Hiloula et Libération de Rabbi DovBer de Loubavitch
Chers amis,
Ce Chabbat sera le 9 Kislev, l’anniversaire de la naissance, en 1773, et de la disparition, en 1827, de Rabbi DovBer de Loubavitch, le second Rabbi de ‘Habad. Une existence dont le début et la fin se rencontrent le même jour, comme pour indiquer une vie accomplie jusque dans son unité profonde. Et le lendemain, dimanche 10 (Youd) Kislev, sera l’anniversaire du jour où Rabbi DovBer fut libéré de son emprisonnement par les autorités tsaristes en 1826, événement qui devint un jour de délivrance pour toutes les générations.
Dans une allocution prononcée à l’occasion de la célébration de ce jour, en 1980, le Rabbi de Loubavitch explique que la libération de Rabbi DovBer possède un trait particulier : l’obscurité qui la précéda fut, sous certains aspects, plus dense encore que celle qui précéda la libération de son père et maître, Rabbi Chnéour Zalman. Celui-ci, lors de sa sortie de prison le 19 Kislev, en 1798, avait bénéficié d’un éclat si public que même des non-juifs en furent stupéfaits. On aurait pu imaginer qu’après un tel moment de lumière, plus aucune entrave ne pourrait surgir. Et pourtant, des années plus tard, Rabbi DovBer fut arrêté. Une telle situation ne pouvait advenir que parce que les forces d’occultation avaient atteint une profondeur inouïe, au point de contrecarrer l’immense rayonnement de la ‘Hassidout, alors portée par une profusion d’enseignements et un cercle de disciples qui se comptaient par dizaines de milliers.
Mais c’est précisément cette obscurité, explique le Rabbi, qui permit ensuite une lumière d’une ampleur nouvelle. L’enseignement de Rabbi DovBer, longuement développé, permet une pénétration plus intime de la ‘Hassidout dans l’intellect : de même que le Talmud déploie la Michna pour en ouvrir la profondeur, ses discours donnent accès à l’éclair de sagesse de Rabbi Chnéour Zalman avec une clarté et une intériorité renouvelées. Ils rendent possible cette « union merveilleuse » avec la dimension divine de la pensée, si chère à Rabbi DovBer.
Le Rabbi poursuit : lorsque l’on cherche à éveiller la flamme d’un autre Juif et que l’on constate sa propre insuffisance – tant d’études, et pourtant si peu d’effet sur la vie quotidienne – une tentation peut surgir : renoncer, se contenter d’actions simples, et abandonner l’idée de progresser encore. Mais l’histoire de Youd Kislev répond clairement à ces doutes : même si l’on a beaucoup étudié sans en voir les fruits, il ne faut jamais céder. Chaque jour est une naissance nouvelle, une invitation à reprendre le chemin, à laisser la Torah pénétrer notre esprit et modeler nos actes, à apprendre la halakha et la voie droite, à étudier la ‘Hassidout non pour la seule connaissance, mais pour qu’elle engendre amour et crainte authentiques de D.ieu. Comme le souhaitait Rabbi DovBer : que deux ‘hassidim qui se rencontrent parlent ensemble des sujets les plus profonds de la ‘Hassidout.
Youd Kislev nous donne la force de réaliser cela. En des termes simples : ajouter dans notre étude, chacun selon ses capacités, tout en diffusant la Torah et la ‘Hassidout autour de nous. Car un Juif, émissaire du D.ieu qui transcende toute limite, peut avoir un impact qui transcende toutes les limites, et œuvrer à l’union du ciel est de la terre.
Puissions-nous traduire ces paroles en actes, pour nous-mêmes, nos familles et le monde entier. Et que nous avancions ainsi, avec l’humanité tout entière, pour accueillir Machia’h dans la joie, très prochainement, de nos jours.
Chabbat Chalom !
Vos amis @ Fr.Chabad.org