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ACTEA eNews

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Apr 18, 2013, 11:26:33 AM4/18/13
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E-News COHETA /ACTEA

 

Salutations chaleureuses de la part du COHETA / ACTEA ! Ces derniers mois ont été riches en événements et le COHETA / ACTEA veut que notre grand réseau prenne conscience d'un certain nombre d'éléments, comme expliqué ci-dessous. Si vous connaissez d'autres personnes intéressées par l’E-News, veuillez nous en faire part.

 

1.     Le réseau COHETA / ACTEA a un nouveau nom : si le sigle anglais demeure inchangé[1], sa version française devra se modifier : le sigle « COHETA » se transforme en AFTCA : « Association pour la formation théologique chrétienne en Afrique ». Le fait de préserver l’acronyme anglais permet de conserver sur le plan international la notoriété dont notre réseau bénéficie. Par ailleurs, sachez que d’autres réseaux régionaux appartenant à l’ICETE ne font pas mention du mot « accréditation » (homologation) dans leur nom, étant donné que leur action, tout comme celle de l’AFTCA / ACTEA dépasse très largement le domaine de la reconnaissance académique.

2.     Dotation en personnel de l’AFTCA /ACTEA. Beaucoup de nos lecteurs ont appris le décès subit et inattendu en novembre dernier du président  de l’AFTCA / ACTEA, le Dr Douglas Carew (de Sierra Leone). Sa disparition est survenue seulement trois semaines après avoir présidé au Comité exécutif de notre réseau, réuni à Nairobi juste après la consultation internationale de l’ICETE. Le décès du Dr Carew et d'autres facteurs ont provoqué une insuffisance importante dans l’équipe. Une cellule de crise s'est réunie à Nairobi en février dernier, afin de tracer une voie à suivre. Cette cellule  comprenait le Dr Desta Heliso (Ethiopie), le Dr Bungishabaku Katho (RDC), le pasteur Joe Simfukwe (Zambie), le Dr Stephanie Black (Kenya), le Dr Rich Stuebing (USA/Zambie) et le Dr Paul Sanders (France/ICETE).

Parmi les nombreuses décisions prises lors de cette réunion, en voici quelques-unes

·      Elargir le Comité exécutif afin d'y inclure une représentation plus large de la famille AFTCA / ACTEA, à la fois sur les plans géographique et linguistique.

·      Le siège d’AFTCA / ACTEA sera déplacé de Ndola (Zambie) à Nairobi (Kenya). Nous avons déjà réservé un bureau dans les locaux de l’Association des Evangéliques en Afriques (AEA) et procuré les services à temps partiel d’une assistante administrative. De plus amples détails seront communiqués prochainement de plus amples détails.  La proximité avec les responsables continentaux de l’AEA devrait apporter plusieurs bienfaits pratiques à l’AFTCA / ACTEA.

·      Plusieurs organisations donatrices ont manifesté un intérêt évident à aider à l'embauche de personnel d’AFTCA / ACTEA en 2013, et des projets dans ce sens sont en voie d’élaboration.

·      Le Dr Richard Stuebing[2] a accepté d'être le coordonnateur par intérim de l’AFTCA / ACTEA pour le reste de l'année 2013, de sorte qu'il portera la plus grande charge administrative jusqu'à la désignation d'un directeur exécutif à temps plein pour l’AFTCA / ACTEA. Ce sera lui le lien principal avec les institutions de l’AFTCA / ACTEA en ce qui concerne le processus d'homologation, assisté par le comité exécutif de l’AFTCA / ACTEA. Ce dernier se réunira à nouveau à Nairobi, le 10 août prochain.

 

3.    Comment contacter l’AFTCA/ACTEA pendant la période intérimaire ? D’ici que le bureau de Nairobi soit opérationnel, la meilleure façon de communiquer avec l’AFTCA / ACTEA est d'utiliser l'adresse e-mail de l'administrateur (actea....@gmail.com) ou celle du coordinateur par intérim (adm.as...@gmail.com). Le Dr Stuebing peut également être contacté sur son adresse mail personnelle : rwstu...@gmail.com.

 

4.     NOTER BIEN CETTE DATE ! Le Conseil général d’AFTCA / ACTEA se tiendra à Nairobi les 15/16 novembre 2013. Tous les établissements homologués sont invités à envoyer un représentant à cette réunion importante. Veuillez faire savoir au coordinateur par intérim qui représentera votre institution, le cas échéant. Si les coûts de transport constituent un obstacle majeur à la participation d’une institution, l’AFTCA / ACTEA sera peut-être en mesure d’accorder une subvention à ceux qui doivent venir de loin.

