Production de chars et d'obus

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Franco Carminati

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Jul 7, 2024, 11:22:55 AM (9 days ago) Jul 7
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Scholz appelle à une production "à grande échelle" en Europe


AFP / le 12 février 2024 à 17h42, mis à jour à 19h44 
Scholz appelle à une production

Le chancelier allemand Olaf Scholz (C), le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius (D) et le PDG de Rheinmetall Armin Papperger devant des chars Leopard 2 alors qu'ils visitent une ligne de production sur le futur site d'une usine d'armement où le fabricant d'armes Rheinmetall prévoit de produire des artilleries à partir de 2025, à Unterluess, en Allemagne, le 12 février 2024. Photo AFP/FABIAN BIMMER 

Un « signal » pour l'industrie de l'armement ? Dans une Europe à la peine pour alimenter l'Ukraine en munitions, le fabricant allemand Rheinmetall investit sur le long terme avec une nouvelle usine d'obus et l'ambition de multiplier sa production par dix. Sur le plus important complexe industriel de défense du pays, à Unterlüss, dans les plaines boisées du nord de l'Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a donné lundi le premier coup de pioche de cette future unité de production.

Elle doit produire à partir de 2025 des munitions d'artillerie de 155 millimètres, en visant progressivement une capacité de 200.000 obus par an. Il s'agit, selon le chancelier, d'un « signal » à l'adresse des Européens appelés à muscler la base industrielle de défense du continent, en privilégiant les commandes groupées et de long terme. « Nous devons (...) nous tourner vers la production d'armements à grande échelle », a martelé Olaf Scholz.

Planifier

Malgré les milliards d'euros d'armes livrées par les pays de l'UE à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, ceux-ci sont encore loin d'avoir atteint une capacité suffisante pour soutenir durablement le pays et reconstituer leurs propres stocks. Il s'agit pourtant d'une « nécessité urgente. Car aussi dure que soit cette réalité, nous ne vivons pas en temps de paix », a souligné le chancelier pour qui les « ambitions impériales » du président russe Vladimir Poutine représentent « une menace majeure ».

Dans cette situation, « celui qui veut la paix doit réussir à dissuader les éventuels agresseurs », estime le chancelier. Pour cela, il faut une coopération industrielle « plus étroite » entre les Vingt-Sept. « Une défense forte nécessite une base industrielle solide. Celle-ci verra le jour si nous, Européens, regroupons nos commandes, si nous mettons en commun nos moyens et donnons ainsi à l'industrie des perspectives pour les 10, 20 ou 30 prochaines années », a-t-il souligné.

L'Allemagne a longtemps été un mauvais exemple, a reconnu M. Scholz, car la politique d'armement « a été menée comme s'il s'agissait d'acheter une voiture », alors que les industries de défense ont besoin de planification à long terme pour investir dans de nouvelles capacités. « Si je veux acheter une Golf dans deux ou trois ans, je sais qu'elle sera en stock », a-t-il dit, filant la métaphore automobile.

Mais « les chars, obusiers, hélicoptères et systèmes de défense aérienne ne sont pas disponibles sur une étagère » et ont besoin de commandes garanties par des Etats. Rheinmetall veut produire, sur l'ensemble de ses sites en Europe, jusqu'à 700.000 obus d'artillerie par an en 2025, contre 400 à 500.000 cette année. Avant l'invasion russe de l'Ukraine, il n'en produisait que 70.000.

Jusqu'à trois millions d'obus 

Le plus grand fabricant allemand d'armements « dispose déjà d'une capacité plus élevée que celle des États-Unis » en matière de production d'obus de 155 mm, assure à l'AFP le patron de Rheinmetall, Armin Papperger. A l'avenir, « les Etats-Unis voudraient produire un millions d'obus par an et l'Europe deux à trois millions grâce à une union entre partenaires européens », ajoute-t-il.

Les Européens n'auront fourni fin mars que la moitié du million d'obus promis à l'Ukraine l'an dernier. Le complexe Rheinmetall d'Unterlüss produit déjà des obus de 120 mm destinés aux chars Leopard 2, utilisés sur le front ukrainien. De 60.000 pièces produites par an avant 2022, la cadence est montée à 240.000. Mais à raison de milliers de tirs quotidiens, les troupes ukrainiennes ont des besoins très élevés, et urgents, pour tenter de repousser l'invasion russe.

Et les armées des pays européens ont leur propres manques à combler. Après des années de sous-investissement, les stocks de l’armée allemande sont vides et ses besoins en munitions sont estimés à environ 40 milliards d'euros par Rheinmetall. Face au chef de la diplomatie européenne Josep Borrell en visite en Ukraine la semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba avait appelé à la naissance d'un véritable « marché unique » de la défense dans l'UE, dont les Vingt-Sept sont encore loin.

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E

Concernant d’autres pays, on peut lire dans cet article partiel (pas d’abonnement !) paru dans « Les Echos ».


Les constructeurs européens de chars se relancent dans une féroce bagarre 

Le char lourd redevient l'objet d'une intense compétition entre industriels de défense. D'un côté, le groupe franco-allemand KNDS développe de nouvelles versions de ses Leopard et Leclerc. De l'autre, Rheinmetall et Leonardo s'allient pour fournir à l'armée italienne un nouveau modèle. Le char « européen » est remis aux calendes grecques.

Eurosatory a consacré le retour de l'intérêt pour les chars, avec pas moins de7 modèles présentés. L'Allemagne cherche à maintenir sa suprématie sur le secteur des blindés lourds. (Julien De Rosa/AFP)

Par Anne Bauer

Publié le 4 juil. 2024 à 07:38Mis à jour le 4 juil. 2024 à 07:40

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Les visiteurs se bousculaient autour des maquettes du char européen des années 2030 au récent Salon de l'armement , Eurosatory. Encore ringards il y a quelques années, les blindés lourds de combat provoquent désormais une féroce bagarre entre industriels.

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