La terrasse : « A l’heure où le théâtre se désespère de se confiner jusqu’au compost dans la fréquentation d’un public éduqué et bourgeois, l’irruption sur scène d’une esthétique sociologiquement différente, versant résolument du côté des arts urbains, qu’on pourrait qualifier aussi de brute de décoffrage, se situe aux antipodes des propositions intellos et raffinées, très séduisantes souvent, de nombreux spectacles contemporains qui reviennent sur les impasses de l’engagement. A transposer ce paradigme esthétique dans
le domaine politique, on pourrait dire que ce spectacle fait surgir la passion et la puissance d’un discours d’extrême gauche devant un public adepte des dilemmes et circonvolutions de la social-démocratie. A sortir ainsi des circuits convenus et à s’écarter de certaines règles du bon goût, le théâtre n’a rien à perdre, beaucoup à gagner, en témoigne ce spectacle qui se révèle aussi maladroit que jouissif, et subversif sans hésiter»
Mouvement net : « Quel bonheur de voir surgir sur la scène d’un théâtre les chanteurs d’un groupe de rap, les Indics. Quelle joie de surfer sur ces subversifs flots de paroles qui disent nos renoncements, dans un dénuement, une esthétique qui ne sort pas des salons. Quel plaisir que de se heurter au sordide d’un père Noël dépressif, que de se coltiner la violence en puissance de l’émeute qui monte. Quand le théâtre vient ainsi d’ailleurs, puise sa force hors des circuits convenus, il possède une puissance propre à renverser certaines réticences esthétiques »
Un fauteuil pour l'orchestre : « Étonnant et détonnant ! Ludovic Pouzerate frappe directement là où il veut aller. Chacun des personnages va faire parler toute une génération, tout un monde. Difficile de ne pas se sentir concerné... voir sur scène un malaise percer sa carapace et crever l’abcès a ceci de particulier que ça en devient jouissif ! Tout est en parfaite harmonie dans ce crescendo vers le chaos. Un très beau travail de prise de conscience collective par une prise de parole individuelle. Le Groupe Krivitch n’a pas fini de faire parler de lui ».
Théâtre du blog : « Ludovic Pouzerate brosse cette comédie sur fond d’émeutes avec une belle maîtrise théâtrale et musicale, un sens du rythme et un certain humour, les huit acteurs ont une vraie présence »
|