alloooooo?

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guillaume se

unread,
Feb 8, 2012, 4:40:55 AM2/8/12
to Craftsmen France
bonjour à tous

plus d'activité sur ce groupe, je trouve ca inquiétant :(

pourtant notre cause est bien d'actualité , comme on peut le voir sur
ce site:
http://fierdetredeveloppeur.org/

il y a d'ailleurs beaucoup de points communs avec notre démarche:
1) Promouvoir le métier de développeur de logiciels,
2) Expliquer la valeur de ce métier alliant rigueur scientifique et
force de créativité,
3) Communiquer la noblesse du choix de faire carrière en tant que
développeur,
4) Valoriser l’impact de l’expérience sur l’équation économique des
développements logiciels,
5) Encourager le respect mutuel entre les développeurs indépendamment
des plates-formes et technologies utilisées.


alors, on fait quoi?

Christophe Heral

unread,
Feb 8, 2012, 5:16:35 AM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com
Hello,

C'est intéressant de voir Microsoft et son écosystème dans la même démarche. Une annonce aux Tech Days permet de toucher plus de monde.

Mais comme lu sur plusieurs tweets depuis hier (Rui entre autres), il faut à mon avis merger les initiatives.
Il peut évidemment y avoir des initiatives locales pour les évènements (Antoine à Toulouse, Cyrille à Paris, le CARA...).
Mais cela ne fait que diluer les forces de multiplier les communautés dans un même but au niveau national.

Ça recoupe un débat récent sur la multiplicité des organismes Agiles (Agile France, Scrum User Group, Agile Tour, Institut Agile...).

Christophe.

guillaume se

unread,
Feb 8, 2012, 9:32:31 AM2/8/12
to Craftsmen France
oui, et je suis tout à fait d'accord

il y a eu quelques messages ici qui mettaient l'accent sur les
initiatives locales
et pouvaient laisser penser que celles-ci suffisaient à la communauté
française des craftsmen

du coup, il n'y a plus eu aucun message dans ce groupe.... ce qui est
dommage.

nous avons des choses à mettre sur pied: allons-y!!

Mais effectivement, comment trouver notre place et notre légitimité au
milieu de la foison des entités "agiles"

peut être en étant tout simplement nous même, et pas forcément
rattaché à la mouvance agile, même si nous savons tous qu'il y a une
projection évidente, mais pas forcément une bijection (j'espère que je
ne vais provoquer l'ire générale en disant cela)

Jean-Baptiste Dusseaut

unread,
Feb 8, 2012, 10:12:38 AM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com
J'ai le sentiment que le mouvement du craftmanhip s'est lancé dans l'esprit de rappeler qu'il n'y a point d'agilité sans excellence technique, mais que finalement, projet agile ou pas agile, un bon développeur utilise toujours ses disciplines. 
Ma compréhension du coup actuellement de la chose, c'est qu'il s'agit d'atteindre une masse critique de développeurs, pour leur montrer que : 
- développer est un métier, qu'ils n'ont pas appris à l'école,
- un développeur doit produire du bon code, indépendamment des technologies et des langages,
- la qualité, la maintenabilité d'une application est leur seule responsabilité, et personne n'est en droit de la négocier à leur place
- des pratiques comme le TDD, le refactoring, la compréhension des principes SOLID, du design émergent, ne sont pas facultatives 
- ils sont les artisans de leur propre malheur : en produisant de la merde buguée et chère à maintenir, comment attendre que les managers les considèrent comme des professionnels responsables ? 
- rester seul dans son coin en se cachant derrière toute les excuses de la terre pour justifier leurs mauvaises pratiques n'est pas acceptable : un logiciel a trop d'impacts sur la vie de leur société et de leurs utilisateurs pour qu'on puisse se comporter ainsi. 

Ce message est violent, et donc se diffuse lentement. Alors on peut essayer de le tourner de manière positive comme avec «fier d'être développeur», mais mon constat est qu'il ne s'agit pas d'une guerre des développeurs contre les managers, mais d'une guerre de développeurs contre d'autres développeurs. 
Actuellement, l'enseignement d'une manière générale ne transmet pas ce savoir aux nouvelles générations de développeurs, c'est donc notre responsabilité. Donc, même si nous avons des communautés locales actives, je trouve que le taux de pénétration de ces idées est très faible, et les dojos depuis 2 ans sont remplis sensiblement par toujours les mêmes personnes. 

J'ai alors envi de poser la question, comment voire grand ?  



-- 
Jean-Baptiste Dusseaut

Grégory Salvan

unread,
Feb 8, 2012, 11:07:07 AM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com
Je partage ton avis, sauf pour le dernier point.
Le rôle de développeur n'est pas reconnu à sa juste valeur et les managers sont en partie responsables.
Ce n'est pas spécifique à notre métier, plus globalement les gens qui produisent la valeur sont considérés comme étant au bas de l'échelle.

