RE: [auto-édition] Re: Que faire ??

[Pascal Blondiau]

Très intéressante réponse, Charlie.
Et particulièrement pertinente sur l' orthographe.

Moi j'ai démarré un service de relecture (www.efface-encre.com) pour venir en aide aux auto-édités... Mais ce n'est pas gratuit, bien sûr. Même si c'est beaucoup moins cher que certaines offres que j'ai pu voir ça et là. Je fais ça par passion, en fait, mais je refuse de travailler gratuitement... par définition, ce qui est gratuit ne vaut rien.

Juste dire à Skrowler qu'il ne faut jamais abandonner, mais aussi qu'on n'a rien sans rien, comme disait ma grand-mère.

Mais surtout, 20 pages ne font pas un roman. Pense à le terminer. Travaille : oublie-le et puis reprends-le, et relis-le comme si c'était la première fois. Travaille jusqu'à la nausée, et quand tu en auras vraiment marre, alors seulement songe à l'édition.

Je suis lecteur dans une maison d'édition belge. Tu n'imagines pas le nombre de manuscrits que je lis, dont l'auteur prétend que c'est un roman, alors qu'il s'agit tout au plus d'une épure, d'un projet, d' une ombre de roman... Écrire, c'est un métier, et un métier exigeant.

Bonne route en tous cas.

Pascal.

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De : Charlie Bregman
Envoyé : ‎23-‎05-‎14 09:10
À : auto-e...@googlegroups.com
Objet : [auto-édition] Re: Que faire ??

Bonjour Skrowler,

En France, aujourd'hui, un premier roman publié par un éditeur se vend en moyenne à 700 exemplaires. En auto-édition, deux solutions s'offrent à toi :
- l'édition papier en partenariat avec un imprimeur (ce qui nécessite effectivement un investissement de départ pour payer l'imprimeur)
- l'édition numérique, par exemple à l'aide du Kindle Direct Publishing d'Amazon.
Cette deuxième option est gratuite. Par contre, cela n'enlève rien au travail de départ de l'auto-édité, qui doit tout faire lui-même : écrire le texte (hum… on s'en doutait), le corriger (mon conseil : trouver un partenariat avec un spécialiste car même lorsqu'on est bon en orthographe (attention, ton message comporte pas mal de fautes), il reste toujours des coquilles que l'on n'est plus capable de repérer à force de se relire), le mettre en page (publier au format Kindle demande un certain savoir, notamment pour que la table des matières fonctionne correctement et que le rendu ne fasse pas complètement amateur à cause de sauts de ligne ou problèmes de taille de caractères), faire sa couverture (ou trouver un partenaire qui en est capable), etc.

En ce qui concerne la protection de ton manuscrit, je t'invite à visiter ce lien. Ce n'est absolument pas cher, et il existe même une alternative gratuite :
http://www.enviedecrire.com/4-methodes-pour-proteger-son-manuscrit

Enfin, pour revenir aux statistiques sur les premiers romans, c'est vrai que c'est plus facile de vendre un livre quand on en a déjà écrit plusieurs avant.
Mais derrière les statistiques se cachent évidemment des disparités, avec des premiers romans qui ne se vendent qu'à une centaine d'exemplaires… et d'autres qui se vendent beaucoup mieux (pour ceux qui cartonnent, c'est de plus en plus rare, ce qui explique pourquoi les éditeurs se montrent si frileux).

Pour ma part, j'ai opté pour l'autoédition car je ne me sentais pas le courage de chercher un éditeur pendant des mois pour des résultats si misérables.
Mes tirages papier (40 en avant-première édition test, puis 300 ensuite) se sont assez bien vendus, mais surtout les deux premières années (depuis 06/2011). Ensuite, ça s'estompe un peu. Les lecteurs attendent du neuf.
Observation : les 3 librairies à qui j'ai osé demandé une formule dépôt-vente n'ont absolument pas voulu jouer le jeu, l'auto-édition et l'édition à compte d'auteur étant pour elles à mettre toutes les deux dans le même sac, et pas du tout valorisantes à commercialiser.
J'ai donc laissé tomber ce créneau, un peu écœuré que ces libraires refusent même de voir le livre et qu'ils ne jouent pas leur rôle de découvreurs, et me suis contenté de mon propre réseau (facile à faire croître grâce à internet).
Aujourd'hui, pour cette édition papier, je suis face à une réussite en mi-teinte : investissement de départ amorti, mais encore beaucoup d'exemplaires sur les bras (env.150) malgré quelques commandes spéciales pendant les fêtes de fin d'année, par exemple, où d'anciens lecteurs continuent de vouloir offrir le livre autour d'eux pour le faire connaître (très appréciable de leur part !)

Un an après, j'ai découvert l'édition numérique. Sur l'AppleStore, c'est un vrai parcours du combattant, et je n'en ai vendu qu'un exemplaire !
Par contre, sur Amazon, beaucoup plus facile : depuis 07/2012, j'ai à ce jour écoulé plus de 1000 exemplaires Kindle (certes pas chers, donc pas à faire pour la fortune, mais très bien pour se faire connaître et obtenir des commentaires en retour… et donc d'autres lecteurs qui reviennent indéfiniment).

Bref, l'aventure de l'auto-édition mérite d'être tentée et vécue.
Pour l'anecdote, trois maisons d'édition (2 numériques très lentes à mettre en place leur catalogue + 1 traditionnelle apparemment pas très active pour faire connaître ses auteurs) et un agent littéraire (un escroc) m'ont contacté à ce jour.
J'ai dit non.
Je garde mes droits et continue de faire route seul en attendant que quelque chose de plus sérieux se profile à l'horizon quand je sortirai mes prochains bouquins.

Bon courage ;-)

Plus d'infos :
http://www.amazon.fr/Charlie-BREGMAN/e/B008BQV1LW





Le mardi 21 mai 2013 11:08:15 UTC+2, Skrowler a écrit :
> Salut!
>
> Je suis nouveau dans ce groupe...
>
> Je ne sais pas quoi faire. J'avais écris un roman court quand j'avais mes 12 ans, et aujourd'hui quand je le relis, je vois une bonne idée d'histoire, mal racontée.
>
> Mais bon, je ne l'ai pas éditer, c'était pour un travail d'école.
>
> Aujourd'hui, il y a 3mois environ, j'ai écris un nouveau roman, mais c'était une version de base, de 20 pages A4, avec laquelle je travaillerais pour écrire la version définitive.
>
> Je n'ai pas beaucoup de temps pour l'instant, je suis étudiant.
>
> Je vais le réecrire roman dans les vacances d'été, et je prétends l'auto-éditer.
>
> J'y vois dans ce roman un succes. Mais je vois beaucoup de gens dirent sur le net, que sons premier roman sera probablement un échec, est-ce vrai ?
>
> Un autre problème, c'est que je n'ai AUCUN sous un poche, pour le protéger, ou l'imprimer...
>
> Serais-t-il plus sage alors, d'écrire un autre roman court, l'envoyer au éditeurs, pour faire des sous et imprimer ce roman ?

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