 

5.     L’E-News pour bibliothécaires. Un ami de l’AFTCA / ACTEA, David FitzPatrick de l'Institut Biblique de l'Afrique du Sud, a accepté de coordonner un nouveau numéro de cette périodique pour nous. Si vous connaissez un sujet ou un article qui pourrait intéresser les bibliothécaires de l’AFTCA / ACTEA, veuillez en faire part directement à  David : df...@bisa.org.za.

 

6.     Nouveau statut de membre associé de l’AFTCA / ACTEA.  Nous sommes  heureux d'annoncer la mise en place officielle de ce nouveau type d'homologation, faite sur mesure pour les établissements ayant déjà obtenue la reconnaissance d'un autre organisme d’homologation (en générale par une agence gouvernementale ou paragouvernementale). Le processus dans ce cas précis devient plus rapide, coûte moins cher et cherche à assurer des valeurs évangéliques pour l'institution concernée. Pour de plus amples détails, prière de contacter le bureau de l’AFTCA / ACTEA.

 

7.    Un appel à la prière.  Le personnel et les membres du comité exécutif de l’AFTCA / ACTEA seraient très reconnaissants de vos prières pendant ces jours de transition. Veuillez porter dans la prière les besoins en personnel, le déplacement du bureau à Nairobi, les relations avec les institutions membres de notre réseau, ainsi que les finances et les services (tels que les E-news pour les bibliothécaires).

 

8.     Les recensements des BookNotes for Africa [BookNotes for Africa est une revue spécialisée qui propose une quarantaine de recensements par numéro sur les publications relatives à l'Afrique et pertinentes à la réflexion chrétienne informée en Afrique. Ces recensements sont d’un intérêt particulier pour les formateurs théologiques, des bibliothèques et des chercheurs en Afrique et ailleurs. À ce jour BookNotes a publié plus de 1100 recensements. L’abonnement coûte en Afrique est de 10 $ US pour quatre numéros (envoi par avion) ou 15 $ pour les adresses à l'étranger. Envoyer vos demandes et vos commandes à : BookNotes for Africa, c/ o R. Stuebing, 612 Messiah Circle, Mechanicsburg, PA 17055 USA, ou par courriel (booknotes...@gmail.com).

 

·      Engelke, Matthew

A Problem of Presence: Beyond Scripture in an African Church

Berkeley: University of California Press, 2007. 319 pp, pb, $27

 

Ce livre présente l’analyse éthnologique d'une branche insolite de l’Eglise indépendante du Zimbabwe, groupement connu sous le nom des Apôtres Masowe. Cette appellation remonte à Johane Masowe et sa vision en 1932, dans ce qui est aujourd'hui le Zimbabwe (l’ouvrage comporte une section biographique utile sur Masowe). Le groupe étudié ici se réunit le vendredi, et non le samedi comme la plupart des autres groupes Masowe le font, et il est donc connu sous le nom des Masowe du vendredi. L’autre trait distinctif de ce groupe,  constituant un axe important du livre, est que ces Masowe ne lisent pas la Bible. Cette EAI affirme avec insistance avoir un lien « vivant et direct » à la foi, mais non à une foi qui dépend d'un livre matériel. Elle affirme que, puisque Jésus et les apôtres n'avaient pas de Bible, la vérité biblique est supérieure au texte biblique. Eux dépendent du Saint-Esprit seul, et la guérison constitue un trait majeur de leur pratique, comme c’est le cas chez d’autres groupes Masowe. Engelke précise son souci principal dans le chapitre de conclusion : « le problème de la présence [c.-à-d. du Saint-Esprit] est un problème de représentation, de la manière dont les mots, les objets et les actes se définissent comme tels et du coup deviennent significatifs ». L'auteur est ethnologue de religion à la London School of Economics, et ce livre a remporté l'édition 2009 du Turner Prize pour la littérature ethnographique. Engelke fournit d’utiles arrière-plans historiques et culturels, en notant que la dépendance individuelle de l'écrit peut en effet remplacer l'accent traditionnel africain sur la communauté. Il explique également comment les perspectives des Masowe du vendredi rejoignent celles d'autres Africains comme Desmond Tutu, et un leader politique du Zimbabwe, Canaan Banana (le premier a dit que la Bible conduit à la libération, alors que, pour le second, elle mène à l'exploitation parce que les missionnaires ont donné la Bible aux Africains et ont pris leurs terres). L'auteur montre également une connaissance des historiens ecclésiastiques Terence Ranger et Clive Dillon-Malone, tous deux ayant écrit sur les Apôtres africains. Parce que ce livre est avant tout une étude ethnographique qui s'appuie parfois sur une terminologie technique, il n’attirera sans doute pas un grand intérêt en dehors de l'Afrique australe et des cercles de l'anthropologie culturelle. Certains lecteurs peuvent se sentir frustrés de voir que, en tant qu'anthropologue, l'auteur hésite à porter des jugements moraux sur des certaines questions, à l’exemple d’un contact clé interrogé, un chef qui avait été reconnu coupable d'avoir violé les femmes qui venaient pour la guérison (l’auteur : « pour moi, c'est une perspective sociologique, et non religieuse »). La plupart des chrétiens seront également et à juste titre, surpris et troublés par la façon dont ce groupe évite les Écritures. Les Masowe du vendredi semblent un exemple frappant de la façon dont un groupe EAI, qui se considère comme chrétien, peut s'écarter de la compréhension et de la pratique chrétiennes de base et dans sa réponse au contexte.

