La justice est-elle vraiment indépendante face aux sociétés secrètes, aux clubs services, aux lobbies ou groupes de pression politiques ou économiques?
Pour apporter un bout de réponse à cette interrogation fondamentale, l’Ordre des avocats vaudois (OAV) a invité Eric Cottier, procureur général vaudois, et un orateur très médiatisé, Eric de Montgolfier, procureur de la République à Nice.
Le magistrat français a largement abordé le sujet dans son livre document : Le devoir de déplaire.
Eric de Montgolfier a fait la une dans le cadre de nombreuses histoires retentissantes. Il s’est, par exemple, chargé du dossier Falciani, du nom de l’informaticien réfugié en France après avoir essayé de monnayer des données bancaires sensibles de la succursale genevoise du géant bancaire HSBC.
Une affaire de soupçon d’évasion fiscale vers la Suisse dont le magistrat niçois a été dessaisi en janvier dernier au profit du Parquet de Paris.
Débat le 18 mars à 20 h au Cinéma Atlantic, à Lausanne. Entrée libre
Deux magistrats en débat public à Lausanne
Le procureur général vaudois Eric Cottier et le procureur très médiatisé de Nice Eric de Montgolfier débattront de l’indépendance de la justice
La justice – considérée ici au stade de l’instruction d’une affaire pénale – est-elle vraiment indépendante face aux groupes de pression politiques ou économiques? Pour apporter un bout de réponse à cette interrogation fondamentale, l’Ordre des avocats vaudois (OAV) a invité Eric Cottier, procureur général du canton de Vaud, et Eric de Montgolfier, procureur de la République à Nice.
Les deux magistrats débattront de ce thème brûlant le 18 mars à Lausanne. Entre eux, mais surtout en interaction avec le public, qui ne les ménagera sans doute pas. Eric Cottier s’est montré enthousiaste à l’idée d’un tel débat. Tout comme Eric de Montgolfier, qui a largement abordé le sujet dans son livre document Le devoir de déplaire.
On a probablement considéré chez nous que l’indépendance de la justice allait de soit. Depuis janvier cependant, les procureurs suisses jouent à la fois le rôle d’accusateur public et de juge d’instruction, ce qui ravive la réflexion. Une telle organisation n’a pas cours en France, où le juge d’instruction demeure un personnage-clé, mais l’indépendance de la justice y est un thème récurrent. Aux yeux de Me Yves Burnand, instigateur de cette rencontre, ce sera une occasion rare de confronter les deux systèmes. Cela d’autant plus que les deux Eric sont réputés n’avoir pas leur langue la poche. De fait, la participation du magistrat français mériterait à elle seule le déplacement.
Eric de Montgolfier a fait la une dans le cadre de nombreuses histoires retentissantes. Il s’est par exemple chargé du dossier Falciani, du nom de l’informaticien réfugié en France après avoir essayé de monnayer des données bancaires sensibles de la succursale genevoise du géant bancaire HSBC. Une affaire de soupçon d’évasion fiscale vers la Suisse dont le magistrat niçois a été dessaisi en janvier dernier au profit du Parquet de Paris. En 2006, c’est Eric de Montgolfier aussi qui avait requis et obtenu un non-lieu en faveur de Johnny Hallyday accusé de viol par une hôtesse en 2001.
Georges-Marie Bécherraz
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