UNE PAGE D'HISTOIRE... CLIMATOLOGIQUE !

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DaneelO...@aol.com

non lue,
31 mai 2010, 17:13:2931/05/2010
à culture...@yahoogroupes.fr,destina...@googlegroups.com,pas-...@yahoogroupes.fr
Extrait d'une conversation sur PLANETE-ATTITUDE, le forum du WWF :
- Hari : Il ne s'agit pas de réchauffement climatique, mais de
"changements" climatiques !

- Daneel : En fait, les Climatologues ne disent pas seulement que la
planète se réchauffe globalement.... ils disent aussi que cela va sérieusement
perturber les équilibres et provoquer de plus en plus de "sautes d'humeur" :
précipitations accrues là, sécheresses amplifiées ici, augmentation des
températures extrêmes - vers le haut ou vers le bas -, accroissement des tempêtes
et des cyclones, etc., etc., etc. ..........

A propos... vous savez qu'en ce qui concerne nos pays européens, le
réchauffement climatique global va au contraire entraîner chez nous :
Une baisse des températures !!!...
Paradoxal ?
Ben non : en se réchauffant, l'eau douce des banquises se fond dans
l'océan.... ce qui perturbe le mécanisme à l'origine du "Gulf Stream", et donc,
modifiant son fonctionnement, voire même en le stoppant carrément (?).... ne
nous amène plus les "courants chauds" de l'équateur et provoque alors.... une
baisse de quelques degrés réservée à nos lattitudes !
(Tandis qu'en Afrique, privée elle des "courants froids" en provenance des
pôles, la température s'élève de façon plus importante que la hausse
planétaire globale !!!)

- Hari : C'est bien pour ça que je dit tout le temps qu'il s'agit d'un
changement climatique et pas d'un réchauffement !

- Daneel : Euh, oui, enfin bon.. c'est jouer quand-même un peu avec les
mots !
Si l'on regarde les choses globalement, il s'agit effectivement d'un
réchauffement climatique....
Mais les équilibres de toutes les "forces naturelles" étant très complexes,
ce RÉCHAUFFEMENT GLOBAL provoque des bouleversements en tout genre, qui se
traduit alors selon les lattitudes en "précipitations accrues" là ou en "
sécheresses plus marquées" ici, et en baisse de la température ici, et en
hausse là... tandis que d'autres verront redoubler les tempêtes et les cyclones,
tandis que d'autres vont bénéficier - au moins pour un temps - de conditions
météorologiques plus clémentes.... (Et ne parlons même pas de nos mers et
océans qui, notamment à cause du CO2 déversé en surplus dans l'atmosphère et
dont la majeure partie y était jusque-là absorbée, deviennent de plus en
plus "ACIDES" (!)... et de plus en plus rapidement !!!)

Il s'agit donc bel et bien dans les faits de "changements climatiques"...
Mais qui est dû à un "réchauffement global" de notre planète, notamment lié
- n'en déplaise à tous ces "théoriciens de la terre plate" qui s'échinent à
le nier obstinément -, à l'action de ces millions de tonnes de CO2 que
notre industrie pétro-chimique ajoute chaque année - en surplus - à ce que
produit naturellement notre planète, et qui bouscule donc gravement son fragile
équilibre écologique.

- Hari : Ok on est donc d'accord !

(Cf.
http://www.planete-attitude.fr/group/climateweek/forum/topics/quand-le-soleil-se-reveillera )

-------------

LE PROBLÈME DU CO2 ?...
C’EST DE LA PHYSIQUE PURE :

« L’augmentation présumée de la température a été prédite bien avant
d’être détectable dans l’atmosphère, en fait bien avant de savoir que le CO2
était vraiment en train d’augmenter. ….
La prédiction de base du réchauffement est fondée sur des principes de
physique vraiment fondamentaux ayant trait à l’absorption des infrarouges par
les gaz à effet de serre, à la théorie radiative du corps noir, et à la
thermodynamique de l’atmosphère saturée. ….

Aucune autre théorie basée sur des principes physiques quantifiables n’a pu
faire de même.
Si quelqu’un arrivait avec la brillante idée que, disons, le réchauffement
global est dû à la pluie de Phlogistique tombant de la Lune, cela
n’effacerait pas d’un coup tout ce que l’on sait sur la thermodynamique, sur
l’absorption des infrarouges, l’équilibre radiatif.…. »
(Cf.
"http://groups.google.fr/group/destination2013/browse_thread/thread/5447d05cdab0a518")


*************


NOUS N'AVONS QU'UNE TERRE

Cet ouvrage vous rappelle quelque chose ?
Si oui, vous avez alors vraiment bonne mémoire.

Ce livre, rédigé par le Docteur René Dubos, membre de l'Académie des
Sciences américaine, et Barbara Ward, professeur à l'Institut du Développement
économique Albert Schweitzer.... avait été publié, en France, aux Éditions
Denoël, en 1972 !

Oui oui oui... DIX NEUF CENT SOIXANTE DOUZE !
Il y a donc déjà 38 ans !!!

Et il ne s'agit pas d'une oeuvre virtuelle récrée "a postériori"... non,
j'ai bel et bien cet ouvrage sous les doigts (je l'ai retrouvé dans mes vieux
cartons d'archives, mais on peut aussi le trouver d'occasion sur le net
(*)), et j'en froisse le papier jauni... afin de vous en livrer quelques
extraits édifiants...
Une vraie "page d'histoire" !!!

Mais tout d'abord, avant de plonger dans le chapitre consacré au changement
climatique... un petit extrait de la préface, rédigée par Maurice F. Strong
:
« L'expérience dont est issu le présent ouvrage est unique dans l'histoire
de la collaboration internationale.
Pour le préparer, nous avons constitué un comité qui groupait des
personnalités de premier plan, tant dans le domaine scientifique que dans le monde
intellectuel, originaires de 58 pays différents.
70 de ces conseillers ont établis des rapports écrits qui ont servi de
contribution directe au texte que nous présentons aujourd'hui. (...)

