L'Allemagne se prépare activement à la guerre, y compris sur son propre territoire.

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Roland Marounek

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Jul 15, 2024, 10:20:12 AM (14 hours ago) Jul 15
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Plan opérationnel secret de l'Allemagne

https://www.epochtimes.de/meinung/gastkommentar/geheimer-operationsplan-deutschland-a4771249.html

Epoch Times , 5 juillet 24

Préparer la population à la guerre. C'est ainsi que l'on pourrait interpréter le manuel de défense récemment paru et les apparitions médiatiques des généraux de la Bundeswehr. Des accords ont déjà été conclus avec les chemins de fer, les stations-service, les télécoms, la Croix-Rouge, la police et les pompiers.

Il y a maintenant un concept de défense pour l'Allemagne, appelé "Plan opérationnel secret pour l'Allemagne" qui entrera en vigueur le 1er janvier 2025, selon le général trois étoiles André Bodemann.

Les lieux, les chiffres et les projets concrets restent secrets. Néanmoins, les généraux "informent" actuellement très activement les médias sur les grandes lignes du plan. En effet, il s'agit de "préparer la population, car nous ne sommes plus en paix", avertit Bodeman

Avertissement à Moscou et à Pékin

Le général trois étoiles André Bodemann est à la tête du commandement territorial de la Bundeswehr, autrement dit il est le général en chef responsable de la défense du pays. Dans cette fonction, il a été chargé en septembre 2022 par la ministre de la Défense de l'époque, Christine Lambrecht (SPD), d'élaborer un "plan opérationnel pour l'Allemagne" (en abrégé OPLAN DEU).

Depuis son achèvement et son approbation par le gouvernement fédéral en avril de cette année, lui et d'autres généraux qui lui sont subordonnés expliquent au public les grandes lignes de ce plan de défense.

Le 11 juin, le général-major Andreas Henne  a tenu une conférence lors d'une soirée de discussion organisée par la Société transatlantique allemande à Mayence. Et plus récemment, le 1er juillet, Bodemann a été interviewé pendant plus de 15 minutes sur la chaîne de télévision privée NTV au sujet du "plan secret".

Lorsque des généraux parlent autant, ils ne le font jamais de leur propre initiative. Dans le jargon cyber-militaire, cette ouverture est plutôt appelée "activité de communication". Elle s'adresse principalement aux adversaires potentiels.

Dans ce cas, il s'agit clairement de la Russie, comme l'a montré le ton de conversation du général Bodemann à la télévision. Mais le message pourrait également s'adresser à la Chine, qu'il a nommée deux fois en passant.

En fin de compte, il s'agit de signaler à Moscou comme à Pékin, par le biais des allusions du plan de défense, qu'en cas de menace militaire, ils n'auraient pas seulement affaire à la Bundeswehr, petite en nombre, mais à l'ensemble de la nation allemande. En ce sens, l'OPLAN DEU constitue un manuel de mobilisation générale dans le domaine militaire et civil.

Cent jours dans des lieux secrets

"L'attaque de la Russie contre l'Ukraine en 2022, contraire au droit international, a fondamentalement ébranlé l'ordre de la paix en Europe et contraint l'Allemagne à réorienter sa capacité de défense et d'alliance". Telle est la justification de l'OPLAN DEU sur le site web du "Commandement territorial de la Bundeswehr" (TerrFüKdoBw).

150 experts auraient délibéré pendant cent jours dans des lieux secrets. C'est ainsi qu'est né le manuel de défense d'environ mille pages. Il s'agit en premier lieu de la "défense civile". Celle-ci est "l'élément clé de l'OPLAN DEU", explique à la presse le capitaine de vaisseau Frank Fähnrich, chef du département chargé de la planification des opérations au sein du TerrFüKdoBw.

"La sécurité intérieure et la sécurité extérieure ne sont pratiquement plus séparables. Nous ne pourrons remplir nos missions qu'avec le soutien des Länder, des autorités et de l'économie", explique le capitaine Fähnrich.

L'Allemagne comme "plaque tournante".

Concrètement, il s'agit par exemple de la marche en convoi de formations de soldats alliés à travers l'Allemagne. Celles-ci doivent être soutenues dans la gestion du trafic, l'hébergement, le ravitaillement et le carburant. En cas d'urgence, la Bundeswehr ne pourrait pas assumer de telles tâches, ajoute le général Bodemann, car "les parties essentielles de la Bundeswehr se trouveraient déjà sur le flanc est de l'OTAN ou seraient en route pour y aller".

Alice Schwarzer remarque à ce sujet de manière sarcastique dans son magazine "Emma" : "Devrions-nous déjà faire du café et nous entraîner à faire des signes pour les soldats américains qui se dirigent vers l'est ? Pendant que, selon le général, les nôtres seraient déjà retenus au front depuis longtemps".

