COLLOQUE ASSEMBLEE NATIONALE
19 novembre 2015 (14heures -17h30 heures)
Salle Colbert
LA PHAGOTHERAPIE : une réponse à l’antibiorésistance
De la nécessité d’un cadre réglementaire
En présence de la Ministre de la Santé Marisol TOURAINE –sous réserve-
INTRODUCTION Jean Louis Roumégas (député) et Olivier Patey (professeur
infectiologue, chef de service à Villeneuve-Saint-Georges)
1 ére partie : La situation de l’antibiorésistance
Modératrice : Professeure Françoise Ballereau (CHU Nantes)
· Etat actuel de l'antibiorésistance (Dominique MONNET, ECDC Stockolm)
· Les impasses thérapeutiques dans les infections bactériennes
(Jean CARLET, consultant à l’OMS)
· Questions
réponses avec la salle
2ème partie : Les bactériophages thérapeutiques comme solution à l’antibiorésistance
Modératrice : Michèle Rivasi (députée européenne, biologiste agrégée)
· Les phages mode d’action, développements thérapeutiques et surveillance
(Alain DUBLANCHET, CHI Villeneuve St Georges)
· Aspects
règlementaires de la production (Jean-Paul Pirnay, Hôpital Reine Astrid, Bruxelles)
Table ronde (avec un représentant de l'ANSM, Michèle Rivasi, Serge Jennes –Hôpital Reine Astrid Bruxelles)
3ème partie : Quelle organisation pour le bon usage de la Phagothérapie développement scientifique et réglementaire pour la phagothérapie
Modérateur : Patrick Jault (Hôpital HI, Percy)
· Une réponse nationale : les centres de références (Olivier PATEY,
CHI Villeneuve Saint-Georges)
· Organisation au niveau européen : réseau de CNR (unE représentantE
réseau européen maladies rares) –sous réserve-
· Table
ronde (Maryvonne Blondin –sénatrice-, Patrick Jault)
Conclusion/ QUI PEUT FAIRE QUOI ET QUAND ?
Michèle Rivasi (députée européenne, professeure agrégée en SVTU, ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-aux Roses) et Alain
Dublanchet (microbiologiste, ancien chef de service à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges)
Les bactériophages, plus simplement appelés phages, sont des virus qui attaquent les bactéries, qu’ils reconnaissent spécifiquement, pour se multiplier
et les tuer (phénomène appelé lyse).
La phagothérapie est l'utilisation de ces virus particuliers pour traiter certaines maladies infectieuses bactériennes.
Bien que largement utilisée avant la découverte des antibiotiques, la phagothérapie a été abandonnée par les pays occidentaux séduits par les avantages
de l’antibiothérapie.
Depuis environ une décennie, la réintroduction des phages est repensée face à un double constat :
- l’évolution de la multirésistance des bactéries responsables d’infections (nous savons désormais que près de 160 000 patients contractent, chaque
année, une infection par un germe dit multi- résistant, et que près de 13 000 patients en meurent directement)
- l’absence de développement de nouveaux antibiotiques
Avec l’aide de la biologie moléculaire qui s’est développée grâce aux phages, on découvre aujourd’hui des propriétés intéressantes chez ces virus bactériens,
la recherche s’accélère et les résultats s’accumulent.
Il manque cependant un cadre réglementaire.
Aujourd’hui, un médicament doit être conforme à une réglementation stricte qui impose une chaîne de production contrôlée et autorisée par les agences du
médicament (EMA et ANSM).
Car un traitement, quel qu’il soit, doit répondre à des caractéristiques qui définissent son efficacité et garantissent sa sécurité.
Par conséquent, il est nécessaire de définir le cadre réglementaire national et européen pour les
bio-médicament avant que la situation des maladies infectieuses redevienne celle qui existait avant l’ère pré-antibiotique.
Ainsi est-il urgent sensibiliser les parlementaires et de légiférer sur la phagothérapie afin de définir un cadre légal et de prévoir un programme de recherche soutenu par les autorités publiques.