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De grenzen van Israel en het Joodse nationalisme

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Fustigator

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Jul 26, 2013, 11:32:37 AM7/26/13
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De krant "La Libre Belgique" publiceerde heden 26 juli onderstaande
hoogst interessante tekst van een Joodse Rabbijn over de laatste
beslissing van de EU omtrent de grenzen van dit land.

Deze rabbijn toont de gevaren van een tot op de spits gedreven
<nationalisme> en hoe dit de staat Israel tot zijn eigen verderf zou
kunnen leiden. Dit wordt ge�llustreerd door een historisch voorbeeld
in de 17de eeuw.

Het toont de gevaren van het nationalisme, en de aanbidding van de
grond, iets wat onze politieke Flaminganten best eens zouden mogen
mediteren.


Hieronder dit artikel in de originele taal
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Sauver Isra�l de sa propre perte
__________________________

Nous devrions nous r�jouir de l'initiative politique r�cente de
l'Europe, et non pas la craindre et la combattre.

RABBIN DAVID MEYER
Professeur de litt�rature rabbinique et de pens�e juive contemporaine,
Universit� pontificale gr�gorienne de Rome.

La d�rive idol�tre de cette conception de la terre se fait sentir
depuis 1967 et m�ne � pr�sent Isra�l au bord du gouffre.

