Au Parlement européen, un nouveau groupe d’extrême droite aligné sur le Kremlin

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Franco Carminati

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Jul 18, 2024, 3:38:23 PM (9 days ago) Jul 18
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Article « Le Monde » 

Au Parlement européen, un nouveau groupe d’extrême droite aligné sur le Kremlin

Le groupe L’Europe des nations souveraines, réuni autour du parti d’extrême droite allemand AfD, a massivement voté contre la résolution de soutien à l’Ukraine. 

Par Jean-Baptiste Chastand (Vienne, correspondant régional) et Virginie Malingre (Strasbourg, Envoyée spéciale)

Publié hier à 17h03, modifié à 09h08 

Les membres du groupe Europe des nations souveraines, le 16 juillet 2024, à Strasbourg. Au centre, debout : Sara Knafo (membre de Reconquête !) ; à droite, debout : René Aust, chef de file des eurodéputés AfD.Les membres du groupe Europe des nations souveraines, le 16 juillet 2024, à Strasbourg. Au centre, debout : Sara Knafo (membre de Reconquête !) ; à droite, debout : René Aust, chef de file des eurodéputés AfD.  CYRIL BITTON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

Bien que sa session inaugurale fût totalement consacrée à des questions d’organisation interne, avec la désignation des membres de sa nouvelle présidence, le Parlement européen a aussi décidé, mercredi 17 juillet, à Strasbourg, d’adopter une résolution « sur la nécessité d’un soutien continu de l’UE à l’Ukraine », destinée à pointer, dès le début de la nouvelle mandature, la proximité avec la Russie des nombreux eurodéputés d’extrême droite élus début juin. Au total, 495 élus l’ont soutenue, 137 s’y sont opposés et 47 se sont abstenus.

En fustigeant la récente visite du premier ministre hongrois, Viktor Orban, chez Vladimir Poutine, « en violation flagrante des traités et de la politique étrangère commune de l’Union », les trois groupes qui forment la majorité au sein de l’hémicycle strasbourgeois (conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux) ont visé directement le groupe des Patriotes pour l’Europe, présidé par Jordan Bardella. Constitué autour du Rassemblement national (RN) et du Fidesz de M. Orban, il est devenu le troisième en sièges dans la nouvelle assemblée.

Dans l’hémicycle, M. Bardella a répondu aux attaques en défendant la volonté de son allié hongrois « de maintenir ouverts les canaux de discussion » avec la Russie. Tout en condamnant « l’agresseur russe », il a ainsi répété la position du RN, qui s’oppose à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et dans l’UE, et refuse la livraison d’armes « permettant de frapper directement le territoire russe », une nuance avec la position de M. Orban, qui s’oppose, lui, par principe, à la livraison de toute arme. Les élus RN ont voté contre, comme une grande majorité des Patriotes, chez qui on a néanmoins compté quelques abstentions.

Le groupe des Patriotes a cependant été dépassé sur sa proximité avec Moscou par un nouveau petit groupe d’extrême droite encore plus radical. Disposant de seulement 25 sièges, L’Europe des nations souveraines (ENS) réunit autour de l’AfD (« Alternative pour l’Allemagne ») les plus farouches admirateurs de Vladimir Poutine. Mercredi, ce groupe a massivement, à quelques abstentions près, voté contre la résolution de soutien à l’Ukraine.

« Tous les problèmes sont dus à l’OTAN »

René Aust, chef de file de l’AfD à Strasbourg et président de ce nouveau groupe, a ainsi confirmé dès sa première intervention en plénière ses tropismes géopolitiques, en fustigeant « les livraisons d’armes et les sanctions européennes » sans adresser une seule critique au président russe.

Lire aussi |  Article réservé à nos abonnés  Au Parlement européen, vers un groupe commun à Marine Le Pen et à Viktor Orban

Pour constituer son groupe, l’AfD, qui a été tenue en dehors du groupe des Patriotes par le RN en raison des déclarations jugées trop radicales de plusieurs de ses représentants, est allée chercher des alliés en Europe centrale et orientale chez les partis les plus ouvertement favorables au Kremlin. Il a par exemple attiré les trois eurodéputés du parti nationaliste bulgare Renaissance, qui s’est fait remarquer en février en envoyant plusieurs de ses députés participer à une conférence organisée par le parti Russie unie de Vladimir Poutine à Moscou.

