Revue de Presse

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Guillaume Assant

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Apr 2, 2012, 3:30:33 PM4/2/12
to bureau...@googlegroups.com, bureau-la...@googlegroups.com, administrate...@googlegroups.com, ces-a...@googlegroups.com, assos_en...@googlegroups.com, elu-sc...@googlegroups.com
Bonsoir à tous,

Pardon pour le léger retard mais je suis actuellement en élections.

Vous trouverez la Revue de Presse hebdomadaire avec un petit supplément sur le SNEE de la FAGE qui se déroulait ce week end.



I. Divers


Emission France Info: "Comment accroître l'ouverture sociale dans l'Enseignement Supérieur ?"





Diplômés en talents (Le Bien Public)












II. Retour du SNEE

Le thème général du SNEE est le financement des universités. Autour de ce thème, nous avons effectué des travaux sur les divers moyens de financer l'Enseignement Supérieur et les affaires sociales.Nous avons également fait des tables rondes autour de plusieurs sujets en lien avec le financement des universités que sont le modèle SYMPA, le modèle de Sciences Po, le système des écoles d'ingé et des écoles de commerce, sur l'augmentation des frais d'inscriptions en Angleterre ainsi que sur le collège HEADS pour les études de droit.

Avant de revenir sur le colloque et les thèmes abordés au cours des formations qui tournaient autour du thème de ce séminaire, je tiens à vous préciser que les motions qui étaient issues des groupes de travail ont été proposées à l'Assemblée Générale et soumises au vote. Je vous transmettrais les motions adoptées dès qu'elles seront en ma possession.

Je reviens maintenant sur les autres sujets abordés pendant ce séminaire.

Le modèle SYMPA pour Système de répartition des Moyens par la Performance et l'Activité est un modèle mécanique de calcul de l'enveloppe adressée aux universités pour un an. Il se base sur les activités de l'université que ce soit en matière d'enseignement comme de recherche (pour 80% de la dotation) et sur la performance basée notamment sur le nombre de publications des enseignants chercheurs (20% de la dotation). Ce modèle a remplacé le modèle San Remo au moment de la loi LRU.

Le modèle Sciences Po présente des caractéristiques spécifiques. Il faut avant tout savoir que les IEP (Instituts d'Etudes Politiques) Sciences Po constituent un grand établissement. Concrètement, ces instituts forment les étudiants sur les sciences politiques, le droit, l'économie, le journalisme et l'Histoire. La formation se déroule en 3 ans, dont deux années constituantes un équivalent master. Aborder ce sujet par rapport au thème du séminaire peut paraître un peu étonnant, il est néanmoins justifié compte tenu des coups des formations et du système de paiement des étudiants. Sciences Po a développé son propre système de bourses et dispense les étudiants détenteurs de ces bourses de frais de scolarités exorbitants. Pour les autres étudiants, les frais d'inscriptions sont modulables; ils dépendent donc des moyens financiers des parents. Pour cette catégorie d'étudiants, lorsque le foyer fiscal des parents gagne plus de 12 000 euros par an, l'étudiant doit payer 500 euros par an et pour les plus aisés, la licence coûte par an à l'étudiant 13 000 euros, le master coûtant 65 000 euros.

Le modèle des écoles d'ingés et des écoles de commerce est quant à lui spécifique également, tant par le statut des différentes écoles que par leur système de financement. Il existe deux statuts pour ces écoles: des écoles publiques et des écoles privées. Les écoles publiques sont sous contrôle de l'Etat qui, non seulement habilite les maquettes de formations, mais il fixe également le montant des frais d'inscriptions qui est de 584 euros par an pour un étudiant dans une école d'ingénieurs. Ces écoles d'ingénieurs publiques représentent 90% des écoles de ce territoire. Pour ce qui est des écoles d'ingénieurs privées, les frais sont libres et se situent, en moyenne, entre 1 300 et 13 000 euros par an; la moyenne étant 2 000 à 3 000 euros. En ce qui concerne les écoles de commerce, 90% d'entre elles sont privées et les frais d'inscription s'élèvent en moyenne à entre 3 et 6 000 par an. Dans le cas de ces écoles privées, les formations ne sont pas habilitées par le CNESER, libres donc aux écoles de fournir les formations qu'elles souhaitent. En règle générale, les étudiants payent surtout ces écoles pour le réseau d'anciens qui existe derrière ce qui leur garantit une insertion professionnelle après leur formation. En règle générale ces écoles demandent des habilitations ou de pouvoir rentrer dans le système LMD sans forcément vouloir respecter toutes les conditions nécessaires (par exemple, avoir un LMD nécessite d'employer au moins 50% d'Enseignants Chercheurs). Beaucoup d'écoles de commerce disent sur leurs sites ou plaquettes qu'elles sont habilités, toutes ne disent pas la vérité; il est donc important pour les étudiants de s'en assurer. Pour cela, il faut appeler le rectorat de votre académie car lui seul est le plus habilité à vous renseigner sur le sujet.

