Mes impressions sur l'assemblée publique du 16 juin 2010

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TylerD

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Jun 20, 2010, 12:00:47 PM6/20/10
to Centre d'Hébergement 7500, St Denis Villeray Rosemont
Quand j’ai acheté une propriété à Villeray, je l’ai fait pour la
quiétude. C’est un quartier extrêmement calme et je tiens à ce qu’il
le reste. Près de 200 personnes de plus au coin de ma rue (en comptant
les employés), oui, ça me préoccupe. Et quand j’apprends que certains
patients se seraient laissées « entraîner dans le crime » lors d’un
séjour de seulement 5 à 10 jours dans leur centre d’hébergement
précédent, oui, ça m’inquiète. Et ça ce n’est pas des rumeurs et des
préjugés, ce sont les propos de Jeannie May, directrice de l'agence de
santé et des services sociaux du Nunavik, dans un article de la
presse. Elle prétend que ceci est indépendant de la présence des
Inuits et je suis bien prêt à la croire. Mais c’est normal que je
veuille un peu plus de précision sur ce qui aurait pu se passer. Je
suis donc allé à la séance d’information pour avoir plus
d’information, sans préjugé, dans le simple but de me faire expliquer
la nature de l’affaire et de dissiper mon inquiétude. Et la grande
majorité des gens présents avaient la même inquiétude que moi. Ils
veulent vivre dans un endroit sécuritaire et calme, et c’est
compréhensible.

Nous avons donc été accueillis par un beau film sur la majestueuse
faune et les époustouflants paysages du Nunavik (peu pertinent), suivi
d’une belle présentation du peuple Inuit (pas plus pertinent puisque
l’identité culturelle des patients n’est pas en cause ici) et d’une
belle explication technique du nouveau projet de centre d’hébergement.
Tout était très beau, empreint d’une belle rectitude politique. Mais
les principales préoccupations de la plupart des personnes présentes,
on avait choisi de faire semblant qu’elles n’existaient pas. Et quand
on choisit les informations qu’on présente et qu’on décide d’en
occulter d’autres pour influencer l’opinion des gens, chez nous, ça
s’appelle de la propagande. Et les gens qui n’ont rien à cacher,
n’utilisent pas la propagande.

C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à être franchement
contre le projet. Et quand un participant a demandé de clarifier quels
étaient les fameux crimes dans lesquelles certaines personnes
s’étaient laissées entraîner et que monsieur Levine a répondu : « Nous
n’avons pas cette information. », et nous a servi plus tard un
condescendant : « Vous savez, personne n’est parfait. », c’est là que
j’ai perdu toute foi en ce projet.

Et pour clore le tout, une dame travaillant au YMCA leur explique que
le Y aurait sûrement assez de place pour eux, qu’ils auraient peut-
être même leur étage à eux, qu’ils ont justement songé à fermer par
manque de clientèle, que ça se situerait à trois minutes de marche des
hôpitaux où les Inuits se font traiter (au lieu de plusieurs km dans
Villeray), que l’infrastructure et les employés semblent déjà y être
(12 millions à dépenser à Villeray)… et on se fait répondre que le
YMCA a été rejeté par les Inuits parce que ce ne serait pas un centre
qui leur serait exclusivement dédié. Ça me semble aberrent ! Ce n’est
pas une résidence de longue durée qu’on cherche; c’est un centre
d’hébergement pour un séjour de 5 à 10 jours. On y cherche confort,
accessibilité et sécurité. Toutes des choses que le YMCA pourrait
fournir. Sans autre information de la part de l’ASSS, tout ceci ne me
semble être qu’un caprice.