Il est peut-être nécessaire de décrire brièvement le processus qui a abouti
au texte actuel :
En ma qualité de "Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur
l'environnement humain", j'ai chargé en mai 1971 le docteur René Dubos de
présider un groupe d'experts destinés à servir de conseillers pour
l'établissement du présent rapport. Il devait obtenir, de ces personnalités mondiales,
les avis les plus autorisés pour instituer le "cadre intellectuel"
nécessaire à la préparation de la conférence. On demanda donc à ce groupe d'experts
de prendre connaissance d'un premier projet de rapport, d'en faire la
critique et d'y apporter leurs contributions personnelles.
Dans la letre qui chrgeait le docteur Dubos de la présidence du groupe, il
était bien précisé que la valeur essentielle du rapport "découlerait
précisément du fait qu'il ferait état des connaissances et des avis des plus grands
experts et des plus grands penseurs du monde entier quant aux relations
entre l'homme et son habitat naturel, à un moment où l'activité de l'homme
exerce sur l'environnement des effets importants"...

Ce présent rapport fait partie intégrante du matériel préparatoire de la
Conférence des Nations-Unies sur l'environnement, mais, en même temps, c'est
aussi l'oeuvre de plusieurs personnalités, le fruit de leurs compétences
personnelles, aucune contrainte ne leur ayant été imposée ni par des
administrations gouvernementales ni par des organismes internationaux.
Ainsi, il faut bien préciser que le texte que nous présentons aujourd'hui
n'est pas un document officiel des Nations-Unies mais un rapport adressé au
secrétariat de la Conférence des Nations Unies par un groupe d'experts
indépendants... »


NOTE DE DANEEL :
Vous constaterez à la lecture de ces quelques extraits ci-dessous, que
déjà, il y a près de quarante ans, l'essentiel de ce que l'on sait pertinemment
aujourd'hui du mécanisme de dérèglement climatique - mais qui est encore
aveuglément nié avec une obstination aussi bornée qu'insensée par nombre de
prétendus "scientifiques" -, était déjà parfaitement compris !
(Il restait juste à peaufiner et chiffrer plus précisément ce que l'on
avait déjà compris dans les grandes lignes...)
Evidemment, certaines langues de vipères (notamment au service de la
pétro-chimie) ne manqueront pas de s'épancher sur le fait que les "réchauffistes"
n'ont pas évolué depuis 40 ans et sont toujours figés dans leurs dogmes
écolos, et blablabla et blablabla...
Et alors ?... Une vérité première demeure une vérité, qu'elle ait été
exprimée hier, ou l'année dernière, ou il y a 40 ans, voire 2000 ans !
Regardez-donc dans l'Antiquité Greco-romaine il y a des millénaires : leurs
grands Philosophes y affirmaient déjà non seulement la théorie d'une terre
ronde tournant autour du Soleil, mais aussi l'existence des atomes...
Et pourtant, pendant des siècles jusqu'à tout récemment encore, il se
trouvera maints "sceptiques", "zététiciens" et autres "négationnistes de la
réalité" pour défendre les "théories scientifiques" (!) d'une terre plate... ou
d'une matière sans atome.
Le fait que des écologistes lucides et avisés - baptisés "Réchauffistes"
par leurs farouches contradicteurs - proclament la même chose depuis plusieurs
décennies ne prouve donc pas que nous n'avons pas su évoluer.... mais bien
au contraire que ce sont eux, les si dogmatiques "théoriciens de la terre
froide", qui n'ont pas saisi cette opportunité historique d'évoluer et de ne
pas ainsi s'inscrire dans l'Histoire au même titre que ces malheureux
"théoriciens de la terre plate" - ou de la "globularité creuse" - dont je narrais
notamment les épiques tribulations dans mon article : "DERIVES (4) ; De la
terre plate... à la terre creuse" ! (Cf.
"http://groups.google.fr/group/destination2013/browse_thread/thread/86692955708cd2c6#")

ET POUR CONCLURE CE PROLOGUE...
UNE PETITE ANECDOTE ELLE AUSSI HISTORIQUEMENT ÉDIFIANTE (relatée dans
un manuscrit chinois datant du 16ème siècle) :
« Les gens rivalisaient les uns les autres pour bâtir leurs maisons, et
dans les montagnes du Sud, les forêts étaient exploitées sans qu'on leur
laisse même une année de repos. Les indigènes profitèrent du dénuement des
montagnes pour les transformer en fermes...
Si des torrents se déversaient des cieux, rien ne ralentissait plus la
course des flots. Au soir, quand ils atteignaient la plaine, ils gonflaient
et dévastaient furieusement les rives, déplaçant souvent le lit du fleuve...
C'est ainsi que la région de Ch'i fut privée de sept dixièmes de sa
richesse... »

-------------

NOUS N'AVONS QU'UNE TERRE (1972)

« ... C'est seulement du fait qu'une très grande part de la surface de
notre planète est recouverte d'eau qu'elle est habitable.
Or, selon beaucoup de biologistes spécialistes de la mer, les océans sont
justement la partie de la Biosphère qui est la plus immédiatement menacée !...
C'est dans l'océan, après le séculaire déluge des pluies primitives, que la
vie a commencé à se développer, protégée par l'eau des rayonnements mortels
du soleil. C'est de l'océan que les plantes et les animaux ont émergé pour
coloniser la surface de la terre.
Et c'est de l'océan qu'aujourd'hui encore s'évapore sous l'effet du soleil
l'eau, qui, retombant en pluie sur la terre, nous apporte les moissons et
permet à la vie de continuer.
L'eau de l'océan est le filtre de la planète : tous les débris minéraux et
biologiques s'y dissolvent, s'y décomposent et s'y transforment en
substances porteuses de vie. C'est l'égout universel, la vaste fosse septique d'où
l'eau nettoyée retourne vers l'homme, vers les animaux et vers les plantes par
l'évaporation et la précipitation.
C'est encore le plus gros fournisseur d'oxygène, que son phytoplancton
dégage pour le plus grand profit de toutes les espèces qui respirent par leurs
poumons ou par leurs branchies. Sans la capacité spéciale qu'a l'eau de
retenir la chaleur, une bonne partie de la terre serait inhabitable.
Les océans sont les rafraîchisseurs des tropiques, les porteurs des
courants qui réchauffent les régions froides, les climatiseurs universels du globe
terrestre.............