Un des points qui pourrait servir de levier c'est de faire changer les conventions Syntec par exemple.
La classification des ingénieurs et des cadres est faites de façon à ce qu'un coéfficient élevé corresponde forcément à des responsabilités manageriales.
(cf. http://www.syntec.fr/images/pdf/Convention-Syntec-Annexe_02.pdf )

A mon avis, si la convention fait la distinction entre les ingénieurs et les cadres avec une classification différente tout en conservant les mêmes coefficients, on aura déjà marqué un point dans le changement de mentalité.
C'est le genre d'initiative que notre groupe pourrait faire.

Grégory

Jean-Baptiste Dusseaut

unread,
Feb 8, 2012, 11:19:59 AM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com
Pas mal cette idée, il nous faut quoi pour la démarrer ? 

-- 
Jean-Baptiste Dusseaut

Antoine Vernois

unread,
Feb 8, 2012, 11:21:30 AM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com
> Pas mal cette idée, il nous faut quoi pour la démarrer ?

créer un syndicat ?

Jean-Baptiste Dusseaut

unread,
Feb 8, 2012, 11:27:50 AM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com
Je me méfie personnellement du mot syndicat, tant il donne l'impression en France d'opposer les intérêts de plusieurs populations sans jamais chercher un équilibre. 
J'aime en revanche l'idée d'un syndicat proposant des services à ses adhérents : formation, conventionné certaines conférences, et pourquoi pas donc, une convention collective. Enfin en même temps, je ne connais pas grand chose au sujet :)


-- 
Jean-Baptiste Dusseaut

Grégory Salvan

unread,
Feb 8, 2012, 12:06:17 PM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com
Sans aller jusqu'à la création d'un syndicat (il n'aurait pas beaucoup
de poids).
On peut travailler de concert avec des syndicats existants, sur un
nouveau texte pour la classification, le proposer à Syntec (au plus tôt
au moins la démarche) et mobiliser sur le sujet pour le faire passer si
besoin.
Les autres syndicats peuvent y trouver un intérêt comme le CNT, 3SCI...
par exemple
parce qu'ils sont contraints de faire avec les conventions Syntec et que
soutenir une initiative menée par des dev. peut-être bon pour leur comm.

Le bémol c'est que la question est politique, et à mon simple avis, il
faudra rester prudent dans la manœuvre pour que ce groupe puisse garder
une certaine liberté et ne pas obscurcir nos autres actions.
Il faudrait rester si possible dans un rôle de médiateur, de
facilitateur, ou de catalyseur (s'il n'y a qu'un seul syndicat qui nous
soutient et que ça devient une "lutte contre syntec" ça va poser des
problèmes).


Est-ce que dans l'idée déjà, il y a des objections ?

Antoine Vernois

unread,
Feb 8, 2012, 1:18:28 PM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com
en fait, je suis comme Jean-Baptiste, je me méfie un peu (beaucoup) du
terme de "syndicat" en France.
Si j'évoquais cette solution, c'est qu'on parlait de Syntec, qui est
en fait une fédération de syndicats, essentiellement coté patronnat de
SSII.
(on retrouve à la tête du Syntec par ex, le CEO de sogeti, le patron
du Groupe Open, et un membre du conseil exécutif du medef).

Je ne pense pas qu'on fasse bouger Syntec de suite... :)

Par contre, on peut aider les gens qui développent à prendre
conscience qu'ils font un métier riche, intéressant mais aussi très
exigeant et qu'on ne doit pas aborder à la légère.
Bref, que les développeurs puissent être fier de l'être. Parce que
gagner le respect des autres, ça passe d'abord et surtout par le
respect de soi-même.

Et à mon avis, pour ça, la première phase, c'est la technique.
Permettre aux développeurs qui en ont marre de faire de la merde
d'apprendre, comprendre et utiliser les techniques et pratiques qui
permettent de faire route vers l'excellence. Ça passe par les coding
dojo, les code retreat, les apéros, et autres rencontres pour discuter
et échanger sur ces sujets.

Ensuite une fois à l'aise dans nos chaussures de développeurs, on
pourra aborder la relation avec le client/utilisateur sereinement.

Quand à la séparation agilité/craftsmanship, pour moi elle n'a pas de
sens. Le craftsmanship, ça n'est rien d'autres que l'agilité des
origines. Avant que le mot ne soit "perverti" pour ne garder que la
composante "processus". Il ne devrait pas y avoir "ceux de la
technique" et "ceux du processus" car il n'y a que "ceux qui font des
logiciels".