Je n’ai pas de préjugés envers les Inuits, mais le manque de
transparence de l’ASSS fait tout pour en créer. Et indépendamment de
l’identité culturelle des patients, je ne vois pas à ce point-ci
comment je ne pourrais pas être inquiet. Mais il n’y a rien de
surprenant là-dedans. L’attitude du gouvernement face aux autochtones
en a toujours été une de déresponsabilisation. Mais les intégrer à
notre société, c’est aussi les traiter comme on traiterait n’importe
qui d’autre dans la société. Et si la communauté reculée qui venait se
faire soigner à Montréal était blanche, elle serait intégrée dans le
système sans traitement particulier. Jamais on ne songerais à leur
créer un centre exclusif, en plein milieu d’un quartier résidentiel, à
10 km d’où ils vont se faire soigner.

Je trouve fort comique l’article d’Emmanuelle Brault dans la Presse
qui, dans sa naïveté de jeunesse, pense que l’intégration des
différentes communautés oblige, on ne peut qu’approuver tout projet de
ce genre, sans discrimination. Cette communauté a des problèmes graves
parce qu’elle est laissée à l’abandon. Et décider du jour au lendemain
de lui donner ce qu’elle veut sans réfléchir, au lieu de prendre le
temps de déterminer réellement ses besoins, ce n’est pas
nécessairement l’aider. Si la dure réalité des problèmes Inuits finie
par affecter la quiétude et la sécurité du quartier de mademoiselle
Brault, c’est peut-être chez elle que les préjugés naîtront.

mmpo...@collegeahuntsic.qc.ca

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Jun 20, 2010, 1:32:54 PM6/20/10
to Centre d'Hébergement 7500, St Denis Villeray Rosemont
Lettre envoyée à la mairesse suite à mon intervention le 16 juin :


Mme la mairesse,

Le projet de centre d’hébergement pour les malades du Nunavut dans
l’ancien hôpital chinois présente de réels problèmes quant à ses
impacts sur la circulation des véhicules et des PIÉTONS.
Le terrain de l'hôpital chinois ne présente aucun espace qui puisse
être aménagé en débarcadère sécuritaire pour les nombreux déplacements
générés par les activités du centre d'hébergement. Cela veut donc dire
que tous les besoins de mouvement auprès des véhicules de transport
adaptés et/ou collectifs devront se faire à partir du domaine public à
savoir les rues et les trottoirs. Le quartier est déjà en situation de
pénurie de stationnement sur rue pour satisfaire les besoins des
résidents et pour réaliser les aires de débarquement, il faudra
inévitablement réclamer des places de stationnement sur rue. Mais plus
problématique encore est l'éventuel usage des trottoirs attenants à
l'entrée principale de la rue Faillon comme aire d'embarquement des
passagers des sept autobus qui, soir et matin devront transporter les
patients, plus ou moins mobiles, au centre de santé McGill. Comment ne
pas craindre que cet usage intensif de la voie publique n'entre pas en
conflit avec la circulation régulière des piétons? Les séjours d'une
durée moyenne de 5 à 10 jours nous a-t-on dit générerons aussi
plusieurs allez et venues entre l'hôpital chinois et l'aéroport. On
peut supposer que l'embarquement et le débarquement des voyageurs,
cette fois munis de bagages, contribuera encore d'avantage à
l'encombrement de la voie publique. Autobus, taxis, même si les
pensionnaires n'ont pas de voiture personnelle, les nombreux
déplacements créeront toutes sortes de diffcultés et de nuisances
( ex.: bruits de moteur des véhicules lourds qui continueront de
tourner à l'arrêt pendant l'embarquement des passagers, stationnement
en double, etc.), non seulement pour les résidents mais aussi pour
tous ceux qui circulent en voiture ou à pied dans ce secteur déjà très
achalandé de l'intersection St-Denis et Faillon. Toute cette
congestion sera aggravée en hiver avec la présence de bancs de neige
sur les trottoirs. Le contre d'hébergement est un projet qui génère
beaucoup de trop déplacements pour être situé en un lieu qui ne peut
d'aucune façon offrir d'aire d'embarquement en site propre en dehors
du domaine public. Bref, n'importe quel autre projet d'hébergement à
LONG TERME qui offrirait des soins SUR PLACE aux patients aurait eu
plus de chance chance de s'implanter harmonieusement dans le quartier.

Marie-Michelle Poisson
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