A PREMIÈRE VUE, LE SYSTÈME OCÉANIQUE PEUT SEMBLER - TOUT COMME L'AIR ET LE
CLIMAT - INFINIMENT AU-DELÀ DE LA MINIME INFLUENCE DE L'HOMME...
Qu'on le considère comme le "purificateur sacré" des rivages humains ou
comme le "sacrificateur cruel" responsable de millions de naufrages, de typhons
et d'ouragans, il est d'une puissance invincible, serein ou menaçant, mais
en tout cas indifférent à toutes les activités que l'homme poursuit à la
surface ou au sein de ses flots tantôt aimables et tantôt traîtres...

EN FAIT, LES HOMMES SONT ENCORE TRÈS - TROP (!) - FORTEMENT INFLUENCÉS PAR
LA CONCEPTION MÉDIÉVALE D'UN OCÉAN SANS LIMITES !
Nous avons tous tendance à imaginer que l'orsqu'un fleuve pollué se déverse
dans la mer, lorsque nous évacuons le contenu des égouts d'une ville assez
loin de la terre, tous les déchets industriels et urbains disparaîtront
comme par enchantement dans l'azur qui se trouve au-delà de l'horizon, comme
s'ils étaient définitivement éliminés de la planète...

CETTE NOTION D'UN OCÉAN SANS LIMITE SEMBLE NOUS FAIRE OUBLIER QUE LA TERRE
EST RONDE ET SANS ANGLES !
LE SEUL ET UNIQUE DÉPÔT QUE L'HOMME AIT JAMAIS PU LAISSER EN DEHORS DE SA
BIOSPHÈRE C'EST, TOUT RÉCEMMENT, LES QUELQUES OBJETS QU'IL A ENTREPOSÉ SUR LA
LUNE... A PART CELA, TOUT CE QU'IL A DÉCHARGÉ OU ÉVACUÉ DEPUIS L'AUBE DES
TEMPS JUSQU'À L'ÈRE MODERNE DE L'INDUSTRIALISATION GÉNÉRALE, TOUT CELA S'EST
ACCUMULÉ SOUS UNE FORME OU SOUS UNE AUTRE DANS LA MER...

Cette mer toujours pareille à elle-même et toujours enserrée dans les
terres, la région le plus bas située de notre biosphère et celle qui ne dispose
d'aucun exutoire. Lorsque nous nous tenons sur le rivage et que nous fixons
nos regards sur l'horizon où les flots bleux rejoignent le ciel d'azur, nous
n'avons pas encore bien assimilé le message des innombrables voyageurs du
XXe siècle qui, chaque année, traversent l'océan d'un continent à l'autre, ni
celui des astronautes qui observent la planète tout entière de très haut, et
qui nous apportent les uns comme les autres le témoignage que l'océan n'a
nullement cette infinité que nous lui prêtons dans nos rêves. (...)

Nous avons déjà vu, à propos des résidus radioactifs et de la décharge du
mazout et des produits chimiques, que nous ignorons les effets cumulatifs de
ce que nous sommes en train de faire.
Il peut paraître inconcevable qu'un système aussi vaste que l'ensemble des
mers, qui couvrent 70% de la surface de la terre et sont en interconnexion
constante les unes avec les autres, ainsi qu'avec l'atmosphère et avec les
terres émergées, puisse être affecté de façon vitale et irréversible par les
activités de l'homme. Mais un groupe de biologistes de la mer, réunis en 1971
pour une conférence intitulée "Pacem in maribus", a conclu unanimement que
la vie marine était gravement menacée d'être détruite par la pollution.
De même que l'équilibre, dans l'atmosphère, entre un réchauffement
planétaire et un refroidissement planétaire est incroyablement délicat, il se peut
fort bien que les échanges thermiques des grands courants marins, les traces
d'éléments minéraux dangereux ou l'existence et la respiration du
phytoplancton microscopique comportent des seuils de stabilité que l'homme ne peut
perturber qu'au risque d'un désastre. Certes, ce sont là des problèmes dont
nous ne savons à peu près rien. Mais comme la charge que nous imposons à notre
air et à nos océans ne cesse de s'accroître - les effluents, les transports,
les loisirs, et simplement la pression démographique en constante
augmentation - NOUS N'AVONS PAS LE DROIT DE LES IGNORER !!! (...)

Le lac Erié est effroyablement pollué, à un degré qu'on aurait jugé
impensable voici encore quelques décennies. Eh bien, dix lacs Erié mis bout à bout
représentent la largeur de l'océan Atlantique. Oui, dira-t-on, mais l'océan
Atlantique est beaucoup plus profond et il s'étend dans toutes les
directions. Certes. Mais le lac Erié, lui, est parcouru par un courant continuel, de
sorte que ses flots se déversent sans cesse dans le Saint-Laurent ; de plus,
il n'est guère pollué que par une douzaine de grandes villes, tandis que
l'Océan reçoit jour après jour les déchets en provenance du lac Erié et de
milliers d'autres fleuves et lacs pollués dans le monde tout entier, ainsi que,
directement ou indirectement, le contenu des égouts et les détritus des
innombrables villes, exploitations agricoles et industries de toute la planète.
Loin de se confondre avec le ciel d'azur, les océans sont prisonniers des
terres et, si nous les parcourons en allant assez loin dans n'importe quelle
direction, nous constatons qu'ils sont "verrouillés" et que, par conséquent,
ils conservent en eux la pollution qui s'y accumule rapidement. (...)