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Roland Marounek

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Jul 20, 2024, 3:35:25 AM (7 days ago) Jul 20
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Les votes sont moins tranchés que ne veulent le présenter les médias : « l’extrême-droite vote Poutine ! »

On peut le voir sur la page https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/PV-10-2024-07-17-RCV_FR.html , une bonne partie du groupe ‘The Left’ s’est également opposé à la résolution. Malheureusement pas les 2 représentant belges de ce groupe: cf ci-dessous Pourquoi le PTB s'est abstenu au Parlement européen

 

Le bellicisme de gauche arme paradoxale en faveur de l’ extrême droite

20/07/2024

Par Dimitris Scarpalezos
https://www.defenddemocracy.press/le-bellicisme-de-gauche-arme-paradoxale-en-faveur-de-l-extreme-droite/

J’étais choqué de voir qu’un de mes amis ex-maoïste a voté R.N. aux dernières élections. Sa justification était la suivante: Quand j’entends Glucksmann et ses tirades moralisatrices pour continuer la guerre à tout prix et à tout risque contre la Russie avec le sang des Ukrainiens (et peut être pas seulement) et quand je vois les prises de position plus réservées du R.N., je conclus qu’au moins avec ceux-là nous n’irons pas vers la guerre mondiale. J’avais beau lui signaler le changement progressif des positions du R.N. vers une “démonisation” de la Russie (qui, fût-elle plus modérée que celle des macronistes ou des bellicistes de “gauche”, montre qu’il ne faut pas s’y fier!) mais l’insistance des “politiquement corrects ” en faveur de la guerre “jusqu’à la défaite de la Russie et pour la condamnation de Poutine par un tribunal international l’a convaincu de voter R.N.

   Le sien est un cas isolé dans les milieux “intellectuels”, mais cette opposition à la guerre est peut-être plus forte dans les couches populaires qui ont une méfiance plus grande  “à ce qu’on nous raconte!” et que les injonctions de “solidarité” avec les Ukrainiens ne touchent pas tellement. 

  La gauche de Jaurès avait une solide tradition pacifiste et se distinguait de la gauche colonialiste ou patriotarde belliciste complice du grand massacre des jeunesses européennes en 1914-18. Mais depuis la chute de l’URSS les manipulations avec les “good guys” et les “bad guys” ont émoussé tous les reflexes pacifistes constitutifs même de la notion de “gauche”  (allant du refus, par Robespierre, des guerres  étrangères jusqu’à Jaurès et les mouvements de protestation contre la guerre du Vietnam).

  En ciblant le “méchant ” Milosevic on a fait avalé la dissolution (plus ou moins provoquée) d’une des fédérations qui respectait le mieux les droits de toutes ses composantes ethniques, le bombardement des infrastructures de la Serbie et la mort de quelques milliers de civils, la purification ethnique violente de la Krajina et la transformation du Kosovo en une des plus grande bases américaines en Europe.

 Avec la démonisation de Saddam,  on a fait avalé une des attaques impérialistes les plus meurtrières de la fin du vingtième siècle.  En ciblant le “méchant Kadhafi ” (pourtant présenté comme un “ami” de Sarkozy qui l’a assassiné) et en assumant la position  “Ni-Ni”    ” Ni Kadhafi  – ni l’Otan”  la gauche politiquement  correcte  a une lourde responsabilité dans la destruction complète d’un pays et la déstabilisation d’un continent qui en a découlé.  Après la mort de Kadhafi le “ni OTAN” a été complètement oublié!

 Aujourd’hui la plus grande partie de la gauche, pour ne pas paraître “poutinienne” , se fait complice enthousiaste d’une des guerres les plus “immorales ” et cyniques de notre siècle qui aurait pu être évitée ou arrêtée plusieurs fois, et que la complicité “moralisatrice” de cette gauche prolonge sans raison compréhensible et avec des risques grandissants de dérapage! 

La fracture qui sépare la gauche européenne de celles du reste du monde, et l’abandon “politiquement correct” de ses réflexes pacifistes  est une catastrophe dont profitent les extrêmes droites rien qu’en laissant croire qu’elles sont moins va-t-en guerre que leurs opposants de gauche. 

Ceci est très probablement faux car on ne voit pas les médias qui favorisent le R.N. se démarquer tellement des désinformations bellicistes qui prolongent l’image “morale” de la “solidarité avec l’Ukraine” (jusqu’à la mort du dernier ukrainien?).

