Le soutien de l'état aux entreprises s'élève à 25 milliards. C'est ce que rapporte la Banque Nationale en ces jours où le gouvernement Arizona s'affaire à siphonner les caisses de la sécurité sociale, de la culture, et des politiques d'accueil et d'aide à population.
L'émission de la RTBF La Première "Les Clés", ce 4 novembre 2025, portait sur un article intitulé :
" Are government subsidies and investment grants to enterprises higher in Belgium?" signé par H. GodefroidW. MelynT. RoelandtP. StinglhamberS. Van Parys, paru le 27 octobre 2025, en anglais, dans la Revue Economique (publication de la Banque Nationale).
L'une des personnes interviewées dans Les Clés était Bruno Bauraind, coauteur avec Clarisse Van Tichelen et Franco Sebastian, d'un article, très pointu, lequel évalue ces "subsides" à un montant double, 50 milliards. Cet article, en français, paru dans Econosphères, le 21 mai 2025, est intitulé : "un pognon de dingues, le soutien public aux entreprises privées lucratives en Belgique"
https://www.econospheres.be/Un-pognon-de-dingue
Ce rapport, par les informations inattendues qu'il comporte, vaut un thriller ; ainsi, en parcourant les modes de subventions concédées par l'Etat aux entreprises, on découvre, dans la "catégorie 2 : subventions directes" : "… Les dispenses de précompte professionnel sont un subside aux entreprises privées puisque ce mécanisme permet aux employeurs de ne pas verser le précompte professionnel dû à l’État alors qu’il est bien décompté de la fiche de paie des travailleurs. Elles concernent entre autres le travail de nuit et le travail en équipe, la recherche et développement, les heures supplémentaires."
Combien de travailleurs salariés savent-ils que, sous l'appellation de "subvention directe", se dissimule ce procédé : une partie du précompte professionnel prélevé sur leur salaire, à titre de versement anticipé sur l'impôt dont ils seront redevables en fin d'année, n'aboutira jamais dans les caisses de l'Etat, mais grossira le contenu du tiroir-caisse de l'entreprise.
Ceci explique que l'Etat doive inventer d'autres appellations : chômage, ou maladie de longue durée, pour faire les poches des travailleurs afin de compenser ses cadeaux aux entreprises.