AINSI, APRÈS AVOIR RECTIFIÉ NOTRE CONCEPTION ERRONÉE D'UN OCÉAN SANS
LIMITES, INVULNÉRABLE AUX DÉCHETS COMBINÉS DE TOUS LES HOMMES DE LA TERRE, NOUS
DEVONS AUSSI ADMETTRE LE FAIT QU'IL EXISTE LÀ ENCORE - COMME AVEC LE PROBLÈME
DU GAZ CARBONIQUE DANS L'ATMOSPHÈRE - DES "POINTS CRITIQUES" : DES ZONES
DANS LESQUELLES LES ACTIVITÉS HUMAINES POURRAIENT TRÈS VITE SE COMBINER POUR
PRODUIRE DES EFFETS DESTRUCTEURS DURABLES !...

(DANEEL : A noter qu'en 2010, le lac Erié survit toujours avec des
conditions nettement améliorées... mais au prix d'efforts et de mesures politiques
sévères et draconiens afin d'inverser le processus de destruction et engager
une revitalisation du milieu.... réussie mais toujours très, très précaire !)


Quelque admiration qu'ait l'homme pour la majesté et la magnificence du
panorama marin, il continue à traiter l'océan comme un gigantesque égout.
Dans beaucoup de pays, on constate une énorme concentration démographique à
proximité de la mer. et une bonne partie des ordures ménagères sont
purement et simplement déversées dans la mer avec un aménagement minimal ou sans
aucun traitement. L'industrie y ajoute un lourd tribut de métaux, de matières
inorganiques, et, à l'occasion, de déchets radioactifs... Les fleuves
également y mèlent leurs effluents lorsque, comme c'est l'usage courant, ils ont
eux-mêmes servi d'égouts. Ils amènent aussi de la campagne certains résidus
des engrais artificiels ; et les pesticides utilisés en agriculture, surtout
les hydrocarbures chlorurés comme le DDT, se déversent également par cette
voie dans les océans : là, ils suivent les courants et se concentrent dans
certaines zones où, s'immisçant dans la chaîne alimentaire, ils affectent les
animaux qui vivent dans les zones les plus éloignée des activités agricoles,
telles que les régions polaires. On en arrive ainsi à ce comble : les
hydrocarbures chlorurés vaporisés comme pesticides dans des exploitations
agricoles se trouvent entraîner la ponte d'oeufs avortés chez l'aigle à tête
blanche, le pélican ou d'autres espèces similaires d'oiseaux des mers. Ils
s'accumulent dans les organes des ours polaires. Vingt baleines nées et nourries au
Groenland oriental, en provenance du pôle Nord, ont été récemment
harponnées et soumises à des examens : on a trouvé dans leur graisse sis pesticides
identifiables, dont le DDT ! ... »

(DANEEL : A propos de ce fameux DDT dont des lobbys pétrochimiques tentent
actuellement d'en relancer l'utilisation en procédant à d'odieux
révisionnismes historiques en vue de faire passer les écologistes pour de dangereux
criminels (!)... voir notamment :
- "Vive le DDT !!! (Re: "paludisme et écologie"... Criminels les écolos ?)"
(Cf.
http://groups.google.fr/group/destination2013/browse_thread/thread/67ed1346bc9b143a# ))


ET LE PÉTROLE... ENCORE !

A l'heure où depuis plusieurs semaines - depuis 40 jours en date du 30 mai
2010 - à 1 500 mètres sous la surface du golfe du Mexique, 2 et 3 millions
de litres de pétrole continuent de s'échapper chaque jour en continu du puits
qu'exploitait la plate-forme "Deepwater Horizon" de British Petroleum
(fuite qui a engendré la "pire catastrophe écologique" de l'histoire des
Etats-Unis, ainsi que l'a qualifiée la Maison-Blanche tout récemment)... il n'est
peut-être pas inutile de rappeler ce qu'écrivaient déjà Barbara Ward et René
Dubos en 1972 :

« Ce ne sont que trop souvent les côtes, encore, qui subissent
principalement la pollution provoquée par le forage des puits de pétrole et le transport
de ce dernier, ainsi que par l'acheminement toujours plus dense de
marchandises par les cours d'eau et par la mer dans les zones industrialisées.
Le sondage et le forage sous-marin de gisements pétrolifères s'accroissent
sans cesse dans les socles épicontinentaux.
Même si, jusqu'à présent, des catastrophes comme l'énorme fuite de pétrole
du détroit de Santa Barbara sont rares, l'expansion des travaux sous-marin
peut en accroître considérablement le risque à l'avenir. Jusqu'à présent, le
forage sous-marin est dans une large mesure l'adaptation de techniques
terrestres ; bien sûr, il arrive que des forages terrestres provoquent des
ruptures et de violents jaillissements de pétrole, mais les conséquences en sont
bien moins catastrophiques que ce ne serait le cas dans les eaux côtières,
qui diffuseraient les polluants avec toute la force du vent, des marées et des
courants ! (...)
Cette expansion de forages sous-marins comporte le danger de nombreux
épanchements de pétrole, donc de plus de plages souillées, d'une raréfaction de
la pisciculture dans les estuaires, d'un plus grand nombre d'oiseaux et de
poissons empoisonnés dans les nappes de pétrole ! (...)

Bref, de quelque côté qu'on aborde la question, on ne peut échapper à la
notion de l'unité et de l'interdépendance du monde océanique et de l'homme.
Les mers et les océans, tout comme les airs, se mélangent les uns aux
autres, échangent leurs contenus, se purifient ou s'empoisonnent mutuellement, se
déplacent au gré de courants réguliers et de tempêtes imprévisibles, et
tissent entre eux une sorte de gigantesque toile acqueuse sans coutures.
Leurs marées balaient tous les rivages humains...
Les gouvernements peuvent bien proclamer leur souveraineté et leur maîtrise
sur tel ou tel territoire national : l'air n'en transporte pas moins les
vapeurs délétères qui y pleuvent et les océans n'en charrient pas moins jusque
chez eux des substances toxiques. La pollution va d'un continent à l'autre,
et les "eaux territoriales" du Pérou deviennent, quelques jours ou quelques
semaines plus tard, les "eaux territoriales" de la Polynésie...
QUE SE SOIT PAR AIR OU PAR MER, TOUTE PRÉTENTION À LA SOUVERAINETÉ DEVIENT
DÉRISOIRE ; ET S'IMPOSE LE FAIT D'UNE BIOSPHÈRE COMMUNE À TOUS LES ÊTRES
HUMAINS !
C'EST LÀ UNE RÉALITÉ INÉLUCTABLE, QUI S'AFFIRME DE FAÇON PLUS CATÉGORIQUE
AU FUR ET À MESURE QUE PASSENT LES DÉCENNIES...


