La BCE menace les pays qui voudraient se débarrasser de l'Euro

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Sep 21, 2010, 3:04:00 PM9/21/10
to ARNif
La BCE menace les pays qui voudraient se débarrasser de l'Euro.

L'événement est passé totalement inaperçu dans la presse française, et
pourtant ce n'est pas rien. Le 19 janvier, la Banque centrale
européenne (BCE) a publié, pour la première fois, une note d'analyse
juridique sur les conséquences d'une rupture d'un Etat membre avec la
monnaie unique.

Comme l'indique la BCE dans l'introduction de son document, "les
développements récents ont, peut-être, accru le risque de sécession,
et l'urgence de le considérer comme un scénario possible".

En effet, si nous en sommes là aujourd'hui, c'est bien parce que
plusieurs pays de la zone euro vont très mal. Il s'agit de la Grèce
bien sûr, confrontée à un déficit supérieur à 12% du PIB et une dette
en explosion (déjà 117% du PIB), mais aussi du Portugal, récemment
"mis sous surveillance" par les agences de notation internationales,
de l'Irlande, de l'Espagne et même de l'Italie.

Ces pays sont l'illustration que l'euro n'a pas réussi, contrairement
à ce qu'affirment les médias français, à protéger nos pays de la
crise. Bien au contraire : c'est au sein de la zone euro que la
récession est la plus forte du monde, c'est ici que les pays sont
entrés en récession les premiers, et c'est ici que depuis 15 ans la
croissance économique est la plus molle.

Les pays cités précédemment concentrent toutes les difficultés de la
zone euro, en les amplifiant. Privés de leur arme monétaire face à la
crise, et ne pouvant compter sur une BCE tenue d'agir selon une
"moyenne européenne", ils se retrouvent presque totalement démunis,
contraints d'observer sans réagir l'explosion du chômage, de leur
dette et l'effondrement de leur économie.

C'est pour cette raison, parce que la crise a révélé les failles
structurelles de la monnaie unique, que l'édifice européiste apparaît
tel qu'il est en réalité : totalement vermoulu.

La note de la banque centrale de Francfort démontre que la dislocation
de la zone euro n'est plus seulement virtuelle.

Mais elle montre aussi combien l'idéologie est en Europe plus forte
que les faits : ce document est un violent condensé de menaces contre
les pays qui seraient tentés de retrouver leur liberté monétaire, qui
nous laisse penser que la "solidarité européenne" dont se targuent les
idéologues de l'UE fonctionne tant qu'on accepte de rester dans les
clous du projet européiste.
Si par malheur un ou plusieurs pays avaient la prétention de s'en
écarter, ils devraient subir les foudres d'une superstructure bien
décidée à défendre son pré-carré !

Ainsi, alors que rien dans les Traités européens ne le prévoient, la
BCE précise que la sortie de la zone euro signifierait l'expulsion
immédiate de l'Union européenne...
Elle affirme que "50 ans de construction européenne" ont créé "un
nouvel ordre juridique" qui transcende "le concept largement obsolète
de souveraineté" et imposent une "limitation permanente du droit des
Etats". Oui, vous avez bien lu, la Banque européenne avoue
explicitement que le concept de souveraineté, fondement de nos
démocraties depuis deux siècles, est "largement obsolète" et que les
Etats doivent sans cesse restreindre leur droit (donc leur liberté, au
détriment bien évidemment de la démocratie et du libre choix des
peuples).

Ce contexte posé, la BCE rappelle qu'"aucun Etat ne peut espérer un
traitement spécial".
La flexibilité est bonne pour les autres, notamment les salariés, mais
sûrement pas pour l'Europe qui restera, on peut lui faire confiance,
droite dans ses bottes...

Ce document est donc intéressant à deux points de vue : il prouve
d'abord que l'euro est bien menacé (ce qui représente bien un
"risque", comme on l'entend partout en France, mais d'abord pour les
eurocrates qui prospèrent sur ce système...), et il montre le vrai
visage de l'Union européenne : une machine de plus en plus ouvertement
en rupture avec la démocratie et de plus en plus menaçante avec toutes
les tentatives de "dissidence".
Cette note n'a pas été publiée au hasard. Elle vise à faire pression
sur la Grèce, et les autres pays tentés par la restauration de leur
marges de manoeuvre monétaires.
Il s'agit d'effrayer ces pays en les stigmatisant, et en faisant
planer de lourdes menaces sur leur avenir. L'objectif attendu est
simple : ces pays devront se soumettre, conserver l'euro, couper à la
hâche dans leurs dépenses, quitte à sacrifier l'emploi et le social.
La Grèce prévoit 22% de chômage cette année. Si on lui appliquait les
méthodes de calcul américaines, ce taux avoisinnerait les 30%...Mais
tant qu'elle reste dans l'euro, tout va bien !

Jeudi 21 janvier 2010 - 16:13
http://www.levraidebat.com/
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