Le changement climatique a joué un rôle dans l’ascension et la chute de l’Empire Romain
Actualités News Environnement http://www.actualites-news-environnement.com/24968-changement-climatique-empire-romain.html le 14/01/2011
Par Sandra BESSON
Le changement climatique et les variations du climat ont probablement joué un rôle important dans l’ascension et la chute de l’Empire Romain, indiquant la grande influence de ces phénomènes sur les sociétés humaines.
Le changement climatique semble avoir joué un rôle dans l’ascension et la chute de l’Empire Romain, d’après une étude de la croissance des anciens arbres, dont les auteurs exhortent à prendre davantage conscience des risques liés au réchauffement climatique au 21ème siècle.
La bonne croissance des pins et des chênes au cours des 2500 dernières années est un signe d’étés chauds et humides et coïncide avec des périodes de richesses parmi les sociétés agricoles, par exemple celle de l’Empire Romain où à l’époque médiévale.
Les périodes d’instabilité climatique correspondent à des périodes plus troublées au niveau politique, comme par exemple lors du déclin de l’Empire Romain, et pourrait même avoir rendu les européens vulnérables à la peste noire ou expliquer le mouvement de migration vers l’Amérique pendant le coup de froid du 17ème siècle.
“Des étés chauds et humides ont eu lieu pendant les périodes de prospérité romaine. L’augmentation des variations climatiques coïncide avec la chute de l’empire Romain”
Les changements climatiques qui affectent la production agricole sont des facteurs « amplifiant les crises politiques, sociales et économiques » a déclaré Ulf Buentgen, de l’Institut de Recherche Fédérale Suisse pour la recherche sur les forêts, la neige et les paysages, et principal auteur de l’étude.
Cette étude (http://news.sciencemag.org/sciencenow/2011/01/fall-of-rome-recorded-in-trees.html?rss=1), publiée dans l’édition de vendredi du journal Science, a été réalisée par des experts allemands, autrichiens, américains et suisses, et est basée sur une analyse plus précise des cernes des arbres, remontant 1000 ans plus loin que toute autre analyse ultérieure.
Les cernes épais indiquent de bonnes conditions de croissance tandis que les cernes plus fins montrent une croissance plus heurtée.
L’étude indique que cette preuve, soutenue par des enregistrements écrits dispersés en Europe et datant de 500 ans, « pourrait remettre en question l’hésitation actuelle politique et fiscale » pour ralentir le changement climatique prévu au 21ème siècle.
Les sociétés modernes semblent être moins vulnérables mais sont « certainement pas immunisées » contre le changement climatique, surtout parce que la migration « ne sera pas une option dans un monde de plus en plus peuplé » ont-ils écrit.
Le Groupe Intergouvernemental d’experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat (GIEC) affirme que les gaz à effet de serre, provenant principalement de la combustion de carburants fossiles, conduira à davantage de sécheresses, d’inondations, de canicules, et à une augmentation du niveau des mers qui pourrait balayer les petites îles Etats de basse altitude (1).
L’étude indique : Des étés chauds et humides ont eu lieu pendant les périodes de prospérité romaine et médiévale. L’augmentation des variations climatiques entre 250 et 600 après JC coïncide avec la chute de l’empire Romain et la tourmente de la période de migration.
« Les différentes périodes de sécheresses au 3ème siècle coïncident avec une période de crise grave lors de l’Empire Romain marqué par l’invasion barbare, la tourmente politique et la dislocation économiques dans plusieurs provinces de Gaule » indique l’étude.
Les températures et les précipitations ne sont retournées aux niveaux de la période romaine qu’au début des années 800, à peu près à l’époque où les nouveaux royaumes se sont consolidés en Europe.
La peste noire du milieu du 14ème siècle par exemple, a eu lieu pendant une période humide et instable. « D’après d’autres études, nous savions qu’un environnement plus humide était plus favorable à la propagation de la peste » a indiqué Ulf Buentgen.
Plus tard, « les minimums de températures au début du 17ème et du 19ème siècle ont accompagné l’abandon de plusieurs installations pendant la Guerre de 30 ans (1618-1648) et les migrations modernes de l’Europe aux Amériques » indique l’étude. -- Dr. Mohammed-Saïd KARROUK الدكتور محمد سعيد قروق Professeur de Climatologie ٲستاذ علم المناخ Président du Comité National IGBP / IHDP / ESSP - ICSU (Global Change) Membre du GIEC / IPCC - WMO / UNEP - ONU (Climate Change) Université Hassan II, FLSH Ben M'Sick Centre de Recherche de Climatologie (CEREC) Formation Doctorale "Climat & Développement" (ClimDev) BP 8220 Oasis, MA-20103 Casablanca (Maroc) Tél: +212 661 156 051 Fax. +212 522 705 100 E-Mail: Karro...@Yahoo.Com ou: ClimDe...@Gmail.Com ou: CE...@UnivH2M.Ac.Ma Skype: ClimDev.Maroc http://www.igbp.net/ *************** NB. Les personnes qui reçoivent ce message par erreur sont priées de le détruire et d'en informer l'émetteur. *************** Les informations contenues dans ce document sont de nature confidentielle et à l'usage exclusif des destinataires prévus. Si vous l'avez reçu par erreur, son utilisation sous quelque forme qu'elle soit est strictement interdite. L'intégrité des messages n'étant pas assurée sur Internet, l'auteur ne saurait être tenu responsable si ce message s'avérait modifié ou falsifié, et dégage sa responsabilité quant au contenu cité par des tiers. |