-------------


LE PARTAGE DE LA BIOSPHÈRE
L'AIR ET LES CLIMATS


Nulle part, la vulnérabilité et l'interdépendance de l'ensemble de la
biosphère ne sont plus évidentes que dans l'enveloppe atmosphérique sur laquelle
les activités industrielles de l'homme sont en train d'empiéter de plus en
plus.
Personne ne se représente que le firmament lui-même pourrait devenir
vulnérable à nos intrusions. Et pourtant, si l'on souhaite élucider cette
question, il est utile de se reporter un instant à notre connaissance des alphabets
de l'espace et du temps : le spectre électromagnétique et l'évolution de la
terre au cours des millions d'années.
Repensons par exemple à l'effet de l'écran solaire sur l'atmosphère
terrestre.
Au cours des siècles, le niveau général de la chaleur sur terre a été
maintenu à une certaine uniformité par un équilibre critique.
Les radiations solaires en provenance de l'astre, associées à la
réabsorption par la terre de la chaleur qu'elle dégage elle-même, équivalent à peu
près à la quantité de radiations qui sont bloquées "en route" ou renvoyées par
les nuages et la surface terrestre dans l'espace.
Bien entendu, les différentes parties de la planète sont chauffées ou
refroidies à des degrés différents, et leurs échanges - par le truchement des
vents et des courants aériens, ainsi que la médiation universelle des océans -
constituent ce qu'on peut appeler le climat d'ensemble de notre planète,
climat donc totalement interdépendant.

Aux tropiques, davantage de chaleur s'absorbe que dans les régions polaires
qui ont un pouvoir de réflexion beaucoup plus élevé. La chaleur engendrée
au centre tend à s'écouler vers les pôles et l'air plus froid de ceux-ci est
renvoyé vers le centre.
L'effet général en est de mitiger les extrêmes de température.
Mais ce mouvement, relativement simple et direct, est fortement compliqué
par la rotation de la terre sur son axe, par le fait que les terres sont
massées dans certaines zones et les eaux dans d'autres, par les dimensions des
hautes chaînes montagneuses et par la répartition des forêts pluviales et des
déserts...

Avec tant de variables, il n'est pas surprenant que les systèmes
météorologiques locaux présentent d'importantes variations par rapport aux "normes
atendues".
Il est également peu étonnant que le climat global de la terre, dans son
ensemble, puisse lui-même subir de profondes modifications. ....
Il est bien évident que l'homme n'a rien eu à voir avec ces vaste
changements climatiques dans le passé. Et vu l'envergure des systèmes énergétiques en
jeu, IL SEMBLERAIT RAISONNABLE DE SUPPOSER qu'il ne pourra probablement pas
non plus les influencer dans l'avenir...

MAIS C'EST LÀ QUE NOUS NOUS TROUVONS FACE À L'AUTRE ASPECT DE NOTRE
EXISTENCE PLANÉTAIRE :
LA FRAGILITÉ DES ÉQUILIBRES qui permettent au monde naturel que nous
connaissons de survivre !...

En ce qui concerne le climat, les radiations solaires, les émissions de la
terre, l'influence universelle des océans et celle des glaces sont
incontestablement importantes et échappent à toute influence - directe (!) - de
l'homme...
Mais l'équilibre entre les radiations reçues et émises, l'interaction de
forces qui maintient le niveau moyen global de températures semblent être si
unis, si précis, QUE LE PLUS LÉGER CHANGEMENT DANS L'ÉQUILIBRE ÉNERGÉTIQUE
EST CAPABLE DE PERTURBER L'ENSEMBLE DU SYSTÈME !

LE PLUS PETIT MOUVEMENT DU FLÉAU D'UNE BALANCE SUFFIT À L'ÉCARTER DE
L'HORIZONTALE.
IL POURRAIT SUFFIRE D'UN TRÈS PETIT POURCENTAGE DE CHANGEMENT DANS
L'ÉQUILIBRE ÉNERGÉTIQUE DE LA PLANÈTE POUR MODIFIER LES TEMPÉRATURES MOYENNES DE
DEUX DEGRÉS CENTIGRADES... »


Daneel : ET PROVOQUER ALORS UN DÉSÉQUILIBRE ENCORE PLUS IMPORTANT ET
DRAMATIQUE !!!
ON SAIT AUJOURD'HUI PAR EXEMPLE - EN 2010 -, QUE NON SEULEMENT LE
PERMAFROST MAIS AUSSI LE FOND DE L'OCÉAN ARCTIQUE LIBÈRENT DU MÉTHANE - UN GAZ
BEAUCOUP PLUS "RÉCHAUFFANT" QUE LE CO2 (TRENTE FOIS SUPÉRIEUR !) - À UN RYTHME
PLUS ÉLEVÉ QUE NE LE PENSAIENT LES EXPERTS IL Y A QUELQUES ANNÉES ENCORE...
TANDIS QUE LES OCÉANS QUI JUSQUE-LÀ ABSORBAIENT SANS BRONCHER UNE BONNE
PARTIE DU CO2 ATMOSPHÉRIQUE, COMMENCENT EUX AUSSI À SATURER... ET À S'ACIDIFIER
DE PLUS EN PLUS TOUT EN ABSORBANT DE MOINS EN MOINS BIEN NOS DIZAINES DE
MILLIARDS DE TONNES DE CO2 SUPPLÉMENTAIRES RÉPANDUS MAINTENANT CHAQUE ANNÉE
PAR NOTRE SI CHÈRE INDUSTRIE PÉTRO-CHIMIQUE.
EXIT DONC CES FORMIDABLES "PUITS DE CARBONE" NATURELS.
COMME LE CONSTATAIENT TOUS RÉCEMMENT LES SCIENTIFIQUES SPÉCIALISÉS SUR CE
PROBLÈME :
« Une augmentation aussi forte et aussi rapide de l'acidité des océans ne
s'est pas produite depuis plus de 20 millions d'années au moins...
Toute augmentation supplémentaire du gaz carbonique atmosphérique affecte
désormais profondément la vie dans les océans ! »