--
antoine

Grégory Salvan

unread,
Feb 8, 2012, 2:23:21 PM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com
L'un n’empêche pas l'autre.
Pour travailler sur le fait d'être "à l'aise dans nos chaussures", il
faut effectivement que chacun apprécie ses propres qualités, et ça me
semble nettement plus efficace si conjointement on peut apporter une
meilleure reconnaissance sociale.
Il y a ici des personnes qui prennent par à d'autres groupes ou actions
(JUG, CARA, SigmaT, fierdetredeveloppeur...) si ces groupes vont dans le
même sens sur ce point précis cela aura de la portée.
D'autant plus que ce n'est pas incompatible avec les intérêts du
patronat : "on veut que notre statut soit mieux reconnu pour que des
développeurs puisse poursuivre leur carrière".
Cela va alimenter le patronat en "main d’œuvre de meilleure qualité"
(expression que je n'approuve pas).

Il y a un article récent (
http://www.indexel.net/actualites/java-coute-quatre-fois-plus-cher-a-maintenir-que-cobol-3484.html
) qui se base sur une étude qui montre que Java coute 4 fois plus à
maintenir que le cobol.
Les raisons évoquées n'ont rien à voir avec le langage, mais l'une
d'entre elle, est que les développeurs cobol sont plus expérimentés.
Le patronat a tout intérêt à nous pousser vers l'excellence.

Enfin, si une idée fait consensus, je trouverai dommage qu'on baisse les
bras avant d'essayer de la mettre œuvre à cause d'un éventuel échec. :)

Laurent Leseigneur

unread,
Feb 8, 2012, 4:30:16 PM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com
Bonsoir,

quand on voit le taux de personnes syndiquées en France, c'est pas à mon avis l'angle d'attaque le plus efficace de vouloir se revendiquer comme tel. Sinon un ordre comme les toubibs ? une loge maçonnique ? une guilde comme les barbus de linux ?

dans mon entreprise j'ai un paradoxe à régler :

- j'ai des équipiers agiles compétitifs mais "débutants" (=sortis de la fac)
- l’excellence technique suppose de l’expérience

avant de créer un syndicat, j'aimerai que les personnes que j'aimerai voir devenir des "craftman" et "craftwoman" (et je me met dedans) prennent conscience que c'est pour leur bien que je leur demande de viser l'excellence & le non-compromis

Quand je regarde les catalogues de formation des boites spécialisées je pleure et j'ai pas envie d'y mettre les pieds.

Par contre si localement (grenoble dans mon cas) on pouvait monter un réseau informel à destination de ce public des craftman en devenir sur le WHY, je crois que ca permet d'envisager le HOW (convaincre les manager,etc)

a+

L.

pierre TAILLARD

unread,
Feb 9, 2012, 4:25:46 AM2/9/12
to craftsme...@googlegroups.com
Bonjour à tous,

ça fait plaisir de voir que le mouvement est toujours présent...
Suite à vos divers mails, je vois une chose sortir du lot. Peu importe la dénomination de cette formation/regroupement, je remarque qu'il y a une envie de se regrouper pour promouvoir notre travail et le valoriser.
Il faut maintenant que l'on avance, on a du mal apparemment à sortir quelque chose de concret en ne discutant que par mail.
Aussi, je suis d'accord avec l'idée de Laurent pour définir le WHY.
Qu'en pensez vous si l'on essaie de se regrouper chacun dans nos régions pour définir notre WHY 'local'?
Puis avec ces différents WHY, les regrouper en utilisant ce groupe de discussion afin de monter une asso ou un groupe plus formel sur le sujet.
Je pense que plus on est plus on aura de poids, il est donc important de se regrouper au niveau national au moins sur les principes de bases de ce groupe.
En conclusion, je vois donc ce groupe comme des entités régionales/locales (réunions, participations à des dojos, conf) mais ces entités seraient cristallisées ensemble autour de valeurs et objectifs communs.

A+
Pierre


De : Laurent Leseigneur <laurentl...@gmail.com>
À : craftsme...@googlegroups.com
Envoyé le : Mercredi 8 février 2012 22h30
Objet : Re: [craftsmen-france] Re: alloooooo?

Rui Carvalho

unread,
Feb 9, 2012, 4:47:11 AM2/9/12
to craftsme...@googlegroups.com
Hello,

Tout d'abord, oui, il y a le nouveau projet "fierdetredéveloppeur' et c'est très certainement une bonne prise de conscience qui se rapproche des problèmes évoqués des craftmen groupes and co. 

Cependant, je trouve cette approche improductive, voire meme dangereuse car elle stigmatise plus le développeur qu'elle ne le met en valeur (mais je vais essayer d'y répondre plus longuement dans un article).