 D’ailleurs, pour ne pas mettre en cause le mariage avec les composantes plus atlantistes de la droite traditionnelle, le R.N. rentre chaque jour davantage dans les rangs sur la question de la guerre en Ukraine ! 

 Ce bellicisme de gauche aura peut-être été un des facteurs importants d’un renforcement extrêmement dangereux de l’extrême droite raciste,  ex-colonialiste et  antisémite en France   (son soutien à Israël n’est pas contradictoire avec un certain antisémitisme d’une partie de cette extrême droite  comme le montre le sionisme “chrétien” des “born again Christians” qui promettent aux juifs d’être brûlés par le feux du ciel s’ils ne se convertissent pas au christianisme lors de la deuxième apparition du Christ qui ne peut avoir lieu qu’en Israël)

 Pour la gauche européenne, l’alternative est plus que jamais : “retour à Jaurès, ou la mort”…

++++++

Pourquoi le PTB s'est abstenu au Parlement européen
https://www.ptb.be/pourquoi-le-ptb-sest-abstenu-au-parlement-europeen

En séance plénière du Parlement européen, le PTB s’est prononcé en faveur de la condamnation ferme et inconditionnelle de la guerre criminelle de la Russie contre l'Ukraine.

Plusieurs amendements du PTB appelant à une solution négociée et à un cessez-le-feu immédiat ont été approuvés par le Parlement européen.

Cependant, le Parlement européen s’est aussi réjoui des nouveaux exercices militaires de l'Otan en Europe de l'Est. Et la résolution encourage la poursuite de la militarisation du conflit. Le député européen du PTB Marc Botenga a donc qualifié la résolution d'« ambiguë ». C'est la raison pour laquelle le PTB s'est abstenu.

Soutien à la condamnation inconditionnelle de Poutine

Au Parlement européen, le PTB a demandé un vote séparé sur les trois premiers articles afin de condamner inconditionnellement et sévèrement la guerre criminelle de la Russie contre l'Ukraine. Le PTB a voté en faveur de ces trois articles, qui ne laissent aucune place au doute quant à la condamnation :

·         Le Parlement européen condamne avec la plus grande fermeté l’agression militaire illégale, non provoquée et injustifiée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et l’invasion de cette dernière par la Fédération de Russie, ainsi que l’implication de la Biélorussie dans cette agression.

·         Le Parlement européen exige de la Fédération de Russie qu’elle mette un terme immédiat à toutes les activités militaires en Ukraine, qu’elle retire sans condition l’intégralité de ses forces militaires et paramilitaires et de ses équipements militaires de l’ensemble du territoire ukrainien internationalement reconnu, et qu’elle respecte pleinement l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues.

·         Le Parlement européen souligne que cette agression militaire et cette invasion constituent une violation grave du droit international, et en particulier de la charte des Nations unies, et demande à la Fédération de Russie de se consacrer de nouveau aux responsabilités qui lui incombent en matière de maintien de la paix et de la sécurité en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations et de respecter les engagements qu’elle a pris au titre de l’acte final d’Helsinki, de la charte de Paris pour une nouvelle Europe et du mémorandum de Budapest; estime que l’attaque que constitue l’invasion russe en Ukraine n’est pas uniquement dirigée contre un pays souverain, mais aussi contre les principes et le mécanisme de coopération et de sécurité en Europe et contre l’ordre international fondé sur des règles, tel que défini par la charte des Nations unies.

Des amendements appelant à un cessez-le-feu

Le PTB se félicite du fait qu'un certain nombre d'amendements importants proposés par The Left, à laquelle le PTB appartient, ont été adoptés et inclus dans la résolution du Parlement européen, car ces amendements soulignent l'importance d'avancer le plus rapidement possible vers un cessez-le-feu et vers une solution diplomatique à ce conflit qui menace la paix mondiale. Le groupe PTB a notamment soumis ces amendements, qui ont été approuvés :

·         Le Parlement européen souligne que tout doit être fait pour ramener la Russie à la table des négociations; rappelle que l’OSCE, en tant que dispositif régional relevant du chapitre VIII de la charte des Nations unies, reste l’organisation de premier recours pour le règlement pacifique des différends dans la région; préconise le recours aux mécanismes de résolution des crises de l’ONU; invite l’Union, ses États membres et les États-Unis à poursuivre leurs efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

·         Le Parlement européen appelle à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel; exige que les canaux de communication avec la Russie restent ouverts et que les parties concernées soient prêtes au dialogue et aux négociations jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit instauré et que la guerre prenne fin.

