La circulaire, qui porte sur l'"accès au marché du travail des diplômés étrangers", a été rédigée à l'issue d'une collaboration entre les ministères de l'Intérieur, du Travail, et celui de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Elle abroge la circulaire Guéant du 31 mai 2011 et la circulaire complémentaire du 12 janvier 2012, "conformément aux engagements du Président de la République", selon la nouvelle circulaire adressée aux préfets.
Il est notamment demandé aux préfets de "réexaminer prioritairement les dossiers déposés depuis le 1er juin 2011" et de "délivrer aux intéressés une autorisation provisoire de séjour de six mois, non renouvelable, avec autorisation de travail, ou, pour ceux qui ont une promesse d'embauche, un récépissé avec autorisation de travail durant l'instruction de leur dossier". Après la publication de la circulaire Guéant, du nom de l'ancien ministre de l'Intérieur, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'avaient pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié.
Les employeurs avaient dû renoncer à les embaucher et plusieurs étudiants s'étaient retrouvés en situation irrégulière, sous la menace d'une reconduite à la frontière. Le nouveau texte est le fruit d'une concertation avec les organisations étudiantes, la Conférence des grandes écoles et la Conférence des présidents d'université. La priorité donnée au réexamen des dossiers déposés depuis le 1er juin 2011 "était le point principal de nos discussions avec les interlocuteurs des trois ministères", a dit à l'AFP Fatma Chouaïeb, porte-parole du Collectif du 31 mai très en pointe dans l'opposition à la circulaire Guéant.
La nouvelle circulaire "vise à réparer les dommages immédiats de la circulaire Guéant. Il y a environ 300 personnes qui sont sous le coup de ce texte, mais ce chiffre est loin de refléter la réalité", a-t-elle ajouté. Si la tonalité de la nouvelle circulaire "change assez radicalement, sur le fond, juridiquement, c'est grosso modo la même chose et ça ne peut pas être différent car les textes légaux et réglementaires (sur la situation des étudiants étrangers) sont les mêmes", souligne Serge Slama, maître de conférences en droit public à l'Université Evry Val d'Essonne, interrogé par l'AFP.
La circulaire Guéant "n'a rien changé à la situation des étudiants étrangers. Elle a été une mesure d'affichage dans un contexte particulier où Claude Guéant annonce la baisse de 20% de l'immigration du travail. Elle a représenté le symbole de cette fermeture et c'est pour cela qu'elle a été contestée", a-t-il ajouté. En revanche, "les pratiques des préfectures et des Directions de l'emploi ont été plus dures" dans l'examen des dossiers des étudiants étrangers, a poursuivi M. Slama.
La circulaire Guéant demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers (d'étudiant à salarié). Le nouveau ministre de l'Intérieur "Manuel Valls a demandé de faire preuve de bienveillance, de fluidifier le jeu mais pas de changer les règles du jeu. Ce n'est pas son rôle", a conclu Serge Slama, en filant la métaphore footballistique.
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Tous les ans, le CNESER est amené à se prononcer sur les diplômes que délivrent les Universités. En effet, les établissements d’enseignement supérieur sont «habilités», ce qui signifie qu’ils sont autorisés par l’État à délivrer un diplôme national.
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Il s’agit d’une procédure qui garantit le caractère national des diplômes. Un diplôme national est un diplôme dont l’organisation et le contenu général sont fixés par la réglementation (décrets et arrêtés) de l’État et sont identiques sur l’ensemble du territoire français. Il y a ensuite, compte tenu de l’autonomie pédagogique des établissements, toutes les variations possibles à l’intérieur de ce cadre.
La durée normale de l’habilitation est de cinq ans selon le contrat quinquennal. Ainsi, lorsqu’un établissement veut créer une nouvelle formation correspondant à un diplôme national, ou lorsque la période pour laquelle elle a été habilitée arrive à échéance, il doit solliciter une nouvelle habilitation auprès du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Le MESR contrôle pour cela :
Tous les ans, mais surtout lors de l’année du contrat, l’Université peut également demander l’ouverture de nouvelles formations.
Si l’habilitation n’est pas délivrée par le MESR, l’établissement ne peut ouvrir le diplôme qui n’est pas créé ou disparaît. 
Selon un rapport de l'Organisation international du travail (OIT), les jeunes dans le monde doivent faire face à des difficultés de travail et d'insertion professionnelle grandissantes: chômage en forte hausse (75 millions de chômeurs en 2012 soit une augmentation de 4 millions depuis le début de la crise économique en 2007), baisse de la qualité de l'emploi, précarité et bas salaires. Et les projections à moyen terme (2012-2016) indiquent peu d’améliorations. Contacté par l'AFP, le ministère de l'Enseignement supérieur n'avait pu être joint mardi après-midi.
Le Conseil d'Etat, saisi par des organisations syndicales ainsi que les parents d'élèves de la FCPE, a annulé des dispositions faisant passer le niveau de diplôme exigé pour devenir enseignant à bac + 5 et supprimant l'année de stage en alternance dans les IUFM. Dernier rebondissement dans le feuilleton de la réforme de la formation des enseignants, dite de la « mastérisation ». Et peut-être aussi, après la publication dans l'entre-deux tours du très contesté décret sur l'évaluation des enseignants, dernière épine laissée dans le pied du nouveau gouvernement par l'ancien.
La direction générale des ressources humaines est sollicitée régulièrement sur les incidences du bénéfice d'un congé sur le volume annuel d'enseignement et sur les autres obligations de service dont sont redevables les personnels enseignants exerçant dans les établissements publics d'enseignement supérieur.
La présente circulaire a pour objet de rappeler le cadre réglementaire applicable aux congés de toute nature et leurs incidences sur les obligations de service.