Pour les syndicats & co, je pense que c'est juste impossible de bouger le syntec en l'état des choses. Comme il a été rappelé, il est piloté par les grandes ssii qui elles n'ont aucun intérêt à ce que cela change car d'une manière très générale, elles font leur biz sur la quantité et non sur la qualité. 
Ceci étant, si il y avait un moyen de changer la convention syntec, remettre de la technique dans les coefs suppérieurs serait une très bonne chose car elle donne un très bon indicateur de l'état des choses et du parcours de carrière que l'on veut obtenir. 

Après tout il y a peut être moyen de créer un nouveau syndicat pour défendre ces valeurs. Il ne faut pas confondre syndicat, association syndicale ou syndicat professionnel. Un Syndicat, n'est autre qu'une association pour défendre des intérets en communs. 

n'y aurait-il pas parmi les connaissances/relations du groupe un spécialiste du droit du travail qui pourrait nous aider dans ce sens?


Rui.





2012/2/8 Laurent Leseigneur <laurentl...@gmail.com>

Thierry Cros

unread,
Feb 9, 2012, 4:47:43 AM2/9/12
to craftsme...@googlegroups.com

oui et dans le "why" il y a AMHA 2 composantes au moins

- l'aspect craftsman au sens "bonne conception" et ensuite "excellence technique"


- relation entre Dev et Utilisateur : estimation, planning, travail au quotidien




-- Thierry Gabriel Cros

etre-agile.com


LinkedIn








-


--- En date de : Jeu 9.2.12, pierre TAILLARD <pierre_...@yahoo.fr> a écrit :

Thierry Cros

unread,
Feb 9, 2012, 5:04:34 AM2/9/12
to craftsme...@googlegroups.com

Je crois que les compétences 'parler avec l'Utilisateur" permettent d'éviter le ghetto





-- Thierry Gabriel Cros

etre-agile.com


LinkedIn








-


--- En date de : Jeu 9.2.12, Thierry Cros <tc2ma...@yahoo.fr> a écrit :

Cédric Bourgeois

unread,
Feb 8, 2012, 7:18:31 PM2/8/12
to craftsme...@googlegroups.com

Bonsoir à tous,

 

Je lis avec grand intérêt tous les échanges de ce groupe, et je vois qu’il y a des débats de fond intéressants, des idées qui émergent, mais aussi un grand vide à côté de cela : une identité floue, des objectif non définis (ou pas clairement), …

Je ne dis pas ça pour critiquer mais pour construire.

 

Ce groupe cherche peut être son identité, raison pour laquelle ce flou existe encore, et probablement aussi explication du manque d’activité. Pour l’aider à la trouver, et revenir au sujet d’origine de ce thread (transmettre des valeurs), je pense qu’il faudrait :

1)      Définir, en un phrase, ce qu’est un craftman selon craftsmen France : la carte de visite du craftman. (j’avoue que pour moi, c’est toujours pas très clair)

2)      Définir, en guère plus de mots, la vocation du groupe sur la base de cette identité : l’elevator pitch du craftman. L’objectif premier est-il politique comme semblent l’indiquer les derniers messages, de vulgarisation comme semblait l’indiquer le premier message de ce groupe, simplement fédérateur de groupes locaux, ou autre ? On ne peut pas être tout ça à la fois, du moins pas au début.

3)      En dériver des priorités, et des actions les plus représentatives, pour ancrer et diffuser cette vocation : que doit être le groupe dans 1 an, comment y parvenir ?

 

En gros, il faut démarrer le sprint 0.

 

Je pense que ce groupe est le lieu idéal pour échanger sur ces sujets. Cependant on a aussi besoin d’un emplacement stable pour stocker les références : un site web, un google doc, un dropbox, n’importe quoi où l’on peut retrouver, en interne puis publiquement, une existence non volatile du groupe.

On peut encore s’en affranchir pour le premier point, si chacun inclut dans sa signature la définition du craftman, ou se la tatoue dans le dos J

 

Allez je me lance, voici un premier bloc d’argile pour commencer notre sculpture (à jeter sans regrets si inexploitable):

Craftman : Personne expérimentée en ingénierie informatique, ayant pour vocation d’en promouvoir, partager, améliorer et enrichir les bonne pratiques.

 

Réflexions :

-          Je me suis interdit les termes informaticien, ingénieur, développeur car je les trouvais trop restrictifs.

-          J’ai gardé ingénierie informatique pour accepter tous les rôles. Un PO qui n’a jamais programmé ni fait de tests peut-il être craftman ? je le pense : il peut avoir une grande expérience à partager sur la gestion des besoins utilisateurs.

-          Le terme vocation (ou synonyme) me semble indispensable dans la formulation.

-          Pour moi, cette définition a une dimension politique faible. Je ne dis pas que c’est bien ou mal, c’est une observation.