·         Le Parlement européen souligne que les sanctions pourraient avoir des répercussions concrètes sur les ménages européens et que ceux-ci ne doivent pas payer le prix de cette crise; invite donc les États membres à définir des dispositifs et des subventions en faveur des ménages afin d’éviter l’aggravation de la crise énergétique.

·         Le Parlement européen demande à l’Union et aux États membres de soutenir les mouvements anti-guerre qui protestent contre l’invasion de l’Ukraine par Poutine en Russie et en Biélorussie.

Hypocrisie : rejet des sanctions fermes contre les paradis fiscaux

Le PTB considère comme hypocrite le rejet des amendements visant à prendre des sanctions strictes contre les avoirs des oligarques russes dans les paradis fiscaux européens. En particulier, les trois amendements suivants de The Left ont été rejetés par le Parlement européen.

·         Le Parlement européen rappelle, à la lumière des Paradise Papers, que la plupart des actifs des oligarques russes sont cachés dans des paradis fiscaux européens; déplore ce manque de transparence fiscale qui empêche l’Union de cibler les sanctions sur les actifs des oligarques et d’exercer ainsi une réelle pression sur eux et, par voie de conséquence, sur Poutine; invite l’Union à durcir ses mesures contre les paradis fiscaux européens.

·         Le Parlement européen demande instamment la création d’un registre financier mondial qui comprenne des informations sur le patrimoine, les biens immobiliers, les actifs financiers et les propriétaires finaux des actifs; demande que les paradis fiscaux européens coopèrent pleinement à la mise en place du registre financier mondial et que l’Union impose des sanctions aux paradis fiscaux européens qui refusent de coopérer.

·         Le Parlement européen demande à l’Union d’adopter un nouveau type de sanctions, fondé sur le registre financier mondial, qui viserait les particuliers russes détenant plus de 10 millions d’euros d’actifs immobiliers et financiers dans l’Union (0,02 % de la population adulte russe).

L'augmentation spectaculaire des dépenses militaires est inquiétante

L'amendement concernant notre préoccupation quant à l'augmentation constante des dépenses militaires a également été rejeté. La militarisation se fera au détriment des dépenses sociales des États membres. L'amendement suivant est rejeté :

·         Le Parlement européen se déclare vivement préoccupé de constater que la guerre russe contre l’Ukraine a donné un nouvel élan à la course aux armements en Europe et a entraîné une augmentation spectaculaire des dépenses militaires; rejette l’augmentation spectaculaire des dépenses militaires annoncée par certains États membres de l’Union, comme l’Allemagne; souligne que la stabilité militaire et la paix en Europe passent par le règlement pacifique des conflits et par des mesures de contrôle des armements et de désarmement.

Le danger d'une logique de guerre en pleine expansion

Le PTB est en désaccord avec deux éléments importants de militarisation et d'incitation à la guerre contenus dans la résolution. Ce sont deux éléments qui sont également activement rejetés par le vaste mouvement pour la paix. Il s'agit des articles 21 et 22 de la résolution, et des articles 24 et 25.

L'article 22 se félicite des nouveaux exercices militaires de l’Otan sur le flanc oriental de l'Ukraine. Il indique que l'Union européenne « se félicite, à cet égard, de l’activation des plans de défense de l’Otan ainsi que de l’activation des forces de réaction de l’Otan et de leur déploiement partiel, en plus des déploiements de troupes provenant des alliés de l’Otan, y compris le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada, afin de renforcer le flanc oriental ».

Les articles 24 et 25 demandent à tous les États membres européens d'augmenter encore leurs budgets de guerre et d'autoriser de nouvelles livraisons d'armes à l'Ukraine.

Une résolution ambiguë

La résolution du Parlement européen est donc ambiguë. Entre autres, par le biais de nos amendements, les solutions diplomatiques sont soulignées. Mais en même temps, elle va de pair avec une nouvelle escalade militaire du conflit. Pour cette raison, le PTB s'abstiendra.

