Le devot et sa devotion

[Marcel Chof]

Les raëliens se doivent de ne pas mettre Raël sur un piédestal qui "surplomberait" les messages. Ce que les hommes ont toujours fait jusqu’à présent avec les précédents messagers. Une dévotion excessive aurait toutes les chances de finir en idolâtrie. Il faudrait alors se souvenir, que le peuple juif a erré dans un désert minuscule pendant quarante ans et qu'il a prit possession de sa terre promise qu'a la montée au ciel de Moise. Nous connaissons tous la philosophie chrétienne et le message d'amour qu'il véhicule, mais nous n'avons aucun souvenir de Joshua Ben Elohim, le messager qui a transmit la révélation christique. Preuve s'il en est, qu'au bout du compte, l'homme passe, seul le message reste. Les dévots qui vivaient dans l'empire romain et qui l'ont érigé au rang de dieu au concile de Nicée, en utilisant le concept de la consubstantialité, ne faisaient que recycler leur vielle religion ou les dieux avaient forme humaine. Le message d'amour du Christ passant au deuxième plan, le christianisme s'embourbait rapidement dans l'adoration d'un Dieu fait homme, dévoreur de vie humaine quand Dieu lui même tue son propres fils innocent pour finaliser la création de l'Homme et ainsi que dans les richesse matérielles. Le doigt montrait le chemin de l'amour, ils nous le mirent dans .... l’œil. Nous ne nous serions pas "débarrassé" de l'infaillibilité papale pour rempiler avec celle du guide des guides qui de toutes façons "boosté" ou pas reste un homme. Le guide des guides ne peut pas incarner les messages, car ceux ci nous propulsent 25 000 ans dans le futur et par le fait il est et ne restera que le digne possesseur du doigt qui nous montre ce que nous deviendrons un jour. En plus pour Raël ce serait lui rendre un bien mauvais service car comme nous tous il se nourrit spirituellement de sa vie pour évoluer et l'attirer dans ce narcissisme morbide est un piège que nous pouvons lui éviter.
Etre guide des guides, c'est etre dans une situation de pouvoir. Pouvoir de décisions, d'organisation, d'exclusion, de contrôle, de séduction, d’autorité et bien d'autres encore. Toute situation de pouvoir entraîne dans son sillage ceux qui ne rêvent que de l'obtenir, car plus ils s'en approchent, plus ils bénéficient de ses miettes. C'est vieux comme le monde, ça a même fait l'objet d'un livre : "Vertiges du miroir. Le narcissisme des dirigeants", de Bénédicte Haubold. Ces envieux du pouvoir endossent de préférence l'habit du dévot inconditionnel afin d'assouvir leur soif. Leur stratégie est simplissime a détecter : ils encensent tout ce que dit et ce que fait leur leader afin de flatter son ego. Absolument tout est prétexte à l'expression d'une admiration sans limite. Aucun homme ne "mérite" d’être idolâtré car une idole est la représentation d'un dieu, or aucun homme n'est un dieu. Le risque est majeur pour l'idolâtré de partir en dépression car il constate avec vertige le décalage qu'il y a entre l'image parfaite déployée par ses dévots et la réalité de ses faiblesses insurmontables pour lui et qui le propulsent très très loin du mythe. Sa mission n'étant pas de toutes façons d'être un exemple mais de diffuser les messages a l'humanité. Il est utile de se remémorer ce qu'il advint aux messagers comme Raël et je me demande si dans le passage du veau d'or avec Moise, la Thora ne symbolise en fait l’idolâtrie des juifs à son encontre. Idolâtrie qu'il a su repousser avec toute la force de sa conviction, jusqu’à détruire le "message" des Éternels Elohim.
L'attitude juste vis a vis du guide des guides est à reconsidérer avec l'illumination de l'instant présent. Dans l'infini, il y a une infinité de minorités spirituelles qui accueillent le dernier des messagers envoyé par leur Créateurs. Si le messager est l’Écrin que nos Créateurs choisissent pour nous présenter les messages quand bien même il restera de toutes les façons toujours un être humain comme les autres

http://chof-marcel.over-blog.com/2018/09/rtuelohisme-semaine-01.html