 

Autre proposition : organiser un meeting pour parler de tout ça en live. L’idéal aurait été de se retrouver dans une salle mais je crois que nous sommes répartis un peu partout en France (et ailleurs ?). Alternative Skype + Doodle ?

 

Ced.

 

De : craftsme...@googlegroups.com [mailto:craftsme...@googlegroups.com] De la part de Laurent Leseigneur
Envoyé : mercredi 8 février 2012 22:30
À : craftsme...@googlegroups.com


Objet : Re: [craftsmen-france] Re: alloooooo?

 

Bonsoir,

Rui Carvalho

unread,
Feb 10, 2012, 7:35:04 PM2/10/12
to craftsme...@googlegroups.com
Hello,

j'aime bien ta définition, elle simple, claire et évocatrice.
c'est un bon début ;-)

juste un petit complément puisque Guillaume n'en avait pas encore parlé. Tout au début de la liste j'avais mis en place wordpress très rapidement sur http://www.softwarecraftsmanship.fr/
c'est très moche et je n'ai fait que mettre le manifeste dessus pour l'instant (en fr quand meme) mais je voulais qu'on aie justement un espace privilégié de communication/partage à dispo pour les besoins futurs. 

Tant qu'on a pas encore effectivement d'idées plus précise des orientations il va de toute façon être difficile de communiquer/publier, mais bref, c'était pour dire que c'était à dispo dès maintenant. 

Rui.

 * * * * * * * * 




2012/2/9 Cédric Bourgeois <cedric.bou...@gmail.com>

Olivier Azeau

unread,
Feb 11, 2012, 3:00:48 AM2/11/12
to craftsme...@googlegroups.com
Bonjour,

Une première remarque liminaire : c'est craftsman et non pas craftman
Une deuxième : tant qu'à donner une définition d'un mot, autant commencer par regarder sa définition dans un dictionnaire.

http://en.wiktionary.org/wiki/craftsman

Noun

craftsman (plural craftsmen)

  1. A male artisan.  [quotations ▼]

Antonyms


Une question : y-a-t-il des femmes dans la salle ?
Bon... On ne va pas refaire le débat... (quoique)

Sur la définition suivante,

Craftman : Personne expérimentée en ingénierie informatique, ayant pour vocation d’en promouvoir, partager, améliorer et enrichir les bonne pratiques.
Voilà ce qui me gêne :
- Terme "craftsman" utilisé seul et non pas comme "software craftsman". C'est à mon avis essentiel pour être un minimum crédible sur le sens des mots que l'on emploie
- "expérimentée" : les personnes qui sont sur la voie de l'acquisition de l'expérience sont-elles exclues de la définition ?
- "ingénierie" : est-ce le terme approprié pour le développement de logiciel ? Cf les travaux de L.Bossavit sur agile vs engineering http://www.infoq.com/articles/bossavit-agile-ten-years-on
- "informatique" : c'est un terme vaste qui va bien au delà du "logiciel". Je trouve que cela enlève de la précision à la définition
- "bonnes pratiques" : quid des valeurs et des principes ?

Micah Martin (le fils de son père) a proposé (il y a déjà longtemps) la définition suivante : http://blog.8thlight.com/micah-martin/2008/09/21/definition-of-software-craftsman.html
Moi, elle me convient :
software craftsman : homme qui pratique l'art du développement logiciel

A partir de là, il reste à définir l'art du développement logiciel.... (je sens là aussi pointer le débat sur la traduction de "craft")


Pour finir quelques ressources en français :

- Un trad. du manifeste que j'avais faite il y a qqe temps déjà : http://agilitateur.azeau.com/post/2010/06/21/Manifeste-pour-l-artisanat-du-logiciel-%3A-proposition-de-traduction-en-fran%C3%A7ais
- Une autre trad. proposée par François Wauquier : http://wokier.posterous.com/artisan-du-logiciel-traduction
- avec celle de http://www.softwarecraftsmanship.fr/, ça en fait trois
Peut être qu'un des premiers objectifs du groupe pourrait être de finaliser une trad. collective ?
Le manifeste agile est désormais disponible en plus de 30 langues. Celui du software craftsmanship en une seule, l'anglais (du moins de manière coordonnée et acceptée par un groupe qu'y s'y reconnait)

- Une trad. de l'éthique. C'est un texte resté à l'état de brouillon issu des travaux du groupe software craftsmanship anglophone : http://agilitateur.azeau.com/post/2010/06/22/L-%C3%A9thique-de-l-artisan-du-logiciel-%3A-proposition-de-traduction-en-fran%C3%A7ais


Olivier

Grégory Salvan

unread,
Feb 11, 2012, 8:24:08 AM2/11/12
to craftsme...@googlegroups.com
Bonjour,

"art" me pose un problème, bien plus que le génie logiciel.
Le terme d'art est assez éloigné de la production de valeur ou d'utilité que l'on essaye d'atteindre.

