À l’orée des futures « Régionales », et à propos des machines à voter
électroniques : d’ores et déjà mises en place dans certains villages
ou villes de France, il serait bon, relativement à la crédibilité de
ces engins, d’écouter divers témoignages de spécialistes sur le haut
degré de probabilité de leurs dysfonctionnements.
Au nombre de ceux-ci se comptent : les déprogrammations —volontaires
ou non ; les possibles défauts de paramétrage avec, parfois, des mises
en conformité aléatoires ou des tests techniques souvent improbables
voire… lacunaires. Mais ce n’est pas tout. Car d’étranges aberrations,
liées à certaines anomalies apparaissent parfois aussi… Notamment
celles où le décompte des voix révèle un chiffre supérieur à celui du
nombre des votants inscrits. Sans compter, en cas de contestation, la
difficulté d’établir avec certitude l’origine d’une fraude. Ou encore,
celle de la manipulation d’un système électronique aux imbrications
informatiques difficilement contrôlables.
Du coup, face à ce catalogue d’incertitudes, l’électeur est en droit
de se poser des questions. A savoir : ces machines répondent-elles
réellement aux objectifs d’une intégrité électorale prévue par le
législateur ? Ou ne sont-elles que des attrape-nigauds principalement
destinées à des électeurs « gogolisés » ou supposés tels, qui, à
l’heure des arnaques électorales, ne pourront que valider leur
allégeance naïve aux usuriers de la démocratie ?
D’autant que ce type de vote, en plus de favoriser l’émergence
d’authentiques —maniaques des opacités électorales, ne peut
qu’avantager une désormais longue liste noire d’outsiders politiques
à la fiabilité démocratique plus que contestable. En tout cas
approximative !...
Dans cette perspective, il en résulte que les seuls « gagnants »
probables —de suffrages alors électroniquement pipés, ne seront
évidemment autres que ceux qui auront su habilement se ménager un
sponsoring technico-financier aussi occulte que redoutablement
efficace.
Peut-être même le seul apte, tenu compte de leurs pitoyables
convictions, de leur garantir, à l’instar du modèle bushien, made in
USA, l’assurance d’une victoire usurpée.
Ces machines à voter sont donc, en réalité, une aubaine pour la
plupart des boutiquiers politiques qui hantent les arrière-bans
électoralistes. Dès lors, et dans ces conditions, si ce type de vote
devait se généraliser, on ne s’étonnera donc pas, pour ce qui est des
affaires publiques de ce temps, que la « politicaillerie » d’un
marchandage lobbyiste et des trusts multinationaux puisse quelque jour
futur, non seulement s’emparer plus ou moins directement des leviers
de l’actuelle gouvernance franco-atlantiste, mais encore de tenir pour
longtemps alors, le haut du pavé cosmopolite.
Pour l’heure, il ne suffit hélas plus de rappeler que quantité de «
Serial traffickers» : sévissant sur un marché politique, —aujourd’hui
sans véritables repères—, sont à la démocratie ce que les mercenaires
sont au scoutisme.
Car, en toute logique, s’il n’est mis rapidement fin à l’extension
nationale de ces pratiques boutiquières, marketing oblige, ce seront
ces mêmes personnages qui, demain, nous serviront sur un plateau doré,
outre une abondance de poudre de perlimpinpin, mais encore le cynisme
démagogique de leurs intérêts très personnels.
Sauf que nous avons encore un choix : celui de rayer, —avec la plume
de notre liberté citoyenne—, les diktats liberticides et anti-français
d’un désenchantement électronique programmé.
thierry...@hotmail.fr