Le PTB répète son inquiétude sur l’escalade du conflit. La Russie a mis ses armes nucléaires en état d’alerte. Avec près de 6 000 ogives nucléaires, elle dispose du plus grand arsenal nucléaire au monde. Pour la première fois depuis son indépendance, la Biélorussie se montre ouverte à l'idée d'autoriser des armes nucléaires sur son territoire. Nous devons prendre ce risque au sérieux : une confrontation nucléaire entraînerait un drame humain inimaginable. La Belgique abrite également des bombes nucléaires américaines sur son territoire, à Kleine Brogel. Notre pays serait directement impliqué dans une telle guerre.

Nous devons donc éviter toute escalade militaire ultérieure. Les récentes négociations entre l'Ukraine et la Russie montrent qu’il y a encore un espace pour le dialogue. Aussi petit soit-il, nous devons le saisir à deux mains. Pour les mêmes raisons, nous voulions exprimer notre inquiétude quant au risque de voir les pays européens directement impliqués dans la guerre si nous fournissons des armes à l'Ukraine. Via un amendement introduit par notre groupe parlementaire (The Left), nous avons appelé l’Otan et ses États membres à agir de manière responsable. C'est également ce que demande le Vlaams Vredesinstituut (l’Institut flamand pour la paix) : celui-ci souligne que plus on fournit et déploie d'armes, plus on risque de prolonger le conflit. À la télévision flamande, les professeurs de politique internationale Tom Sauer et David Criekemans se sont également demandés si l'on avait suffisamment réfléchi aux conséquences potentielles.

Dans une logique de désescalade, nous ne pouvons pas accepter de nouvelles activités militaires de l’Otan à proximité de la zone de conflit. Cela ne ferait qu'augmenter le risque de voir la guerre s'étendre davantage. Nous ne voulons pas cela. Pour cette même raison, notre groupe parlementaire a demandé qu’on attende la fin de la guerre avant d'ouvrir la porte à l’adhésion à l'Union européenne de l’Ukraine. Cette demande a également été rejetée.

Pour éviter une aggravation de la situation et le risque d'une guerre nucléaire, il faut d’urgence ouvrir le débat sur la meilleure façon d'aller vers une désescalade et de garantir la sécurité collective en Europe. Pour le PTB, il faut au plus vite réunir une conférence pour la paix, la sécurité et la coopération en Europe, qui rassemble toutes les parties autour de la table, afin d'assurer une désescalade et une solution diplomatique au conflit. Ces négociations peuvent se tenir sur la base des principes de l'acte final des accords d'Helsinki de 1975 et la charte de Paris de 1990, conclue après la chute du mur de Berlin. Ce processus doit déboucher sur un nouvel ordre de sécurité commune pour l'Europe. C'est pourquoi notre groupe a souligné, dans un amendement, que la stabilité et la paix en Europe nécessitent une approche autre que la surenchère militaire. Il faut au contraire une approche de résolution pacifique du conflit, de contrôle des armements et de mesures de désarmement.

Concernant les sanctions, nous soutenons les sanctions ciblées contre les oligarques, les grandes entreprises capitalistes et ceux qui financent la guerre en Russie. Nous avons nous-mêmes introduit des amendements qui les impacteraient sévèrement. Ces amendements ont été rejetés. Nous nous opposons aux sanctions qui toucheront la population civile.

Nous nous réjouissons que cette résolution condamne sans équivoque l'invasion criminelle de l'Ukraine par la Russie et sa violation du droit international. Nous soutenons également pleinement les sanctions contre les oligarques et l'appel à soutenir les réfugiés. Ainsi que d'autres passages, relatifs aux crimes de guerre. C'est pourquoi nous n'avons pas voté contre ce texte. Cependant, compte tenu du risque de plus en plus tangible de guerre nucléaire, nous pensons qu'une résolution du Parlement européen doit servir avant tout à éviter toute nouvelle escalade militaire, et à mobiliser activement toutes les ressources diplomatiques disponibles à cette fin.

 

 

 

De : 'Franco Carminati' via Alerte Otan [mailto:alert...@googlegroups.com]
Envoyé : jeudi 18 juillet 2024 16:42
À : alert...@googlegroups.com
Objet : [alerte-otan] Au Parlement européen, un nouveau groupe d’extrême droite aligné sur le Kremlin

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Franco Carminati

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Jul 20, 2024, 8:20:28 AM (7 days ago) Jul 20
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Bonjour,


Merci pour l’article de Defendemocracy qui fait écho à celui que j’avais envoyé sur les votes d’extrême droite; je ne défends naturellement pas les partis d’extrême droite qui sont très peu fiables, mais récupèrent toutes sortes de sujets (et les votes qui vont avec) désertés par les autres partis, quitte à les abandonner peu de temps après (voir par exemple les girouettes du RN sur nombre de sujets).
Au passage, notons que si l’extrême droite récupère des votes grâce à ces positionnements, c’est que l’électorat n’est peut-être pas complètement converti par la communication dominante.