Quant à "génie", pour rappel sa définition est "l'art de l'ingénieur".
Ingénieur n'est pas insulte, la définition ne se limite pas qu'à l'industrie et selon l'histoire du terme un ingénieur est un batisseur, un constructeur, un architecte, un inventeur. (par ex. Léonard de Vinci).

Puis je ne crois pas qu'il y ait d'un côté l'industrie et de l'autre l'artisanat, pour preuve la plupart de nos méthodes proviennent de l'industrie.


Pour ma part "artisan" et "œuvre artisanale" me convienne mieux.
Par contre, je suis d'accord sur le fait que cela n'a pas de lien avec l'expérience mais bien avec l'idée de voie ou de vocation.

my 2 cents
Grégory

Thierry Chatel

unread,
Feb 12, 2012, 6:02:29 AM2/12/12
to craftsme...@googlegroups.com
Euh comment dire... les raisons évoquées dans l'article cité sont quand même surtout un beau tissus d'âneries. Il ne faut peut-être pas extrapoler et en conclure une fois de plus que le journalisme informatique consiste essentiellement à faire des papiers sur des sujets auxquels on ne connaît rien, mais il y a quand même beaucoup de métiers où il faudrait pousser davantage vers l'excellence ;-)

Grégory Salvan

unread,
Feb 12, 2012, 7:04:42 AM2/12/12
to craftsme...@googlegroups.com
L'article original de cast software dans CIO : http://www.cio.com/article/696188/Java_Apps_have_Most_Flaws_Cobol_Apps_the_Least_Study_Finds

et un article plus récent qu'ils ont écrit sur le cout du mauvais code dans le wall street journal :
http://blogs.wsj.com/tech-europe/2011/12/09/counting-the-cost-of-bad-code-in-business-applications/?mod=google_news_blog

Je les trouve plutôt sérieux.

Olivier Azeau

unread,
Feb 12, 2012, 8:16:57 AM2/12/12
to craftsme...@googlegroups.com
Ces articles font référence à une étude dont on peut télécharger gratuitement le résumé moyennant un enregistrement sur le site de cast software
J'ai donc pris 5 minutes pour m'enregistrer.
Le résumé est en PJ (je ne sais pas si les PJ passent via google groups)

Je n'ai pas lu en détail mais, en première approche, leur étude semble calculer beaucoup de corrélations sans avancer grand chose sur les éventuelles causalités.

Olivier
cast-report-on-application-software-health.pdf

Guillaume Lebur

unread,
Feb 12, 2012, 9:27:10 AM2/12/12
to Craftsmen France


On 9 fév, 01:18, Cédric Bourgeois <cedric.bourgeois....@gmail.com>
wrote:
> 1)      Définir, en un phrase, ce qu’est un craftman selon craftsmen France
> : la carte de visite du craftman. (j’avoue que pour moi, c’est toujours pas
> très clair)
>
> 2)      Définir, en guère plus de mots, la vocation du groupe sur la base de
> cette identité : l’elevator pitch du craftman. L’objectif premier est-il
> politique comme semblent l’indiquer les derniers messages, de vulgarisation
> comme semblait l’indiquer le premier message de ce groupe, simplement
> fédérateur de groupes locaux, ou autre ? On ne peut pas être tout ça à la
> fois, du moins pas au début.
>
> 3)      En dériver des priorités, et des actions les plus représentatives,
> pour ancrer et diffuser cette vocation : que doit être le groupe dans 1 an,
> comment y parvenir ?


Je suis d'accord avec ces objectifs. C'est un peu ce qu'on essaie de
faire depuis le début, sans réel succès jusqu'à maintenant.

Pour ma part voici ma définition toute personnelle du software
craftsman : "Personne engagée sur le chemin du perfectionnement
continu de sa pratique du développement logiciel et de la promotion
des savoir-faire qui s'y rapportent."

Et pour software craftsmanship : "Alliance de l'excellence technique
individuelle et des relations humaines pour produire des logiciels de
grande qualité."

Par contre au risque de passer pour un indécrottable radoteur, je
reste peu convaincu par l'utilisation telle quelle du mot craftsman et
craftsmanship à l'échelon français. A commencer par le simple fait
bien l'écrire (oubli du "s") et le prononcer. Compagnon bien qu'ayant
ses imperfections me parait un bien meilleur candidat, il renvoie à la
notion d'excellence technique, de cheminement, d'entraide...