 

 

Ndjraréou, Abel : De quelle tribu es-tu ? Abidjan: Les Editions LRR, 2007. 143 PP, PB [pour obtenir des exemplaires, contacter : abel.nd...@gmail.com]

 

Ndjararéou, originaire du Tchad, est ancien doyen de la Faculté de théologie évangélique de Bangui (FATEB / BEST) en République centrafricaine. Ndjararéou vise à employer une approche théologique, missiologique et éthique au problème du tribalisme, pour répondre à la question, qu’en dit Dieu ? Le livre comporte quatre chapitres : La réponse de Dieu, la réponse de Jésus, la réponse de l’Eglise et la réponse des responsables d’église. Ndjraréou prend en compte l'approche biblique à la question de l’ethnicité, en insistant notamment sur les implications de la création de tous les êtres humains à l’image de Dieu, et les effets néfastes de la Chute sur toute relation humaine, y compris sur la différence ethnique. Dans ‘la réponse de Jésus’, il soutient que, dans le Suprême Ordre (Matthieu 28), le grand dessein du Christ était de créer une grande famille nouvelle prise de toutes les nations, de telle manière l'Eglise constitue une tribu nouvelle et unique. Dans les deux dernières parties de son ouvrage, il applique cet enseignement biblique à l'Eglise et à son encadrement, où trop souvent le sang de la tribu comporte plus de poids que le sang de Jésus. En conséquence, il demande à l'Eglise et à ses membres de reconnaître leur identité transformée et de la vivre ; et à ses dirigeants de remplir leurs rôles de porte-parole prophétique, d'intercession et d'enseignement par rapport aux différences tribales, et d’être eux-mêmes un exemple devant ceux qu'ils dirigent. Le livre est clair et facile à lire, et il communique la passion et la conviction de l’auteur lui-même. L’ouvrage est très enrichi par des anecdotes tirées des expériences personnelles de Ndjararéou dans des tensions tribales et des conflits qu’il a vécus au Tchad, et par la façon dont les chrétiens et les Eglises y ont réagi. Ndjararéou aurait peut-être pu accorder une attention plus détaillée à la nature de l'identité ethnique ou tribale, qu’il tend à accepter simplement comme allant de soi. En outre, son livre comporte très peu de discussions sur la valeur positive de la diversité ethnique, en tant que partie intégrante du dessein d'un Dieu qui de toute évidence a fait un monde d’une diversité riche et foisonnante. La problématique d’une ethnie ou d’une tribu n'est pas tant la différence ethnique en tant que telle – celle-ci possède un potentiel immense pour l'enrichissement mutuel des êtres humains - mais celle de la réponse humaine trop souvent hostile à ceux qui sont « autre ». Néanmoins, le livre est une contribution importante à la réflexion africaine évangélique sur une question cruciale, où des croyants, y compris « chrétiens évangéliques », ont si souvent perdu leur chemin, ce qui a entrainé des conséquences désastreuses.



[1] En effet, en anglais, l’ACTEA s’appelle désormais « Association for Christian Theological Education in Africa » (et non plus « Accrediting Council for Theological Education in Africa »).

[2] Richard Stuebing a enseigné en Zambie pendant plus de quarante ans et a obtenu un doctorat en ministère de la faculté de théologie Gordon-Conwell Theological Seminary. Certains établissements connaissent sa thèse, une monographie publiée par l’AFTCA / ACTEA sur la formation à la piété dans l'éducation théologique en Afrique.

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