Après avoir rappelé le peu de légitimité démocratique du gouvernement représentatif, et tout en saluant les efforts de PTB pour se démarquer de l’agressivité ambiante, je ne peux que constater que la position adoptée par le PTB telle que décrite ci-dessous reste empreinte de contradiction : la signature de la première partie (Soutien à la condamnation inconditionnelle de Poutine) les piégera au moment de dire ce qui sera acceptable lors des « négociations » de la deuxième partie (Des amendements appelant à un cessez-le-feu, etc).
La grande partie absente dans ces résolutions concerne tout ce qu’y s’est passé (de condamnable, illégal, etc) avant février 2022. Le même piège que celui de partir du 7 octobre 2023 pour la Palestine.


Franco
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<image001.jpg>Les membres du groupe Europe des nations souveraines, le 16 juillet 2024, à Strasbourg. Au centre, debout : Sara Knafo (membre de Reconquête !) ; à droite, debout : René Aust, chef de file des eurodéputés AfD.  CYRIL BITTON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE »
Bien que sa session inaugurale fût totalement consacrée à des questions d’organisation interne, avec la désignation des membres de sa nouvelle présidence, le Parlement européen a aussi décidé, mercredi 17 juillet, à Strasbourg, d’adopter une résolution « sur la nécessité d’un soutien continu de l’UE à l’Ukraine », destinée à pointer, dès le début de la nouvelle mandature, la proximité avec la Russie des nombreux eurodéputés d’extrême droite élus début juin. Au total, 495 élus l’ont soutenue, 137 s’y sont opposés et 47 se sont abstenus.
En fustigeant la récente visite du premier ministre hongrois, Viktor Orban, chez Vladimir Poutine, « en violation flagrante des traités et de la politique étrangère commune de l’Union », les trois groupes qui forment la majorité au sein de l’hémicycle strasbourgeois (conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux) ont visé directement le groupe des Patriotes pour l’Europe, présidé par Jordan Bardella. Constitué autour du Rassemblement national (RN) et du Fidesz de M. Orban, il est devenu le troisième en sièges dans la nouvelle assemblée.
Dans l’hémicycle, M. Bardella a répondu aux attaques en défendant la volonté de son allié hongrois « de maintenir ouverts les canaux de discussion » avec la Russie. Tout en condamnant « l’agresseur russe », il a ainsi répété la position du RN, qui s’oppose à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et dans l’UE, et refuse la livraison d’armes « permettant de frapper directement le territoire russe », une nuance avec la position de M. Orban, qui s’oppose, lui, par principe, à la livraison de toute arme. Les élus RN ont voté contre, comme une grande majorité des Patriotes, chez qui on a néanmoins compté quelques abstentions.
Le groupe des Patriotes a cependant été dépassé sur sa proximité avec Moscou par un nouveau petit groupe d’extrême droite encore plus radical. Disposant de seulement 25 sièges, L’Europe des nations souveraines (ENS) réunit autour de l’AfD (« Alternative pour l’Allemagne ») les plus farouches admirateurs de Vladimir Poutine. Mercredi, ce groupe a massivement, à quelques abstentions près, voté contre la résolution de soutien à l’Ukraine.
« Tous les problèmes sont dus à l’OTAN »
René Aust, chef de file de l’AfD à Strasbourg et président de ce nouveau groupe, a ainsi confirmé dès sa première intervention en plénière ses tropismes géopolitiques, en fustigeant « les livraisons d’armes et les sanctions européennes » sans adresser une seule critique au président russe.
Pour constituer son groupe, l’AfD, qui a été tenue en dehors du groupe des Patriotes par le RN en raison des déclarations jugées trop radicales de plusieurs de ses représentants, est allée chercher des alliés en Europe centrale et orientale chez les partis les plus ouvertement favorables au Kremlin. Il a par exemple attiré les trois eurodéputés du parti nationaliste bulgare Renaissance, qui s’est fait remarquer en février en envoyant plusieurs de ses députés participer à une conférence organisée par le parti Russie unie de Vladimir Poutine à Moscou.
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