Les universités britanniques ont subi un changement dans leur mode de financement et notamment, sur les frais de scolarité des étudiants. En effet, les frais d'inscriptions ont non seulement augmentés mais ils ont en plus été déplafonnés. Cela signifie que les universités sont libres de fixer elle même le montant de leurs frais d'inscriptions. Ce déplafonnement entraîne la mise en place d'un marché des universités. En effet, les meilleures vont ressortir et les frais d'inscriptions vont augmenter du fait de la demande et les autres universités, moins bonnes, vont voir leurs frais d'inscriptions chuter aussi rapidement que leur demande. Ce phénomène va entraîner une bipolarité réelle de l'Enseignement Supérieur anglo-saxon.

Je terminerais ce retour sur un cas français qui est entrain de se dérouler dans nos universités qui est le projet HEAD. Dans ma dernière revue de presse, je vous avais communiqué un article de la FAGE concernant ce projet. Je vais ici faire un petit rappel du projet et vous présenter ce qui risque de se passer dans l'avenir et quelles sont les décisions que vous et vos élus peuvent prendre pour empêcher l'arrivée de tels projets. HEAD veut dire Haute Ecole Appliquée au Droit. c'est une école de formation au droit des entreprises créée et financée par les plus grands cabinets d'avocats français. Un étudiant s'inscrit en licence 1 de droit et suit son parcours de licence. A la fin de sa troisième année il passe le concours d'HEAD et s'engage pour trois ans dans l'école. Il commence alors par des cours du soir en parallèle de son cursus en master 1. Le volume horaire représente 15 heures de cours annuels et coûte 6 000 euros. A partir de la seconde année, les études se font à plein temps pour un montant de 12 000 euros par an. La troisième année donne la possibilité de faire un stage à l'étranger pour un montant de 24 à 40 000 euros. On a alors une école qui propose un master en trois ans, au sein d'une université qui propose le même diplôme en deux ans. Ce projet HEAD est une véritable boîte de Pandore parce que si jamais il arrive à s'implanter, toutes les entreprises qui auront les moyens d'investir feront la même chose. Ce genre de projet créera non seulement une sélection sociale mais en plus dévalorisera totalement les diplômes universitaires sans compter sur le fait que l'on propose aux étudiants de payer pour avoir un travail que peut leur fournir  une université de la même façon. A l'heure actuelle, HEAD a toqué à la porte de plusieurs universités afin qu'elle puisse avoir le cachet du master de l'université en y étant intégrée. Le Conseil d'Administration de la Sorbonne a dit non à cette intégration mais il faut savoir qu'ils sont prêt à payer très chers. Si vous souhaitez que ce genre de projet ne vienne pas dans vos universités, il faut être force de lobbying afin que ce projet reçoive une majorité de non en CA.


Je vous ai fait une petite présentation des débats qui ont eu lieu pendant ce SNEE. Si vous avez des questions n'hésitez pas et je vais poster ce texte sur le forum afin que vous puissiez en débattre et peut être nous permettre de trouver une position que nous pourrions exploiter.


Bonne soirée à vous


Afneusement


--
Guillaume Assant
En charge de l'Enseignement Supérieur

AFNEUS - Association Fédérative Nationale des Etudiants Universitaires Scientifiques
Organisation représentative aux termes de la loi n°89-486 du 10 juillet 1989

c/o FAGE
5 rue Frédérick Lemaître
75020 Paris





--
Guillaume Assant
En charge de l'Enseignement Supérieur

AFNEUS - Association Fédérative Nationale des Etudiants Universitaires Scientifiques
Organisation représentative aux termes de la loi n°89-486 du 10 juillet 1989

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5 rue Frédérick Lemaître
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GSM: 06.64.92.58.80

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