ce que montrent
les persécutions, c’est que ce groupe était en position de faiblesse. Si
les Juifs avaient été en position de force, qui sait s’ils n’auraient pas
pris la place des persécuteurs ? »
A quoi Wiesel m’a répliqué, très emporté : « Citez-moi un seul cas où des
Juifs auraient persécuté qui que ce soit ! »
Naturellement, je m’y attendais. « Au temps des Macchabées, au IIe siècle
av. J.-C., Jean Hyrcan de Judée a conquis Edom et donné à choisir aux
Edomites entre la conversion au judaïsme et l’épée. N’étant pas idiots, les
Edomites se sont convertis, mais par la suite, on les a quand même traités en
inférieurs, car s’ils étaient devenus des Juifs, ils n’en restaient pas moins
des Edomites. »
Et Wiesel, encore plus énervé : « Il n’y a pas d’autre exemple. »
— C’est qu’il n’y a pas d’autre période dans l’histoire où les Juifs
aient exercé le pouvoir, ai-je répondu. La seule fois où ils l’ont eu, ils ont
fait comme les autres. »
Ce qui mit fin à la discussion. J’ajoute cependant que l’auditoire était
totalement acquis à Elie Wiesel.


J’aurais pu aller plus loin.
Faire allusion au sort réservé par les Israélites aux Cananéens au temps de
David et de Salomon, par exemple.
Et si j’avais pu prédire l’avenir, j’aurais évoqué ce qui se passe en
Israël aujourd’hui.
Les Juifs d’Amérique auraient une vision plus claire de la situation s’ils
se représentaient un renversement des rôles : les Palestiniens gouvernant
le pays et les Juifs les bombardant de pierres avec l’énergie du désespoir.


J’ai eu le même type de querelle avec Avram Davidson, brillant auteur de
science-fiction qui, naturellement, est juif, et a été, du moins à une époque,
ostensiblement orthodoxe. J’avais consacré un essai au Livre de Ruth, où je
voyais un appel à la tolérance par opposition aux édits du cruel scribe
Ezra, qui incitait les Juifs à « répudier » leurs épouses étrangères. Ruth
était une Moabite, peuple haï des juifs s’il en est ; pourtant, elle est
dépeinte dans l’Ancien Testament sous les traits d’une femme modèle ; en outre,
elle compte parmi les ancêtres de David. Avram Davidson a pris ombrage de mon
sous-entendu (les Juifs présentés comme intolérants) et j’ai eu droit à une
lettre fort sarcastique dans laquelle il me demandait lui aussi si les Juifs
s’étaient jamais livrés à des persécutions. Je lui ai répondu notamment :
« Avram, vous et moi vivons dans un pays à 95 % non juif et cela ne nous pose
pas de problème particulier. En revanche, qu’adviendrait-il de nous si nous
étions des gentils habitant un pays à 95 % juif orthodoxe ? »
Je n’ai jamais reçu de réponse.


A l’heure où j’écris, on assiste à un afflux de Juifs ex-soviétiques en
Israël. S’ils fuient leur pays, c’est bien parce qu’ils redoutent des
persécutions de nature religieuse. Pourtant, dès qu’ils posent le pied sur le sol
d’Israël, ils se muent en sionistes extrémistes impitoyables à l’égard des
Palestiniens. Ils passent en un clin d’œil du statut de persécutés à celui de
persécuteurs.

Cela dit, les Juifs ne sont pas les seuls dans ce cas.
Si je suis sensible à ce problème particulier, c’est parce que je suis juif
moi-même.
En réalité, là encore le phénomène est universel.
Au temps où Rome persécutait les premiers chrétiens, ceux-ci plaidaient
pour la tolérance. Mais quand le christianisme l’a emporté, est-ce la tolérance
qui a régné ? Jamais de la vie. Au contraire, les persécutions ont aussitôt
repris dans l’autre sens.

(DANEEL : Mais ces prétendus Chrétiens étaient aussi chrétiens que les
sionistes d'aujourd'hui sont "Juifs". Ils se revendiquaient de cette religion
sans pour autant en appliquer les principes, leur opposant même en pratique
l'exact contraire de son enseignement de PAIX, D'AMOUR ET DE TOLÉRANCE !!!)

Prenez les Bulgares, qui réclamaient la liberté à leur régime dictatorial
et qui, une fois qu’ils l’ont eue, s’en sont servis pour agresser leur
minorité turque. Ou le peuple d’Azerbaïdjan, qui a exigé de l’Union soviétique
une liberté dont il était privé par le pouvoir central pour s’en prendre
aussitôt à la minorité arménienne.
La Bible enseigne que les victimes de persécutions ne doivent en aucun cas
devenir à leur tour des persécuteurs : « Vous n’attristerez et vous
n’affligerez pas l’étranger, parce que vous avez été étrangers vous-mêmes dans le
pays d’Egypte » (Exode 22 : 21).
Mais qui obéit à cet enseignement?
Personnellement, chaque fois que je tente de le répandre, je m’attire des
regards hostiles et je me rends impopulaire...


(Cf.
"http://blog.mondediplo.net/2010-01-18-Isaac-Asimov-Elie-Wiesel-et-l-antisemitisme")</HTML>

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