(A noter que ce problème "d'équilibres naturels" est pourtant connu depuis
fort longtemps :
L'un des Pères du mouvement écologique moderne, George Perkins Marsh
(1801-1882), avais déjà mis en évidence, Il y a plus de 140 ans - notamment par
son ouvrage majeur "Man and Nature" en 1864, profondément remanié lors de sa
réédition de 1874 qui paraît sous le titre de "The Earth as Modified by Human
Action" -, la facilité avec laquelle on pouvait déséquilibrer les
écosystèmes : Marsh avait été le premier ambassadeur des États-Unis en Italie, mais
aussi un botaniste accompli, bien qu'il ne pratiquât cette science qu'en
amateur. Il a démontré comment, par exemple, en détruisant les larves de
moustiques le long des rives d'un fleuve, on peut exercer une action fatale sur
l'existence des saumons !... Eh oui. A la suite tout simplement de patientes
observations, il avait noté que, dans les zones boisées ou abondent moustiques
et moucherons, leurs larves représentent la nourriture favorite des
truites. Celles-ci consomment aussi les larves des éphémères, qui, elles, se
nourrissent des oeufs de saumon. Ainsi, écrivait Marsh : "Comme par l'effondrement
d'un chateau de cartes, la destruction du moustique, qui nourrit la truite
qui consomme l'éphémère qui détruit les oeufs qui produisent le saumon qui
fait les délices du gourmet, peut déterminer une pénurie de saumon dans les
eaux où, autrement, il abonderait"... )

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MAIS REVENONS À NOTRE OUVRAGE DE 1972, "NOUS N'AVONS QU'UNE TERRE" :

« C'est pourquoi les savants examinent avec beaucoup d'attention les points
sur lesquels certaines actions de l'homme, si minuscules que paraissent
leurs effets en regard de l'envergure totale du système énegétique de la
planète, peuvent néanmoins déclencher un de ces changements petits mais fatals qui
altèrent l'équilibre de la balance...
(Daneel : on pourrait aussi évoquer l'image du petit domino, dont le simple
déséquilibre peut alors faire s'écrouler à lui seul toute la structure...
idem pour la carte maladroitement ajustée en haut "d'un chateau de carte"...
"ÉQUILIBRE"... TOUT N'EST QU'ÉQUILIBRE !!!)

Dans la masse énorme des activités technologiques de l'homme, on relève
ainsi trois "points d'inflexion" qui suscitent de sérieuses inquiétudes.
Le premier concerne le rôle du gaz carbonique, qui intercepte les
radiations thermiques terrestres et les renvoie à la terre : c'est ce qu'on appelle
"l'effet de serre" ; son action ressemble à celle d'une vitre d'automobile
quand les rayons du soleil pénètrent dans la voiture et chauffent les sièges
et les garnitures à l'intérieur. Le verre ne transmet pas la chaleur : il
laisse passer les rayons et les renvoie à l'intérieur de la voiture, qui
devient de plus en plus brûlante. Dans l'atmosphère, le gaz carbonique joue le
rôle du verre ; il peut donc diminuer le taux de refroidissement de la surface
terrestre, et nous ignorons si cet effet est réversible. Lorsqu'il se trouve
en quantité normale (c'est à dire qu'il ne représente pas davantage que le
0,03% de l'ensemble de l'atmosphère), le gaz carbonique joue un rôle très
restreint, quoique spécialisé, dans le système thermique terrestre. Mais
certains indices tendent à prouver qu'au cours de la dernière décennie - c'est à
dire les années 60 ! (Daneel) -, par suite de la consommation énorme de
combustibles fossiles par l'homme, la quantité de gaz carbonique dans
l'atmosphère a augmenté d'environ 0,2% par an. Et nous ignorons tout à fait où va tout
ce gaz carbonique que nous lâchons dans la biosphère année après années
(Daneel : pour mes lecteurs qui seraient déjà affectés d'Alzeimer, je rappelle
que ce rapport date de l'année 1971-1972).
Peut-être la moitié en est-elle absorbée par les océans et par le
métabolisme des plantes.
Mais si l'on considère sa concentration croissante dans l'air, on doit
admettre qu'au rythme actuel de dégagement de gaz carbonique, la temprétaure
terrestre pourrait augmenter d'environ 0,5° centigrade d'ici à l'an 2000...
Mais le taux actuel peut aussi bien augmenter.

En outre, les déboisements excessifs peuvent réduire le taux d'absorption
naturelle du gaz carbonique par l'action des feuilles.
En même temps, des quantités de plus en plus grandes en sont dégagées dans
l'atmosphère au fur et à mesure que l'industrialisation progresse ; et les
besoins en énergie des sociétées développées s'accroissent encore
considérablement. L'extrapolation qu'on peut faire à l'égard des besoins énergétiques
du monde en voie de développement suggère que cet accroissement pourrait être
encore plus brutal. (...)

Nous n'avons même pas besoin d'une hypothèse fantaisiste comme celle qui
consiste à envisager la présence de trois milliards et demi d'automobiles à la
surface de la terre pour en venir à la question cruciale :
L'ensemble des besoins probables en combustibles fossiles au cours des
premières décennies du siècle prochain ne va-t-il pas accroître considérablement
l'émission de gaz carbonique dans l'atmosphère et, de ce fait, amener la
température de la surface terrestre dangereusement près de cette augmentation
de deux degrés centigrades qui peut amorcer le réchauffement à long terme de
notre planète ?