Sinon à propos du débat sur la traduction, il y a déjà une autre
discussion là-dessus, je pense qu'il ne faut pas perdre le fruit de ce
qui s'y est dit ;) http://groups.google.com/group/craftsmen-france-/browse_thread/thread/25134ad6ee75aa34#

Thierry Chatel

unread,
Feb 12, 2012, 2:55:49 PM2/12/12
to craftsme...@googlegroups.com
Effectivement l'étude a l'air beaucoup plus sérieuse. Je ne l'ai parcourue qu'en diagonale, mais c'est manifestement l'interprétation fantaisiste qui en est faite dans l'article en français qui est en cause.

Dire qu'il y a moins de bugs en Cobol parce que c'est un langage compilé comme C et C++, alors que Java et C# sont des langages interprétés, ça démontre une connaissance à peu près nulle des langages de programmation. Java et C# sont clairement des langages compilés, même si c'est en bytecode qui s'exécute dans une machine virtuelle. La plupart des implémentations actuelles de Cobol compilent aussi en bytecode exactement comme Java ou C#, depuis au moins 20 ans. Et si on prend un programme Cobol compilé en natif (ça existe peut-être encore sur mainframe IBM, je ne sais pas) et qu'on le passe sur une implémentation de Cobol avec marchine virtuelle, sur Unix ou Linux par exemple, du coup on va voir apparaître plein de bugs ? Et quand on compile en natif, les bugs disparaissent comme par magie ? C'est vraiment n'importe quoi.

Et dire que les développeurs Cobol ont une meilleure expérience en architecture logicielle... ça suppose déjà qu'il y a une notion d'architecture logicielle en Cobol, alors que c'est vraiment le niveau 0 en terme d'architecture, un langage qui n'a ni fonctions ni variables, juste des pavés linéaires de milliers de lignes avec des GOTO pour faire des branchements, on devine vite que le gars n'a jamais vu un programme Cobol. D'ailleurs l'étude dit tout le contraire à ce sujet, mais il ne l'a probablement pas lue.

Grégory Salvan

unread,
Feb 13, 2012, 8:59:06 AM2/13/12
to craftsme...@googlegroups.com
Bonjour,
Je ne vois pas quel est le problème.
Ce n'est qu'un premier jeu de résultats d'une étude qui doit durer plusieurs années, il n'y a donc pas grand chose à interpréter pour le moment, par contre, il y a des indications pour comprendre les résultats et notamment ça :
In addition, developers who have mastered Java-EE may still have misunderstandings about how it interacts with other technologies or frameworks in the application such as Hibernate or Struts. 
Generally, low scores on a quality characteristic often reflect not merely the coding within a technology, but also the subtleties of how language constructs interact with other technology frameworks in the application and therefore violate good architectural and coding practices.
Et pour compléter il y a les propos de Bill Curtis qui connait les applications en question et pas seulement les résultats :
Bill Curtis, chief scientist at Cast, [...] said he can only speculate on the 
problems, but said that "there are many people going into Java now that 
really don't have strong computer science backgrounds. We may just be 
seeing the fact that there is an awful lot of people writing code who 
aren't gurus in software engineering."

Je te renvoie à wikipédia pour la définition de langage semi-compilé ou interprété à la volée : http://fr.wikipedia.org/wiki/Langage_interpr%C3%A9t%C3%A9_%28informatique%29
Quant au troll sur Cobol, il n'a nul autre d'objectif que de défendre ton business et les guerres de clocher ne m'intéressent pas.
Dire que Java est moins bien que le Cobol c'est comme dire que l'Anglais est moins bien que le Français.

La nature de mon propos en citant cet article est tout autre.
Je vois beaucoup de soit-disant développeurs qui sortent d'une école d'ingénieur (ou autre) ou décrochent leurs premiers jobs et qui se disent "ça y est c'est fini, je suis développeur..."
Pour moi c'est tout le contraire, ce n'est pas la fin mais le début du long apprentissage du métier de développeur.

Et puisqu'on en est à définir le WHY, mes raisons d'être ici sont de poursuivre mon apprentissage du métier en me servant de l'expérience des autres mais aussi de partager ma propre expérience pour peut-être contribuer à faire progresser d'autres personnes.

Notre métier ne se résume pas à connaitre un ou plusieurs langage de programmation, mais aussi à intégrer la culture propre à chaque langage qu'on utilise.
Les langages évoluent et s'influencent les uns les autres et sans aller jusqu'aux paradigmes, on retrouvent des styles de programmation, qui induisent une connaissance collective qui aboutit à des façons de coder plus propre.

C'est ce que je trouvais intéressant dans l'article, qui soulève cette notion de culture en pointant l'idée que dans les langages les plus anciens, l'expérience collective ou le savoir collectif, apporte des réponses plus fiables, plus faciles à maintenir que dans des langages plus récents ou l'expérience à la fois collective et individuelle est encore limitée.