Espionnage, sabotage, fake news

Pour la population, de tels projets sont quelque peu surprenants, après que la politique ait conforté les électeurs pendant des décennies dans l'idée que "l'Allemagne n'est plus entourée que d'amis", comme l'avait annoncé en 1997 le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Klaus Kinkel (FDP).

Le général Bodemann n’est désormais plus de cet avis. "Formellement et juridiquement", l'Allemagne n'est certes pas en guerre, "mais à mon avis, nous ne sommes plus en paix depuis longtemps". Car "nous sommes attaqués tous les jours".

Le général attire l'attention sur le fait que l'Allemagne subit "des attaques hybrides quotidiennes". Il entend par là "la désinformation et les fake news, en particulier dans les médias sociaux, les cyberattaques contre le gouvernement fédéral et les grandes entreprises, y compris les entreprises énergétiques".

Il n'est pas toujours possible de déterminer d'où proviennent les cyberattaques. "Au final, peu importe que nous soyons attaqués par la Russie ou la Chine, par une organisation terroriste ou par le crime organisé. Cette menace est là". C'est contre cela qu'il faut agir, constate catégoriquement le général Bodemann.

Parmi les autres "attaques", il a cité "la surveillance, l'espionnage et le sabotage". Il a cité comme exemple le sabotage inexpliqué du gazoduc Nord Stream 2 dans la mer Baltique [et on dit que les Allemands n’ont pas d’humour ] ainsi que des actes de sabotage permanents sur des voies ferrées. Il y a également de plus en plus de découvertes d'explosifs à proximité de sites de l'OTAN en Allemagne.

La population doit faire des réserves

Il ressort des informations du TerrFüKdoBw et des discussions entre les généraux qu'à l'avenir, la population sera préparée à un cas de guerre. Par le biais d'organisations civiles comme le Technisches Hilfswerk et peut-être aussi dans les écoles, des conseils et des instructions seront donnés sur la manière dont les individus peuvent se protéger, par exemple en faisant des réserves : de l'eau, des piles, des conserves.

Il n'est pas question d'applications d'alerte et d'urgence telles qu'elles existent aux États-Unis. Celles-ci ne fonctionneraient peut-être même pas en cas d'urgence, car une cyberattaque, qui précède toujours une attaque militaire réelle, aurait pour premier effet de paralyser Internet et l'électricité.

Les organisations civiles enthousiastes ?

Selon le général Bodemann, l’empressement des organisations civiles à participer à l'OPLAN DEU est "très, très grand". Au début de la planification, il "ne s'attendait pas à recevoir un tel soutien". Tous les services d'urgence ont participé à l'élaboration de la planification, qui a maintenant déterminé qui travaille avec qui et quand : la Croix-Rouge allemande, les Johanniter, les Malteser, les associations de médecins, la police nationale et fédérale et les sapeurs-pompiers.

Même certaines banques et de nombreuses entreprises commerciales ont été impliquées dans la planification. Elles savent désormais quand et où elles doivent mettre à disposition des chariots élévateurs, des pelleteuses, des camions, des bus, de l'essence, des denrées alimentaires ou d'autres biens. Tous les détails ne sont pas connus. Car l'OPLAN DEU est en effet secret.

D'où vient la pression ?

Il n'y a pas que l'armée allemande, jusqu'ici tenue à bout de bras, qui a besoin de beaucoup d'argent, des milliards doivent également être investis dès maintenant dans la protection civile négligée. La pression ne vient pas seulement de la menace russe sur le "flanc est", comme les généraux allemands et certains journalistes appellent soudain les frontières avec les pays d'Europe de l'Est hors de l'UE.

La pression vient également du puissant partenaire de l'OTAN, les Etats-Unis. Les Américains veulent avoir le champ libre en Europe. Car leur regard inquiet se tourne "vers la région indo-pacifique", comme l'a fait remarquer le général Bodemann dans une interview accordée à NTV.

"Le plan d'opération de l'Allemagne contribue également" à ce que les Etats-Unis puissent se concentrer davantage sur le Pacifique occidental, selon le général.

Quelles que soient les raisons invoquées, une chose reste évidente dans ce "plan secret" : L'Allemagne se prépare activement à la guerre, y compris sur son propre territoire.

A propos de l'auteur :

Tom Goeller est journaliste, américaniste et politologue. Il a travaillé comme correspondant à Washington, D.C. et à Berlin, notamment pour le journal de la capitale américaine "The Washington Times". Depuis avril 2024, il écrit notamment pour Epoch Times.

 


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