GRAND SEMINAIRE SAINT
PAUL DE LUBUMBASHI : LE CINQUANTENAIRE
Du vendredi 23 au dimanche 25 janvier 2015 la Province
Ecclésiastique de Lubumbashi a commémoré les 50 ans de l’implantation à
Lubumbashi du Grand Séminaire Interdiocésain Saint Paul. Les deux premières
journées ont été consacrées au théâtre et aux conférences académiques. Le point
d’orgue de ces manifestations fut, bien
sûr, la célébration eucharistique du 25
janvier à la Paroisse Notre Dame de la Paix de la Cité Gécamines à Lubumbashi.
Elle a réuni autour de l’Archevêque Monseigneur Jean-Pierre Tafunga une
multitude de fidèles, une centaine de prêtres et les Evêques de Kolwezi, de
Kipushi, de Kamina et de Kongolo. Dans son homélie, l’Archevêque, qui a présidé
cette célébration, a commenté les
lectures de la fête de Saint Paul, Patron du Grand Séminaire, notamment celle
de sa conversion dans les Actes des Apôtres (Chapitre 9). Il a axé son
enseignement autour de 4 points, à savoir : l’importance de la formation
spirituelle, intellectuelle, pastorale et humaine.
FORMATION SPIRITUELLE : le sacerdoce est un état de vie
et non un mandat à remplir. D’où la nécessité pour le séminariste à se laisser
modeler selon la parole de Dieu et à entrer dans un dialogue intime et
permanent avec son Dieu.
FORMATION INTELLECTUELLE : maison de prière, le Grand
Séminaire est également une maison de formation intellectuelle. Le prêtre doit
avoir le souci de se former et de s’informer. L’Archevêque a souligné
particulièrement l’attention à accorder à la formation aux nouveaux médias :
l’Internet, a-t-il poursuivi, utilisé à
bon escient est source de beaucoup de connaissances.
FORMATION PASTORALE : c’est un aspect important afin de
devenir vaillant apôtre et de mieux
guider les âmes, à l’exemple de Saint Paul. Les jeunes spécialement doivent
demeurer une préoccupation pour le prêtre. Lorsqu’ils sont abandonnés, ils
deviennent la proie facile des sectes.
FORMATION HUMAINE : Choisi parmi les autres hommes, le
prêtre devra acquérir la maturité humaine en cultivant les vertus d’honnêteté,
de prudence, de pudeur, de respect de l’autre et de la parole donnée, de
modération devant la nourriture et la boisson. A toutes ces innombrables
vertus, il faut ajouter le goût au travail manuel. Car, a martelé
l’Archevêque, un prêtre fainéant sera nuisible
à la société. Saint Paul n’écrit-il pas, « Si quelqu’un ne veut pas
travailler, qu’il ne mange pas non plus.» 2Thess 3, 10.
Dans la deuxième partie de l’homélie, l’Archevêque est revenu sur la vocation de Saint Paul pour
montrer le rôle de certains acteurs qui sont intervenus et ont façonné sa
personnalité : il y a d’abord la famille dont Paul dit qu’il est juif de
Tarse…, il y a les compagnons, ceux qui l’ont soutenu au moment où il a
rencontré le Seigneur et l’ont conduit dans la ville de Damas pour y recevoir
le baptême et les nouvelles instructions pour le reste de sa vie ; il y a
le rôle d’Ananie, un ‘’accompagnateur spirituel’’. Dites-moi quelles personnes
vous fréquentez et je vous direz quels prêtres vous serez, a conclu le
prédicateur, s’adressant aux séminaristes.
Pour terminer, il a remercié les Evêques de la Province qui
veillent à la bonne marche du Grand Séminaire, les formateurs et les ouvriers,
l’Association des Amis du Séminaire et tous les bienfaiteurs, les fidèles de
l’Archidiocèse de Lubumbashi et particulièrement les ‘’Mamans catholiques’’. Le jubilé, a conclu l’Archevêque, est une
occasion favorable pour notre Grand Séminaire de prendre un nouvel élan.
Monsieur l’Abbé Lwanga Kya Lunda, Recteur du Grand Séminaire
Saint Paul-Théologat a prononcé aussi un discours à la fin de la messe où il a
exprimé les remerciements, les souhaits et les attentes du Séminaire. Le Grand Séminaire s’est donné comme devise : ‘’Scio qui credidi’’, ‘’Je sais en qui j’ai
mis ma foi’’, 2tim 1, 12 : une
parole qui est une exhortation à la
confiance, a conclu le Recteur.
Notons qu’il s’agit d’une commémoration tardive du
cinquantenaire qui devait intervenir en 2012. Mais, mieux vaut tard que jamais car,
chants, musiques et guirlandes, joie et
allégresse étaient au rendez-vous. Tout est grâce et action de grâce.
La célébration eucharistique a laissé place ensuite au repas
et aux réjouissances festives dans l’enceinte du Séminaire-même, en cet après-midi d’un dimanche inoubliable et
ensoleillé. Abbé Alain Kalenda Ket,
Lubumbashi.