Je fais du PHP et j'en ai clairement ras le bol, de voir des dev. d'autres horizons, venir troller sur ce langage, ou me traiter avec condescendance, parce qu'ils ont fait 3 lignes avec et qu'ils pensent que c'est un langage de bricoleur.
Seulement voila, ce n'est pas en venant Françoier sur un morceau de rock'n roll qu'on peut prétendre faire du rock'n roll.

C'est encore pire avec des pages web, quant on voit l'importance du développement frontend dans la performance des applications (cf. http://www.stevesouders.com/blog/2012/02/10/the-performance-golden-rule/ ), le peu de développeurs compétents dans ce domaine et même pire en fait, le dédain et le mépris pour la partie front, il y a vraiment besoin de défendre la notion de "métier", qui n'a rien à voir avec celle de connaissance d'une syntaxe.

S'il n'y a pas ce respect là dans ce groupe, quelque soit la techno., il n'y a rien de constructif et à mon avis aucun rapport avec la voie du software craftsmanship.

Jean-Baptiste Dusseaut

unread,
Feb 13, 2012, 9:27:25 AM2/13/12
to craftsme...@googlegroups.com
Le débat est ouvert pour savoir si les langages se valent tous :) (parait-il que oui). 
Chaque langages, et donc chaque communautés, ont leurs stéréotypes : 
- PHP : bande de bidouiller qui code en copiant/collant 
- Java : développeurs arrogants qui ne maîtrisent pas 1/10ème de la complexité qu'ils préconisent
- C# : transfuges décérébrés de Visual Basic acceptant sans broncher les «vérités» de Saint Microsoft 
Ces généralisations à l'emporte pièce ceci dit reflète bien je trouve un certain état d'esprit de ces communautés, même si encore une fois, des gens exceptionnels naviguent dans ces eaux. 

Tous les articles citant l'étude ne sont pas intéressant et/ou pertinent, même si l'étude en elle même m'a l'air suffisamment bien faite pour que ses chiffres méritent réflexion. 
Mon côté pessimiste du moment tend à me faire adhérer à cette explication : 
We may just be  
seeing the fact that there is an awful lot of people writing code who  
aren't gurus in software engineering."
Guru est surement un terme trop fort, que j'ai envi de remplacer par professionnel. 

Nous connaissons déjà plus ou moins des règles universelles pour obtenir du code plus maintenable, je ne pense pas qu'il s'agisse donc d'un manque de connaissances collectives, mais bien d'éducation et de curiosité. Les «grands principes» de la POO, cristallisés autour des principes SOLID, sont communs à PHP, Ruby, SmallTalk, C#, Java, etc etc. 

Bref, +1 sur le WHY : 

Et puisqu'on en est à définir le WHY, mes raisons d'être ici sont de poursuivre mon apprentissage du métier en me servant de l'expérience des autres mais aussi de partager ma propre expérience pour peut-être contribuer à faire progresser d'autres personnes.

Mais, encore faut-il qu'un maximum de développeurs soient au courant d'avoir besoin de ce partage. 
-- 
Jean-Baptiste Dusseaut

Thierry Chatel

unread,
Feb 13, 2012, 10:51:54 AM2/13/12
to craftsme...@googlegroups.com
Grégory, je suis entièrement d'accord sur le WHY. On est dans un métier où l'apprentissage ne s'achève jamais, et il est très important d'apprendre de l'expérience des autres et de partager sa propre expérience. Je pense que ça suppose d'accepter d'échanger sur des avis différents plutôt que de traiter de trolls ceux qui les expriment, mais chacun sa méthode.

Il se trouve que je connaissais le langage Cobol à une époque où Java n'existait pas encore. Que ma première expérience en Java, en 1997, ça a été un projet de 2 ans pour réaliser une API Java permettant de manipuler via des datasources et curseurs des données gérées par des programmes Cobol. J'avais fait notamment tout l'interfaçage et la communication entre le serveur Java et les programmes Cobol. Donc j'ai quand même quelques notions sur le sujet, et ce que j'ai dit sur Cobol se trouve aussi dans le rapport de l'étude que tu cites. Sur l'aspect compilé ou interprété, la limite est très vague, et une autre page de Wikipedia range Java dans les langages compilés comme Cobol (http://en.wikipedia.org/wiki/Compiled_language), à juste titre puisque le principe de compilation du Java en bytecode puis exécution dans la JVM n'est en rien différent de celui mis en oeuvre dans les implémentations répandues de Cobol comme celle de MicroFocus.

Tout les langages ne se valent pas, et il intéressant de comprendre les atouts et les faiblesses de chacun. J'ai vu des programmes très bien écrits en PHP et des programmes très mal écrits en Java, et l'inverse aussi.

Bon désolé d'avoir fait dériver le sujet en donnant mon avis après la lecture de cet article qui m'avait fait bondir.

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