Ce risque est accru par la possibilité qu'un changement de ce genre ne se
produise parallèlement à une tendance latente de notre globe, indépendante de
l'action humaine et que celle-ci ne ferait que renforcer.
Récemment, des savants ont extrait de longues "carottes" de la calotte
glaciaire du Groenland et, en se fondant sur les variations observées dans leur
degré de congélation et leur rythme de fusion, ils ont dessiné une sorte de
"profil" d'une période glaciaire.
Or, fait remarquable, le passage d'une glaciation importante à une absence
totale de glace est caractérisé par une série de petites oscillations très
semblables les unes aux autres qui vont de la congélation à la fusion.

Il n'est donc pas du tout déraisonnable de se demander si un accroissement
massif du gaz carbonique dans l'atmosphère coïncidant avec un réchauffement
naturel n'est pas susceptible de transformer une légère oscillation du
"fléau de la balance" en un violent déplacement des "plateaux", et d'entraîner
des conséquences importantes et imprévisibles pour notre globe !...

D'autres risques découlent de l'émission accrue, par les industries, de
poussière, de suie et de gaz, qui se combinent les uns avec les autres et avec
les goutelettes de vapeur, ce qui a pour résultat "d'épaissir" l'atmosphère
et d'augmenter la couverture de nuages de la terre.
Plus ces concentrations ont lieu à haute altitude, plus elles paraissent
être durables ; des particules, qui, dans les couches basses de l'atmosphère,
s'évanouiraient en quelques semaines peuvent demeurer d'un à trois ans dans
les couches élevées.
On a déjà la preuve que les cirrus sont en train d'augmenter le long des
routes aériennes les plus utilisées de l'hémisphère Nord, et que la couverture
de nuages de la terre, dans son ensemble, présente certains signes
"d'épaississement" !

Ce qui est difficile, c'est de savoir quels sont les effets de telles
modifications.
Si elles réduisent le passage des radiations solaires, elles peuvent
abaisser la température terrestre.
Si, au contraire, elles réfléchissent les émissions calorifiques de la
terre, elles ne font que renforcer "l'effet de serre".
A cet égard, les savants ont toutefois quelques indices qui leur permettent
d'aller plus loin :
En 1963, le volcan Agung, dans l'île de Bali, eut une violente éruption, au
cours de laquelle il projeta dans l'atmosphère une impressionnante quantité
de terre. Tout comme cela avait été le cas lors de la grande explosion du
Krakatoa en 1883, l'éruption de l'Agung remplit la basse stratosphère de
particules qui, en réfléchissant la lumière, donnaient au crépuscule une
coloration particulière. Cet effet persista pendant plusieurs années et eut des
conséquences, sur toute la surface de la terre, qui durèrent six mois !...
La bande stratosphérique qui surmonte l'équateur se réchauffa de 6 à 7
degrés centigrades immédiatement après l'éruption et demeura pendant plusieurs
années à une température de 2 à 3 degrés plus élevée que d'ordinaire.

IL N'Y A DONC AUCUN DOUTE QUE LES GAZ Y RESTANT EN SUSPENSION PRODUISENT
DES EFFETS À L'ÉCHELLE PLANÉTAIRE ET ÉLÈVENT LA TEMPÉRATURE !

Ils peuvent aussi avoir d'autres effets, qui se combinent les uns avec les
autres de manière imprévisible sous l'influence directe des radiations
solaires contre lesquelles nosu ne sommes presque pas protégés.
On peut par exemple concevoir la formation d'un effet photochimique du type
"smog".
On a aussi suggéré que les nitrates et les sulfates en provenance des
volcans - ou des gaz d'échappement des avions supersoniques - pourraient se
combiner avec la production critique d'ozone et priver l'atmosphère supérieure
d'un des éléments essentiels qui constituent le bouclier antiradiations de la
planète. (Soit dit en passant, c'est précisément cette incertitude relative
aux effets accumulés du gaz carbonique, des particules de matière, de la
vapeur et des gaz dans l'atmosphère qui a conduit certains savants à préconiser
une extrême prudence dans le développement massif des transports
supersoniques)...

Mais quoiqu'il en soit, il existe deux propositions sur lesquelles tous les
savants seront d'accord :
LES INDUSTRIELS, EN UTILISANT L'AIR COMME UN GIGANTESQUE ÉGOUT, PEUVENT
EXERCER UNE INFLUENCE PROFONDE ET IMPRÉVISIBLE SUR LE CLIMAT DE LA TERRE !
INFLUENCE DONT LES CONSÉQUENCES NE CONCERNENT PAS SEULEMENT LES ORGANISMES QUI
S'OCCUPENT DE LA POLLUTION, MAIS LA BIOSPHÈRE DANS SON ENSEMBLE !...

Et de là découle le second point :
Nous avons absolument besoin de disposer de plus de connaissances, d'une
simulation plus élaborée des effets climatiques par des ordinateurs géants,
d'un contrôle météorologique bien plus poussé sur une base mondiale,
d'informations plus exactes relatives à l'action qui s'exerce effectivement sur cette
atmosphère que tous les êtres humains sont astreints à se partager... »


-------------


RETOUR VERS LE FUTUR :
NOUS ENTRONS DANS UNE NOUVELLE ÈRE... L'ANTHROPOCÈNE !

« Poussant jusqu'au bout la logique d'un dérèglement du climat, certains
évoquent aujourd'hui le retour d'une ère glaciaire. Est-ce envisageable ? Dans
un certain nombre de milliers d'années... Aujourd'hui, c'est totalement
hors de propos ! Les périodes de réchauffement et de glaciation montrent des
cycles de 100 000 ans, dus à la trajectoire de la Terre autour du Soleil en
suivant une ellipse qui s'altère très légèrement, mais suffisamment pour
modifier le climat sur ces très longs termes. Ce qui est nouveau, et que nous
avons montré avec l'analyse des bulles d'air emprisonnées dans la glace, c'est
que désormais l'homme, en multipliant les gaz à effet de serre, a accéléré
un cycle de réchauffement sur un très court terme. (...)
Ce que nous devons comprendre, c'est que nous entrons dans une nouvelle
ère, l'anthropocène, où pour la première fois dans l'histoire de la Terre,
l'homme gouverne l'environnement. Il est la première cause des menaces et
modifications qui pèsent sur la planète : à lui de savoir ce qu'il veut en faire
et comment il va se comporter avec elle....

