Bonne année 2012 les synesthètes de l'UP
Octavio Alberola
On sait que la synesthésie -du grec syn, union, et aesthesis, sensation- est un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés. Donc, de la même manière qu'un synesthète peut associer deux ou plusieurs sens (une couleur à un nombre et même un goût à une couleur, etc.), il se peut que les non synesthètes (la majorité du genre humain) arrivent à associer deux sens antinomiques (illusion et réalité) dans leur pensée ou dans leur action quotidienne sans s’en rendre compte. C'est-à-dire: qu'ils pensent ou agissent en associant ces deux sens de la perception des choses, des événements et des sentiments, et qu'alors ils ne puissent pas dissocier neurologiquement illusion et réalité.
Si pour un synesthète il est "naturel", "logique" et "inévitable" d'associer -par exemple- la couleur rouge au numéro un, le jaune au numéro deux, le bleu au numéro trois, etc., pourquoi ne pas considérer une autre forme de synesthésie dans le fait d'associer (neurologiquement) de manière naturelle, logique et inévitable notre conception de la liberté à beaucoup de gestes et d'actions (faire ceci ou faire cela, etc.) que nous faisons dans notre vie quotidienne comme le résultat d’un choix ? Pourquoi cette "activation croisée", entre des régions spécialisées de notre cerveau, ne peut être la cause de la tendance permanente pour beaucoup de prendre leurs désirs par des réalités et donc de leur impossibilité d'approcher neurologiquement la réalité, de vivre toujours dans l'illusion?
Que ce soit clair, si j'introduis cette question dans nos réflexions, sur l'illusion et sur la société alternative, ce n'est pas par goût de la provocation, mais pour inciter à ne pas oublier la problématique neurologique qui conditionne notre pensée et notre action. Car, non seulement dans le langage littéraire mais même dans le langage de tous les jours, nous recourrons à la métaphore, à l'effet évocateur des associations imaginaires, pour donner un caractère tangible et implicant à ce que nous voulons exprimer. Ce qui pour moi veut dire que la pensée en tant qu’approche de la "réalité", n’existe qu’à travers notre appareil neurologique exposé à toutes les formes de synesthésie connues ou encore inconnues. Donc, que nous devons nous en tenir dans nos réflexions, comme le dit Sophie, à une "abstention prudente" en ce qui concerne notre débat sur l'illusion et sur de la "société alternative"
Fèlix Villagrasa
Octavio, no estoy teniendo tiempo de leer con atención tu texto, y poder contradecirlo de cabo a rabo. Pero no archivo el mensaje, lo tengo presente para decirte algo con un poco de sentido. Un abrazo, primito. Y a Ari otro más grande (es más guapa).
Fèlix