Il y a quelques jours, l'Union europ�enne d�voilait une directive
politique d'envergure � l'encontre d'Isra�l.
Les accords entre l'Europe et Isra�l seront � pr�sent strictement
limit�s aux fronti�res internationalement reconnues, excluant de fait
les colonies des territoires occup�s, J�rusalem Est et bien �videmment
le Golan. Pour le dire de mani�re plus directe, l'Europe vient de
d�finir de mani�re officielle l'espace g�ographique de l'Etat
d'Isra�l. Isra�l n'existe que dans les fronti�res de la ligne verte
mais en aucun cas au-del�.
Sans surprise, cette directive a d�clench� un v�ritable tsunami de
r�actions tant en Isra�l que dans le monde juif.
L'indignation semble g�n�ralis�e et nombreux sont ceux qui n'h�sitent
pas � se retrancher derri�re l'accusation toujours pr�te � l'emploi
d'une Europe perp�tuellement antis�mite qui aujourd'hui comme hier
n'aurait pas de limite � sa haine des juifs. Pourtant, une toute autre
lecture du sens � donner � cette directive de l'Union europ�enne
semble souhaitable.
Une lecture qui demanderait lucidit� et audace. L'audace d'une vision
de l'histoire o�, apr�s la mise � mort de plus de six millions de
juifs, apr�s des si�cles d'antis�mitisme, l'Europe serait aujourd'hui
� m�me de sauver Isra�l de sa propre perte. Renversement de l'histoire
et basculement des dynamiques ancestrales.
A l'image d'une vision de l'Europe capable de surmonter ses haines,
ses conflits mill�naires et ses idol�tries territoriales et
nationalistes pour trouver la voie d'une union et d'une harmonie,
c'est � pr�sent en se tournant vers le MoyenOrient que l'Europe
pourrait entrainer Isra�l vers le chemin de la paix et de la raison.
Dans une certaine lecture juive de l'histoire, le retour du peuple
juif sur les lieux symboliques du r�cit biblique apr�s deux mille ans
de diaspora �voque de mani�re palpable les pr�mices du messianisme.
Gage de l'imminence messianique, la pr�sence souveraine juive sur
chaque partie de cette terre devient non n�gociable.
La d�rive idol�tre de cette conception de la terre se fait sentir
depuis 1967 et m�ne � pr�sent Isra�l au bord du gouffre. Sortir de
l'impasse reste t il envisageable ? D'une certaine fa�on, la r�ponse �
cette question se trouve, paradoxalement, dans l'un des �pisodes les
plus sombres de l'histoire du peuple juif : l'�pop�e "sabbataniste".
Au XVIIe si�cle, un certain Shabbta� Tzvi, juif originaire de Smyrne,
dans l'Empire ottoman, se proclama messie.
Abandonnant tout sens critique, toute responsabilit� et toute
rationalit�, lemonde juif ashk�naze se jeta corps et �me dans le
sillage de cette figure messianique, se mettant en route, par dizaine
de milliers, vers la "Terre Sainte". L'engouement messianique connut
pourtant une fin tragique. Ayant tout abandonn�, errant sur les routes
d'un retour vers la terre d'Isra�l, une partie tr�s importante des
communaut�s juives d'Europe se retrouva dans une situation �conomique,
religieuse et spirituelle catastrophique lorsque Shabbta� Tzvi fut
oblig� de se convertir � l'Islam pour sauver sa vie, r�v�lant ainsi la
tromperie messianique. Pour ces milliers de juifs qui avaient cru en
lui, il ne restait plus rien. Le d�sastre fut total.
Audel� des faits historiques, une question se pose : que se serait il
pass� si les Ottomans n'avaient pas mis fin � la "bulle messianique"
de Shabbta� Tzvi en le for�ant - par la conversion - � d�voiler sa
supercherie ? Il n'est pas inutile de sp�culer sur ce qui aurait pu
�tre un d�sastre encore plus vaste si, dans la mouvance de cette
�poque, Tzvi avait pu continuer � bercer le peuple juif de telles
illusions messianiques.
La totalit� du peuple juif et du juda�sme aurait sans doute sombr�
dans ce qui ne fut finalement qu'une h�r�sie. Le juda�sme de l'�poque
aurait il pu trouver lui-m�me les ressources n�cessaires pour
s'extraire de ce faux pas pr�t � l'engouffrer ? Ou bien,
l'intervention violente des Ottomans a-t-elle �t� le facteur ext�rieur
incontournable pour sauver le juda�sme du pi�ge qu'il s'�tait lui-m�me
tendu ?
La question m�rite d'�tre pos�e car la situation actuelle du juda�sme,
dans le sillage de la r�alit� politique de l'Etat d'Isra�l, est
�galement celle d'une bulle messianique ancr�e � un attachement
mystique � la "saintet� de la terre". Le retour sur la terre, le
contact physique et souverainiste avec les lieux mythiques de
l'histoire religieuse du peuple juif, contribuent � la cr�ation d'un
sentiment messianique dangereux qui comporte deux volets. Le premier
relatif � l'idol�trie de la terre; le second � l'enfermement d'Isra�l
sur lui-m�me.
Ces deux aspects ne sont que le r�sultat logique - mais � combien
dramatique - d'une pens�e religieuse prise au pi�ge de l'expectative
messianique. La croyance dans l'arriv�e imminente d'une figure
salvatrice ne peut que faire sortir la pens�e religieuse de toute
contingence historique et temporelle.
L'�re messianique est, de ce point de vue, hors du temps et de
l'histoire. Les contraintes de la "realpolitik" n'ont aucune prise sur
une telle pens�e, ce qui se traduit, dans le cas d'Isra�l, par un
attachement idol�tre et suicidaire � chaque parcelle de la terre et
par un refus absolu de reconna�tre l'existence d'un savoir et d'une
sagesse pr�sente chez les nations dumonde � laquelle il conviendrait
d'�tre sensible et attentif.
Pour sortir de cette double impasse, th�ologique et politique, il me
semble que les le�ons historiques du Sabbatianisme s'appliquent de
mani�re directe � la situation contemporaine que nous connaissons.
Seule l'intervention ottomane - puissance ext�rieure - avait pu faire
exploser la bulle messianique de l'�poque et sauver le juda�sme de sa
propre perte. N'en va t il pas de m�me aujourd'hui ? Seule une
intervention politique internationale serait capable de percer la
folie messianique qui s'est empar�e d'une part importante du juda�sme
et par l� m�me sauver Isra�l, le peuple juif et la religion juive du
pi�ge actuel. La pression internationale devrait forcer Isra�l � se
retirer des territoires de Cisjordanie et de J�rusalem-Est afin de
donner aux Palestiniens une chance de paix v�ritable et viable et par
l� m�me sceller l'�chec des pr�tentions messianiques qui asphixient le
juda�sme. Union europ�enne, Etats-Unis, Quartet, Nations unies, ne
pourraient-ils pas jouer le r�le de l'Empire ottoman de l'�poque,
faisant �clater dans la douleur la bulle messianique, mais sauvant
Isra�l et le juda�sme de leur propre perte ?
En for�ant politiquement Isra�l � se retirer des territoires et des
lieux religio-mythiques de son histoire, le peuple juif et le juda�sme
red�couvriraient alors que l'Etat d'Isra�l n'est ni l'avant-poste de
la r�demption ni la "sainte toute-puissance" que certains voient en
lui; que la terre d'Isra�l n'est pas une propri�t� exclusive
cautionn�e par le sceau divin ni le lieu d'une saintet� et d'un sacr�
dont seule la possession totale serait la garante.
Ainsi lib�r� de l'emprise messianique, d'autres chemins de r�flexions
pourraient alors voir le jour et contribuer ainsi � donner � l'Etat
d'Isra�l un contenu identitaire juif plus apais� et surtout plus
fid�le � l'esprit ancestral de la tradition. L'implication des nations
du monde, for�ant Isra�l � n�gocier, pourrait alors permettre � la
pens�e juive de renouer avec cette n�cessaire ouverture sur le monde
non juif et sur la sagesse des nations, si essentielle � un
authentique v�cu juif. Ce faisant, c'est toute la dimension
identitaire juive de l'Etat d'Isra�l qui en serait renforc�e tout en
garantissant une �thique et une ouverture politique apaisante et
favorable � la paix. Dans ce contexte, nous devrions nous r�jouir de
l'initiative politique r�cente de l'Europe, et non pas la craindre et
la combattre.
_______________________________________________________________________________________________
--

Fusti

J. J. Lodder

unread,
Jul 26, 2013, 4:44:38 PM7/26/13
to
Fustigator <Fusti...@xs4all.nl> wrote:
[Followup-To: nl.taal]

> De krant "La Libre Belgique" publiceerde heden 26 juli onderstaande
> hoogst interessante tekst van een Joodse Rabbijn over de laatste
> beslissing van de EU omtrent de grenzen van dit land.
>
> Deze rabbijn toont de gevaren van een tot op de spits gedreven
> <nationalisme> en hoe dit de staat Israel tot zijn eigen verderf zou
> kunnen leiden. Dit wordt ge�llustreerd door een historisch voorbeeld
> in de 17de eeuw.
>
> Het toont de gevaren van het nationalisme, en de aanbidding van de
> grond, iets wat onze politieke Flaminganten best eens zouden mogen
> mediteren.

'Mediteren' op deze manier gebruikt is een Belgicisme,

Jan
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