Une nouvelle ère ?
L'idée n'est pas de moi, mais elle est essentielle dans la compréhension
des évolutions du monde dans lequel nous vivons. C'est le Prix Nobel de chimie
Paul Crutzen, qui - le premier - a associé le début de l'anthropocène à
l'augmentation des concentrations en CO2 telle que l'a montrée l'analyse des
glaces. Mais cet impact humain ne concerne pas seulement le climat.
L'occupation des sols, l'utilisation des ressources, la gestion de nos déchets sont
autant d'agressions à la planète qui relèvent de l'homme et le menacent.

Pour le réchauffement climatique, la question de l'énergie est le levier
essentiel. Au XXe siècle, alors que la population était multipliée par quatre,
la consommation d'énergie dont dépendent les émissions de gaz carbonique
était multipliée par 40 ! Certains affirment aujourd'hui que la courbe
d'augmentation de la population va se calmer. Sans doute. Mais la courbe de la
consommation d'énergie, elle, n'a aucune raison de plonger !... »

(Cf.
http://actu-aux-poetes.forumactif.fr/_forum-_-libre-expression-d-echanges-entre-membres-et-invites-pour-suggestions-echanges-de-points-de-vue-et-in
fos-diverses-f17/point-de-vue-expert-climat-2008-t535.htm)

Dans un document de 64 pages publié le 24 Novembre 2009, vingt-quatre
climatologues font état d’un réchauffement pire que prévu et soulignent la
nécessité d’actions rapides et efficaces…
Selon l’Institut de recherche sur les impacts du climat de Potsdam
(Allemagne), "la température moyenne de l’air devrait se réchauffer entre + 2°C et +
7°C en 2100 par rapport à la période pré-industrielle (1900)".
« Une société mondiale "décarbonnée" - avec zéro émissions de CO2 et
d’autres gaz à effet serre durables – doit être atteinte bien avant la fin du
siècle », espèrent les climatologues.
Ce document est assorti d’un appel à agir.
Entre 1990 et 2008, les émissions de CO2 ont atteint une augmentation de 40
% ce qui fait que l’objectif de leur réduction pour limiter le
réchauffement global à + 2°C est encore plus difficile à atteindre. ...

(A propos de certaines polémiques "sceptiques" : le fait que durant le
dernier quart de siècle les températures n'ont augmenté "QUE" (!) de 0,10° ne
signifie pas que cela continuera dans les prochaines années a augmenter au
même rythme. Au contraire, il est certain que la température va croître de
manière quasi "exponentielle", car dès que la barre fatidique des deux degrés de
trop sera franchie, ce sera l'effondrement du château de carte,
l'écroulement du jeu de domino... Le pergélisol ainsi que les fonds sous-marins
polaires vont libérer leurs tonnes de méthane, ce qui renforcera davantage encore
les gaz à effet de serre, et provoquera une réaction en chaîne irréversible
!!!
Et en ce qui concerne le coup de la vapeur d'eau, il faut savoir que PLUS
d'évaporation ne signifie pas "effet parasol" mais bel et bien au contraire
renforcement de l'effet de serre ! (Eh oui, contrairement aux fables que nous
racontent nos "négateurs du réchauffement climatique anthropique", les
nuages chargés de vapeur d'eau RENFORCENT AUSSI L'EFFET DE SERRE !!!)
Quant au coup du "glaçon qui flotte", encore un argument fallacieux : Car
si l'exemple du glaçon est exact en ce qui concerne le glaçon dans le verre,
il ne s'applique pas aux très très très très nombreux glaciers terrestres
qui fondent partout sur la planète, et également tout le Groenland, car
contrairement à la banquise, "l'inlandsis" repose bel et bien sur un socle
terrestre, et si ses glaces fondent complètement, c'est bel et bien une montée des
eaux de 7 mètres qui sera provoqué !!!
(Sept mètres rien qu'en ce qui concerne le Groenland... on ne compte même
pas ici la fonte des glaciers terrestres)... »
(Cf. "http://evolutionnaire.free.fr/rechauf02.php"))


*************


(*) Bonus :
Petite biographie sympa de René Dubos (et ne manquez pas les pingouins !
(en cliquant dessus, vous en trouverez encore d'autres))
- "http://www.toogezer.com/2009/02/06/biographie-de-rene-dubos/"

Et là aussi, où l'on trouve également Barbara Ward... et René Dumont et
Pierre Rhabi et d'autres encore :
-
"http://www.valeursvertes.com/index.php?option=com_content&task=view&id=37&Itemid=9"

LE LIVRE :
-
"http://www.unesco.org/ulis/cgi-bin/ulis.pl?catno=186866&set=4B97542E_3_109&gp=1&mode=e&lin=1&ll=f"

Et aussi : "http://www.arte.tv/fr/Planete-Terre/2067480,CmC=2062146.html"


Et encore :
- "BILAN CLIMATIQUE : Records de chaleur pour activité solaire minimum !!!"
(Cf.
"http://www.planete-attitude.fr/group/climateweek/forum/topics/bilan-climatique-records-de")

- ÉPIDÉMIE DE « CLIMATOSCEPTITE » !
(Cf.
"http://planetevivante.ning.com/group/leclimat/forum/topics/le-premier-test-de-depistage")
(On peut d'ailleurs constater ici que notre société est déjà sérieusement
atteinte par cette terrible épidémie de climatosceptite :
"http://energie-climat.greenpeace.fr/le-premier-test-de-depistage-de-la-clim
atosceptite-enfin-disponible") ....

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