café politique - Balma - Lundi 4 juin 2018 -20h45 - le modèle social français

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Joseph Saint Pierre

lukematon,
1.6.2018 klo 1.24.581.6.2018
vastaanottaja Café Citoyen Toulouse
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From: Le Café Politique <lecafep...@free.fr>
Date: Wed, 16 May 2018 17:38:13 +0200
Subject: café politique du lundi 4 juin : le modèle social français
To: lecafep...@free.fr

Faut-il adapter ou euthanasier le modèle social français ?

Lundi 4 juin 2018 - 20 h 45

Centre culturel des Mourlingues à Balma

Invité-e-s : des syndicalistes et des responsables politiques

Entrée libre

Mouvements sociaux multiples, malaise dans les universités, grogne dans les
territoires. Un président qui, au nom de sa légitimité électorale et de sa
croyance en la verticalité de sa fonction, réforme sans cesse en négligeant
les négociations avec les corps intermédiaires. Si l’adaptation au monde qui
advient est une nécessité, le gouvernement actuel semble plutôt vouloir en
finir avec le modèle social français. Ce qui pendant longtemps a fait notre
fierté est devenu dans le discours médiatico-politique la cause de notre
immobilisme. Pour la droite dure, il n’y aurait pas d’autre alternative que
d’éradiquer ce modèle obsolète ; pour les centristes, il suffirait de
l’euthanasier en douceur.

Les services publics, et tout particulièrement les services publics en
réseaux comme l’électricité, l’eau ou le chemin de fer, sont au cœur du
modèle social français. Le rôle de l’intervention étatique dans le
fonctionnement de ces réseaux était en 1933 le thème du mémoire de thèse du
jeune Pierre Larroque, celui-là même qui, après-guerre, porté par le
programme du Conseil national de la Résistance, mit en place les bases de la
« sécurité sociale ». L’État providence n’est pas un simple mécanisme de
redistribution chargé de corriger les inégalités excessives, c’est aussi une
dynamique sociale qui permet à tous d’avoir la garantie d’un accès
égalitaire aux services essentiels. L’État providence s’est donc créé sur la
volonté d’aller plus loin que la simple égalité des droits, en permettant au
nom de l’intérêt général de favoriser, pour les besoins essentiels, une
égalité réelle.

Même les économistes libéraux comme John Stuart Mill avaient compris que,
dans certains cas, le monopole étatique, même s’il semble contradictoire
avec le principe de l’efficacité économique de la mise en concurrence, n’est
pas qu’un choix idéologique, mais un choix rationnel. En effet, la manière
la plus efficace pour assurer des services industriels en réseaux est que le
même opérateur couvre l’ensemble d’un territoire, car cela évite la
duplication de coûteuses infrastructures.

La critique actuelle de ces services publics en réseaux repose plus sur des
arguments idéologiques que sur une analyse économique rationnelle. Si la
SNCF est en déficit, ce n’est pas en raison du manque de concurrence, mais
parce que la société accepte de prendre en charge une bonne partie des coûts
d’investissement et d’entretien pour maintenir une équité territoriale et
pour favoriser un mode de déplacement efficace, peu dangereux, peu polluant
et peu producteur de gaz à effet de serre. De la même manière, les
délégations de service public pour l’eau n’ont jamais pu démontrer une
meilleure efficacité et un moindre coût pour l’usager que la gestion en
régie publique, qui peut mieux articuler traitement de l’eau et gestion de
la ressource.

Ceux qui veulent réduire le rôle de l’État dans les fonctions autres que
régaliennes mettent en avant le statut des fonctionnaires ou des salariés
des entreprises publiques. Statut protecteur et avantageux qui serait trop
coûteux pour les finances publiques et dans certains cas contradictoire avec
les règles du marché mondial. Cela revient à dire que le modèle social
français ne correspond plus aux normes de l’Europe et, plus généralement,
aux standards économiques imposés par la mondialisation libérale. Pas
étonnant que les économistes soient divisés sur cette question : les uns
pensent que l’avenir est au dépérissement de l’État-nation au profit d’une
gouvernance pilotée essentiellement par l’autorégulation des marchés et
souhaitent la fin du modèle social français ; les autres, au contraire,
considèrent que le territoire national doit être un espace de régulations
collectives, compensant l’accroissement structurel des inégalités, et
défendent avec vigueur notre héritage social.


La dernière élection présidentielle, si elle a disqualifié les grands partis
traditionnels, n’a pas fait exploser l’axe gauche/droite. À droite les
tenants d’un modèle social basé, pour des raisons d’efficacité, sur la
propriété privée, la hiérarchie et la concurrence, à gauche ceux qui croient
que l’égalité et la solidarité sont encore des valeurs structurantes de nos
démocraties libérales.

Nous vous invitons à venir nombreux à participer à ce débat.

Le Centre Culturel / centre de loisirs des Mourlingues à Balma
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- Vous pouvez envoyer une contribution sur ce thème à
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